Discussion:Brève histoire d'internet : Différence entre versions

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== A ajouter ==
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--[[Utilisateur:Nora|Nora]] 13 septembre 2011 à 08:01 (UTC)
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A ajouter éventuellement Livia :
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=== Un quelque chose de naturel et d’intuitif ===
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Le fonctionnement d’internet n’est pas né d’un choix numérique ou militaire, mais d’une conscience intuitive que le numérique doit être libre et autonome.
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⇨ gratuité : formule gagnante d’internet (peut-être en encart avec renvoi au chapitre 6).
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⇨ importance de la conscience citoyenne, et de l’impact économique et social d’internet sous sa forme actuelle. (Quelques grandes entreprises basées sur l'actionnariat spéculatif ont massivement investi dans des jeunes entreprises de fonceurs possédant des plans de développement visant à occuper de nouveaux marchés le plus rapidement possible (on les appelles des start-up). Ces grands groupes sont ceux qui ont achetés les autres par des mécanismes financiers très peu reliés à leurs réelles valeurs productive (biens, services), et fusionnés en moins de 5 ans le 90% des informations qui circulent, principalement avec de l'argent gagné dans la fabrication et ventes d'armements et d'outils de traitement des énergies.)
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En résumé, montrer les idéaux qui étaient à la base de la création d'Internet, qui font que le numérique a été créé avec des propriétés qui empêchent contrôle et centralisation (neutralité des réseaux). Mais quand même, prudence, car utilisation commerciale, économique, et intérêts cachés, qui nous demandent une éthique en tant qu'utilisateur, un savoir faire tout comme pour vivre en société.
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== 2e essai sur ce thème ==
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Contenu fusionné ici, en provenance de l'article "le choc du futur".
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'''Avant l’informatique, l’information était une ressource rare.'''
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Avant l’informatique, pour copier une information -une musique, un texte, une image- il fallait des technologies mécaniques très coûteuses et toute une équipe pour s’en occuper. L’imprimerie, la radio, la télévision, toutes ces technologies modernes utilisaient de l’électricité pour fonctionner, mais uniquement sous une forme mécanique. Donc, le partage d’informations était plus difficile au 20e siècle qu’au 21e siècle. C'est bien du partage dont il s'agit. Car  accéder passivement à une information sans interagir était du domaine du possible surtout grâce à la Radio et à la TV. Mais pour pouvoir diffuser ses propres infos, c’était au mieux le journal local (d’étudiant, de quartier, de groupement social ou culturel), et plus souvent encore l'oralité. A l’époque, il était difficile de toucher des personnes ayant des centres d’intérêts communs sans dépendre d’un émetteur unique.
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Prenons 3 groupes aux centres d’intérêts très différents :
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- des responsables des stocks dans les entreprises
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- des collectionneurs de papillons
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- des parents d’élèves

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Croyez-vous qu'il était facile pour eux de trouver la bonne info rapidement ? Plus ils souhaitaient être dans le coup par rapport à leur centre d’intérêt (personnel, professionnel, social…), plus ils devaient investir d’argent pour accéder aux informations et les redistribuer.
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A l’époque, les rédactions des journaux, des radios et des TV jouaient un rôle social de type religieux : si c’est la radio qui le dit, c’est que c’est vrai !
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=== Lorsque l’information et les réseaux électriques s’accouplent, ils font des bits ===
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Puis, dès les années 50, des pionniers de l’informatique réussissent à créer des machines à calculer très rapides. Pour ce faire, ils trouvent un truc imparable: découper les informations en très petits morceaux. Par exemple, une photo passeport ou un texte seront découpés en 100'000 petits morceaux d’informations, nommés « bits ». Et ils les font circuler sur des cartes où sont gravés des réseaux électriques miniatures: les circuits électroniques. Les bits ne peuvent faire qu’une chose : indiquer s’ils sont un morceau d’information allumé ou éteint, comme un inteerupteur pour la lumière de votre bureau. Cela suffit pour que l’image soit « numérisée » : une image devient un assemblage de bits positifs et neutres. Rien de négatif là-dedans. Ainsi, cette image est décomposée en millions de commutateurs allumés ou éteints -des bits- par une machine à calculer. Puis, ces bits sont gravés sur un support (une disquette par exemple), afin d’être redistribués et recomposés en l’image initiale sans perte de qualité. Cette copie de l’information peut s’effectuer en nombre quasiment illimité à très bas coût. Pour décomposer et recomposer ces informations, il faut un programme de gestion des bits, sorte de marche à suivre : un programme logiciel informatique. Il faut aussi une pièce électronique, appelée processeur, qui va suivre la procédure donnée par le programme logiciel. Bits, processeur et logiciel sont quelques-unes des principales bases des ordinateurs. La science des ordinateurs va s’appeler « systèmes de communication par voie électronique », alias informatique. En anglais, on dit « computer science ».
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Ceci a changé un seul petit détail pour l’humanité depuis les années 70 : l’information s'est mise à circuler dans tous les sens à la vitesse de la lumière, sans que cela coûte cher. Et ce petit détail va devenir la base de la plus grande mutation des habitudes de l’humanité. Copier et redistribuer une information est devenu progressivement possible pour tous, sans contraintes économiques.
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=== Le choc informatique ===
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Puis, dans les années 60, l’ingénieur Moore perçoit un phénomène qui va donner naissance à une loi fondamentale de la production informatique : chaque 18 mois environ, la capacité de calcul des ordinateurs est multipliée par 2. Cela permet de prédire un avenir radieux à l’informatique : les machines pourront traiter les données de plus en plus rapidement, avec des machines de plus en plus petites. Au début cela paraissait bien abstrait, mais c’est maintenant assez logique.
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Ceux qui ont compris l’impact de la loi de Moore s’en donnent à cœur joie pour annoncer de profonds bouleversements de nos habitudes. Martin Ader publie en 1984 "le choc informatique". Dans ce livre, il annonce les mutations à venir: passage de la mécanique à l'électronique dans toutes les branches professionnelles, réduction du temps de travail, fossé numérique entre connectés et débranchés. Il explique que ces mutations vont avoir une influence majeure sur notre vie quotidienne.
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=== Big Blue pour coloniser la planète Bleue. ===
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C’est l’entreprise IBM qui concentre à elle seule plus de la moitié des développements informatiques pendant plus de 30 ans (1950 à 1980). Son surnom est Big Blue, la grande bleue. En parallèle, l’industrie électronique grand public fait ses premiers pas, en commercialisant les calculatrices, les facsimilés (ce qui veut dire « fait pareil », surnommés Faxes ), les montres à quartz (qui traitent des 1 et des 0), les jeux électroniques et autres gadgets dont on rigole aujourd’hui. Plus généralement, l’électronique s’installe dans notre quotidien.
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=== Il faut sauver le soldat XYZ ===
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C’est là qu’interviennent les militaires, qui, comme tout le monde, ont besoin d’ordinateurs pour mieux gérer leurs opérations. Les militaires occidentaux possèdent les plus gros budgets pour la recherche. Ils mandatent alors des ingénieurs pour répondre à un besoin très précis. Le mandat est le suivant : nous, chefs de l’armée, souhaitons pouvoir communiquer en tout temps avec nos soldats sur le terrain. Si l’ennemi coupe nos troupes en deux, par exemple en détruisant un pont, nous voulons pouvoir continuer à échanger des informations de manière décentralisée (de partout), asynchrone (quand on veut, même si on s’échange pas en même temps) et nomade (chaque nouveau message peut être envoyé d’un autre endroit…). 
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Manque de bol, les plus grands experts scientifiques sont des pacifistes. Ils créent un outil qui fonctionne tellement bien que 20 ans plus tard, dès les années 90, alors qu'il commence à sortir de la pénombre des académies scientifiques, il est très rapidement adopté par des centaines de millions d’utilisateurs occasionnels.
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=== Comment est né le mythe d’Internet ? ===
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Extrait du ''Monde Diplomatique'' (voir sources)
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Il y aura surtout le consultant indépendant Alvin Toffler, auteur des best-sellers ''Future Shock'' (Le Choc du futur) (1970) et ''The Third Wave'' (La Troisième Vague) (1979), à qui il reviendra de « porter aux masses le futurisme », selon l’expression de Time  (9). Cet ancien marxiste a clairement indiqué la fonction opérationnelle des scénarios d’anticipation. Pour éviter le « traumatisme du choc du futur », il faut créer chez les citoyens le désir du futur. L’horizon d’attente qu’il pronostique est caractérisé par la démocratie interactive, la démassification des médias, la production-consommation, le pluralisme, le plein emploi, la flexibilité. Et, surtout, par la fin du « dangereux anachronisme » de l’Etat-nation et par un nouveau clivage, celui qui mettra face à face les anciens et les modernes, et se substituera à l’opposition entre riches et pauvres, entre capitalisme et communisme.
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=== 1980 : le vortex qui inverse les pôles. ===
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''Attention : redondant par rapport aux sections qui précèdent
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Un Vortex, c’est le cœur d’un tempête tourbillonnante.
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Cela peut complètement modifier l’état énergétique de ce qui le traverse. Or il semblerait bien que l’espèce humaine ait traversé un vortex en 1980, à l’insu de son plein gré.
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Comment ce fait-ce ? Justement, l'ntrée dans l’ère de l’informatique a provoqué une grosse tempêtes conceptuelle, qui a rejailli sur nos quotidiens.  Deux pôles solides de nos croyances se sont brusquement inversés, tel un choc électro-magnétique.
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Première inversion : alors que le partage du savoir était limité par la matière, il devient illimité, grâce à l’électronique qui permet de le copier sans frais matériels. Les flux financiers notamment s’accélèrent très vite, et les grandes fusions des économies transnationales aussi. Pour être performant commercialement, il faut être toujours plus gros, pour contrôler les mouvements de ressources avec l’informatique, nouveau centre de puissance.
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Seconde inversion : on croyait que les ressources naturelles étaient illimitées. Pétrole illimité, eau potable illimitée, air illimité univers illimité, capacités des hommes illimitées, et tout d’un coup on commence à se heurter à l’infiniment grand et à l’infiniment petit. Oui, il reste de nombreux  espaces à explorer. Mais nos ressources naturelles et nos territoires, qui paraissaient illimités, sont en fait limités, cela devient un fait accepté par la communauté scientifique.
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Albert Jaccard parle d’un passage du monde infini au monde fini.
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Plus généralement, on commence à parler de changement de croyances (du monde infini au monde fini, des ressources illimitées aux ressources limitées). Or les croyances sont justement les bases des paradigmes. Et les paradigmes sont générateurs de Cultures. Une culture étant un répertoire de solution à des problèmes et des passions à un certain moment dans une certaine région.
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Et les prophéties de « choc du Futur » paraissent de moins en moins saugrenues.
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Réaction de l’humanité, qui vraisemblablement n’était pas prête : l’économie de la panique s’installe dans une société non plus de consommation mais de surconsommation.
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Les humains, principalement les citadins occidentaux, consomment des ressources à un rythme plus fort que la terre ne peut leur en fournir. Et se désengagent de leur rôle de citoyen.
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La majorité perd pied, une minorité exploite ces faiblesses face aux mutations pour verrouiller le pouvoir en moins de 20 ans (1980 – 2000). C’est la génération Big Brother.
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En marge pour mesurer cette empreinte que laisse l’humanité, un nouvel indicateur est créé dès la fin des 60’s, pour remplacer l’indicateur de croissance (le PIB) qui devient obsolète. Cet indicateur, c’est l’empreinte écologique, qui prend en compte l’impact indirect de nos activités sur terre, afin de calculer les vrais effets de nos actes à long terme.  L’empreinte est écologiquement positive si globalement on consomme les ressources à un rythme de moins de 100%. Elle est négative si c’est plus de 100%. On plante un arbre : hop, l’empreinte baisse. On brûle du kérosène pour les avions : hop, l’empreinte augmente. Les citadins occidentaux, qui ont tous un frigo un ventilo et une voiture, sont les plus gros pollueurs. Ils sont aussi ceux qui utilisent le plus les ordinateurs pour contrôler le flux d’information.
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=== Chronologiquement ===
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1960 : 70% d’empreinte écologique, il restait encore une marge avant d’atteindre le seuil critique.
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1980 : 100% d’empreinte, aucune marge, la grande inversion des pôles se produit.
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A cette époque, un poète visionnaire comme Gil Scot Heron écrit « the revolution will not be televised ». Il n’avait pas tort, car il semble que cette révolution n’ait pas été très médiatisée, et pourtant nous la vivons au quotidien, et nous avons pas encore vraiment réagi à cette nouvelle donne.
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1990 : 200%, rythme de consommation 2 fois trop fort par rapport aux ressources disponibles.
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A Rio de Janeiro en 1992 est adopté la notion de développement durable, et le droit aux générations futures s’installe dans nos cerveaux comme une question de société.
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2000 : 300% , rythme de consommation puissamment destructeur (on consomme la planète à crédit, mais a-t-on de quoi rembourser ?).
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== Iconographie (en option) ==
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http://gizmodo.com/5616108/the-history-of-the-internet-visualized
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= Sources (en option) ==
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Moore
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http://www.monde-diplomatique.fr/2000/08/MATTELART/14116#nb1
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http://www.youtube.com/watch?v=JP_3WnJ42kw&feature=player_embedded#!
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== Autres documents pour usages complémentaires (en option) ==
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C'est la cybernétique dans les années 40-50 qui a le plus inspiré l'émergence d'Internet.
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Palo Alto n'est qu'une extension du mouvement de la cybernétique, selon wikipedia etc..
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Sous les pavés numériques, la page web
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Sous les pavés numériques, la plage web
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Le plus beau cadeau de mai 68 au monde
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Quelques slogans des mouvements de 68 qui s'appliquent aussi à la culture Internet :
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    * Il est interdit d'interdire.
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    * L'imagination au pouvoir !
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    * Vivre sans temps mort et jouir sans entrave.
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    * Soyez réalistes, demandez l'impossible.
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    * Sous les pavés, la plage
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    * Les murs ont la parole.

Version actuelle datée du 28 février 2013 à 13:42

Mélanger ça avec ce qui existe déjà, en commençant par: « Comment ont été créées les écritures chez les Sumériens il y a près de 5000 ans? Aujourd'hui, comment a été créé l'imprimerie par Gutenberg, comment a été créé le premier système de radio, qui a eu l'idée de la télévision? Ce sont des processus qui ont mis du temps à mûrir et qui ne se sont pas faits tout seuls. Leur point commun: ils n'étaient pas exactement prévus pour faire ce qu'ils font aujourd'hui. Par exemple, Graham Bell a inventé le téléphone avec comme objectif de permettre aux gens d'écouter depuis leur maison les concerts à l'opéra avec un combiné téléphonique. Il en va de même pour l'aventure d'Internet: son origine répond à une vision simple qui répond à des besoins de sécurité nationale. Le besoin était le suivant: si un grand groupe de militaires doit traverser un pont au-dessus d'une rivière et que l'armée ennemie envoie une bombe qui fait s'écrouler le pont, comment les militaires des deux côtés du pont pourront-ils continuer à communiquer si le câble de fil téléphonique est coupé? Réponse: en utilisant un autre pont plus loin; mais pour ça il faut aller tirer le câble jusqu'au prochain pont. C'est là qu'intervient Internet, car Internet est un réseau de communication, qui interconnecte plein de postes relais et permet que lorsque la communication ne passe pas de A à C en passant par B, elle passe de A à C en passant par D ou E. Ainsi lorsque le pont B s'écroule, automatiquement le système passe sur le pont D pour relier A à C. Ça c'était le besoin initial. Dès les années 60 des militaires ont commencé à travailler dessus; dans les années 70, le système est entré en douceur dans le monde universitaire, les ordinateurs interconnectés ont pu se développer; dans les années 80, l'e-mail est devenu de plus en plus courant dans les centres recherches scientifiques, et les militaires n'étaient plus les seuls à l'utiliser, et au début des années 90 des fournisseurs d'accès à internet ont commencé à proposer ce système dans les foyers et dans les entreprises, donnant accès à tous à ce système. Dès le milieu des années 90 de grandes entreprises ont commencé à investir massivement dans le développement des infrastructures Internet car ils ont compris son potentiel. »


Nouvel article dans « Les citoyens du monde »: Qui contrôle Internet: « - Les grands médias comme Google, Facebook, - les anges gardiens, (dits « les longues barbes »), parce que ce sont eux qui déterminent les standards et qui permettent qu'Internet reste un bien commun, - les internautes qui utilisent et qui ne sont pas toujours conscients qu'ils sont des citoyens qui ont un pouvoir et une possibilité d'influer sur le destin d'Internet, simplement par leur choix de type de réseau social, et de type d'outils qu'ils veulent utiliser, que ce soit plus ou moins éthique et responsable ».

A ajouter[modifier]

mots clés sources liens vers les premières sources --Nora 13 septembre 2011 à 08:01 (UTC)



A ajouter éventuellement Livia :

Un quelque chose de naturel et d’intuitif[modifier]

Le fonctionnement d’internet n’est pas né d’un choix numérique ou militaire, mais d’une conscience intuitive que le numérique doit être libre et autonome.

⇨ gratuité : formule gagnante d’internet (peut-être en encart avec renvoi au chapitre 6). ⇨ importance de la conscience citoyenne, et de l’impact économique et social d’internet sous sa forme actuelle. (Quelques grandes entreprises basées sur l'actionnariat spéculatif ont massivement investi dans des jeunes entreprises de fonceurs possédant des plans de développement visant à occuper de nouveaux marchés le plus rapidement possible (on les appelles des start-up). Ces grands groupes sont ceux qui ont achetés les autres par des mécanismes financiers très peu reliés à leurs réelles valeurs productive (biens, services), et fusionnés en moins de 5 ans le 90% des informations qui circulent, principalement avec de l'argent gagné dans la fabrication et ventes d'armements et d'outils de traitement des énergies.)

En résumé, montrer les idéaux qui étaient à la base de la création d'Internet, qui font que le numérique a été créé avec des propriétés qui empêchent contrôle et centralisation (neutralité des réseaux). Mais quand même, prudence, car utilisation commerciale, économique, et intérêts cachés, qui nous demandent une éthique en tant qu'utilisateur, un savoir faire tout comme pour vivre en société.


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2e essai sur ce thème[modifier]

Contenu fusionné ici, en provenance de l'article "le choc du futur".

Avant l’informatique, l’information était une ressource rare.

Avant l’informatique, pour copier une information -une musique, un texte, une image- il fallait des technologies mécaniques très coûteuses et toute une équipe pour s’en occuper. L’imprimerie, la radio, la télévision, toutes ces technologies modernes utilisaient de l’électricité pour fonctionner, mais uniquement sous une forme mécanique. Donc, le partage d’informations était plus difficile au 20e siècle qu’au 21e siècle. C'est bien du partage dont il s'agit. Car accéder passivement à une information sans interagir était du domaine du possible surtout grâce à la Radio et à la TV. Mais pour pouvoir diffuser ses propres infos, c’était au mieux le journal local (d’étudiant, de quartier, de groupement social ou culturel), et plus souvent encore l'oralité. A l’époque, il était difficile de toucher des personnes ayant des centres d’intérêts communs sans dépendre d’un émetteur unique. Prenons 3 groupes aux centres d’intérêts très différents : - des responsables des stocks dans les entreprises - des collectionneurs de papillons - des parents d’élèves
 Croyez-vous qu'il était facile pour eux de trouver la bonne info rapidement ? Plus ils souhaitaient être dans le coup par rapport à leur centre d’intérêt (personnel, professionnel, social…), plus ils devaient investir d’argent pour accéder aux informations et les redistribuer. A l’époque, les rédactions des journaux, des radios et des TV jouaient un rôle social de type religieux : si c’est la radio qui le dit, c’est que c’est vrai !

Lorsque l’information et les réseaux électriques s’accouplent, ils font des bits[modifier]

Puis, dès les années 50, des pionniers de l’informatique réussissent à créer des machines à calculer très rapides. Pour ce faire, ils trouvent un truc imparable: découper les informations en très petits morceaux. Par exemple, une photo passeport ou un texte seront découpés en 100'000 petits morceaux d’informations, nommés « bits ». Et ils les font circuler sur des cartes où sont gravés des réseaux électriques miniatures: les circuits électroniques. Les bits ne peuvent faire qu’une chose : indiquer s’ils sont un morceau d’information allumé ou éteint, comme un inteerupteur pour la lumière de votre bureau. Cela suffit pour que l’image soit « numérisée » : une image devient un assemblage de bits positifs et neutres. Rien de négatif là-dedans. Ainsi, cette image est décomposée en millions de commutateurs allumés ou éteints -des bits- par une machine à calculer. Puis, ces bits sont gravés sur un support (une disquette par exemple), afin d’être redistribués et recomposés en l’image initiale sans perte de qualité. Cette copie de l’information peut s’effectuer en nombre quasiment illimité à très bas coût. Pour décomposer et recomposer ces informations, il faut un programme de gestion des bits, sorte de marche à suivre : un programme logiciel informatique. Il faut aussi une pièce électronique, appelée processeur, qui va suivre la procédure donnée par le programme logiciel. Bits, processeur et logiciel sont quelques-unes des principales bases des ordinateurs. La science des ordinateurs va s’appeler « systèmes de communication par voie électronique », alias informatique. En anglais, on dit « computer science ».

Ceci a changé un seul petit détail pour l’humanité depuis les années 70 : l’information s'est mise à circuler dans tous les sens à la vitesse de la lumière, sans que cela coûte cher. Et ce petit détail va devenir la base de la plus grande mutation des habitudes de l’humanité. Copier et redistribuer une information est devenu progressivement possible pour tous, sans contraintes économiques.

Le choc informatique[modifier]

Puis, dans les années 60, l’ingénieur Moore perçoit un phénomène qui va donner naissance à une loi fondamentale de la production informatique : chaque 18 mois environ, la capacité de calcul des ordinateurs est multipliée par 2. Cela permet de prédire un avenir radieux à l’informatique : les machines pourront traiter les données de plus en plus rapidement, avec des machines de plus en plus petites. Au début cela paraissait bien abstrait, mais c’est maintenant assez logique.

Ceux qui ont compris l’impact de la loi de Moore s’en donnent à cœur joie pour annoncer de profonds bouleversements de nos habitudes. Martin Ader publie en 1984 "le choc informatique". Dans ce livre, il annonce les mutations à venir: passage de la mécanique à l'électronique dans toutes les branches professionnelles, réduction du temps de travail, fossé numérique entre connectés et débranchés. Il explique que ces mutations vont avoir une influence majeure sur notre vie quotidienne. 


Big Blue pour coloniser la planète Bleue.[modifier]

C’est l’entreprise IBM qui concentre à elle seule plus de la moitié des développements informatiques pendant plus de 30 ans (1950 à 1980). Son surnom est Big Blue, la grande bleue. En parallèle, l’industrie électronique grand public fait ses premiers pas, en commercialisant les calculatrices, les facsimilés (ce qui veut dire « fait pareil », surnommés Faxes ), les montres à quartz (qui traitent des 1 et des 0), les jeux électroniques et autres gadgets dont on rigole aujourd’hui. Plus généralement, l’électronique s’installe dans notre quotidien.


Il faut sauver le soldat XYZ[modifier]

C’est là qu’interviennent les militaires, qui, comme tout le monde, ont besoin d’ordinateurs pour mieux gérer leurs opérations. Les militaires occidentaux possèdent les plus gros budgets pour la recherche. Ils mandatent alors des ingénieurs pour répondre à un besoin très précis. Le mandat est le suivant : nous, chefs de l’armée, souhaitons pouvoir communiquer en tout temps avec nos soldats sur le terrain. Si l’ennemi coupe nos troupes en deux, par exemple en détruisant un pont, nous voulons pouvoir continuer à échanger des informations de manière décentralisée (de partout), asynchrone (quand on veut, même si on s’échange pas en même temps) et nomade (chaque nouveau message peut être envoyé d’un autre endroit…). Manque de bol, les plus grands experts scientifiques sont des pacifistes. Ils créent un outil qui fonctionne tellement bien que 20 ans plus tard, dès les années 90, alors qu'il commence à sortir de la pénombre des académies scientifiques, il est très rapidement adopté par des centaines de millions d’utilisateurs occasionnels.

Comment est né le mythe d’Internet ?[modifier]

Extrait du Monde Diplomatique (voir sources)

Il y aura surtout le consultant indépendant Alvin Toffler, auteur des best-sellers Future Shock (Le Choc du futur) (1970) et The Third Wave (La Troisième Vague) (1979), à qui il reviendra de « porter aux masses le futurisme », selon l’expression de Time (9). Cet ancien marxiste a clairement indiqué la fonction opérationnelle des scénarios d’anticipation. Pour éviter le « traumatisme du choc du futur », il faut créer chez les citoyens le désir du futur. L’horizon d’attente qu’il pronostique est caractérisé par la démocratie interactive, la démassification des médias, la production-consommation, le pluralisme, le plein emploi, la flexibilité. Et, surtout, par la fin du « dangereux anachronisme » de l’Etat-nation et par un nouveau clivage, celui qui mettra face à face les anciens et les modernes, et se substituera à l’opposition entre riches et pauvres, entre capitalisme et communisme.



1980 : le vortex qui inverse les pôles.[modifier]

Attention : redondant par rapport aux sections qui précèdent

Un Vortex, c’est le cœur d’un tempête tourbillonnante. Cela peut complètement modifier l’état énergétique de ce qui le traverse. Or il semblerait bien que l’espèce humaine ait traversé un vortex en 1980, à l’insu de son plein gré.

Comment ce fait-ce ? Justement, l'ntrée dans l’ère de l’informatique a provoqué une grosse tempêtes conceptuelle, qui a rejailli sur nos quotidiens. Deux pôles solides de nos croyances se sont brusquement inversés, tel un choc électro-magnétique.

Première inversion : alors que le partage du savoir était limité par la matière, il devient illimité, grâce à l’électronique qui permet de le copier sans frais matériels. Les flux financiers notamment s’accélèrent très vite, et les grandes fusions des économies transnationales aussi. Pour être performant commercialement, il faut être toujours plus gros, pour contrôler les mouvements de ressources avec l’informatique, nouveau centre de puissance.

Seconde inversion : on croyait que les ressources naturelles étaient illimitées. Pétrole illimité, eau potable illimitée, air illimité univers illimité, capacités des hommes illimitées, et tout d’un coup on commence à se heurter à l’infiniment grand et à l’infiniment petit. Oui, il reste de nombreux espaces à explorer. Mais nos ressources naturelles et nos territoires, qui paraissaient illimités, sont en fait limités, cela devient un fait accepté par la communauté scientifique.

Albert Jaccard parle d’un passage du monde infini au monde fini.



Plus généralement, on commence à parler de changement de croyances (du monde infini au monde fini, des ressources illimitées aux ressources limitées). Or les croyances sont justement les bases des paradigmes. Et les paradigmes sont générateurs de Cultures. Une culture étant un répertoire de solution à des problèmes et des passions à un certain moment dans une certaine région.

Et les prophéties de « choc du Futur » paraissent de moins en moins saugrenues. Réaction de l’humanité, qui vraisemblablement n’était pas prête : l’économie de la panique s’installe dans une société non plus de consommation mais de surconsommation. Les humains, principalement les citadins occidentaux, consomment des ressources à un rythme plus fort que la terre ne peut leur en fournir. Et se désengagent de leur rôle de citoyen. La majorité perd pied, une minorité exploite ces faiblesses face aux mutations pour verrouiller le pouvoir en moins de 20 ans (1980 – 2000). C’est la génération Big Brother.

En marge pour mesurer cette empreinte que laisse l’humanité, un nouvel indicateur est créé dès la fin des 60’s, pour remplacer l’indicateur de croissance (le PIB) qui devient obsolète. Cet indicateur, c’est l’empreinte écologique, qui prend en compte l’impact indirect de nos activités sur terre, afin de calculer les vrais effets de nos actes à long terme. L’empreinte est écologiquement positive si globalement on consomme les ressources à un rythme de moins de 100%. Elle est négative si c’est plus de 100%. On plante un arbre : hop, l’empreinte baisse. On brûle du kérosène pour les avions : hop, l’empreinte augmente. Les citadins occidentaux, qui ont tous un frigo un ventilo et une voiture, sont les plus gros pollueurs. Ils sont aussi ceux qui utilisent le plus les ordinateurs pour contrôler le flux d’information.

Chronologiquement[modifier]

1960 : 70% d’empreinte écologique, il restait encore une marge avant d’atteindre le seuil critique.

1980 : 100% d’empreinte, aucune marge, la grande inversion des pôles se produit. A cette époque, un poète visionnaire comme Gil Scot Heron écrit « the revolution will not be televised ». Il n’avait pas tort, car il semble que cette révolution n’ait pas été très médiatisée, et pourtant nous la vivons au quotidien, et nous avons pas encore vraiment réagi à cette nouvelle donne.

1990 : 200%, rythme de consommation 2 fois trop fort par rapport aux ressources disponibles. A Rio de Janeiro en 1992 est adopté la notion de développement durable, et le droit aux générations futures s’installe dans nos cerveaux comme une question de société.

2000 : 300% , rythme de consommation puissamment destructeur (on consomme la planète à crédit, mais a-t-on de quoi rembourser ?).

Iconographie (en option)[modifier]

http://gizmodo.com/5616108/the-history-of-the-internet-visualized

Sources (en option) =[modifier]

http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Moore

http://www.monde-diplomatique.fr/2000/08/MATTELART/14116#nb1

http://www.youtube.com/watch?v=JP_3WnJ42kw&feature=player_embedded#!


Autres documents pour usages complémentaires (en option)[modifier]

C'est la cybernétique dans les années 40-50 qui a le plus inspiré l'émergence d'Internet.

Palo Alto n'est qu'une extension du mouvement de la cybernétique, selon wikipedia etc..


Sous les pavés numériques, la page web Sous les pavés numériques, la plage web Le plus beau cadeau de mai 68 au monde

Quelques slogans des mouvements de 68 qui s'appliquent aussi à la culture Internet :

   * Il est interdit d'interdire. 
   * L'imagination au pouvoir !
   * Vivre sans temps mort et jouir sans entrave.
   * Soyez réalistes, demandez l'impossible.
   * Sous les pavés, la plage 
   * Les murs ont la parole.