Internet, moteur de formation continue : Différence entre versions

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== Corps de l'article ==
 
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Avant le numérique, apprendre était concentré sur les notions de métier et de début de vie. La formation continue des adultes était peu connue, et rarement mise en valeur. Au 21e siècle, il n'est pas absurde d'imaginer que chacun d'entre nous changera plusieurs fois de métier dans sa vie. Plus incroyable encore, il est probable que nous pratiquerons demain des métiers qui n'existent pas aujourd'hui. Plus important, plus central encore: pour trouver sa place dans ce nouveau monde numérique, il est essentiel de développer non plus seulement les compétences d'un métier, tel que journaliste, électricien ou pilote d'avion; mais il est aussi essentiel d'être conscient de l'existence des compétences de savoir-être, et de les acquérir. Ces nouvelles compétences ont toujours existé, mais aujourd'hui, dans un monde de plus en plus complexe, elles sont essentielles. Elles nous permettent d'avoir un lien avec l'autre, de ne plus se limiter à une tâche productive mais de s'ouvrir à la remise en question, au partage, à la différence, à la coopération, qui transcendent les disciplines. Que je sois opticien, dentiste ou livreur à vélo, je dois de plus en plus être capable de gérer des situations de conflit, de me remettre en question, de mettre à jour mes compétences, de participer à des groupes de travail, etc. Sur Internet, les compétences transversales sont particulièrement nécessaires, elles permettent d'apprendre de manière autodidacte et de trouver les bons repères pour ne pas se perdre sur les routes de l'information.
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Avant le numérique, l'apprentissage se résumait à l'enfance et à l'adolescence. Il fallait acquérir quelques compétences de base et se former à un métier dont on ne changerait guère ensuite. La formation continue des adultes était peu connue, et rarement mise en valeur.
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Au 21e siècle, changer de métier plusieurs fois dans son existence est devenu monnaie courante. En outre, nous pratiquerons demain des métiers qui n'existent pas aujourd'hui. Par conséquent, pour trouver sa place dans ce nouveau monde numérique, rapide et fluctuant, développer des compétences relatives à un métier, tel que journaliste, électricien ou pilote d'avion, n'est plus suffisant.
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Il est désormais essentiel d'être conscient de l'existence de compétences de savoir-être, et d'y accéder. Ces nouvelles compétences ont toujours existé, mais aujourd'hui, dans un monde de plus en plus complexe, elles sont devenues incontournables. Elles nous permettent de maintenir un lien avec l'autre, de ne plus seulement se limiter à une tâche productive mais de s'ouvrir à la remise en question, au partage, à la différence, à la coopération, en  transcendant les disciplines. Que je sois opticien, dentiste ou livreur à vélo, je dois être capable de gérer des situations de conflit, de me remettre en question, de mettre à jour mes compétences, de participer à des groupes de travail, etc.  
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Sur Internet, les compétences transversales sont particulièrement nécessaires. Elles permettent d'apprendre de manière autodidacte et de trouver les bons repères pour ne pas se perdre sur les autoroutes de l'information.
  
  
Un code culturel bien spécifique a émergé, on le nomme le RTFM, qui signifie vulgairement ''Read The Fucking Manual''. Cette expression est utilisée lorsque quelqu'un pose une question sans avoir au préalable pris le temps de faire une recherche pour voir si la réponse à sa question est facilement accessible sur le web. Ceux à qui il posera la question, s'ils savent que la réponse est facilement disponible, ne lui répondrons pas « voici la réponse » mais « RTFM ». Ceci signifie en résumé « mon cher ami, développe tes compétences d'auto-formation en développant le réflexe de chercher par toi-même un petit moment avant de poser la question, car la réponse à la question que tu as posée est simple à trouver par toi-même. » Si le terme RTFM est peu utilisé hors du monde des informaticiens, il est néanmoins le symbole d'une culture émergente dans laquelle le développement des compétences transversales est la clé du nouveau monde numérique.
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Un code culturel bien spécifique a émergé, on le nomme le RTFM, ce qui signifie vulgairement ''Read The Fucking Manual''. Cette expression est utilisée lorsque quelqu'un pose une question sans avoir au préalable pris le temps de faire une recherche sur le Web pour voir si la réponse à sa question est facilement accessible. Ceux à qui il posera la question, s'ils savent que la réponse est facilement disponible, ne lui répondrons pas « voici la réponse » mais « RTFM ». Ce qui signifie en résumé: « mon cher ami, développe tes compétences d'auto-formation en ayant le réflexe de chercher par toi-même un petit moment avant de poser la question, car la réponse à la question que tu as posée est simple à trouver par toi-même. » Si le terme RTFM est peu utilisé hors du monde des informaticiens, il est néanmoins le symbole d'une culture émergente dans laquelle le développement des compétences transversales est la clé du nouveau monde numérique.
  
 
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Version du 31 août 2010 à 12:16

Reste à faire

théo et samuel réviser

Scan illustration de singer "4 personnes au travail"


== Titres et intros alternatives

Compétences transversales, les clé du nouveau monde.


Citations diverses (en option)

Nous ne sommes pas humains, nous sommes en voie d'hominisation. Patrice Van Eersel, journaliste-enquêteur et écrivain, dans "le 5e rève".


Le saviez-vous ?

Internet favorise l’apprentissage par l’erreur. Une erreur signalée avec tact incite à la remise en question et à la progression.

Encart-s (en option)

ENCART 1 :

Exemples concrets de capacités transversales

Prendre des notes, analyser, comparer, déduire, appliquer, analyser, transposer, interpréter, évaluer, structurer un discours, manipuler des concepts, travailler en groupe, participer aux institutions de citoyenneté, réaliser des projets personnels ou professionnels, écouter un interlocuteur dont on ne partage pas les idées, s'exprimer en public ...


ENCART 2 : D'après Currie (1991) les 10 aptitudes les plus prisées par les employeurs sont les suivantes :

   * Habiletés analytiques
   * Flexibilité/talents variés
   * Aptitude interpersonnelle
   * Aptitude à la communication orale et écrite
   * Organisation/Planification
   * Gestion du temps
   * Enthousiasme/motivation
   * Qualités de chef  (Leadership)
   * Initiative/dynamisme
   * Esprit d'équipe

Source : http://australie.uco.fr/~cbourles/OPTION/Competences/Comptran.htm

Ces savoir être s'acquièrent particulièrement bien en devenant un acteur de la société de l'information, par exemple en prenant des responsabilités de modération sur Wikipedia ou sur un blog collectif.


ENCART 3

Un vaste programme démarré dans l'Union Européenne dès les années 2000 permet de documenter et de certifier les compétences des autodidactes et des personnes au parcours atypique. Nommé ECVET (European Credit system for Vocational Education and Training), ce système se développe comme la citoyenneté numérique : lentement et en profondeur.

Avec l'ECVET, à tout âge, il est de plus en plus possible de faire reconnaître ses acquis au-delà des frontières d'un pays ou des compétences spécifiques d'un métier.

Plus d'informations sur http://www.europe-education-formation.fr/ecvet.php


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Avant le numérique, l'apprentissage se résumait à l'enfance et à l'adolescence. Il fallait acquérir quelques compétences de base et se former à un métier dont on ne changerait guère ensuite. La formation continue des adultes était peu connue, et rarement mise en valeur. Au 21e siècle, changer de métier plusieurs fois dans son existence est devenu monnaie courante. En outre, nous pratiquerons demain des métiers qui n'existent pas aujourd'hui. Par conséquent, pour trouver sa place dans ce nouveau monde numérique, rapide et fluctuant, développer des compétences relatives à un métier, tel que journaliste, électricien ou pilote d'avion, n'est plus suffisant. Il est désormais essentiel d'être conscient de l'existence de compétences de savoir-être, et d'y accéder. Ces nouvelles compétences ont toujours existé, mais aujourd'hui, dans un monde de plus en plus complexe, elles sont devenues incontournables. Elles nous permettent de maintenir un lien avec l'autre, de ne plus seulement se limiter à une tâche productive mais de s'ouvrir à la remise en question, au partage, à la différence, à la coopération, en transcendant les disciplines. Que je sois opticien, dentiste ou livreur à vélo, je dois être capable de gérer des situations de conflit, de me remettre en question, de mettre à jour mes compétences, de participer à des groupes de travail, etc. Sur Internet, les compétences transversales sont particulièrement nécessaires. Elles permettent d'apprendre de manière autodidacte et de trouver les bons repères pour ne pas se perdre sur les autoroutes de l'information.


Un code culturel bien spécifique a émergé, on le nomme le RTFM, ce qui signifie vulgairement Read The Fucking Manual. Cette expression est utilisée lorsque quelqu'un pose une question sans avoir au préalable pris le temps de faire une recherche sur le Web pour voir si la réponse à sa question est facilement accessible. Ceux à qui il posera la question, s'ils savent que la réponse est facilement disponible, ne lui répondrons pas « voici la réponse » mais « RTFM ». Ce qui signifie en résumé: « mon cher ami, développe tes compétences d'auto-formation en ayant le réflexe de chercher par toi-même un petit moment avant de poser la question, car la réponse à la question que tu as posée est simple à trouver par toi-même. » Si le terme RTFM est peu utilisé hors du monde des informaticiens, il est néanmoins le symbole d'une culture émergente dans laquelle le développement des compétences transversales est la clé du nouveau monde numérique.

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Situation courante Elles sont nombreuses, les sonnettes d'alarmes qui décrivent la rupture de plus en plus marquée entre les modes d'enseignants "traditionnels" et les attentes des élèves. Selon le monde de l'Education (référence), les élèves ne sont plus que 21 % à penser que l'école leur sera utile pour leur vie sociale et professionnelle. (à vérifier). En Europe le système universitaire permet qu'environ 10% des cours traitent de compétences dites "transervales et complémentaires. Néanmoins pour un étudiant en histoire, en médecine ou en , rare sont encore les occasions de participer à un cours Dans certaines filières plus innovantes, comme le cursus d'Economie de l'université fédérale de Salvador de Bahia, ce sont déjà les élèves qui font les cours, il n'y a plus de tableau noir, les tables sont rondes, ce sont des groupes de travail et de partage de savoir, et les enseignants sont présents comme orientateurs, facilitateurs, valideurs. Les étudiants peuvent ainsi développer leurs compétences à analyser, synthétiser et restituer de la matière, sous l'oeil bienveillant des plus expérimentés.

Dans ce contexte, l'usage d'Internet est très fréquent. De plus en cours de formation s'effectuent à distance. Pour cela, i lfaut justement développer des compétences transversales en ... culture numérique.


Vision citoyenne Dans le domaine de la formation des adultes, la conscience des compétences transversales fait son chemin. Un exemple parlant est celui des mères de famille de la quarantaine qui se présentent aux services d'appui à l'emploi et disant "je ne sais rien faire, j'ai passé mes 20 dernières années à m'occuper de mes enfants." Ce à quoi la personne en charge de la conseiller lui répond généralement "vous savez utiliser un ordinateur, ça a de la valeur. Vous avez su planifier les activités de vos enfants, jongler entre leur faire à manger et les conduire aux cours de piano/football..., ça a de la valeur. Vous avez su gérer les conflits durant leur puberté et conserver un lien de confiance, cela a de la valeur. Ce sont autant de compétences transversales qui vont vous permettre de vous réinsérer dans le monde du travail".

Et même si la formation à distance (alias "eLearning") est en plein essort, il reste beaucoup à faire pour qu'étudiants et enseignants deviennent vraiment partenaires, et ne limitent pas leur usage des ordinateurs au transfert de documents électroniques. Le jour où contribuer à améliorer le patrimoine commun des connaissances de l'humanité sera l'objectif principal des systèmes éducatifs, nous aurons fait un grand pas en avant. Les dentistes étudierons et communiquerons sur la diversité des méthodes de traitement dentaires, les traducteurs traduiront les savoirs des autres cultures, les statisticiens confronterons et améliorons les statistiques qui seront disponibles pour tous. Tous débattrons, confronterons leurs pratiques, et tout cela à travers des plates-formes web comme Wikipedia. Est-ce une utopie ? En tout cas, c'est ce qui, à modeste échelle, est déjà en train de se passer.


Il est devenu presque banal de constater l'échec des deux projets de sociétés: celui qui est offert par le capitalisme sauvage et celui qui est offert par le communisme bureaucratique. Mais il est plus difficile de définir la "troisième voie" vers laquelle elle s'engage.

Joël de Rosnay in Le macroscope: vers une vision globale

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Sources (en option)

http://www.legrainasbl.org/Definir-les-competences

http://www.cursus.edu/?module=directory&subMod=PROD&action=getMod&uid=10667


Autres documents pour usages complémentaires (en option)

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