Google vs Scroogle

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"Ça s'est passé sur Internet". Une phrase qui se chuchote. Souvent. De plus en plus. A la suite d'histoires invraisemblables. Ou pas. Une phrase qui se murmure avec le frisson de la transgression. De l'interdit. Avec la crainte atavique qu'inspirent les espaces non cartographiés. Internet... Far West ou Eldorado ? Mais l'un peut-il aller sans l'autre ? Far West et paradis doré pour ceux qui utilisent cet outil à des fins personnelles. Eldorado global pour ceux qui recherchent au contraire le bien commun. Tout est dans l'usage. Nous le montrerons tout à l'heure. Alors pour vous mettre en appétit, voici quelques histoires extraordinaires de ce Far West pixelisé.

Au commençant était Google, dira l'Internaute à la mémoire courte -Google est né en 1998- récitant son nouveau catéchisme. "Google est l'opium du peuple", font dire les fondateurs de [3]Scroogle à un 4 Marx fringuant et post-moderne.

Google, emblème du Web contemporain, semble en effet incontournable.

Efficace, évidemment. Gratuit, en plus. Gratuit, mais à quel prix ?

Le système de cookies du moteur de recherche californien qui propose ni plus ni moins "d'organiser l'information à l'échelle mondiale" garde la trace des requêtes des internautes pendant deux ans -avant 2007, les cookies étaient sauvegardés jusqu’en ... 2038. Ceci permet à Google de connaître les habitudes de navigation de ses utilisateurs et de cibler ses publicités. Et quid de la vie privée ? Ambigu pour une société qui place l'éthique au cœur de ses préoccupations.

C'est alors que Daniel Leslie Brandt décide de faire la nique au géant des moteurs de recherche en créant Scroogle, un proxy dont le but est justement d'empêcher le traçage de l'activité de l'utilisateur via l'utilisation des cookies. Finies les publicités, fini le fichage. Un grand pas pour le respect de l'internaute mais aussi pour le Green IT. Si une difficulté surgit dans le Far West, il est possible de la contourner! Le continent Internet est en effet un vivier de créativité et d'ingéniosité qui peuvent être utilisés pour le bien de tous. Une ingéniosité qui peut aussi se révéler néfaste. La dérive vers la piraterie sera d'ailleurs abordée dans l'article 'hackers vs crackers'.

Encart 1

"Don't be evil" (« Ne soyez pas malveillants ») -Slogan de l'entreprise Google

Encart 2

« Nous n'en savons pas assez sur vous » Eric Schmidt, PDG de Google

Encart 3

Curieux

Un autre moteur de recherche original:

http://www.blackle.com/

Le moteur de recherche Blackle, contraction de Black et Google, a été mis en service il y a quelques années par la société Heap Media dans le but de lutter contre la consommation énergétique inévitable de l’utilisation de Google. Une recherche sur ce moteur équivaut à l’utilisation d’une ampoule pendant une heure et selon Blackle cette consommation peut être sensiblement diminuée grâce à l’utilisation d’un fond d’écran de couleur noir. En effet la page d’accueil de Google est toute de blanc vêtue. Or sur un écran CRT (écran à tube cathodique c’est-à-dire un écran « à gros dos »), un pixel de couleur noir est un pixel éteint et un pixel de couleur blanche ou autre est un pixel allumé ! Donc d’après une étude: Une page avec un fond blanc consomme 74 watts pour s’afficher, contre 59 watts pour une page à fond noir. La société Heap Media annonce d’emblée cette économie d’énergie sur sa page d’accueil et la chiffre à 2,616,916.164 de Watt par heure, à mettre en rapport direct avec la consommation d’un moteur de recherche habituel. Sur le site officiel de Google, Bill Weihl applaudit l’idée mais réfute la théorie du « fond noir ». Selon les dernières études entreprises, les écrans plats utilisant la technologie LCD et constituant le 75% du marché mondial, pallient ce problème de pixels expliqué ci-dessus et renversent même la tendance.

http://fr.wilogo.com/blog/2007/google-contre-attaque-blackle-pour-lecologie/ http://www.blackle.com/about/ http://www.blackle.com/privacy/ http://googleblog.blogspot.com/2007/08/is-black-new-green.html