Leader 2.0 : s'organiser à l'ère du web participatif

De Wiki livre Netizenship
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Notions-clés : certification par les pairs, community management, commerce équitable, leader 2.0, open source, contribution, compétences transversale, dictature bienveillante, entreprise 2.0, web participatif, co-animation, crowdsourcing, eRéputation, knowledge management, buzz, cyberdépendance,web 2.0, leadership, participativité.


Animer une rencontre avec plus de 10 personnes, que ce soit de la famille ou l'équipe de travail, demande de réelles capacités d'organisation.

Trouver la date, savoir qui apporte quoi, qui doit partir avant, arrive après. Avez-vous pensé au co-voiturage ? À la petite surprise en remerciement du service rendu de la dernière fois ? Il faut également faire bonne figure, se mettre à la place des autres, garder une trace des points particuliers, gérer les imprévus. Que ferions-nous sans téléphone portable, sans GPS et sans... web 2.0 ?

Une simple réunion devient un projet, un défi. Et dire qu'il y en a toute l'année des réunions. Heureusement, ce n'est pas toujours vous qui les organisez... 
Si on veut gagner (ou simplement organiser) sa vie à l'heure du numérique, les compétences à acquérir sont multiples.

Stratégie d'organisation

À l'ère du numérique, piloter des projets et des équipes de manière performante n'est pas envisageable rationnellement sans des outils internet dynamiques. Fini les seuls courriels et pièces jointes. Fini les répertoires de fichiers sur l'intranet. Ces fameux outils sont symbolisés par l'appellation « technologies web 2.0 » en voici quelques applications concrètes :

  • agenda partagé et sondage de date ;
  • publication des PV de séance en ligne ;
  • liste des tâches sur un site participatif ;
  • veille participative sur un outil web de favoris partagés ;
  • co-rédaction d'une lettre sur bloc note en ligne (PAD, Google Docs...) ;
  • partage de listes de contacts ;
  • partage de photos, etc.

Mais au-delà des technologies, c'est surtout des méthodes innovantes qu'il s'agit de mettre en œuvre. Un maître mot : co-animer. Étymologiquement, cela signifie « mettre de l'âme avec d'autre-s ». Ce sont en effet les pratiques et non les technologies qui permettent de réussir la transition d'une société industrielle vers une société de la connaissance, que ce soit à l'échelle de notre carrière socioprofessionnelle, de la vie des organismes privés et/ou publics dans lesquels nous œuvrons, de notre région ou de notre planète.

Le concept de web 2.0 n'est en fait qu'un arbre cachant la forêt d'un nouveau paradigme aux multiples systèmes de valeurs, codes culturels et mécanismes cognitifs. Car si l'enfance du web des années 90 a été bercée par des informaticiens, cet écosystème vivant s'est libéré de ses tuteurs dès l'adolescence. Dès les années 2000, le web a montré ses multiples facettes : comme tout vrai leader, pour donner sa pleine mesure, il a dû assimiler de multiples sciences techniques, sociales, philosophiques, politiques et artistiques. Le voilà aujourd'hui jeune adulte de 20 ans, mûr à point pour conquérir le monde.

Crowdsourcing, eRéputation, modèles Open Source, licences libres, communautés de pratiques, gestion des connaissances (Knowledge Management), veille participative, ces méthodes émergentes sont déjà pratiquées consciemment au quotidien par les leaders de demain.

Aussi, il faut se lever tôt et se faire mal au crâne pour les adopter. Mais en fait, avec quelques fils rouges dans cette grosse boîte à outils, tout leader avec une riche expérience de vie peut trouver des parallèles avec son histoire personnelle, pour tracer son chemin sur les autoroutes de l'information avec une certaine allégresse. Il s'agit ensuite de s'auto-former avec régularité, dans un état d'esprit aussi ludique que critique, sans se laisser dérouter par les fréquentes interférences telles que les gadgets, le buzz, la cyberdépendance aux jeux...

Dans cette collection d'articles sur l'eCulture, des bases conceptuelles mondialement reconnues, mais peu connues et rarement synthétisées, sont apportées pour aider les internautes à pratiquer la culture du web 2.0 au service d'objectifs à moyen et long terme.

Elles permettent de prendre des décisions avisées dans ces environnements informationnels complexes où les nouveaux concepts se bousculent.

Aptitudes à développer

Voici quelques aptitudes à développer pour les leaders à l'heure du web 2.0, qui va dans le sens de référentiels de compétences innovants destinés aux entrepreneurs qui souhaitent adapter cette dynamique de co-animateurs de communautés de pratiques :

  • connaître les notions fondamentales pour contribuer à une position de leader de culture numérique, notamment le crowdsourcing, la coopétition, la culture wiki, la gestion de l'identité numérique, les enjeux de l'eRéputation individuelle et collective qui en découlent, les modèles économiques ouverts, le rôle des médias sociaux et des communautés de pratique, la longue traîne, la neutralité des réseaux, les profils cognitifs des migrants versus numériques, les processus ePortfolios, la méritocratie ou encore l'inclusion socio-numérique ;
  • maîtriser des techniques opérationnelles clés telles que la gestion des versions, le choix des formats et des licences, le cloud computing, les scenarii de modération, l'ergonomie intuitive, le travail à distance, le community management, le ticketing, le tracking, la dictature bienveillante ou encore la certification par les pairs ;
  • jouer un rôle moteur dans la conception et la mise en œuvre de stratégies internet, sans être ni nécessairement chef de projet, ni informaticien, pour servir les transitions sociétales en cours, notamment dans la définition des rôles à assurer en interne et ceux à externaliser ;
  • posséder les rudiments d'éthique numérique : impact des licences sur la société, éco-responsabilité (Green IT), vie privée et non-discrimination radicale, usage d'internet pour le commerce équitable et principes de conclusion de contrats informatiques éthiques pour le développement et la maintenance des outils serveurs et des postes utilisateurs ;
  • développer les règlements informatiques : contributions aux politiques de gestion des outils numériques (charte, formation continue, gestion des risques, travail à distance pour les employés, etc.).
Les priorités du gestionnaire de projet de demain
  • Développer les connaissances des fondements de la culture numérique aux niveaux technique, social, philosophique, politique et artistique ;
  • développer les compétences de gestionnaire d’équipes et de communautés et de gestion d'identités numériques en augmentant sa réputation sur la webosphère ;
  • développer les compétences pour poser un diagnostic de base en matière de culture numérique sur soi-même, ses collaborateurs, partenaires et fournisseurs ;
  • acquérir les compétences nécessaires à l'amélioration des stratégies de communication interne et externe aux organisations.