Introduction au chapitre 4 : Différence entre versions

De Wiki livre Netizenship
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== Intro / intention ==
 
  
Sujets à aborder :
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Internet est devenu un rouage incontournable du fonctionnement de nos sociétés. Dès lors, la citoyenneté numérique s'impose à tout citoyen responsable. Mais pour devenir un netoyen, il ne suffit pas de se poser en usager passif, il faut se vouloir également contributeur.
  
- panorama des initiatives citoyennes dans la société de l'information
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La citoyenneté numérique, en tant que nouvelle expression citoyenne, a pour vocation d'affirmer et de mettre en œuvre le droit des générations futures à accéder à des conditions de vie décentes et convenables. Elle agit pour le bien commun.
  
- nouvelle forme de militance
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Alors que le modèle démocratique souffre d'un abstentionnisme croissant dans les urnes, l'arrivée d'internet redonne de la voix aux expressions citoyennes. À chacun de choisir parmi les infinies possibilités qui lui sont offertes pour affirmer ses engagements.
 
 
- conscience qu'il y a un bien commun à préserver
 
 
 
 
 
 
 
Usages du numérique sans conscience:
 
 
 
- les journalistes qui disent site internet au lieu de site web,
 
 
 
- usage des écrans en rétro-projection ou d'écran d'ordinateur,
 
 
 
- usage des logiciels libres ou propriétaires,
 
 
 
- diversité des fournisseurs d'accès favorisant la neutralité du net
 
 
 
 
 
 
 
== Intro sur démocratie karmique ==
 
 
 
Au début de l'histoire de l'humanité, nous avions des comportements reptiliens: on souhaitait quelque chose, on le prenait. Et puis, petit à petit, des embryons de règles ont permis de favoriser l'émergence d'une équité des chances. La première règle est la loi du Talion: tant que tu me fous la paix, je te fous la paix, si tu me pètes un œil, je te pète un œil, et la même chose pour les dents. Et puis, progressivement, il y eut l'émergence de royaumes, avec des rois plus ou moins bienveillants, qui (fournissent) fournissaient des services à leurs sujets plus ou moins contentant, (et) en échange de la reconnaissance de leur rôle de roi. (Et puis) Vinrent ensuite des tentatives de démocratie, d'abord dans la Grèce antique, (ensuite) puis dès la fin du moyen âge. Et puis, (dans l') en Europe, des constitutions apparurent, (qui réduisent) réduisant les pouvoirs des rois et (permettent) permettant l'émergence de ceux qui le (méritent) méritaient le plus, notamment les bourgeois qui ont été les plus aptes à gérer le commerce. (Et) Puis des révolutions, en France, aux États-Unis, dans le reste du monde (Ne pas être trop occidentalo-centrique.) permirent l'émergence de démocraties dites modernes, où chacun a le droit de parler, où progressivement le droit de vote est donné à tous les citoyens hommes propriétaires d'une terre, puis (au) à tout citoyen mâle même s'il ne possède pas de terre. Puis la généreuse ouverture en ??? (3'14'') le droit de vote vers les femmes, vers ce que l'on appelle aujourd'hui la démocratie universelle, qui s'appuie sur la déclaration des droits de l'homme.
 
Et puis, dès la fin du vingtième siècle, se créèrent des nouvelles initiatives, comme le budget participatif développé notamment à Porto Alegre(, où) : Dans les quartiers, les élus locaux proposent que ce soient les gens des quartiers qui définissent s'ils préfèrent utiliser l'argent des impôts de leur commune (pour l'utiliser dans leur quartier) afin de mettre plus de service de sécurité policière, ou (au contraire) plutôt afin d'aménager un parc, ou (encore) de financer des centres d'animations sociales et culturelles, ou encore de créer des activités de micro-entreprises économiques. Quelles que soient les options c'est une démocratie de plus en plus vivante qui émerge.
 
La dernière étape après la démocratie participative, c'est celle que l'on pourrait surnommer la démocratie karmique. En quoi consiste-t-elle? En résumé, il s'agit du contrôle de l'agenda par les plus méritants. Concrètement, comment ça fonctionne? En utilisant une communauté virtuelle où des articles sont postés et où tout le monde peut commenter, (les particularités sont que d'une part) la particularité principale est que les personnes qui visitent les commentaires et/ou commentent obtiennent des points, qu'ils peuvent attribuer aux commentaires existants afin de marquer leur approbation ou leur désapprobation.  
 
Premier effet de la démocratie karmique: cela réduit le temps à passer devant l'écran pour le simple quidam qui n'a pas le temps de lire tous les commentaires, car dans un bon débat de démocratie karmique on peut facilement avoir des centaines de commentaires sur la base d'une affirmation ou d'un poste d'article bref. Parce que, concrètement, celui qui visite un article et les commentaires (peut voir tous les commentaires qui ont eu des points positifs et) peut choisir de n'afficher que les commentaires qui ont eu un certain nombre de points positifs, ce qui lui permet de réduire le nombre de commentaires qui s'affichent et ainsi d'aller à l'essentiel. Car, on le sait bien, trop d'info tue l'info.
 
Mais, plus intéressant, les personnes qui ont obtenu le plus grand nombre de points à leurs commentaires sont considérées comme celles qui sont le plus méritantes (car). Effectivement, ce sont (celles) elles qui ont permis d'éviter que le débat ne tourne en rond, ne dévie, ne se perde, et qui ont souvent permis de recentrer le débat, (de remettre l'église au milieu du village), de clarifier, voire même d'y apporter parfois un point potentiellement final par des conclusions simples et efficaces permettant de compléter l'article par quelques affirmations complémentaires très précises. Ainsi, ceux qui ont obtenu le plus de points sont considérés comme ceux qui ont le meilleur karma, le karma étant considéré tant dans les spiritualités asiatiques que dans la démocratie karmique comme étant la somme des contributions dans les « vies précédentes », dans les étapes précédentes de vie, considérant que chaque débat est une étape de vie. (L'aboutissement), La clé de voûte de la démocratie karmique, c'est que ceux qui ont le meilleur karma sont ceux qui obtiennent le droit de définir quels sont les prochains débats qui seront portés sur la place publique dans la lise des nombreux thèmes qui sont proposés par les participants à la communauté. Ainsi, on constate que ceux qui contrôlent l'agenda ne sont pas ceux qui ont été une fois élus comme présidents d'une assemblée, et qui ensuite, même s'ils ne le méritent pas ou s'ils monnayent, ont le droit de définir quel débat sera traité quand. (Donc ils ne peuvent pas) Ils ne peuvent donc pas monnayer cela, au contraire, (ça) et cela permet de faire sauter un des derniers verrous des problèmes de la démocratie, qui est le contrôle de l'agenda. On sait typiquement que, pour donner un exemple simple et symbolique, il est impossible d'annoncer une décision de démarrer une guerre aux États-Unis pendant le mois d'août parce que ce n'est pas un mois où on peut lancer des produits marketing, retrouver la référence. (Et) Donc, en conséquence, ceux qui contrôlent l'agenda sont ceux qui le méritent le plus, et on est typiquement dans une culture du mérite où il faut briller par la qualité de ses contributions ou disparaître. Ce qui amène à ce que l'on soit dans une culture où ceux qui participent activement à la démocratie karmique sont des personnes qui « se forment » et obtiennent une certaine légitimité pour ensuite mieux s'insérer socialement et professionnellement en ayant laissé une trace démontrant que, à un certain moment, ils ont été capables d'obtenir une large reconnaissance auprès de leurs pairs et qu'ils ont été reconnus jusqu'au point de pouvoir participer au contrôle de l'agenda des débats des communautés. Les communautés les plus légitimes et les plus largement actives sont notamment les communautés qui traitent d'enjeux socio-techniques de la société de l'information, telles que Slashdot dans le monde anglophone et ??(15'17'') dans le monde francophone, qui toutes deux abordent des sujets très larges. La démocratie karmique n'est pas pour l'instant grandement déployée au-delà des questions d'enjeux de société et technologie, néanmoins on la retrouve progressivement dans le monde du journalisme, avec des médias comme Mediapart qui permettent de donner des points (principe de ?? 11'44'') aux commentaires, ou dans des journaux comme OMA news, qui rémunère les contributeurs à son journal en fonction de la qualité et de la quantité des contributions qui ont été reconnues par les autres lecteurs, et donc par les pairs, par les « consommacteurs » de l'information. Enfin, on pourrait imaginer que la démocratie karmique soit déployée plus largement. Par exemple, il existe des tentatives embryonnaires d'appliquer la démocratie karmique pour les décisions locales ou globales sur la gestion de ressources communes telles que l'eau, l'air, l'électricité ou encore les enjeux d'alimentation, localement et mondialement.
 
 
 
''définir le principe en s'ouvrant un petit peu, mettre en évidence les solutions de la démocratie karmique qui sont dominantes, qui sont encore assez peu au service du bien commun, comme par exemple le mouvement Open Source dont Google est un des acteurs et justement tous ces mouvements un peu intermédiaires, les Creative Commons aussi. On voit qu'il y a déjà cette culture de reconnaissance et de valeur, mais qu'elle est pas suffisamment affinée, et de l'autre côté ben justement on reprend les slashdot...
 
''
 
 
 
Citoyen: Slashdot, Linuxfr, etc.
 
Proches de Condorcet, rappeler que la démocratie karmique englobe Condorcet, dire que c'est l'union de la culture occidentale et orientale
 
 
 
 
 
== Paragraphe repris de l'article "Fracture numérique" ==
 
 
 
La fracture entre ceux qui utilisent ces technologies numériques pour s'auto-exclure et ceux qui utilisent pour l'auto-inclure de la société humaine. Car si Internet est une arme, elle peut aussi se retourner contre nous si on n'y prend pas garde ; nous faire perdre la santé physique et mentale, en nous déconnectant de notre corps et de notre esprit. Nous transformer en consommateurs-pollueurs, au lieu de nous donner les moyens de réduire les dégâts. C'est le nouveau défi posé par l'omniprésence d'Internet au quotidien. Apprendre à utiliser ces outils avec cohérence, pertinence, sans se laisser envahir. Apprendre à distinguer la publicité de l'information, à débattre des usages. A identifier les sources de l'information et sa pertinence. A résister à la dictature de l'immédiat. A se changer les idées et sortir le nez de l'écran chaque quelques heures. A ne pas révéler sa vie privée tout en réussissant à bien se profiler sur le web. A lire les conditions d'usage des services web, et savoir dire non si les conditions sont injustes, même si tous ses amis sont sur le réseau social à la mode. Apprendre à faire des choix dans le supermarché numérique, à ne pas se limiter à consommer de l'information en devenant pleinement acteur de la société de l'information, plutôt qu'un esclave ou une oie qu'on gave. Et, au final, apprendre à tendre la main à son prochain, l'aider à s'inclure dans la société pour mieux vivre ensemble sur la même planète, avec un partage équitable des savoirs, tous reliés par Internet.
 
Facile à dire, difficile à faire. Bonne nouvelle : nous sommes déjà sur le chemin d'un monde avec plus d'équité des chances. Car l'information, à la différence de l'argent, prend de la valeur lorsqu'elle est partagée.''
 
 
 
Conclusion, reprise de l'article "histoire d'internet" :
 
 
 
Avec 3 grandes technologies ouvertes, la Société de l'Information est celle de l'intelligence collective, de la démocratie participative ou karmique. Mais uniquement des petits cocons de pionniers pratiquent cette forme de vie, peuplent ce continent de manière responsable, et ils nous ont laissé des messages très clairs pour que nous puissions pratiquer sur les mêmes bases qu'eux, tout en restant nous-même, et nous développant naturellement.
 
Donc pour l'instant c'est une humanité face à un Internet en début d'adolescence, physiquement presque adulte, et pratiquement en construction, comme un adolescent face à la société de consommation, avec de fortes pressions pour imposer une vision unique et marchande, et des solutions pour le développement de communautés virtuelles durables et dynamiques, sensées et "progressistes".
 

Version actuelle datée du 13 juillet 2016 à 11:55

Internet est devenu un rouage incontournable du fonctionnement de nos sociétés. Dès lors, la citoyenneté numérique s'impose à tout citoyen responsable. Mais pour devenir un netoyen, il ne suffit pas de se poser en usager passif, il faut se vouloir également contributeur.

La citoyenneté numérique, en tant que nouvelle expression citoyenne, a pour vocation d'affirmer et de mettre en œuvre le droit des générations futures à accéder à des conditions de vie décentes et convenables. Elle agit pour le bien commun.

Alors que le modèle démocratique souffre d'un abstentionnisme croissant dans les urnes, l'arrivée d'internet redonne de la voix aux expressions citoyennes. À chacun de choisir parmi les infinies possibilités qui lui sont offertes pour affirmer ses engagements.