Discussion:Fonctions ou produits ? : Différence entre versions

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RETRAIT / Un père de famille discute avec des copains sur le trottoir sans prêter attention à son enfant en bas âge qui fait tomber son ballon et court pour l'attraper en marchant sur la route. Une voiture freine pour éviter de l'écraser, le conducteur sort la tête par la fenêtre et lui crie : « Eh dites donc, vous êtes inconscients ou quoi ? » Inconscience, c'est bien le mot et nous sommes tous d'accord là-dessus.
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Un service public de l'État veut aider les demandeurs d'emploi à retrouver du travail. Il mandate une entreprise qui donne des cours Word. « Eh dites donc vous êtes inconscient ou quoi ? Vous vous rendez compte que vous êtes en train de créer une fracture numérique en mettant ce demandeur d'emploi sur une voie de garage, car il sera dans une culture privative, limitée, qui réduira sa possibilité de prendre conscience des éléments génériques d'Internet et donc de mieux pratiquer le monde numérique ? »
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En 2010, traiter d'inconscient le directeur d'un service de l'emploi ou un responsable des ressources humaines d'une entreprise qui donne des cours Word n'est pas du tout considéré comme justifié. Et pourtant, c'est là notre cri du cœur citoyen pour dire : attention, si individuellement le risque de se faire écraser sur la route pour un enfant est plus grave que le risque de prendre des cours Word, à l'échelle d'une société c'est la privatiser et donc contribuer à sa destruction, au même titre qu'une société qui oublierait de mettre des services de recyclage dans ses villes et qui entasserait les détritus loin des regards en espérant que quelqu'un s'en occupe.
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Se responsabiliser, être conscient, c'est aussi avoir une approche globale, « écosystémique ». Et encore une fois, il ne s'agit pas de se sentir coupable, mais bien de se rendre compte et de prendre les choses en main pour encourager, dans ce cas concret et spécifique, la mise en place de cours pour apprendre les fonctions génériques plutôt que des cours pour apprendre les produits, car seules les fonctions sont durables.
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[[Utilisateur:Pryska ducoeurjoly|Pryska]] ([[Discussion utilisateur:Pryska ducoeurjoly|discussion]])
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« Notre monde industrialisé est marqué par
 
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Et PDF?
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PDF est gratuit mais n'est pas libre, il appartient à Adobe. Le plan est le suivant, tout le monde peut générer un PDF mais on ne connait pas tous les détails du fichier.
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voir ce que lo'n en fait
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--[[Utilisateur:Nora|Nora]] 16 septembre 2011 à 07:54 (UTC)
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'''Reste à faire :'''
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Vérifier redondance avec divers articles et notamment : http://wiki.somenews.org/index.php/Culture_libre_vs_culture_propriétaire
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Trouver et mettre à jour les textes existants sur (WIKIPEDIA) 1. cursus ycampus et 2. le quizz eculture et 3. les textes libres (cours) sur l'ecostapc 4. éventuellement les articles écirts par théo sur ynternet.org/move
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notamment : différence entre web et internet, convergence web y compris web2 cf enregistrement à ce sujet
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puis penser aussi à l'article sur les permis de conduire (finalité, état des lieux de l'existant...)
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Un encart avec le texte sur toyota http://www.ynternet.org/info/115906/file/11068/Tableau_Libre_proprietaire_v1_1.pdf
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--[[Utilisateur:RaphaelRousseau|RaphaelRousseau]] 30 septembre 2011 à 18:39 (CEST)
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Notre monde industrialisé est marqué par l’omniprésence des objets, identifiés parfois de façon indissociables à la marque qui est venue à les représenter dans l’imaginaire collectif. Cette main-mise des marques sur les objets, en les mythifiant, dépasse leur simple fonction. Ils deviennent des produits.
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Pourtant, plus certains objets ont de l’importance, moins il devraient être privatisés. Lorsque le niveau de complexité de l’objet est peu importante, les effets d’une privatisation ne sont pas directement palpables. Par exemple, le fait que la marque frigidaire ait envahit le langage courant pour en venir à désigner, de manière générique, un frigo, n’a pas de conséquence majeure. Le consommateur est libre d’acheter une autre caisse réfrigérante aussi simple ou complexe soit-elle.
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En revanche, lorsque les produits gagnent en complexité, et que leur usage se fait sur une toute aussi grande échelle, il est primordial de ne pas transformer une fonction en produit. Ceci lèserait en effet ceux qui n’acquièrent pas le produit, mais qui ont pourtant besoin de la fonction.
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Prenons un exemple : écrire un texte sur un ordinateur est devenu aujourd’hui une fonction capitale pour qui veut s’insérer dans le monde du travail. On demande d’écrire des lettres, de faire un CV… Mais si quelqu’un reçoit un courrier qu’il ne peut ouvrir car il n’a pas fait l’acquisition du logiciel qui le permet, alors on assiste à une dramatique privatisation de l’information. Le partage est réduit et l’exclusion s’accroît. Se focaliser sur les fonctions et les savoir-faire favorise le partage.
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A Rajouter:
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Théo: Lorsqu'un produit est sous licence libre par essence il est patrimoine de l'humanité et à ce titre il peut être présenté comme étant une fonction. Exemple: le Wiki. Wikipédia est un produit mais le logiciel wiki, utilisé par Wikipédia mais aussi par 20% des entreprises en occident de manière interne.

Version actuelle datée du 27 mars 2013 à 23:43

RETRAIT / Un père de famille discute avec des copains sur le trottoir sans prêter attention à son enfant en bas âge qui fait tomber son ballon et court pour l'attraper en marchant sur la route. Une voiture freine pour éviter de l'écraser, le conducteur sort la tête par la fenêtre et lui crie : « Eh dites donc, vous êtes inconscients ou quoi ? » Inconscience, c'est bien le mot et nous sommes tous d'accord là-dessus.

Un service public de l'État veut aider les demandeurs d'emploi à retrouver du travail. Il mandate une entreprise qui donne des cours Word. « Eh dites donc vous êtes inconscient ou quoi ? Vous vous rendez compte que vous êtes en train de créer une fracture numérique en mettant ce demandeur d'emploi sur une voie de garage, car il sera dans une culture privative, limitée, qui réduira sa possibilité de prendre conscience des éléments génériques d'Internet et donc de mieux pratiquer le monde numérique ? »

En 2010, traiter d'inconscient le directeur d'un service de l'emploi ou un responsable des ressources humaines d'une entreprise qui donne des cours Word n'est pas du tout considéré comme justifié. Et pourtant, c'est là notre cri du cœur citoyen pour dire : attention, si individuellement le risque de se faire écraser sur la route pour un enfant est plus grave que le risque de prendre des cours Word, à l'échelle d'une société c'est la privatiser et donc contribuer à sa destruction, au même titre qu'une société qui oublierait de mettre des services de recyclage dans ses villes et qui entasserait les détritus loin des regards en espérant que quelqu'un s'en occupe.

Se responsabiliser, être conscient, c'est aussi avoir une approche globale, « écosystémique ». Et encore une fois, il ne s'agit pas de se sentir coupable, mais bien de se rendre compte et de prendre les choses en main pour encourager, dans ce cas concret et spécifique, la mise en place de cours pour apprendre les fonctions génériques plutôt que des cours pour apprendre les produits, car seules les fonctions sont durables. Pryska (discussion)


Phrase à transformer: « Notre monde industrialisé est marqué par l’omniprésence des objets, identifiés parfois de façon indissociables à la marque qui est venue à les représenter dans l’imaginaire collectif. Cette main-mise des marques sur les objets, en les mythifiant, dépasse leur simple fonction. Ils deviennent des produits. »

Trouver un angle politique qui soit neutre. Expliquer que c'est pas une question de choix politique de gauche ou de droite, mais d'équité des chances de base ; on va encourager l'approche fonction et pas l'approche produit.

Trouver l'angle, par exemple: « Au quotidien, on boit du Nescafé, on mange sur le pouce au McDo, on boit un Coca pour digérer un repas qui a mal passé, on fait une recherche sur Google, et on parle avec ses amis sur Facebook. Que se passerait-il si on enlevait tous ces noms de marque et qu'on se concentrait sur la fonction, on boirait une boisson avec de la caféine, ferait une recherche sur un moteur de recherche et on discuterait sur un réseau social. Au fond qu'est-ce que ça changerait? Ça changerait que nous ne serions pas les promoteurs volontaires ou involontaires de ces produits et qu'à ce titre nous faciliterions la possibilité d'avoir divers produits qui proposent la même chose. Par exemple des cafés locaux, des moteurs de recherche qui favorisent l'équité des chances et des produits qui sont fabriqués et diffusés avec plus de proximité, par de petites équipes où les écarts de salaire entre la direction et les collaborateurs sont moins grands ou des produits où il y a statistiquement moins d'abus de position dominante de la part des fabricants et au final où la qualité du produit et son impact sur notre corps et notre esprit sont meilleurs. Bien entendu tout ceci n'est pas noir et blanc, n'est pas complet, mais globalement c'est ça la question et comment elle s'applique au niveau de l'informatique. »

Et PDF?

PDF est gratuit mais n'est pas libre, il appartient à Adobe. Le plan est le suivant, tout le monde peut générer un PDF mais on ne connait pas tous les détails du fichier. voir ce que lo'n en fait --Nora 16 septembre 2011 à 07:54 (UTC)

Reste à faire :

Vérifier redondance avec divers articles et notamment : http://wiki.somenews.org/index.php/Culture_libre_vs_culture_propriétaire

Trouver et mettre à jour les textes existants sur (WIKIPEDIA) 1. cursus ycampus et 2. le quizz eculture et 3. les textes libres (cours) sur l'ecostapc 4. éventuellement les articles écirts par théo sur ynternet.org/move notamment : différence entre web et internet, convergence web y compris web2 cf enregistrement à ce sujet

puis penser aussi à l'article sur les permis de conduire (finalité, état des lieux de l'existant...)

Un encart avec le texte sur toyota http://www.ynternet.org/info/115906/file/11068/Tableau_Libre_proprietaire_v1_1.pdf


--RaphaelRousseau 30 septembre 2011 à 18:39 (CEST)

Notre monde industrialisé est marqué par l’omniprésence des objets, identifiés parfois de façon indissociables à la marque qui est venue à les représenter dans l’imaginaire collectif. Cette main-mise des marques sur les objets, en les mythifiant, dépasse leur simple fonction. Ils deviennent des produits.

Pourtant, plus certains objets ont de l’importance, moins il devraient être privatisés. Lorsque le niveau de complexité de l’objet est peu importante, les effets d’une privatisation ne sont pas directement palpables. Par exemple, le fait que la marque frigidaire ait envahit le langage courant pour en venir à désigner, de manière générique, un frigo, n’a pas de conséquence majeure. Le consommateur est libre d’acheter une autre caisse réfrigérante aussi simple ou complexe soit-elle. En revanche, lorsque les produits gagnent en complexité, et que leur usage se fait sur une toute aussi grande échelle, il est primordial de ne pas transformer une fonction en produit. Ceci lèserait en effet ceux qui n’acquièrent pas le produit, mais qui ont pourtant besoin de la fonction.

Prenons un exemple : écrire un texte sur un ordinateur est devenu aujourd’hui une fonction capitale pour qui veut s’insérer dans le monde du travail. On demande d’écrire des lettres, de faire un CV… Mais si quelqu’un reçoit un courrier qu’il ne peut ouvrir car il n’a pas fait l’acquisition du logiciel qui le permet, alors on assiste à une dramatique privatisation de l’information. Le partage est réduit et l’exclusion s’accroît. Se focaliser sur les fonctions et les savoir-faire favorise le partage.


A Rajouter: Théo: Lorsqu'un produit est sous licence libre par essence il est patrimoine de l'humanité et à ce titre il peut être présenté comme étant une fonction. Exemple: le Wiki. Wikipédia est un produit mais le logiciel wiki, utilisé par Wikipédia mais aussi par 20% des entreprises en occident de manière interne.