L'identité numérique : Différence entre versions

De Wiki livre Netizenship
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Questions: Je mets mon web profil régulièrement à jour, je sélectionne avec attention les communautés virtuelles auxquelles je participe, je vérifie les traces numériques que je laisse, je veille à ne pas diffuser d'informations privées sur le web. Qui suis-je?
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#. Un geek
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#. Quelqu'un qui contrôle son identité numérique
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#. Un parano de l'informatique
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Prenez un moteur de recherche, saisissez votre prénom et votre nom (ex. Jean Dubuc) et regardez le résultat : vous y verrez une série de traces numériques d'une personne, sans doute les vôtres, mélangés à des traces d'autres personnes avec le même prénom ou nom de famille. D'autres éléments ne sont pas nécessairement disponibles via un moteur de recherche, notamment les photos que vous avez pu mettre sur un espace sécurisé ou simplement sur le disque dur de votre ordinateur personnel, ou les données qui se baladent dans les bases de données de votre pays de résidence, de vos assurances, etc. L'ensemble de ces informations sur vous c'est votre identité numérique, au même titre que l'ensemble des informations sur une organisation ou un groupe constitue l'identité numérique de ce groupe. Mais finalement en quoi cela peut-il nous être important ? Sommes-nous malades de l'ego au point de vouloir absolument contrôler notre réputation et savoir tout ce qui est dit de nous sur le web ou ailleurs ? Non ; les enjeux sont plus subtiles, plus profonds, et finalement plus sains : il s'agit de choisir si l'on veut que son identité soit définie par d'autres ou par soi ; car si la première page du résultat d'un moteur de recherche est un profil avec des éléments que vous maîtrisez, vous aurez simplement permis à ceux qui souhaitent en savoir plus sur votre identité d'être aiguillés sur quelque chose que vous reconnaissez, de la même manière que vous maîtrisez l'image de vous lorsque vous rencontrez les gens en face à face. C'est l'équivalent d'une page officielle, d'un choix volontaire de nous profiler plutôt que de se laisser profiler par d'autres. Fichez-vous plutôt que de vous laisser ficher !
 
Prenez un moteur de recherche, saisissez votre prénom et votre nom (ex. Jean Dubuc) et regardez le résultat : vous y verrez une série de traces numériques d'une personne, sans doute les vôtres, mélangés à des traces d'autres personnes avec le même prénom ou nom de famille. D'autres éléments ne sont pas nécessairement disponibles via un moteur de recherche, notamment les photos que vous avez pu mettre sur un espace sécurisé ou simplement sur le disque dur de votre ordinateur personnel, ou les données qui se baladent dans les bases de données de votre pays de résidence, de vos assurances, etc. L'ensemble de ces informations sur vous c'est votre identité numérique, au même titre que l'ensemble des informations sur une organisation ou un groupe constitue l'identité numérique de ce groupe. Mais finalement en quoi cela peut-il nous être important ? Sommes-nous malades de l'ego au point de vouloir absolument contrôler notre réputation et savoir tout ce qui est dit de nous sur le web ou ailleurs ? Non ; les enjeux sont plus subtiles, plus profonds, et finalement plus sains : il s'agit de choisir si l'on veut que son identité soit définie par d'autres ou par soi ; car si la première page du résultat d'un moteur de recherche est un profil avec des éléments que vous maîtrisez, vous aurez simplement permis à ceux qui souhaitent en savoir plus sur votre identité d'être aiguillés sur quelque chose que vous reconnaissez, de la même manière que vous maîtrisez l'image de vous lorsque vous rencontrez les gens en face à face. C'est l'équivalent d'une page officielle, d'un choix volontaire de nous profiler plutôt que de se laisser profiler par d'autres. Fichez-vous plutôt que de vous laisser ficher !
  

Version du 22 septembre 2011 à 15:13

Questions: Je mets mon web profil régulièrement à jour, je sélectionne avec attention les communautés virtuelles auxquelles je participe, je vérifie les traces numériques que je laisse, je veille à ne pas diffuser d'informations privées sur le web. Qui suis-je?

  1. . Un geek
  2. . Quelqu'un qui contrôle son identité numérique
  3. . Un parano de l'informatique

Prenez un moteur de recherche, saisissez votre prénom et votre nom (ex. Jean Dubuc) et regardez le résultat : vous y verrez une série de traces numériques d'une personne, sans doute les vôtres, mélangés à des traces d'autres personnes avec le même prénom ou nom de famille. D'autres éléments ne sont pas nécessairement disponibles via un moteur de recherche, notamment les photos que vous avez pu mettre sur un espace sécurisé ou simplement sur le disque dur de votre ordinateur personnel, ou les données qui se baladent dans les bases de données de votre pays de résidence, de vos assurances, etc. L'ensemble de ces informations sur vous c'est votre identité numérique, au même titre que l'ensemble des informations sur une organisation ou un groupe constitue l'identité numérique de ce groupe. Mais finalement en quoi cela peut-il nous être important ? Sommes-nous malades de l'ego au point de vouloir absolument contrôler notre réputation et savoir tout ce qui est dit de nous sur le web ou ailleurs ? Non ; les enjeux sont plus subtiles, plus profonds, et finalement plus sains : il s'agit de choisir si l'on veut que son identité soit définie par d'autres ou par soi ; car si la première page du résultat d'un moteur de recherche est un profil avec des éléments que vous maîtrisez, vous aurez simplement permis à ceux qui souhaitent en savoir plus sur votre identité d'être aiguillés sur quelque chose que vous reconnaissez, de la même manière que vous maîtrisez l'image de vous lorsque vous rencontrez les gens en face à face. C'est l'équivalent d'une page officielle, d'un choix volontaire de nous profiler plutôt que de se laisser profiler par d'autres. Fichez-vous plutôt que de vous laisser ficher !

Dans l'identité numérique, on distingue trois parties :

  1. l'ePortfolio, qui devrait avoir une place centrale, pivot. La majorité des internautes gèrent parfois un ePortfolio sans le formuler ainsi : ils créent une page Facebook, un compte sur LinkedIn, publient leur CV sur un site perso, crééent un blog et un espace photo. En réunissant toutes ces informations sur une personne, on voit son passé, son présent, comment le contacter, ses réseaux, ses sources d'informations, ses activités. C'est cela, l'ePortfolio !
  2. les données privées, par exemple votre numéro de carte bancaire, vos lettres rédigées et sauvées sur votre ordinateur personnel, votre fichier d'adresse, etc.
  3. les données non-maîtrisées, qui font aussi partie de la réputation. C'est-à-dire tout ce que les autres laissent comme trace à votre sujet, et que l'on ne peut pas maîtriser (par exemple la trace de votre participation à un événement).

Compléments

Les limites de la réputation : calomnie et diffamation

Légalement, chacun peut exprimer une opinion sur une autre personne, pour autant que cette opinion ne soit pas calomnieuse ou diffamatoire. La limite est disponible dans la loi, il y a des jurisprudences, il est difficile de mettre une limite entre liberté d'expression et discrimination, en cas de doute n'hésitez pas à demander.

Exemples : « Je trouve que cette entreprise ou cette personne n'est pas correcte. » est une opinion, même si elle n'est pas étayée, ce n'est pas de la diffamation. Alors que « Cette entreprise ou cette personne fréquente un club de mafieux qui n'hésite pas à enfreindre la loi » peut être considéré comme de la diffamation ou de la calomnie s'il n'y a aucune preuve fondée sur un jugement légal. Par contre, il est possible de dire « Vito Corleone est un célèbre mafieux qui a été jugé plusieurs fois. »

ePortfolio, kesako ? La partie maîtrisée de l'identité numérique

Dès l'apparition du Web, les pionniers ont adopté le principe "tout d'abord, je me présente", devenu la page "à propos de l'auteur" sur les blogs. Dans la formation, on l'appelle maintenant ePortfolio. Ce qui compte, ce n'est pas son résultat sur le Web, comme s'il s'agissait d'une carte de visite virtuelle, mais la réflexion que l'ePortfolio amorce, la démarche qu'il inspire durant sa réalisation et sa mise à jour permanente. Cela pousse à se demander qui suis-je ?, quels sont mes projets ?, comment les présenter, les archiver, les mettre à jour ?, quelles informations partager ?, quelles limites entre domaine public et monde privé ?... C'est aussi le meilleur moyen d'évaluer le degré d'eCulture générale d'une personne, en cherchant sur le Web les traces de tout ce qu'elle a publié volontairement et involontairement, consciemment et inconsciemment.

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Le guichet unique

Internet a plusieurs canaux de transfert d’information d’un ordinateur à l’autre. Chaque canal a ses particularité : le Web (la toile), le courriel, IRC (pour le chat), le FTP (transférer des documents d’un ordinateur à un autre). Le web est le canal le plus visible de l’Internet. Aujourd’hui, 98% des internautes ne connaissent que ce canal, parce que ce canal peut devenir la partie tout les autres. Comme si l’invention du moteur à explosion avait permis l’émergence de véhicules de type voiture multifonctions, des voitures pouvant aussi aller traverser les océans par les airs ou par les mers.

Le Web s’utilise de la manière suivante : l’utilisateur ouvre un programme de navigation sur le Web depuis son ordinateur. Il donne l’ordre au navigateur d’aller chercher des informations sur d’autres ordinateurs connectés au réseau Internet, et de les afficher sur son écran dans la fenêtre de ce même logiciel.

Sur le web dans ses débuts (au cours de années 1990), les auteurs ne pouvaient modifier leurs pages sans avoir un certain bagage technique : il fallait préparer ses documents sur son propre ordinateur puis les transférer sur l'ordinateur serveur, auquel les visiteurs allaient se connecter pour les télécharger sans pouvoir interagir et sans que les pages ne soient modifiées avant une autre intervention volontaire de l'auteur. Le web était statique et la publication réservées à un groupe de sachants. Ensuite sont arrivés les programmes permettant de modifier les textes et les images de manière très simple, toujours grâce à cet outil de navigation. On parle d’application web, le Web est devenu dynamique.

Libre ou captif/privateur, le guichet unique est un besoin pour éviter l’intermédiaire webmaster.

Notes et références