Les cyberdépendances et comment les combattre : Différence entre versions

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(infos importantes sur la cyberdépendance - nouvelle mise en forme)
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''Article paru dans No Pasaran 77, hiver 2009-2010''
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Pauline, 16ans passe ses soirées et son temps libre sur le net. Entre deux ou trois conversations sur les réseaux sociaux, elle s’achète des vêtements en ligne et regarde une quantité astronomique de vidéos loufoques en ligne. Elle mange devant son écran, téléphone devant son écran et depuis peu s’endort devant ce même écran. Pauline est devenue dépendante du cyberespace !
  
La culture réseau est un aspect positif de l'utilisation d'Internet. Dans ce cas-là, l'usage d'Internet n'est pas une fin en soi mais un moyen, parmi d'autres, de maintenir un lien entre personnes éclatées géographiquement, ou de mutualiser des ressources comme certains d'entre nous le font au travers de sites comme chomactif.fr pour soutenir les chômeurs et précaires. Mais alors l'utilisation d'Internet a une finalité claire, consciente, rationnelle, et elle est un moyen pour y parvenir parmi d'autres !
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Des cas comme Pauline il en existe des millions, de tous les âges et niveaux sociaux. C’est pourquoi depuis quelques temps, les experts parlent de cyberdépendance. Moins dangereuse que l’alcoolisme ou la dépendances aux drogues, elle constitue tout de même un état réel à surveiller.
  
Mais parfois, l'individu soumis à ses problèmes (travail, foyer, souffrances existentielles, solitude...),  prend Internet comme une fin en soi et s'y noie : se développe alors ce qu'on peut appeler une cyberdépendance . Se réfugier sur Internet devient un moyen d'éviter des problèmes familiaux, ou de compenser face à des conditions de travail qui ne cessent de se dégrader. La perte des valeurs et du lien social entraîne 8 à 10 millions de personnes en France vers la pente dépressive ; Internet peut ainsi devenir un palliatif hypnotique qui permet d'oublier les problèmes.
 
  
Mais des questions politiques se posent : qu'est-ce qui pousse des centaines de milliers de jeunes à devenir cyberdépendants, notamment à MSN, Facebook, Twitter et aux jeux en réseau ? On pourrait poser la question autrement : que peut faire un jeune, le soir, sans argent ? Inviter des amis, mais où ? Une cage d'escalier pour que les flics débarquent ? Des salles municipales qui ne leur sont plus ouvertes car jeunes = danger ? Faire du sport alors que la compétition et le prix des licences écartent la majorité d'entre eux dans une marchandisation du sport débile et avilissante pour la dignité humaine ? En boîte de nuit, à condition d'avoir le profil et les moyens ? Que faire d'autre, si ce n'est rester chez soi, devant la télé, des jeux vidéos ou MSN ? Bienvenue dans une société castratrice qui encourage un isolement qui, pourtant, la détruit !
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== De l’intérêt à l’obsession ==
  
Dans ce cas-là, c'est un peu plus confortable, pour certains jeunes, de se réfugier dans des jeux en ligne où ils seront Brutos le barbare à la tête d'une nation de pirates qui écume les sept mers, et d'obtenir ainsi la reconnaissance des autres joueurs quand il n'y en pas ailleurs... La réalité virtuelle peut apparaître plus séduisante qu'une société qui ne veut plus de ses jeunes, mais qui ne le leur dit pas clairement ! Parce qu'elle ne sait pas gérer les conflits inhérents à cet âge, parce qu'il n'y a pas de réelles perspectives, et parce que globalement, il faut le dire, c'est toujours la faute des autres...
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Porté de l’intérêt démesuré à Internet n’est intrinsèquement pas déraisonnable. Il est tout à fait possible de s’épanouir en pratiquant une activité numérique qui nous plaît. Cependant il faut être très attentif au fait de ne pas devenir esclave de son activité, de ne pas vendre son âme contre quelques nouvelles actualisations de sa page Facebook. Dans ce cas on parle d’obsessions incontrôlables qui dirigent et non plus servent notre bien-être. Le passage de l’intérêt à l’obsession se fait en général de manière tout à fait anodine. On commence par s’intéresser à Internet et y développer des capacités connexes, puis on plonge dans cet univers fantastique qui apporte satisfaction et/ou affection. Enfin, Internet se mute en échappatoire de la vie réelle, une sorte d’Eden retrouvé.  
Nous risquons de quitter l'âge adulte : par la dilution des responsabilités, le manque de références communes, la nécessité de survie qui renforce un égocentrisme au sens premier du terme. L'âge adulte, c'est prendre des responsabilités, les tenir, aller au conflit pour défendre des valeurs collectives, être capable d'assumer. En ce sens, on peut être adulte à 20 ans, et un irresponsable hypocrite à 40 ou 60 ! Si plus personne n'assume rien, il n'y aura rien, seulement des désastres écologiques, un ordre sécuritaire pour y faire face, des hooligans déchaînés qui n'ont qu'un simulacre de sport pour défouloir, la moitié de la population dépressive, et l'autre qui s'en occupe !
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Si Internet emballe nombre d’utilisateurs, c’est avant tout parce qu’il regorge de multiples offres de toutes sortes, accessibles d’un seul clic : vidéos, jeux virtuels, réseaux sociaux, courriels, blogs, wikis, sites pornographiques, messageries instantanées,… Chacun peut donc rapidement y trouver son bonheur surtout en termes de communication, puisque c’est le réseau le plus développé de tout le cyberespace. D’autre part Internet fournit une panoplie très interactive des informations. Pour trouver, il faut chercher, il faut participer, poser des questions sur des forums,
  
La cyberdépendance est un signe annonciateur. Seul le fait associatif, collectif, tourné vers la création, le bien commun, le lien de quartier, et l'entraide peuvent renverser la tendance. Il n'y a pas de solutions individuelles : quelle que soit la situation de travail le duo « salariat / famille » n'apporte pas à lui seul des solutions d'épanouissement qui passent également par le fait collectif, l'associatif, la vie de quartier - et ce besoin de lien et de sens social devient crucial dans un contexte de dégradation accrue des conditions de vie et de travail.
 
  
''Raphaël M.''
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== Comment sortir d’une cyberdépendance ==
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La cyberdépendance n’est pas forcément simple à combattre pour des raisons plus ou moins évidentes. Allumer l’ordinateur, naviguer sur le Web, obtenir des réponses rapides, quoi de plus simple comme activité bon marché et proche de chez vous ? Internet garantit beaucoup de services en un temps record et bride de ce fait les autres activités extérieures parfois bien plus bénéfiques. Les experts recommandent de trouver une nouvelle activité (sportive, musicale, culturelle,…) proche du lieu de résidence afin de diminuer au mieux les risques de flemme ou d’abandon. Ils préconisent également l’application dans la vie réelle des éléments et comportements appris sur le cyberespace.
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== Le saviez-vous? ==
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== Sources et notes ==
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http://www.controle-parental.net/cyberdependance.html
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http://www.redpsy.com/infopsy/cyberdependance.html
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== Sources iconographiques ==
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Plus d’infos dans la rubrique discussion de cet article

Version du 30 août 2011 à 17:53

Pauline, 16ans passe ses soirées et son temps libre sur le net. Entre deux ou trois conversations sur les réseaux sociaux, elle s’achète des vêtements en ligne et regarde une quantité astronomique de vidéos loufoques en ligne. Elle mange devant son écran, téléphone devant son écran et depuis peu s’endort devant ce même écran. Pauline est devenue dépendante du cyberespace !

Des cas comme Pauline il en existe des millions, de tous les âges et niveaux sociaux. C’est pourquoi depuis quelques temps, les experts parlent de cyberdépendance. Moins dangereuse que l’alcoolisme ou la dépendances aux drogues, elle constitue tout de même un état réel à surveiller.


De l’intérêt à l’obsession

Porté de l’intérêt démesuré à Internet n’est intrinsèquement pas déraisonnable. Il est tout à fait possible de s’épanouir en pratiquant une activité numérique qui nous plaît. Cependant il faut être très attentif au fait de ne pas devenir esclave de son activité, de ne pas vendre son âme contre quelques nouvelles actualisations de sa page Facebook. Dans ce cas on parle d’obsessions incontrôlables qui dirigent et non plus servent notre bien-être. Le passage de l’intérêt à l’obsession se fait en général de manière tout à fait anodine. On commence par s’intéresser à Internet et y développer des capacités connexes, puis on plonge dans cet univers fantastique qui apporte satisfaction et/ou affection. Enfin, Internet se mute en échappatoire de la vie réelle, une sorte d’Eden retrouvé. Si Internet emballe nombre d’utilisateurs, c’est avant tout parce qu’il regorge de multiples offres de toutes sortes, accessibles d’un seul clic : vidéos, jeux virtuels, réseaux sociaux, courriels, blogs, wikis, sites pornographiques, messageries instantanées,… Chacun peut donc rapidement y trouver son bonheur surtout en termes de communication, puisque c’est le réseau le plus développé de tout le cyberespace. D’autre part Internet fournit une panoplie très interactive des informations. Pour trouver, il faut chercher, il faut participer, poser des questions sur des forums,…


Comment sortir d’une cyberdépendance

La cyberdépendance n’est pas forcément simple à combattre pour des raisons plus ou moins évidentes. Allumer l’ordinateur, naviguer sur le Web, obtenir des réponses rapides, quoi de plus simple comme activité bon marché et proche de chez vous ? Internet garantit beaucoup de services en un temps record et bride de ce fait les autres activités extérieures parfois bien plus bénéfiques. Les experts recommandent de trouver une nouvelle activité (sportive, musicale, culturelle,…) proche du lieu de résidence afin de diminuer au mieux les risques de flemme ou d’abandon. Ils préconisent également l’application dans la vie réelle des éléments et comportements appris sur le cyberespace.


Le saviez-vous?

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Sources et notes

http://www.controle-parental.net/cyberdependance.html

http://www2.umoncton.ca/cfdocs/saee/psychologie/pdf/cyberdependance.pdf

http://www.redpsy.com/infopsy/cyberdependance.html


Sources iconographiques


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