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=== Une société multitache ===  
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== Une société multitâches ==  
Ecopol propose à chaque résident de générer des revenus en faisant des activités très différentes, toujours dans cette formule "apprendre par l'action". Il y a des périodes de saison touristique haute où la plupart des résidents sont mobilisés sur l'accueil des visiteurs, pour leur fournir l'alimentation, les logements... en l'échange des revenus extérieurs essentiels à l'équilibre d'Ecopol. Et des saisons touristiques basses le tourisme fonctionne à régime réduit et où les travaux proposés par les micro-enrepreneurs concernent le développement d'Ecopol (promotion et coopérations locale et internationale). Le système informatique d'Ecopol permet de réguler l'offre et la demande selon les périodes.
 
  
De plus, chacun peut réaliser soit une activité par période et changer chaque quelques temps, soit réaliser plusieurs activités professionnelles en parallèle à temps partiel. Cette dernière option est notamment au service des artistes, qui seront nombreux dans l'Ecopol.  
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Ecopol propose à chaque résident de générer des revenus en exerçant des activités très différentes, selon la formule "apprendre par l'action". Les activités sont différentes selon les saisons. Durant la saison touristique, la plupart des résidents sont mobilisés pour accueillir les visiteurs, organiser leur séjour, préparer les repas...
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<br>Il reçoivent en échange les revenus venus de l'extérieur indispensables à l'équilibre d'Ecopol. Le reste du temps, lorsque le tourisme est moins important, l'activité des '''micro-entrepreneurs''' se concentre sur le développement d'Ecopol (promotion et '''coopérations''' locales et internationales). Le système informatique d'Ecopol permet de réguler l'offre et la demande selon les périodes.
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De plus, chacun peut réaliser soit une activité unique par période et en changer d'une période à l'autre, soit réaliser plusieurs activités professionnelles en parallèle à temps partiel. Cette dernière option est notamment avantageuse pour les artistes, qui seront nombreux dans Ecopol.  
  
 
=== Une formule parfaite pour les artisans-artistes===
 
=== Une formule parfaite pour les artisans-artistes===
Imaginez par exemple une musicienne d'une trentaine d'année. Elle a 3 ans de formation musicale professionnelle et 10 ans d'expériences dans des groupes qui font des concerts, mais elle n'a pas réussi à percer pour gagner sa vie entièrement de la musique. Elle a pris l'habitude de faire des "petits jobs alimentaires" en parallèle avec ses activités artistiques, et développé ainsi de nombreuses compétences transversales qu'elle n'a pas pu valoriser. Une fois installée dans l'Ecopol, elle peut diviser son temps de prestations professionnelles en plusieurs activités. Deux par mois de concert dans l'espace central après le repas (qui compteront comme 6h à 12h, pour reconnaitre les heures de répétition avant le concert), 2h de cours de musique par semaine pour les enfants (qui compteront comme 3, car il y a la préparation des cours), et en parallèle divers ses services à des micro-entrepreneurs qui introduisent des requêtes des offres de mandats pour les seconder dans leur micro-entreprise : la pépinière, la cuisine, la promotion de l'éco-tourisme, la signalétique pédagogique dans l'Ecopol, la formation à distance...
 
  
=== Artisanat et industrie de l'information ===
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Imaginez par exemple une musicienne d'une trentaine d'années. Elle a 3 ans de formation musicale professionnelle et 10 ans d'expérience dans des groupes qui font des concerts, mais elle n'a pas réussi à percer pour gagner sa vie avec la musique. Elle a pris l'habitude de faire des "'''petits jobs alimentaires'''" en parallèle avec ses activités artistiques, et a développé ainsi de nombreuses '''compétences transversales''' qu'elle n'a pas pu valoriser. Une fois installée dans Ecopol, elle peut partager son temps de prestations professionnelles en plusieurs activités.
L'exemple d'une artiste n'est pas pris au hasard. Une bonne partie des humains ont un côté artiste. C'est souvent l'expression de notre spécificité humaine, de notre côté unique, de notre identité profonde. Notre expression artistique met en évidence une part magique et exceptionnelle qui vibre au fond de nous, quelquepart. Or les artistes sont aussi des artisans, et l'Ecopol leur permet justement de mettre en valeur les talents artistiques dans une culture de la simplicité volontaire (artisanale), qui est le contraire de la culture des superstars du show-business. La seule dynamique "à grande échelle" dans l'Ecopol concerne la gestion de l'information sur les flux économiques (comptabilité personnelle, offres et demandes de travail, tarifs horaire...). Les informations sur la vie économique des résidents et de toute la communauté sont gérées de manière très codifiée et globale, comme dans une grande industrie. Cela permet de reconnaitre au mieux la valeur de chaque contribution.
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<br>Deux fois par mois, elle organisera des concerts dans l'espace central (valorisés à hauteur de 6 à 12 heures de travail, pour prendre en compte les heures de répétition avant le concert), pendant 2 heures par semaine, elle pourra donner des cours de musique  pour les enfants (qui compteront comme 3 heures de travail, car la préparation qui sera aussi valorisée), et en parallèle elle proposera ses services à des micro-entrepreneurs pour les seconder dans leur micro-entreprise : la pépinière, la cuisine, la promotion de l''''éco-tourisme''', la signalétique pédagogique dans Ecopol, la formation à distance...
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== Artisanat et industrie de l'information ==  
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L'exemple d'une artiste n'est pas pris au hasard. Une bonne partie des humains ont un côté artiste. C'est souvent l'expression de notre spécificité humaine, de notre côté unique, de notre identité profonde. Notre expression artistique met en évidence une part magique et exceptionnelle qui vibre au fond de nous, quelque part. Or les artistes sont aussi des artisans, et Ecopol leur permet justement de mettre en valeur leurs talents artistiques dans une culture de la '''simplicité volontaire''', qui est très différente à la culture des superstars du show-business.  
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<br>La seule dynamique "à grande échelle" dans Ecopol concerne la gestion de l'information sur les flux économiques (comptabilité personnelle, offres et demandes de travail, tarifs horaires...). Les informations sur la vie économique des résidents et de toute la communauté sont gérées de manière très codifiée et globale, comme dans une grande industrie. Cela permet de reconnaitre au mieux la valeur de chaque contribution. Cependant, les activités de chacun sont prises en compte de manière artisanale, humaine, modeste.. Pour que les habitants d'Ecopol s'éloignent de la pression de la société contemporaine, nous avons tous besoin d'une organisation du travail chaleureuse et humaine.
  
  
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=Les encarts de cet article=
  
=== Les aiguilleurs de l'information. ===
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== Les aiguilleurs de l'information. ==
<br>Poussons la réflexion un peu plus en profondeur. On constate que le problème principal de l'économie mondiale, c'est les injustices liées à des systèmes d'informations qui ne servent pas au mieux les intérêts du bien commun. La télévision propose plus de telenovela que de réflexions sur les enjeux de l'eau, parce que c'est un média qui encourage à rester passif, et non pas à réfléchir. Réfléchir et se lancer dans une action citoyenne, c'est un effort. N'importe qui peut apprendre à utiliser un ordinateur, mais réussir à aiguiller les informations, comme réussir à aiguiller les avions depuis une tour de contrôle, est une mission périlleuse, risquée, à lourde responsabilité, qui demande une attention totale et permanente. C'est cela la gestion de la complexité. Voilà pourquoi ceux qui aiguillerons l'information, les facilitateurs et autres médiateurs Internet, sont reconnus dans l'Ecopol comme fournisseurs de service à haute valeur ajoutée. Du fait de leur respnosabilité de gestion de l'offre et de la demande dans l'Ecopol, avec toutes les complications que cela entraine, ils auront des tarifs horaire plus élevés que ceux qui fournissent des prestations à moins haute valeur ajoutée. Car ce genre d'activité génère plus de stress, nous oblige à gérer la complexité, à devoir se dépasser les échecs et tirer très rapidement les enseignements de nos erreurs, à toujours laisser une trace, de manière impeccable, à gérer des conflits et trouver des solutions, à mettre notre créativité au service de la vie socio-économique de la communauté. Ceci explique qu'en l'échange d'une certaine forme de renoncement à une vie détendue, les personnes fournissant des prestations satisfaisante de gestions des informations auront accès en priorité aux ressources de la communauté tels que les plus beaux logements, les opportunités de représenter Ecopol dans des rencontres internationales...
 
  
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Poussons la réflexion un peu plus loin. On constate que le problème principal de l''''économie mondiale''', ce sont les injustices liées à des '''systèmes d'information''' qui ne servent pas au mieux les intérêts du '''bien commun'''. La télévision propose plus de ''telenovelas'' que de réflexions sur les enjeux de l'accès à l'eau. Plus largement, elle est vecteur d'une consommation passive au détriment de la réflexion, contrairement à Internet qui est un média où l'on peut être consommateur et acteur. Pour être acteur, il faut accepter de réfléchir et se lancer dans une action citoyenne, cela nécessite un effort et surtout de la conviction. Dans un environnement comme Ecopol, il est beaucoup plus aisé de fournir ces efforts et de suivre ses convictions. Loin des concurrences déloyales on peut plus facilement se rendre compte de l'impact de nos actes. 
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<br>N'importe qui peut apprendre à utiliser un ordinateur, mais réussir à aiguiller les informations, tout comme réussir à aiguiller les trains, est une mission périlleuse, risquée, aux lourdes responsabilités, et qui demande une attention totale et permanente. C'est cela la gestion de la complexité. Voilà pourquoi ceux qui aiguilleront l'information, les facilitateurs et autres médiateurs Internet, sont reconnus dans Ecopol comme fournisseurs de services à haute valeur ajoutée. Ce genre d'activité génère plus de stress, demande de nombreuses compétences, notamment en matière de gestion de la complexité. Ceci explique qu'en échange d'une certaine forme de renoncement à une vie détendue, les personnes fournissant des prestations satisfaisantes de gestion des informations auront accès en priorité aux ressources de la communauté tels que les plus beaux logements, les opportunités de représenter Ecopol dans des rencontres internationales...
  
=== Quel tarif horaire ? ===
 
  
Une des grandes questions qu'une société durable se pose c'est "est-ce toute personne dois recevoir le même tarif horaire ?
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== Quel tarif horaire ? ==
  
Le parti pris initial est "non, les revenus doivent rester dans un marché libre dépend de l'offre et de la demande".  
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Une des grandes questions qu'une '''société durable''' se pose est: "Est-ce chacun doit être payé au même tarif horaire ?"
L'autre parti pris est de documenter publiquement toutes les mesures prises pour offrir une régulation loyale du marché. Les règles proposées initialement sont notamment :  
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<br>La réponse qu'offrent les environnements néo-libéraux est"Non, les revenus doivent dépendre de l'offre et de la demande".  
- reconnaitre les heures de préparation pour une prestation, en comptant les heures tarif double, triple, etc...
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L'autre parti pris est de documenter publiquement toutes les mesures prises pour offrir une '''régulation loyale''' du marché. Les règles proposées sont notamment :  
- un tarif horaire minimum (calculés pour permettre à chaque personne fournissant des prestation à faible valeur ajoutée, comme l'entretien des jardin ou l'élevage des animaux, de gagner sa vie en travaillant une moyenne de 25 heures de travail performant par semaine)
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*reconnaître les heures de préparation pour une prestation, en comptant les heures à tarif double, triple, etc...
- la mention des critères de qualité pour chaque prestation, par écrit, avec des formulaire de satisfaction pour les prestataires et les clients, pour définir précisément quels sont les critères de performance (c'est cela en fait le plus difficile)
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*établir un '''tarif horaire minimum''' (calculé de façon à permettre à chaque personne fournissant des prestations à faible valeur ajoutée, comme l'entretien des jardins ou l'élevage des animaux, de gagner sa vie en travaillant en moyenne 25 heures par semaine)
- un plafond maximum permettant d'éviter des écarts de plus de 1 à 5 (ou un à 4, un à 8, etc..., ce point sera débattu si les résidents le demandent)
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*mentionner les '''critères qualité''' pour chaque prestation, par écrit, avec des formulaire de satisfaction pour les prestataires et les clients, pour définir précisément quels sont les '''critères de performance'''
- une documentation largement accessible des études existantes sur la valeur du travail et les politiques de rémunération à encourager, permettant à chaque personne souhaitant aborder ces questions de pouvoir bénéficier d'un patrimoine de documentation facilitant son analyse
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*définir un '''plafond''' permettant d'éviter des écarts de plus de 1 à 5 (ou un à 4, un à 8, etc..., ce point sera débattu si les résidents le demandent)
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*compiler une documentation largement accessible des études existantes sur la valeur du travail et les politiques de rémunération à encourager, permettant à chaque personne souhaitant aborder ces questions de pouvoir bénéficier d'un patrimoine de documentation facilitant son analyse
  
  
=== Bonheur intérieur net ===
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==Bonheur Intérieur Net ==
  
Une des grandes transition en cours sur terre, c'est l'adoption progressive du bonheur intérieur net comme indicateur principal de bien-être d'une société, en remplacement du Produit National Brut (PIB) qui mesure uniquement les aspects matériels.
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Une des grandes transitions en cours sur Terre, c'est l'adoption progressive du '''Bonheur Intérieur Net''' comme indicateur principal de bien-être d'une société, en remplacement du '''Produit Intérieur Brut''' (PIB) qui mesure uniquement les aspects matériels.
  
 
Les critères utilisés sont les suivants :
 
Les critères utilisés sont les suivants :
  
    * La consommation moyenne par habitant sur une année (qui compte pour 20% de l'indice) ;
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* La consommation moyenne par habitant sur une année (qui compte pour 20% de l'indice)  
    * L'égalité sociale : taux de pauvreté, inégalités salariales, mesure de la précarisation de l'emploi... (40% de l'indice) ;
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* L''''égalité sociale''' : taux de pauvreté, inégalités salariales, mesure de la précarisation de l'emploi... (40% de l'indice)  
    * La sécurité économique : taux et durée moyenne de chômage, niveau de protection sociale... (30% de l'indice) ;
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* La '''sécurité économique''' : taux et durée moyenne de chômage, niveau de protection sociale... (30% de l'indice)  
    * Le capital humain : taux d'effet de serre, niveau éducatif... (10% de l'indice)
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* Le '''capital humain''' : taux d'effet de serre, niveau éducatif... (10% de l'indice)
  
  
Le Roi du Bouthan est le premier qui a proposé l'adoption officielle de ce type d'indicateur à l'échelle d'un pays. Des régions sur terre, comme le canton de Fribourg en Suisse, étudient sérieusement cette option et ont commencé à ajouter cet indicateur à leur outils d'analyse de la vitalité de leur société. C'est un des moyens importants pour passer d'une société matérialiste à une société plus humaniste et durable.
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Le Roi du Bouthan est le premier à avoir proposé l'adoption officielle de ce type d'indicateur à l'échelle d'un pays. Des régions sur Terre, comme le canton de Fribourg en Suisse, étudient sérieusement cette option et ont commencé à ajouter cet indicateur à leur outils d'analyse de la vitalité de leur société. C'est un moyen important pour passer d'une société matérialiste à une '''société plus humaniste et durable'''.

Version actuelle datée du 5 juin 2011 à 10:06

Les articles de cet article[modifier]

Une société multitâches[modifier]

Ecopol propose à chaque résident de générer des revenus en exerçant des activités très différentes, selon la formule "apprendre par l'action". Les activités sont différentes selon les saisons. Durant la saison touristique, la plupart des résidents sont mobilisés pour accueillir les visiteurs, organiser leur séjour, préparer les repas...
Il reçoivent en échange les revenus venus de l'extérieur indispensables à l'équilibre d'Ecopol. Le reste du temps, lorsque le tourisme est moins important, l'activité des micro-entrepreneurs se concentre sur le développement d'Ecopol (promotion et coopérations locales et internationales). Le système informatique d'Ecopol permet de réguler l'offre et la demande selon les périodes.

De plus, chacun peut réaliser soit une activité unique par période et en changer d'une période à l'autre, soit réaliser plusieurs activités professionnelles en parallèle à temps partiel. Cette dernière option est notamment avantageuse pour les artistes, qui seront nombreux dans Ecopol.

Une formule parfaite pour les artisans-artistes[modifier]

Imaginez par exemple une musicienne d'une trentaine d'années. Elle a 3 ans de formation musicale professionnelle et 10 ans d'expérience dans des groupes qui font des concerts, mais elle n'a pas réussi à percer pour gagner sa vie avec la musique. Elle a pris l'habitude de faire des "petits jobs alimentaires" en parallèle avec ses activités artistiques, et a développé ainsi de nombreuses compétences transversales qu'elle n'a pas pu valoriser. Une fois installée dans Ecopol, elle peut partager son temps de prestations professionnelles en plusieurs activités.
Deux fois par mois, elle organisera des concerts dans l'espace central (valorisés à hauteur de 6 à 12 heures de travail, pour prendre en compte les heures de répétition avant le concert), pendant 2 heures par semaine, elle pourra donner des cours de musique pour les enfants (qui compteront comme 3 heures de travail, car la préparation qui sera aussi valorisée), et en parallèle elle proposera ses services à des micro-entrepreneurs pour les seconder dans leur micro-entreprise : la pépinière, la cuisine, la promotion de l'éco-tourisme, la signalétique pédagogique dans Ecopol, la formation à distance...

Artisanat et industrie de l'information[modifier]

L'exemple d'une artiste n'est pas pris au hasard. Une bonne partie des humains ont un côté artiste. C'est souvent l'expression de notre spécificité humaine, de notre côté unique, de notre identité profonde. Notre expression artistique met en évidence une part magique et exceptionnelle qui vibre au fond de nous, quelque part. Or les artistes sont aussi des artisans, et Ecopol leur permet justement de mettre en valeur leurs talents artistiques dans une culture de la simplicité volontaire, qui est très différente à la culture des superstars du show-business.
La seule dynamique "à grande échelle" dans Ecopol concerne la gestion de l'information sur les flux économiques (comptabilité personnelle, offres et demandes de travail, tarifs horaires...). Les informations sur la vie économique des résidents et de toute la communauté sont gérées de manière très codifiée et globale, comme dans une grande industrie. Cela permet de reconnaitre au mieux la valeur de chaque contribution. Cependant, les activités de chacun sont prises en compte de manière artisanale, humaine, modeste.. Pour que les habitants d'Ecopol s'éloignent de la pression de la société contemporaine, nous avons tous besoin d'une organisation du travail chaleureuse et humaine.


Les encarts de cet article[modifier]

Les aiguilleurs de l'information.[modifier]

Poussons la réflexion un peu plus loin. On constate que le problème principal de l'économie mondiale, ce sont les injustices liées à des systèmes d'information qui ne servent pas au mieux les intérêts du bien commun. La télévision propose plus de telenovelas que de réflexions sur les enjeux de l'accès à l'eau. Plus largement, elle est vecteur d'une consommation passive au détriment de la réflexion, contrairement à Internet qui est un média où l'on peut être consommateur et acteur. Pour être acteur, il faut accepter de réfléchir et se lancer dans une action citoyenne, cela nécessite un effort et surtout de la conviction. Dans un environnement comme Ecopol, il est beaucoup plus aisé de fournir ces efforts et de suivre ses convictions. Loin des concurrences déloyales on peut plus facilement se rendre compte de l'impact de nos actes.
N'importe qui peut apprendre à utiliser un ordinateur, mais réussir à aiguiller les informations, tout comme réussir à aiguiller les trains, est une mission périlleuse, risquée, aux lourdes responsabilités, et qui demande une attention totale et permanente. C'est cela la gestion de la complexité. Voilà pourquoi ceux qui aiguilleront l'information, les facilitateurs et autres médiateurs Internet, sont reconnus dans Ecopol comme fournisseurs de services à haute valeur ajoutée. Ce genre d'activité génère plus de stress, demande de nombreuses compétences, notamment en matière de gestion de la complexité. Ceci explique qu'en échange d'une certaine forme de renoncement à une vie détendue, les personnes fournissant des prestations satisfaisantes de gestion des informations auront accès en priorité aux ressources de la communauté tels que les plus beaux logements, les opportunités de représenter Ecopol dans des rencontres internationales...


Quel tarif horaire ?[modifier]

Une des grandes questions qu'une société durable se pose est: "Est-ce chacun doit être payé au même tarif horaire ?"
La réponse qu'offrent les environnements néo-libéraux est: "Non, les revenus doivent dépendre de l'offre et de la demande". L'autre parti pris est de documenter publiquement toutes les mesures prises pour offrir une régulation loyale du marché. Les règles proposées sont notamment :

  • reconnaître les heures de préparation pour une prestation, en comptant les heures à tarif double, triple, etc...
  • établir un tarif horaire minimum (calculé de façon à permettre à chaque personne fournissant des prestations à faible valeur ajoutée, comme l'entretien des jardins ou l'élevage des animaux, de gagner sa vie en travaillant en moyenne 25 heures par semaine)
  • mentionner les critères qualité pour chaque prestation, par écrit, avec des formulaire de satisfaction pour les prestataires et les clients, pour définir précisément quels sont les critères de performance
  • définir un plafond permettant d'éviter des écarts de plus de 1 à 5 (ou un à 4, un à 8, etc..., ce point sera débattu si les résidents le demandent)
  • compiler une documentation largement accessible des études existantes sur la valeur du travail et les politiques de rémunération à encourager, permettant à chaque personne souhaitant aborder ces questions de pouvoir bénéficier d'un patrimoine de documentation facilitant son analyse


Bonheur Intérieur Net[modifier]

Une des grandes transitions en cours sur Terre, c'est l'adoption progressive du Bonheur Intérieur Net comme indicateur principal de bien-être d'une société, en remplacement du Produit Intérieur Brut (PIB) qui mesure uniquement les aspects matériels.

Les critères utilisés sont les suivants :

  • La consommation moyenne par habitant sur une année (qui compte pour 20% de l'indice)
  • L'égalité sociale : taux de pauvreté, inégalités salariales, mesure de la précarisation de l'emploi... (40% de l'indice)
  • La sécurité économique : taux et durée moyenne de chômage, niveau de protection sociale... (30% de l'indice)
  • Le capital humain : taux d'effet de serre, niveau éducatif... (10% de l'indice)


Le Roi du Bouthan est le premier à avoir proposé l'adoption officielle de ce type d'indicateur à l'échelle d'un pays. Des régions sur Terre, comme le canton de Fribourg en Suisse, étudient sérieusement cette option et ont commencé à ajouter cet indicateur à leur outils d'analyse de la vitalité de leur société. C'est un moyen important pour passer d'une société matérialiste à une société plus humaniste et durable.