Folksonomie, un nouveau pouvoir du peuple

De Wiki livre Netizenship
Révision datée du 1 septembre 2011 à 14:46 par FabienF (discussion | contributions) (Page créée avec « == Version PDF et imprimée == Le web a été créé pour répondre à un problème de catégorisation. Tim Berners-Lee travaillait au centre européen de recherches nucléa… »)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Version PDF et imprimée

Le web a été créé pour répondre à un problème de catégorisation. Tim Berners-Lee travaillait au centre européen de recherches nucléaires, à la frontière entre la Suisse et la France, près de Genève. C'est une entité avec un budget de plusieurs milliards et des départements de recherche très importants. Un jour, un des responsables de recherche débarque dans son bureau et lui explique qu'il doit construire une base de donnée accessible pour tous avec une hiérarchie où le département A est tout en haut de la pyramide de l'information, et pour accéder aux départements B, C et D, il faut passer par le département A. Ensuite, le responsable du département B débarque dans son bureau et lui explique que pas du tout, le système doit mettre en valeur le département B, car c'est le plus important et qui a le plus gros budget. Mais voilà que débarque le responsable du département C, qui lui signifie que personne n'utilisera le système aux dépends du département C si la base de données met en évidence le département A et B. A chaque fois Tim Berners-Lee doit refaire un système. À un certain moment il en a tellement marre qu'il décide d'utiliser une catégorisation de type « bazar » et non plus de type « cathédrale », c'est-à-dire qu'au lieu d'avoir une clé de voûte dont tout dépend, il choisit le système où toutes les informations sont liées les unes aux autres et on peut avoir plusieurs sommaires, plusieurs catégorisations sans qu'une ne pose problème à l'autre. Ainsi tout le monde est content, et c'est ainsi que le web est né. Ensuite on s'est mis à mettre des mots-clé de références à l'intérieur des pages web, qui étaient cachés, qui n'étaient pas visibles par les lecteurs, on appelait ça des « métatags ». Par exemple, un site qui traitait de petites annonces de voitures mettra comme mots-clé « petites annonces, voiture, auto, moto, 4 roues, seconde main, ... ». Mais des petits malins ont eu l'idée de mettre des mots-clé qui paraissaient très intéressants, comme « tourisme, gratuit ou météo » pour référencer leurs sites alors qu'en fait il s'agissait de sites pornographiques. La page d'accueil donnait l'impression que c'était un site généraliste, avec la météo ou l'actualité, mais sur n'importe quel lien où l'on cliquait, on arrivait sur des images osées. Résultat des courses: Google le premier trouve l'idée de référencer non plus sur la base de ce que les responsables de site donnent comme mots-clé, mais en fonction des textes qui sont disponibles dans le site, en plus du nombre de lien qui pointent sur chaque site. C'est le système du « page ranking ». Dès la fin des années 90, le « page ranking » augmente sensiblement la qualité des recherches. C'était tout simple, il suffisait d'y penser, et les premiers investisseurs de Google ont mis des centaines de millions pour permettre à Google de ramasser le marché de la recherche sur le web. Les « métatags » dans les sites et la culture même du référencement d'un site à l'autre a alors perdu de son sens. Par contre, très rapidement, est apparue une nouvelle manière de catégoriser l'information, plus populaire, qui s'appelle tout simplement le tag.

Folksonomie

La musique folk, c'est la musique populaire. Volkswagen, c'est la voiture du peuple. Folksonomie c'est la catégorisation par le peuple. En clair, un système de catégories où il n'y a aucune autorité supérieure qui décide quels sont les bons mots-clé pour catégoriser, mais chacun choisit de faire comme il le veut. Le problème a priori d'un chaos s'avère en réalité en phase avec la culture du web qui est de type bazar et donc chaotique et non pas de type cathédrale avec une autorité supérieure qui définit d'avance le système de tags. C'est d'ailleurs complètement en phase avec les propriétés socio-techniques du numérique, c'est-à-dire que n'importe qui peut, par la simple qualité de ses contributions à la catégorisation d'articles, non pas imposer mais inspirer largement les contributions futures à des tags, car une personne qui va poster un tag aura l'habitude de regarder d'abord les tags qui ont déjà été postés par les précédents.


Encart : comment tagguer ?

Voici quelques éléments de catégorisation pour vos choisir des tags à mettre sur vos publications :

  • géographique (local, régional, national)
  • temporel (jour/mois/année)
  • linguistique (FR, EN, DE ou français, anglais, allemand ou French, English, German)
  • thématique / sectoriel (par domaine d'action...)
  • type d'information (opinion, FAQ, mode d'emploi/recette/howto)
  • format (article à lire en ligne, article à imprimer (PDF), vidéo, audio, diaporama)
  • public cible / niveau (débutant, expert)
  • maturité (brouillon, bêta/RFC, mûr)

Encart: tag et tag

Tag dans la rue : petite note de quelqu'un pour mentionner sa présence, manière populaire d'exprimer qu'on existe. Tag sur le web : la même chose. Il y a des tags qui sont des comportements de vandales comme celui qui consiste à aller sur un wiki et à effacer le contenu d'un article utile pour y mettre de la publicité ou de l'auto-promotion, et il y a des tags qui sont utiles, comme ceux qui consistent à associer des mots-clé à un article pour que tout le monde puisse faire des recherches dans une base de données d'articles en fonction des mots-clé. Par exemple pour cet article les tags seraient « tags, catégorisation, folksonomie, histoire, Tim Berners-Lee, web »



Version en ligne


Les folksonomies : gestion collective des signets et tags

Ressources prioritaires : - Folksonomie : les usagers indexent le web. Le point de vue des professionnels de la documentation :

http://bbf.enssib.fr/sdx/BBF/frontoffice/2006/04/document.xsp?id=bbf-2006-04-0066-002/2006/04/fam-apropos/apropos&statutMaitre=non&statutFils=non

- Le social bookmarking ou partage de signets. Définition : http://www.a525g.com/internet/social-bookmarking.php

Ressources complémentaires : - La folksonomie ou partage des mots-clés, sur Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Folksonomie

- Un site de partage de favoris, en français : http://www.bookmarks.fr/

- Le plus célèbre des sites de partage des favoris, en anglais : http://del.icio.us/

- Utilité et limites du tagging : http://www.internetactu.net/?p=6166

- Le tagging est de plus en plus populaire : http://www.indexel.net/1_20_4739___/Web_2.0___le___tagging___entre_dans_les_moeurs.htm

- Les tags pour trouver la musique que vous aimez, sous licence libre et donc téléchargeable gratuitement. Un exemple convaincant : http://www.jamendo.com/fr/static/help_tags/


Les sites de questions / réponses

- Un service de questions / réponses, en français : http://fr.answers.yahoo.com/

- Son concurrent, en anglais : http://askville.amazon.com/askville/Index.do#answers

- Les réseaux de connaissances : http://www.abondance.com/actu/2007-11/yahoo-qr.php

3.3.2 - Travail collaboratif

Ressources prioritaires : - La connaissance n'est pas un stock, mais un flux. Education et performances en matière de production et de gestion des connaissances. Extrait vidéo de la Master Class ICC 2006 : http://www.youtube.com/watch?v=2-sP_4VQtAw&mode=related&search=

- Les multiples réalités du travail collaboratif : http://www.journaldunet.com/solutions/dossiers/km/sommaire.shtml

Ressources complémentaires : - Organiser la connaissance avec les outils du Web 2.0. Extrait vidéo de la Master Class ICC 2006 : http://www.youtube.com/watch?v=_tdToPLBMfM&mode=related&search=

- Un wiki sur le travail collaboratif : http://wiki.crao.net/index.php/TravailCollaboratif

- Le travail collaboratif : un effet de mode ? http://esens.unige.ch:8080/savoir/fiches/travail_collaboratif/document_view

Les réseaux sociaux

Ressource prioritaire : - Se créer un réseau professionnel sur Internet : http://www.01net.com/article/263678.html

Ressources complémentaires : - Des réseaux professionnels virtuels : http://www.placedesreseaux.com/reseaux-virtuels.htm

- Les réseaux sociaux sont-ils viables en entreprise ? http://www.journaldunet.com/solutions/0703/070326-enquete-collaboratif/4.shtml

- Réseaux sociaux : le travail collaboratif 2.0 : http://www.journaldunet.com/solutions/0612/061206-reseaux-sociaux-collaboratif.shtml

Les outils de travail collaboratif

Ressource prioritaire : - Présentation des principaux outils de travail collaboratif, avec un fichier .pdf à télécharger : http://greco.grenet.fr/webgreco/bases/technologie/530.php

Ressources complémentaires : - Outils de travail collaboratif et gestion documentaire : si loin, si proches... http://www.gillesbalmisse.com/v2/spip.php?article162

- Les balbutiements des wikis en entreprises : http://www.journaldunet.com/solutions/0703/070326-enquete-collaboratif/2.shtml

- Le tableau blanc interactif, sur Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Tableau_blanc_interactif

- Démonstration d'utilisation du tableau blanc interactif pour réaliser des schémas animés. 4 mn 40 s de vidéo, en anglais, mais l'image parle d'elle-même ! http://www.youtube.com/watch?v=NZNTgglPbUA&eurl=

- Bien sûr, le tableau peut être utilisé à distance et la démonstration peut même être sonorisée et enregistrée pur une diffusion ultérieure : http://www.speechi.net/fr/index.php/home/gamme-speechi/speechi-interactive/

- Espace de travail partagé, quelques conseils avant d'en choisir un : http://thot.cursus.edu/rubrique.asp?no=20391

- Un exemple d'espace de partage de documents : http://www.orange.fr/bin/frame.cgi?u=http%3A//abonnez-vous.orange.fr/pro/options/EspacePartage.aspx

- Présentation de l'agenda électronique partagé : http://www.figer.com/Publications/ical.htm

- Usages de la visioconférence dans l'enseignement supérieur en France : http://www.educnet.education.fr/superieur/visio/visio4.htm

Communautés virtuelles et communautés de pratiques

Ressources prioritaires : - Les différentes communautés virtuelles : http://tecfa.unige.ch:8888/riat140/40

- Communities of practice - Learning as a social system. Article d'Etienne Wenger, créateur avec Jean Lave du terme "communauté de pratique". En anglais : http://www.co-i-l.com/coil/knowledge-garden/cop/lss.shtml

- Guide de mise en place et d'animation de communautés de pratique intentionnelles : http://www.cefrio.qc.ca/pdf/GuideCommunautes.pdf

Ressources complémentaires : - Pourquoi s'intéresser aux communautés de pratique? http://www.3ct.com/ridf/cedip/productions/en%20lignes/Fiche%20technique/Numero28/ftechnique28.htm

- Les communautés de pratiques, étapes de développement : http://www.polia-consulting.com/Les-communautes-de-pratiques.html

- Communautés de pratique et gestion des savoirs : http://www.gillesenvrac.ca/carnet/stories/2002/11/14/communautesDePratiqueEtGestionDeSavoirs.html

- Les communautés de fans sur le web : une somme impressionnante de savoirs ! Une étude canadienne de qualité (et valable pour de nombreux groupes de passionnés...) téléchargeable en .pdf : http://commposite.org/index.php/revue/article/viewFile/6/4

- Deux services d'hébergement des communautés virtuelles : http://www.affinitiz.com/home/ http://fr.groups.yahoo.com/


Reste à faire

trouver et mettre à jour les textes existants sur WIKIPEDIA (aussi pour les 2 précédents net/web & fcts génér) :

s'inspirer de l'article et des écrits sur folksonomie vs ont6hologie (et les mentionner en bibliographie)

aborder les angles suivants : - RECHERCHE web avec mots-clés [attention redites avec article précédent 'recherche'] - Référencement "naturel" avec le page ranking, et autres approches écosystèmiques - catégorisation bazaar ou cathédrale