Big Brother contre les netizens

De Wiki livre Netizenship

Les paragraphes de cet article

1984 un livre précurseur

Dans son livre 1984, George Orwell décrit une société où des caméras surveillent en permanence la population. 1984 fait état d'une dictature molle visant à détruire l'esprit critique du peuple. La technologie, et plus précisément l'omniprésence des écrans, semble être une forme de religion moderne. Écrit dans les années 50, il renvoie, encore aujourd'hui, à de nombreux préjugés sur le monde informatique. Cette conception étroite, ce système fermé, s'oppose aux concepts qui ont inspiré Internet dans les mêmes années 50, comme l'écologie spirituelle, la noosphère, la neutralité des réseaux...

Un des aspects de la méthode "Big Brother", dirigeant de la société décrite par Orwell, est la réduction du champ lexical. Les individus ont de moins en moins de mots à disposition pour s'exprimer. Cette limitation du langage les contraint à ne plus penser. Ils ne peuvent plus s'interroger, débattre ou critiquer, car ils n'ont plus les moyens d'exprimer leurs réflexions. C'est aussi le constat d'un mouvement parti du Brésil nommé Théologie de la libération.

Big Brother, entre amour et haine

L'expression "Big Brother" a été reprise par de nombreux mouvements sociaux, politiques et commerciaux.

BB: ennemi public numéro 1

Lorsque les mouvements politiques et sociaux évoquent le « BB », c'est pour le critiquer. Ce grand frère veille et nous surveille, il est incarné par les machines. Caméra de vidéosurveillance, trace informatique, fichiers policiers informatisés, sont autant d'outils qu'il a à sa disposition pour contrôler la population.
L'idée défendue par ces mouvements est celle que l'usage des machines sert une minorité de gens au pouvoir, et dessert la majorité qui est sous domination. L'informatique et l'ordinateur sont pour eux un moyen d'asservissement.

BB: l'aîné à qui l'on veut plaire

L'usage commercial de BB le plus célèbre est celui de l'émission du même nom. Pionnière dans la catégorie des reality show (télé-réalité), cette émission nous offre la possibilité d'observer nuit et jour un groupe de jeunes enfermés dans une maison. Chaque pièce est équipée de nombreuses caméras, chaque mouvement et chaque conversation sont enregistrés. Le public peut donc suivre la vie de ces jeunes heure après heure, et décider chaque semaine qui doit quitter la maison. Il n'y a qu'un seul gagnant à la fin, les autres participants rentrent chez eux avec pour seule consolation une gloire éphémère.
Le plus étonnant dans ce programme est le choix volontaire, fait par les participants, de se voir dicter leurs comportements par l'équipe de production. Ils signent à l'entrée dans la maison un contrat, stipulant qu'ils abandonnent leur libre arbitre, ils offrent en quelque sorte leur liberté.
C'est la société du spectacle dans sa pleine essence. Ceci va bien au-delà de ce qu'avait imaginé George Orwell. C'est un renoncement volontaire à l'être pour le paraître afin de gagner argent et gloire.
Comme souvent, la réalité dépasse la fiction.

Les encarts de cet article

Le programme ECHELON

C'est un programme international, lancé par les Etats-Unis, qui a pour objectif de capter et répertorier toutes les communications. C'est une base de données gigantesque, qui couvre tous les médias: téléphone, courriels, téléfax. Les caméras de vidéosurveillance dans la rue ou dans les parkings privés sont aussi utilisées, de même que les sites web d'opinions et les forums. Toutes ces informations sont archivées et triées par mots-clés définis par les services secrets des pays partenaires (USA, Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni).
Exemples de mots-clés :

  • noms des terroristes présumés, de narco-trafiquants, d'activistes politiques ou de personnes influentes.
  • complot,
  • terrorisme,
  • extra-terrestres,
  • armes technologiques (...)


Aucun contrôle des informations collectées ne peut être exercé par les parlements.

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"Don't hate the media, become the media!"

Les médias peuvent être perçus comme liberticides. On peut leur reprocher de nous surveiller, de nous proposer une vision erronée du monde, de collecter de trop nombreuses informations. Mais on peut aussi les considérer comme un moyen de mettre en valeur la diversité des idées, des pratiques et des regards sur le monde. C'est par les médias que sont valorisées les cultures, les ethnies et les langues.
Jello Biafra, musicien et activiste de la culture punk américaine, est un des grands défenseurs de cette idée. Lors d'une conférence sur les enjeux des médias, à la question: « Faut-il se méfier des médias? Ne faudrait-il pas les rejeter comme dans 1984? » Il répondit: « Don't hate the media, become the media! » (Ne hais pas le média, sois le média!).

Le média n'est qu'un moyen

Il ne faut jeter l'eau du bain avant d'avoir vérifié si elle était sale ou non. L'appréciation des médias dépend de l'utilisation que l'on en fait. Les médias peuvent favoriser la concentration du pouvoir comme au contraire accélérer son partage.
Chacun est libre de créer son propre réseau social, de diffuser des vidéos, d'émettre une radio. Internet offre la possibilité de proposer des systèmes équitables de partage de l'information.
Grâce aux nouveaux médias, l'action citoyenne peut être amplifiée. Une nouvelle catégorie de citoyens est apparue, ce sont les ... citoyens du net. On les surnomme également les netizens.

Informatique au service des netizens

C'est dans cet esprit de citoyenneté numérique que la gestion des réseaux associatifs peut s'organiser. Elle s'appuie sur des expériences concrètes qui ont fait leurs preuves, telles que Wikipédia (encyclopédie participative) ou les serveurs Debian basés sur GNU/Linux. Ces expériences ne sont pas que techniques, elles sont basées sur l'équité des chances; chacun peut proposer des améliorations, et sera jugé par des pairs, sans discrimination.


Proposition de Laure-Hélène

Proposition de Livia

Proposition d'Emilie

Proposition de Séverine