Discussion:Big Brother contre les netizens

De Wiki livre Netizenship

Proposition d'article BB vs n-zen par Emilie

Proposition d'article BB vs n-zen Laure-Helene

Proposition d'article BB vs n-zen par Livia

Proposition d'article BB vs n-zen par Séverine


En définitive, le terme "big brother", n'est pas un terme adapté à ce qu'on est en train de vivre actuellement?

Je te remercie de poser la question, c'est bien parce que ça cadre. Pas exactement, ce que j'essaie de dire, c'est que la technologie n'est ni bonne ni mauvaise, cela dépend ce qu'on en fait. La diaboliser ou la magnifier est une erreur, ce qui est important c'est de rester critique et d'avoir des indicateurs. Parmi les indicateurs, il y a l'indicateur suprême: "Est-ce que je reste critique?". Fondamentalement, quand quelque chose est neuf, le web a 20 ans, nous ça fait à peine 10 ans qu'on l'utilise, collectivement, on a un degré d'usage qui est "de bas niveau de conscience". "On a besoin d'augmenter la conscience en ayant les indicateurs". Il y a 2 extrêmes, entièrement fermé, entièrement ouvert, donc entièrement participatif ou entièrement centralisé. Le gros défi c'est d'être capable de se positionner en ayant suffisamment de regard critique. La thématique sous-jacente c'est donc prendre son destin en main.

Par rapport au titre: "Pourquoi tu mets en opposition big brother et le netizen?

Big brother c'est le 100% centralisé qui contrôle sans permettre au gens de s'impliquer et le netizen c'est 100% impliqué. En synthèse: à travers le web on voit une émergence de plus en plus nombreuse en quantité et en qualité de dynamique où les netizen en fait ils montrent que c'est pas le chaos, l'anarchie (faire référence à d'autres articles). On peut rappeler quelques faits: 1. Science et Nature on fait une étude comparative d'Universalis, de Wikipédia et de Britanicus et son arrivé à la conclusion que c'était au minimum aussi bien Wikipédia. Il n'y a donc pas de question de qualité sur Wikipédia. C'est pas parce que c'est anarchique, d'ailleurs c'est même pas anarchique. 2. Il y a de nouveaux codes, c'est ces codes qu'il faut comprendre. Là on retombe sur d'autres thèmes, on va pas s'étendre mais c'est ça la thématique.

Plutôt que de dire big brother contre les netizens on va dire big brother ou les netizens ou alors "la question de l'esprit critique". Moi ce qui me semblait intéressant c'est que big brother c'était un symbole et que netizen c'était l'autre.

Ce qui me paraît intéressant c'est de dire: en 1984, il y a Orwell qui a imaginé une société où il y a un pouvoir central qui a une main mise extrêmement forte sur ses concitoyens. Que le terreau "Internet" permettrait ça.

Techniquement cela ne permet pas ça.

Si, on peut tracer n'importe qui, n'importe quand. Pourquoi vous voulez pas parler de google? Justement parce que google peut retracer toute ta journée.

On l'a pas exprimé mais c'est parce qu'on pense que c'est pas durable. Dans 10 ans on entendra plus du tout parler de google.

Va expliquer à quelqu'un lisant ton livre que le truc qu'il utilise tous les jours à peu près 150 fois dans 10 ans existera plus. Il faut que tu te bases sur la réalité des faits, et la réalité des faits c'est qu'actuellement est tout le monde est traçable dans ses activités Internet.

Mais c'est une autre question, c'est le mauvais débat. Je comprends ce que tu dis mais c'est le mauvais débat.

Moi je reprends simplement l'aspect big brother Orwell qui était de dire dans 50 ans le contrôle central et informatique des citoyens sera un mode de société. Aujourd'hui on entend beaucoup de personnes décrire l'internet, les réseaux sociaux comme un big brother.

Mais ce que tu viens de dire là c'est excellent pour démarrer l'article, mais est-ce le cas? C'est autant le cas que de dire que le monde n'est que guerre parce qu'il y a des armées partout alors qu'il y a beaucoup de paix.

Et la conclusion à laquelle tu arrives c'est de dire que les outils ne sont que ce qu'on en fait. Il y a donc un premier aspect de dire que les journalistes, les médias, parce que c'est un raccourci utilisent facilement big brother pour définir l'internet. Voilà quels sont les pans (modifier en les mécaniques) de l'internet qui peuvent effectivement faire penser à big brother et que la pensée d'orwell est réalisable et déjà en partie réalisée. Quels sont les défenses immunitaires que l'internet a mis en place tout seul, le web 2.0, le participatif, de masquer son adresse IP, de pouvoir jouer avec la technologie (un hacker peut très bien contourner n'importe quel serveur). Il est donc intéressant de dire: attention, Orwell a livré une vision du monde qui est reprise in extenso mais on est pas du tout là dedans parce que heureusement le web 2.0 est arrivé et il y a une sorte de résistance interne qui a pu s'organiser et qui fait contre-poids à ce danger là. Mais les dangers sont déjà là, les mécanismes sont déjà en place, un google de traçabilité, techniquement parlant, si quelqu'un veut retracer ma journée aujourd'hui, c'est pas très difficile. Avec mon téléphone portable il va savoir que j'étais à Nyon ce matin, grâce à ma carte de crédit que j'étais à Vevey.

Ca on peut le mettre pour introduire.

Deux choses: je pense qu'il a caché dans un roman un message en disant attention aux risques. Ce qu'il ne savait c'est qu'émerge progressivement une conscience, chez un nombre très limité d'acteurs, et probablement que cela va croître, en fait, c'est les propriétés du numérique et non pas des choix technologiques ou de société qui font que la trace est en fait impossible à contrôler par un organe centralisateur. Parce que les propriétés du numériques c'est des propriétés qui permettent la décentralisation. Ce qui ne veut pas dire qu'on le fait. Pourquoi? Parce qu'on est comme des colonisateurs qui font d'abord l'erreur et qui, 500 ans plus tard se rendent comptent qu'ils ont tués la culture amérindienne et qu'en fait on a la chance d'avoir des gens qui résistent de manière proposante parce qu'ils ne peuvent pas se faire tuer. Les colonisateurs, à la différence du monde physique, ne peuvent pas esclavager les amérindiens qui en fait, dans le monde du numérique sont les "ténors du libre".

C'est des gens qui ont compris tout ça et après avoir compris, ils ont développés des outils qui sont dans le top ten de la culture libre et qui font que tout le reste dépend d'eux. Toutes les multinationales dépendent d'eux. La seule petite virgule que ça change dans tout ce que tu as dit, c'est que "oui internet permet de savoir (de tracer) mais pas internet permet à google de savoir, c'est nous qui choisissons de le dire à google. On pourrait choisir de le dire qu'à ceux à qui on veut le dire. Pour ça, il faut qu'on ait des scandales du même type que la vache folle ou la salmonellose, qu'on se rende compte que c'est aussi important que la viande qu'on mange. Mais aujourd'hui on a pas ces scandales, on a pas cette conscience. Donc on se rend pas compte qu'on est en train de livrer les clés de notre vie privée, de notre société ou de notre pays à des intérêts privés contrôlés par actionnaires sans tête qui courent après le profit à court terme dans une économie de casino. Alors que tout le monde est d'accord sur le fait qu'une économie durable elle doit être basée sur d'autres valeurs et en l'occurrence sur le bien commun et la citoyenneté active. Cette toute petite différence qui fait qu'on passe de passif à actif où on peut jouer un rôle. C'est juste ça que je voulais préciser.

Et qu'est ce que tu fais du gouvernement chinois qui contrôle internet avec des salles de 2000 personnes qui regardent le trafic, les mots clés....

C'est un excellent exemple, on appelle ça les hackers rouges, donc c'est les spécialistes en informatique qui sont là pour filtrer au service d'une idéologie mais les résultats, concrètement le résultat est très faible. C'est à dire qu'ils mettent des moyens gigantesques pour obtenir des résultats très faibles. C'est le principe de la long traine appliqué à la politique. C'est le fait que la somme de tous les petits acteurs est équivalente ou supérieure à la somme du gros ou des 2-3 gros. Par exemple, la somme des réseaux sociaux autre que Facebook et google est bien plus importante que les petits et la somme des activistes qui passent entre les mailles du filet en Chine est bien plus grande que celle de ceux qui se font avoir. C'est big brother contre les netizens.

Là tu as une page et demie que tu peux relire.

Attention on a un article sur la long traine, on a un article sur les enjeux citoyens et il y en a un troisième, peut-être qu'il faudra mettre une note pour Séverine que probablement l'article est en train de prendre une forme. Soit c'est un article militant il va dans le chapitre militant, soit c'est un article neutre et on le neutralise, on doit juste le préciser.

Références aux propriétés du numérique. On a un article qui dit ça. Que c'est des propriétés fondamentales comme l'eau et l'air. Tu peux pas manger sous l'eau. Au même titre tu peux pas donner à une personne le contrôle de l'information numérique parce que l'information numérique, les militaires rêvaient d'un système numérique mais il n'y sont pas arrivés. C'est pour ça qu'il y a l'article minitel contre web. L'argent qui était investit dans le minitel était gigantesque alors que le web c'était juste un poste à plein temps, il a créé le web tout seul, mais c'est pas parce que c'était un génie...

Il répondait simplement aux besoins des chercheurs du CERN.

Oui et leurs besoins était "par hasard" 100% en phase avec les propriétés socio-techniques du numérique.