L'argent pour démarrer

De Wiki livre Netizenship

Combien y a-t-il de coeurs qui battent sur terre? Combien y a-t-il d'arbre? Combien y a-t-il d'argent? Et combien y a-t-il de personnes de bonne volonté? Combien faut-il pour lancer un pôle international d'écologie communautaire? Le chiffre exact n'est pas important, ce qui compte c'est la bonne gestion des ressources.

Nous sommes partis sur le chiffre de 9 millions d'euros répartis en trois groupes de 3 millions. Pour réunir cet argent, l'idéal serait que quelques centaines de personnes donnent chacune quelques milliers d'euros et viennent participer à la création de ce premier Ecopol. Néanmoins, pour que ces personnes soient au diapason et aient confiance il faudrait attendre trop de temps, pour qu'ils aient tous été sur place, qu'ils aient fait connaissance des lieux, des groupes de travail. C'est techniquement possible mais socialement ça demande une mobilisation très lourde. De plus, ceux qui ont une culture de pionniers n'ont pas nécessairement les fonds nécessaires. Il est donc possible de distinguer ceux qui investissent et ceux qui se candidatent comme pionniers. Une autre solution serait que quelqu'un mette sur la table une grosse partie de la somme mais il aurait trop de poids dans le projet et il vaut mieux éviter que tout le pouvoir financier soit dans les mains d'une minorité.

La solution raisonnable est de permettre à de nombreuses personnes de faire soit un don, soit un prêt sans intérêt, soit un prêt avec intérêts. Concrètement, quelqu'un qui a quelques centaines de milliers d'euros disponibles peut décider de mettre un petit pourcentage de ce patrimoine dans l'Ecopol et pourra le retirer en tout temps. La garantie qu'il aurait offerte est la suivante:

  1. leur investissement est cautionné par une banque partenaire qui prend l'engagement de vérifier que l'usage de leur argent est fait de manière optimale et que leur patrimoine est conservé.
  2. Si le projet ne se développe pas comme prévu la terre peut être revendu avec un découpage en petits lotissements de type logements de vacances vu que c'est en bord de mer dans une région particulièrement charmante. C'est le principe de réversibilité. C'est-à-dire que si le plan A (Ecopol) ne fonctionne pas, on peut le changer en un type hôtel et maison de vacances. Les investisseurs ont donc l'assurance de récupérer de toute façon leur argent. Mais tant que le plan A leur rapporte les intérêts qu'ils ont mis et leur permet de retirer l'argent dans un délai raisonnable de 3 à 12 mois quand ils le désirent, c'est le plan A, à savoir la création d'Ecopol telle que décrite dans ce livre qui s'applique. Il faut préciser enfin que les investisseurs n'ont aucun droit de regard sur le fonctionnement d'Ecopol qui est entièrement géré par les sages, s'ils le demandent, ils reçoivent par contre les intérêts sur leur investissement et peuvent retirer leur argent en tout temps moyennant un délai raisonnable. Ils reçoivent une newsletter et peuvent, bien-entendu venir sur place comme président ou se présenter comme pionniers. Ils sont de toute façon les bienvenus.

Les investisseurs sont des personnes mais aussi des organisations qui y voient un intérêt pour elle. C'est aussi un moyen d'investir de l'argent pour pouvoir ensuite venir le dépenser sur place si le lieu leur plait. Chaque année est publiée une liste montrant combien d'argent a été donnée, combien d'argent a été investi sans demande de toucher des intérêts et combien a été investi avec demande de toucher des intérêts. Tout investissement est bienvenu à partir de 1000 euros.

Encart: Versements effectifs[modifier]

La première levée de fond à valeur de 9 millions se découpera en groupes de 3 millions. Le premier groupe pour acquérir la terre et les infrastructures de base. La deuxième pour construire une base pour l'école et les résidences et le troisième pour lancer les micro-entreprises. Précisément, la manière dont ça fonctionne est que les gens entrent dans un formulaire la somme qu'ils souhaitent investir, et versent immédiatement 5% de cette somme. Lorsque des promesses pour trois millions ont été engrangées, les investisseurs ont 6 mois pour verser le solde, soir 95%. S'ils ne le font pas, ils perdent les 5% qui sont réinvestis dans de la promotion pour essayer de compléter les 3 millions. Ainsi c'est un investissement solidaire où personne ne prend de risques de manière isolée mais tout le monde prend l'assurance que la somme va être réunie. C'est un système efficace et honnête, les investisseurs pouvant choisir d'apparaître dans la liste des investisseurs ou non et peuvent choisir si leur investissement est une donation, un investissement avec intérêt ou un investissement sans intérêts. Enfin, un budget détaillé est publié sur le web qui est fourni pour chaque étape de recherche de fonds. Il est disponible en annexe.

Encart: Quand la Russie épatait le monde[modifier]

A la fin du XIXème siècle, la Russie se trouva soudain à l'avant-garde européenne non seulement dans le domaine des arts et du ballet mais également sur le plan de la prospérité économique et sociale.
C'est un fait peu connu, qui est à attribuer à Sergeï Witte, responsable des chemins de fer du pays, qui fut nommé ministre des finances de 1892 à 1903. Son surnom : Renard Rusé. Il réussit à développer le réseau ferroviaire dans tout le pays et permit aux travailleurs russes d'augmenter leur niveau de vie grâce à des augmentations de salaires substantielles.
Avec sa paie du jour, un simple manoeuvre russe pouvait à l'époque se payer 3 poulets, de quoi nourrir sa famille, à une époque où beaucoup de gens mourraient encore de faim en Europe. Leurs conditions de vie ont été nettement améliorées durant cette période.
La monnaie russe devint attractive sur le marché mondial. C'était la devise la plus forte de l'époque, les investisseurs se bousculaient pour détenir des roubles.

Witte avait convaincu le gouvernement de déclarer que la Russie avait besoin d'une économie souveraine, ancrée sur ses spécificités nationales et non pas une économie ouverte et dépendante à l'extérieur.
C'est pourquoi Witte n'avait pas sollicité l'aide des Rothschild ou d'autres grandes banques d'investisseurs e l'époque. Il a préféré placer les obligations russes entre les mains d'une large masse de porteurs européens. La technique élaborée par le ministre des finances pour attirer les investisseurs étrangers n'avait pas d'équivalent.
Ce n'est que bien plus tard que le monde réalisa que les cuisinières berlinoises et les garçons de café parisiens avaient financé la construction du train transsibérien qui traverse la Russie. C'est ainsi que la révolution industrielle russe, au tournant du XXème siècle, a été payée avec des deniers européens.

Ecopol s'inspire de ce fait historique pour éviter d'obtenir des fonds d'un seul financeur en faisant appel à l'épargne des petites gens. Des gens aux revenus modestes mais disposés à investir leur argent dans un projet éthique au risque modéré. Dans cette période de crises financières à répétition, Ecopol permet aux petits épargants qui ne croient plus au marché des banques spéculatives de placer leur argent dans un projet collectif et solidaire.
C'est un mécanisme simple, qui sera à la base du démarrage d'Ecopol. Il répond aux intérêts de tout le monde. Il n'y a pas de vices cachés, tout se fait de façon transparente. Tout le monde peut accéder aux comptes, personne ne peut intervenir pour faire régner ses intérêts privés.

Source: Journal Itogui, Moscou, traduit par Courrier International n°1009, 4 mars 2010, p.32

Annexe: Financement initial - tranche 1/3 - 3 millions[modifier]

achat de la terre: 1.5 millions d'euros frais de recherche, promotion, étude de faisabilité technique et juridique: 300 milles euros système web de gestion communautaire et connexion internet fiable: 200 mille euros construction des première infrastructures, salle d'eau, cuisine, dortoir, salle de rencontre, espace de travail, de bureaux, agriculture de base, potager: 700 milles euros frais divers, marge d'erreur, imprévu, couverture des intérêts de 1 à 5 ans: 300 milles euros