Hiérarchie de statut, hiérarchie de compétences : Différence entre versions

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== La course aux diplômes ? ==
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''société collaborative, [https://groups.diigo.com/group/e_culture/content/tag/%22hi%C3%A9rarchie+de+comp%C3%A9tences%22 hiérarchie de compétences], [https://groups.diigo.com/group/e_culture/content/tag/%22ascenseur+social%22 ascenseur social], [https://groups.diigo.com/group/e_culture/content/tag/%22%C3%A9galit%C3%A9+des+chances%22 égalité des chances], [https://groups.diigo.com/group/e_culture/content/tag/m%C3%A9ritocratie méritocratie], autodidacte.''
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En cette deuxième décennie du XXI<sup>e</sup> siècle, la rémunération d'un blogueur ou d'un wikipédien n'est plus substantielle mais se comptabilise en réputation, en crédit moral ou en honneur. Plus il saura se rendre utile à la société numérique, plus grande sera la reconnaissance des autres utilisateurs. Un état de fait qui entre en conflit avec le monde réel très hiérarchisé.
  
Pouvez-vous citer pour chacune de ces personnes, le plus haut diplôme obtenu : Richard Stallman, alias RMS et Linus Torvalds, fondateur de Linux ? Nous non plus !
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Chef, chef adjoint, assistant du chef, autant d'expressions qui valorisent le statut. Dans la plupart des cas, « pour y arriver », il a fallu apporter la preuve de ses compétences, travailler dur pour valider des diplômes et emprunter « l'ascenseur social ». Mais il y a un couac : souvent, les chefs d'entreprise se plaignent de la baisse de productivité de leurs employés, notamment lorsqu'il ont obtenu un certain statut.
  
Pourtant, Linux est un nom connu, et les logiciels libres sont reconnus. Leurs fondateurs sont écoutés, reconnus, cités, même sans CV. Et vous, n'avez-vous pas dû montrer ''patte blanche'' en fournissant un CV lorsque vous avez postulé pour trouver du travail ?
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À force d'avancement et d'ancienneté, il n'est pas toujours compliqué de parvenir à une position « dominante », mais les compétences et la motivation sont-elles toujours au rendez-vous ?
Eux, ils ont pourtant lancé des projets parmi les plus ambitieux de l'informatique. Pour RMS, c'est le projet GNU et la licence phare des logiciels libre, nommée ''General Public License'' (GPL). Pour Torvalds, c'est le cœur de système d'exploitation Linux. Des exemples similaires, touchant des personnes généralement moins célèbres, abondent sur Internet.
 
  
Dans ce contexte l'origine ethnique, la couleur de peau, l'origine sociale, le niveau de revenus, ou tout facteur que l'on regroupera sous le terme de ''statut'', importent peu.
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La hiérarchie de statut connaît aujourd'hui des limites. En premier lieu, elle conforte des élites en les séparant du reste des citoyens. Elle maintient artificiellement des individus ou des groupes en place alors qu'ils ne sont plus forcément légitimes. Ces derniers forment des clubs, des castes qui fonctionnent ensuite en vase clos, se renvoyant la balle les uns aux autres. Le cercle ainsi formé peut se révéler vicieux, car éviter le sang neuf revient souvent à déguiser une incompétence derrière des apparences de sérieux et de fiabilité.
  
== Les travers du statut ==
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Il est également courant de voir se former une barrière à l'entrée de certaines responsabilités. Il suffit de maintenir à l'écart ceux et celles qui auraient pu avoir droit au chapitre mais qui ''ne rentrent pas dans les cases'', faute d'un statut approprié : trop jeune, trop vieux, pas sorti de la bonne école, pas assez diplômé, trop diplômé, d'un passé obscur, ayant des expériences ou une vision trop... Atypiques !
  
Chefs, sous-chefs, assistant du chef, ascenseur social, autant d'expressions qui valorisent le statut.  
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==L'émergence d'une nouvelle forme de hiérarchie==
Quels sont les travers dans lesquels on tombe quasi-inévitablement dans une hiérarchie de statut ?
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Dans des projets décentralisés et volontaires comme GNU, Linux, Wikipedia, Mozilla Firefox, Debian ou CreativeCommons, ce qui compte généralement, c'est la légitimité des participants. Cette légitimité s'évalue par la qualité et la quantité des contributions. Pas besoin d'être le plus intelligent du monde pour être légitime. Certains font effectivement des contributions de très haute qualité. D'autres sont simplement présents avec régularité, savent mettre en valeur les contributions de leurs pairs, faciliter la coopération, nettoyer et ranger les informations. Ils sont eux aussi des pierres essentielles à l'édifice commun.
  
En premier lieu, c'est ainsi que l'on conforte des ''élites'' en les séparant du reste des citoyens. On maintient artificiellement des personnes ou des groupes en place alors qu'il n'est pas ''légitime'' qu'ils le restent. On forme des clubs, des castes qui fonctionnent ensuite ''en vase clos'', se renvoyant la balle les uns aux autres. Cela peut parfois conduire à un cercle vicieux car, en évitant le ''sang neuf'', on finit souvent par déguiser son incompétence derrière des apparences de sérieux et de fiabilité.
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En prenant la décision formelle de mettre en place une hiérarchie basée sur la légitimité, on enclenche un ''cercle vertueux'' : celui de la formation tout au long de la vie, de l'évaluation par les pairs, de la vision réflexive sans tomber dans le nombrilisme. Il faut sans arrêt se remettre en question, demander aux autres (ses pairs) de nous évaluer, déterminer comment nous améliorer et mettre en œuvre des actions pour progresser.
  
Ensuite, on forme une ''barrière à l'entrée'' de certaines responsabilités en maintenant à l'écart ceux et celles qui auraient pu avoir droit au chapitre mais qui ne ''rentrent pas dans les cases'' faute d'un statut approprié : trop jeune, trop vieux, pas ''de la haute'', pas sorti de la bonne école, pas assez diplômé, trop diplômé, un passé ''obscur'', des expériences trop hors-norme...
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Cette dynamique permettra également de mettre davantage en valeur les compétences, plutôt que les connaissances. Une connaissance est statique alors que la légitimité qui s'appuie sur les compétences est très dynamique : ce que je sais faire à un moment donné doit ensuite être réactualisé pour rester à jour. C'est d'autant plus important dans les domaines qui évoluent en permanence - ils sont toujours plus nombreux à l'ère du numérique, ceux où un spécialiste d'hier pourrait ne plus être la personne adéquate dans l'expertise que requiert la situation présente.
  
== L'émergence de la nouvelle hiérarchie ==
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==Au-delà de l'informatique, les professions émergentes==
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Le principe économique émergent de la société de l'information se résume en une ligne : au lieu de vendre l'exclusivité d'un produit, on vend le temps d'adaptation à un produit (ou la formation pour s'en rendre capable). La réputation vient moins de l'image superficielle véhiculée par la publicité que de l'existence démontrée d'une clientèle satisfaite.
  
Dans des projets décentralisés et volontaires comme GNU, Linux, Wikipedia, Mozilla Firefox, Debian ou CreativeCommons, ce qui compte généralement, c'est la '''légitimité''' des participants. Cette légitimité s'évalue par la qualité et la quantité de contributions. Pas besoin d'être le plus intelligent du monde pour être légitime. Certains font effectivement des contributions de très haute qualité. D'autres sont simplement présents avec régularité, savent mettre en valeur les contributions de leurs pairs, faciliter la coopération, nettoyer et ranger les informations ; ils sont eux aussi des pierres essentiel de l'édifice commun.  
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De même que les licences libres ont démarré dans le logiciel et s'appliquent maintenant à la science, à l'encyclopédie, à l'art, à la pédagogie, etc. Le modèle économique du Libre peut progressivement s'appliquer à tous ces domaines. De nouvelles manières de recruter et de donner du travail se développent. Notamment les réseaux de consultants et formateurs en gestion de la complexité, facilitateurs, transitionnelles, ''community managers, social marketers'', vulgarisateurs.
  
En prenant la décision formelle de mettre en place une hiérarchie basée sur la légitimité, on enclenche un ''cercle vertueux'' : celui de la formation tout au long de la vie, de l'évaluation ''par les pairs'', de la vision réflexive sans tomber dans le nombrilisme. On doit sans arrêt se remettre en question, demander aux autres (ses pairs) de nous évaluer, déterminer comment nous améliorer et mettre en œuvre des actions pour progresser.  
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Ils travaillent souvent à distance, au résultat, en reliant les utilisateurs pour leur permettre de mieux coopérer entre eux. Et ceux qui réussissent le mieux sont ceux qui maîtrisent bien la culture numérique.
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Internet est un excellent terrain pour mettre en œuvre une hiérarchie de compétences car les relations par voie électronique nous allègent des repères sociaux qui influencent souvent notre vision des autres (grand/petit, jeune/vieux, femme/homme, bien habillé/débraillé, assuré/hésitant, bègue/éloquent...).
  
C'est aussi dans cette dynamique qu'on va davantage se pencher sur les compétences que sur les connaissances, car une connaissance est ''statique'' alors que la légitimité, en s'appuyant sur les compétences, est très ''dynamique'' : ce que je sais faire à un moment donné doit ensuite être réactualisé pour rester au ''goût du jour''. Ceci est d'autant plus important dans les domaines, et ils sont toujours plus nombreux, qui évoluent en permanence ; ceux où un spécialiste d'hier pourrait ne plus être la personne adéquate dans l'expertise que requiert la situation présente.
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C'est ainsi que de ''petits jeunes'' autodidactes occupent des responsabilités importantes dans des projets informatiques sur internet, alors qu'ils n'auraient jamais eu leur chance pour un poste équivalent, avec leur CV ou lors d'un entretien d'embauche. Dans une organisation fonctionnant sur une hiérarchie de compétences, ce qui compte est la manière dont les individus contribuent au projet : par leurs compétences et leurs apports réguliers. On parle aussi de méritocratie, système de reconnaissance du mérite de chacun.
  
== Au-delà de l'informatique, les professions émergentes ==
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En guise de conclusion, nous pourrions lancer le pari suivant : pour le prochain projet dans lequel nous nous engagerons, nous essaierons d'infléchir les critères d'évaluation des participants (ou candidats) en privilégiant les compétences actuelles et reconnues qu'ils manifesteront, tout en laissant de côté les critères convenus et souvent dépassés relatifs à leur statut.
 
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On essaie ?
Le principe économique émergent de la société de l'information se résume en une ligne : '''au lieu de vendre l'exclusivité d'un produit, on vend le temps d'adaptation d'un produit''' (ou la formation pour savoir le faire ensuite). La réputation vient de moins en moins de l'image superficielle véhiculée par la publicité, et de plus en plus de la preuve que l'on peut donner de clients satisfaits. La dynamique de revenus au mérite ne s'applique pas qu'au monde logiciel. Au même titre que les licences libres ont démarré dans le logiciel et s'appliquent maintenant à la science, l'encyclopédie, l'art, la pédagogie, etc., le modèle économique du libre peut progressivement s'appliquer dans tous ces domaines. De nouvelles manières de recruter et donner du travail se développent. Notamment les réseaux de '''consultants et formateurs en gestion de la complexité, facilitateurs, transitionneurs, community managers, social marketeurs, vulgarisateurs'''.
 
 
 
Ils travaillent souvent à distance, au résultat, en reliant les personnes pour leur permettre de mieux coopérer entre elles. Et ceux qui réussissent le mieux sont ceux qui maitrisent bien la culture numérique. Internet est un excellent terrain pour mettre en œuvre une hiérarchie de compétences car les relations électroniques nous privent de repères sociaux qui influencent souvent notre opinion des autres (grand/petit, jeune/vieux, femme/homme, bien habillé/débraillé, assuré/hésitant, bègue/éloquent...). C'est ainsi que des ''petits jeunes'', parfois autodidactes, occupent des responsabilités importantes dans des projets informatiques sur Internet, alors qu'ils n'auraient jamais eu leur chance pour un poste équivalent, avec leur CV ou lors d'un entretien d'embauche. Dans une organisation fonctionnant sur une hiérarchie de compétences, ce qui compte est la manière dont les individus contribuent au projet : par leurs compétences et leurs apports réguliers. On parle aussi de ''méritocratie'', système de reconnaissance du mérite de chacun.
 
 
 
En guise de conclusion, nous pourrions lancer le pari suivant : pour le prochain projet dans lequel nous nous engagerons, nous essaierons d'infléchir les critères d'évaluation des participants (ou candidats) en tenant compte davantage des compétences actuelles et reconnues qu'ils manifesteront, tout en laissant de côté les critères convenus et souvent dépassés relatifs au statut. Allez, on le tente ?
 
 
 
== Note et références ==
 
<references/>
 
 
 
== Annexes ==
 
 
 
=== Liens externes ===
 
* Libre academy : statut ou compétence ?, Julien Tayon, juin 2005 : http://www.libroscope.org/Libre-academy-statut-ou-competence
 

Version actuelle datée du 18 juin 2015 à 17:16

société collaborative, hiérarchie de compétences, ascenseur social, égalité des chances, méritocratie, autodidacte.


En cette deuxième décennie du XXIe siècle, la rémunération d'un blogueur ou d'un wikipédien n'est plus substantielle mais se comptabilise en réputation, en crédit moral ou en honneur. Plus il saura se rendre utile à la société numérique, plus grande sera la reconnaissance des autres utilisateurs. Un état de fait qui entre en conflit avec le monde réel très hiérarchisé.

Chef, chef adjoint, assistant du chef, autant d'expressions qui valorisent le statut. Dans la plupart des cas, « pour y arriver », il a fallu apporter la preuve de ses compétences, travailler dur pour valider des diplômes et emprunter « l'ascenseur social ». Mais il y a un couac : souvent, les chefs d'entreprise se plaignent de la baisse de productivité de leurs employés, notamment lorsqu'il ont obtenu un certain statut.

À force d'avancement et d'ancienneté, il n'est pas toujours compliqué de parvenir à une position « dominante », mais les compétences et la motivation sont-elles toujours au rendez-vous ?

La hiérarchie de statut connaît aujourd'hui des limites. En premier lieu, elle conforte des élites en les séparant du reste des citoyens. Elle maintient artificiellement des individus ou des groupes en place alors qu'ils ne sont plus forcément légitimes. Ces derniers forment des clubs, des castes qui fonctionnent ensuite en vase clos, se renvoyant la balle les uns aux autres. Le cercle ainsi formé peut se révéler vicieux, car éviter le sang neuf revient souvent à déguiser une incompétence derrière des apparences de sérieux et de fiabilité.

Il est également courant de voir se former une barrière à l'entrée de certaines responsabilités. Il suffit de maintenir à l'écart ceux et celles qui auraient pu avoir droit au chapitre mais qui ne rentrent pas dans les cases, faute d'un statut approprié : trop jeune, trop vieux, pas sorti de la bonne école, pas assez diplômé, trop diplômé, d'un passé obscur, ayant des expériences ou une vision trop... Atypiques !

L'émergence d'une nouvelle forme de hiérarchie[modifier]

Dans des projets décentralisés et volontaires comme GNU, Linux, Wikipedia, Mozilla Firefox, Debian ou CreativeCommons, ce qui compte généralement, c'est la légitimité des participants. Cette légitimité s'évalue par la qualité et la quantité des contributions. Pas besoin d'être le plus intelligent du monde pour être légitime. Certains font effectivement des contributions de très haute qualité. D'autres sont simplement présents avec régularité, savent mettre en valeur les contributions de leurs pairs, faciliter la coopération, nettoyer et ranger les informations. Ils sont eux aussi des pierres essentielles à l'édifice commun.

En prenant la décision formelle de mettre en place une hiérarchie basée sur la légitimité, on enclenche un cercle vertueux : celui de la formation tout au long de la vie, de l'évaluation par les pairs, de la vision réflexive sans tomber dans le nombrilisme. Il faut sans arrêt se remettre en question, demander aux autres (ses pairs) de nous évaluer, déterminer comment nous améliorer et mettre en œuvre des actions pour progresser.

Cette dynamique permettra également de mettre davantage en valeur les compétences, plutôt que les connaissances. Une connaissance est statique alors que la légitimité qui s'appuie sur les compétences est très dynamique : ce que je sais faire à un moment donné doit ensuite être réactualisé pour rester à jour. C'est d'autant plus important dans les domaines qui évoluent en permanence - ils sont toujours plus nombreux à l'ère du numérique, ceux où un spécialiste d'hier pourrait ne plus être la personne adéquate dans l'expertise que requiert la situation présente.

Au-delà de l'informatique, les professions émergentes[modifier]

Le principe économique émergent de la société de l'information se résume en une ligne : au lieu de vendre l'exclusivité d'un produit, on vend le temps d'adaptation à un produit (ou la formation pour s'en rendre capable). La réputation vient moins de l'image superficielle véhiculée par la publicité que de l'existence démontrée d'une clientèle satisfaite.

De même que les licences libres ont démarré dans le logiciel et s'appliquent maintenant à la science, à l'encyclopédie, à l'art, à la pédagogie, etc. Le modèle économique du Libre peut progressivement s'appliquer à tous ces domaines. De nouvelles manières de recruter et de donner du travail se développent. Notamment les réseaux de consultants et formateurs en gestion de la complexité, facilitateurs, transitionnelles, community managers, social marketers, vulgarisateurs.

Ils travaillent souvent à distance, au résultat, en reliant les utilisateurs pour leur permettre de mieux coopérer entre eux. Et ceux qui réussissent le mieux sont ceux qui maîtrisent bien la culture numérique. Internet est un excellent terrain pour mettre en œuvre une hiérarchie de compétences car les relations par voie électronique nous allègent des repères sociaux qui influencent souvent notre vision des autres (grand/petit, jeune/vieux, femme/homme, bien habillé/débraillé, assuré/hésitant, bègue/éloquent...).

C'est ainsi que de petits jeunes autodidactes occupent des responsabilités importantes dans des projets informatiques sur internet, alors qu'ils n'auraient jamais eu leur chance pour un poste équivalent, avec leur CV ou lors d'un entretien d'embauche. Dans une organisation fonctionnant sur une hiérarchie de compétences, ce qui compte est la manière dont les individus contribuent au projet : par leurs compétences et leurs apports réguliers. On parle aussi de méritocratie, système de reconnaissance du mérite de chacun.

En guise de conclusion, nous pourrions lancer le pari suivant : pour le prochain projet dans lequel nous nous engagerons, nous essaierons d'infléchir les critères d'évaluation des participants (ou candidats) en privilégiant les compétences actuelles et reconnues qu'ils manifesteront, tout en laissant de côté les critères convenus et souvent dépassés relatifs à leur statut. On essaie ?