Anthroposophie et permaculture

Anthroposophie et permaculture sont les deux mamelles de l'écologie globale et écosystémique. Elles abordent tous les domaines essentiels de la vie sur terre: agriculture, santé, architecture, éducation, arts, spiritualité... et tous ces domaines sont abordés dans leur globalité, production et consommation des produits agricoles, éducation tout au long de la vie. Leurs premières sources datent du début du 20e siècle. Elles constituent des puits de savoir-faire exceptionnels et inspirent la plupart des action globale d'écovie sur terre, quelle que soit la région ou la culture. On trouve des formations à la permaculture et à l'anthroposophie sur les 5 continents, notamment pour la création d'écolieux. Pourtant, il est rare qu'elles soient présentées ensemble, à part dans ce livre et dans les écovillages justement. La raison est liée aux réalités du monde encore peu globalisé dans lesquelles elles ont germé : la permaculture entre USA et pacifique, l'anthroposophie entre Europe et Atlantique. Sont-elles vraiment si proches et si peu associées ? Lisez plutôt leur définition sur Wikipedia :

« La permaculture est une science systémique qui a pour but la conception, la planification et la réalisation de sociétés humaines écologiquement soutenables, socialement équitables et économiquement viables. Elle se base sur une éthique, dont découlent des principes et des techniques permettant une intégration des activités humaines avec les écosystèmes. (...) L'éthique de la permaculture est souvent résumée ainsi :

• prendre soin de la Terre – Reconnaître que la Terre est la source de toute vie. Les êtres humains doivent donc s'occuper de la Terre avec respect
• prendre soin des Etres humains - créer des sociétés où les humains et la planète vivent ensemble en harmonie, notamment par la coopération et le partage
• distribuer équitablement – veiller à ce que les ressources limitées de la planète soient distribuées de manière sage et équitable. »

L'anthroposophie est un courant de pensée abordant la nature dans sa globalité. Créée au début du XXe siècle par Rudolf Steiner, elle a notamment donné naissance à un réseau d'écoles sur les cinq continents, à un système international de certification de son agriculture dite "biodynamique" (vins, fruits, légumes, élevage...) ainsi qu'à la gamme de produits de soins Weleda, fabriqués selon ses principes et distribués dans le monde entier. Pour les millions de personnes qui s'en inspirent pour leur action dans un ou plusieurs des domaines qu'elle touche, l'anthroposophie serait une science de l'esprit. Elle est considérée comme une tentative d'étudier, d'éprouver et de décrire des phénomènes spirituels avec la même précision et clarté avec lesquelles la science ordinaire étudie et décrit le monde physique. L'usage du terme « science » appliqué à cette démarche a été contesté par certains tenants de la méthode scientifique dominante dans le monde académique.

Ce sont les deux sources principales de connaissances pour assurer la cohérence globale d'Ecopol. Comme ce sont des approches globales, elles demandent plutôt 10 à 20 ans d'apprentissage pour être bien comprises, comme le fonctionnement général d'Ecopol d'ailleurs. Elles ne seront pas considérées comme des sciences exactes ni des dogmes à respecter à tout prix, mais comme des sources d'inspirations principales, authentiques et ayant fait leur preuve à large échelle, des phares dans la nuit et des sources d'eau fraiche sous le soleil tropical d'Ecopol.

Mettre anthroposophie et permaculture au coeur du fonctionnement de ce pôle international d'écologie communautaire, c'est aussi faciliter la réunion dans l'Ecopol des plus grands experts en innovations dans tous les domaines de l'écologie. Car tous les spécialistes en écologie reconnaissent généralement, voire promeuvent les bienfaits de l'une ou l'autre de ces deux approches globales. Le seul domaine qu'elles ne traitent pas, c'est l'informatique éthique et participative, qui est justement le point fort d'Ecopol.