Complexity Management, la gestion de la complexité pour le bien commun : Différence entre versions

De Wiki livre Netizenship
(Gérer la complexité est un métier)
 
Ligne 47 : Ligne 47 :
 
*la création des principes de fonctionnement etc.  
 
*la création des principes de fonctionnement etc.  
  
Selon ce principe d'analyse, voici une première ébauche de l'identité d'Ecopol, tel qu'un gestionnaire de la complexité pourrait amener à le développer :
+
Dans la dynamique de gestion de la complexité, la première étape pour prévenir plutot que guérir une situation complexe qui nous échappe, c'est de définir une identité claire pour un groupe. Pour montrer l'exemple, voici une première ébauche de l'identité d'Ecopol, tel qu'un gestionnaire de la complexité pourrait amener à la développer :
  
 
* Mission : proposer un art de vivre globalement et entièrement durable, dans des centres protégés des concurrences déloyales provoquées par la dérégulation des marchés, qui soit susceptible d'inspirer les politiques privées et publiques en matière de gestion globale des ressources pour la [[durabilité]] de l'humanité.
 
* Mission : proposer un art de vivre globalement et entièrement durable, dans des centres protégés des concurrences déloyales provoquées par la dérégulation des marchés, qui soit susceptible d'inspirer les politiques privées et publiques en matière de gestion globale des ressources pour la [[durabilité]] de l'humanité.
Ligne 53 : Ligne 53 :
 
* Principes de fonctionnement et gouvernance :  la culture libre, forme de sociocratie facilitée par la dynamique de traces numérique des contributions significatives (voir article gouvernance), du micro-entreprenariat et de l'économie d'usage, priorité au développement humain.
 
* Principes de fonctionnement et gouvernance :  la culture libre, forme de sociocratie facilitée par la dynamique de traces numérique des contributions significatives (voir article gouvernance), du micro-entreprenariat et de l'économie d'usage, priorité au développement humain.
 
* Moyens :  contributions volontaires et outils de gestion participative.
 
* Moyens :  contributions volontaires et outils de gestion participative.
* Valeurs : l'obligation de rendre des comptes en pratiquant les valeurs de l'économie sociale et solidaire, à savoir  
+
* Valeurs : l'obligation de rendre des comptes tout en pratiquant les valeurs de l'économie sociale et solidaire, à savoir  
 
   * Bien-être social -> être plutôt qu’avoir,  
 
   * Bien-être social -> être plutôt qu’avoir,  
 
   * Citoyenneté -> chaque contributeur a une voix qui compte;  
 
   * Citoyenneté -> chaque contributeur a une voix qui compte;  
Ligne 61 : Ligne 61 :
 
   * Diversité -> riches de nos différences
 
   * Diversité -> riches de nos différences
 
   * Cohérence -> dire ce qu’on fait et faire ce qu’on dit
 
   * Cohérence -> dire ce qu’on fait et faire ce qu’on dit
 
  
 
=Les encarts de cet article=
 
=Les encarts de cet article=

Version actuelle datée du 25 septembre 2012 à 16:52

Imaginez que vous êtes dans un pays lointain, de nombreuses choses vous paraîtront différentes:

  • la culture
  • la langue
  • le climat
  • les odeurs
  • l'architecture
  • le nom des rues

Vous serez en quête de repères.
Vous ressentirez le besoin de vivre votre culture, d'aller par exemple, si vous êtes Brésilien, dans une soirée dansante brésilienne, alors que vous êtes en Asie du Sud-Est.
Vous chercherez des gens qui parlent la même langue que vous, qui partagent les mêmes références, afin de vous sentir en confiance.

La gestion de la complexité[modifier]

Un projet est un ensemble d'éléments culturels très différents. Pour communiquer sur un projet, il faut être capable d'exprimer tous ces éléments, de donner de nombreuses indications. Au delà de parler la même langue, il faut utiliser le même langage.
Pour que la communication soit efficace, il faut également que les interlocuteurs saisissent rapidement le message. Ils doivent être en mesure de gérer la compléxité.

Gérer la complexité c'est comprendre:

  • des manières de faire
  • des réalités
  • des expériences de vie
  • des codes sociaux
  • des modes de fonctionnement généraux dans lesquels s'inscrivent des actions spécifiques...

La gestion de la complexité est essentielle à l'heure de développer un projet tel que la création d'une ville ex-nihilo réunissant des pratiques durables et innovantes. C'est une qualité qui demande des compétences tant techniques que sociales.

Cette image est souvent utilisée pour défénir la complexité: Optical illusion 07.gif La femme sur cette image est-elle jeune ou vieille?


Quelques mots-clefs de l'innovation compatibles avec l'écologie:

  • changement: aujourd'hui tout change, l'essentiel est de l'accepter et de l'apprécier
  • incubation: petit oiseau deviendra grand dit le dicton, c'est le principe de couver, protéger et nourrir les oeufs
  • autonomisation: tel un jeune qui devient adulte, on se meut par soi-même lorsque l'on est capable de relever les défis de la vie en faisant appel aux bonnes ressources (personnes, idées, réserves...)
  • pérennisation: au delà de quelques années, un projet, une idée, transformés en activité d'entreprise trouvent leur rythme de croisière et deviennent suffisamment forts pour qu'ils donnent tous les signaux de longue durée, c'est à dire se pérennisent.

Si cette liste vous parle, vous êtes capable de gérer la complexité

Gérer la complexité est un métier[modifier]

Gérer la complexité est un métier à part entière. C'est une fonction qui doit être pratiquée par des consultants expérimentés. Les institutions publiques, les grandes entreprises, mais aussi les structures de milieux associatifs peuvent faire appel à ces experts. Leur travail est de définir la mission de la structure, de définir une vision sur 5 ou 10 ans et, plus largement, d'élaborer des mécanismes améliorant les performance de la structure, favorisant l'implication de tous les collaborateurs et assurant la durabilité.
C'est un sujet facile à définir de façon théorique mais plus difficile à mettre en pratique. Cependant, cette approche commence à émerger un peu partout sur la planète. Elle permet de mieux répondre aux défis qu'ont à relever les projets impliquant un grand nombre d'acteurs.
Une telle démarche s'appuie sur une approche dite systémique. L'optimisation, en tant que prise en compte de l'impact direct, est privilégiée à la maximisation, qui ne prend pas en compte cet impact. Cette approche est très utile pour:

  • la médiation
  • la gestion des difficultés
  • la définition de l'identité et des valeurs
  • le ciblage de la mission et du métier
  • l'édification d'une structure
  • la création des principes de fonctionnement etc.

Dans la dynamique de gestion de la complexité, la première étape pour prévenir plutot que guérir une situation complexe qui nous échappe, c'est de définir une identité claire pour un groupe. Pour montrer l'exemple, voici une première ébauche de l'identité d'Ecopol, tel qu'un gestionnaire de la complexité pourrait amener à la développer :

  • Mission : proposer un art de vivre globalement et entièrement durable, dans des centres protégés des concurrences déloyales provoquées par la dérégulation des marchés, qui soit susceptible d'inspirer les politiques privées et publiques en matière de gestion globale des ressources pour la durabilité de l'humanité.
  • Métier : animer un pôle d'écologie communautaire
  • Principes de fonctionnement et gouvernance : la culture libre, forme de sociocratie facilitée par la dynamique de traces numérique des contributions significatives (voir article gouvernance), du micro-entreprenariat et de l'économie d'usage, priorité au développement humain.
  • Moyens : contributions volontaires et outils de gestion participative.
  • Valeurs : l'obligation de rendre des comptes tout en pratiquant les valeurs de l'économie sociale et solidaire, à savoir
  * Bien-être social -> être plutôt qu’avoir, 
  * Citoyenneté -> chaque contributeur a une voix qui compte; 
  * Ecologie -> produire pour vivre et non vivre pour produire
  * Autonomie -> autonomes mais pas individualistes
  * Solidarité -> 1 + 1 > 2
  * Diversité -> riches de nos différences
  * Cohérence -> dire ce qu’on fait et faire ce qu’on dit

Les encarts de cet article[modifier]

Définition[modifier]

La complexité peut être entendue comme l'entremêlement de plusieurs paramètres qui s'influencent les uns les autres. Alors que l'Homme a pour habitude de parcelliser les problèmes pour les résoudre, les sciences de la complexité se donnent pour objectif d'étudier les phénomènes sous un angle global.
Cette analyse s'appuie sur plusieurs caractéristiques des systèmes complexes

  • l'émergence : le tout et la somme des parties ne se réduisent pas l'un à l'autre
  • l'auto-organisation : le monde est fait d'ordre organisé et de désordre
  • la redondance: la répétition mais pas à l'identique, le déploiement d'une multitude de versions différentes d'un même schéma ou motif

La systémique est la science réfléchissant aux problèmes engendrés par la complexité. Par une approche toujours globale et grâce à une vision holistique, la systémique permet d'aborder des sujets complexes qui étaient réfractaires à l'approche parcellaire des sciences exactes issues du cartésianisme.
La Cybernétique, en tant que science et technique, propose de réduire la complexité par des systèmes capables d'autorégulation programmée, grâce à des processus de réception et de traitement de l'information, et à des boucles de rétroaction.

Des comportements complexes dans une société complexe[modifier]

Des objets qui paraissent aussi courants et banals qu'un frigo ou qu'une paire de sandales en plastique demandent tout un processus de production complexe, de la raffinerie à la chaîne de montage, en ajoutant le travail d'extraction des matières premières et du recyclage des objets une fois inutilisables. Pour accéder à ces biens complexes, il faut avoir un comportement complexe ou tout du moins savoir gérer la complexité.

Un des postulats d'Ecopol est donc: seuls ceux qui acceptent de gérer la complexité méritent d'accéder à la complexité. Une des déviances de notre société est que l'on n'arrive pas à utiliser de façon consciente les sciences, nous nous éloignons de la durabilité car chacun sait que: « Science sans conscience n'est que ruine de l'âme. »

Sources:

http://www.mcxapc.org/static.php?file=lexique.htm&menuID=lexique

http://fr.wikipedia.org/wiki/Systémique

http://complexite.epikurieu.com/