Les lanceurs d'alerte : Différence entre versions

De Wiki livre Netizenship
(Le Web comme catalyseur)
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En construction
 
 
 
 
=== Figure morale ou espion ? ===
 
 
 
Un jour, au bureau, il-elle tombe sur des documents qui révèlent un conflit d’intérêts, un mensonge d’Etat, une arnaque financière… Et tout bascule : sa propre vie, et le cours de l’Histoire. Ainsi commence l’aventure d’un whistleblower. (source : Nexus)
 
 
 
Withleblower alias tireur d'alarme, donneur d'alerte, carillonneurez est une personne qui découvre des informations troublantes voire scandaleuses et qui décide courageusement de les dévoiler au reste du monde. La question qui se pose à chacune de ces affaires est celle-ci : jusqu’à quel point devons-nous rester respectueux des institutions et modéré dans notre position et dans notre opinion? A partir de quand devons-nous nous indigner ?
 
Bradley Manings, connu pour être la première et principale source des fuites publiées dans WikiLeaks 2010 a-t-il eu raison de transmettre des milliers de documents confidentiels au site Internet war-logs ?
 
 
 
Le gouvernement américain considère la révélation d’informations militaires classées secret-défense comme une mise en danger de la vie des soldats américains engagés en Afghanistan. Les donneurs d’alerte, quant à eux, rétorquent que "le musèlement des voix discordantes met à mal l’Etat de droit en démotivant tous ceux qui veulent révéler des abus des grandes organisations publiques ou privées".
 
Lorsque l’alerte donnée ne s’appuie pas sur des sources vérifiables et sûres, cela se nomme calomnie ou diffamation. Une information alarmiste peut aussi être émise dans le but de créer la peur l’incertitude et le doute, voire d’encourager les pires dérives humaines connues. Mais il s’agit là de propagande et de désinformation et non plus d'informations. Or les donneurs d’alarmes ne peuvent être appelés de la sorte que si leurs sources sont fiables.
 
 
 
=== Faut-il faire taire les donneurs d’alerte ?===
 
 
 
Dans l’écosystème des médias fournir des sources fiables indépendantes qui révèlent au grand jour des secrets est tellement symbolique des transitions en cours que le débat fait rage. Un média devrait-il censurer l’information survenant de son gouvernement dans le souci de se faire bien voir ? La pire menace est-elle de divulguer l’information ou de ne pas s’indigner face aux réflexes réactionnaires ? Donner l’alerte citoyenne n’est-ce pas un moyen de garantir que des renseignements stratégiques ne seront pas dissimulés par des journalistes redoutant des procès ou des représailles de la part des autorités ?
 
 
 
 
 
=== Internet comme catalyseur ===
 
 
 
Si la culture de donneurs d’alerte très anglo-saxonne est une vieille tradition, le Web lui a donné sa pleine mesure. Par son esprit d’ouverture à toutes les sources, WikiLeaks a pris le leadership dans le domaine. WikiLeaks est un projet, une organisation mais son degré d'ouverture et la cohérance de son propos sont tels qu'elle devient une institution. Décriée certes, mais assurément reconnue leader dans son domaine. Elle est sans concurrence réelle car tout un chacun peut l'utiliser et y contribuer gratuitement et librement tant que ses standards de qualité sont respectés (fiabilité des sources et relevant de l'intérêt public). WikiLeaks transporte un message symbolique qui grâce au Web a pu être divulgué mondialement: la liberté d’expression ne doit être aliénée. Elle est le principe fondateur, le garde-fou qui permet à nos démocraties d’en rester.
 
 
 
=== Guerre des religions ===
 
 
 
Aux Etats-Unis et dans les pays protestants, il existe une loi censée protéger les whistleblower. Au contraire des pays catholiques où ces derniers sont souvent perçus comme des délateurs.
 
 
 
 
 
=== Vite, la fuite ===
 
 
 
Wikileaks est composé de wiki et de leaks.
 
Wiki est un mot hawaïen qui signifie rapide et informelle comme leur bus. 
 
 
 
Leaks signifie fuite dans le sens où l’information est volontairement contenue, bridée et ne peut être exprimée librement sous couvert de secret d’Etat ou d’entreprise.
 
 
 
 
 
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=== Sources et notes ===
 
 
 
Kropotkine Alexis, [[Whistleblowers]], Nexus n°74, mai-juin 2011, pp. 68-83.
 
 
 
 
 
=== Sources iconographiques ===
 
 
 
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== Contenus uniquement en ligne sur le wiki ==
 
 
 
'''N'abattez pas le messager'''
 
 
 
''Article paru dans le Courrier international, n°1050, du 16 au 21 décembre 2010''
 
 
 
En 1958, Rupert Murdoch, alors jeune propriétaire et directeur du ''News'' d'Adélaïde, écrivait : "Dans le bras de fer entre le secret et la vérité, il semble inévitable que la vérité l'emporte toujours." Il fallait peut-être y voir l'écho du travail de son père, Keith Murdoch, qui, en son temps, avait révélé que les soldats australiens étaient inutilement sacrifiés par les généraux britanniques sur les plages de Gallipoli. Les Britanniques tentèrent de le réduire au silence, mais Keith Murdoch refusa de se taire, et grâce à ses efforts un terme fut mis à la désastreuse campagne des Dardanelles. Près de un siècle plus tard, c'est avec le même courage que WikiLeaks diffuse des faits qui doivent être rendus publics. J'ai grandi dans une communauté rurale du Queensland où les gens avaient coutume de dire sans détour ce qu'ils avaient sur le cœur. Ils se méfiaient d'un Etat interventionniste susceptible d'être corrompu si on le laissait à lui-même. Je ne l'ai jamais oublié. C'est en se fondant sur ces valeurs essentielles que WikiLeaks a été créé. Les sociétés démocratiques ont besoin de médias forts et WikiLeaks fait partie de ces médias. Ils contribuent à garantir l'honnêteté du pouvoir. WikiLeaks a dévoilé certaines vérités pénibles à propos des guerres en Irak et en Afghanistan, et publié des révélations sur la corruption des grandes entreprises. Si vous avez lu les carnets de guerre d'Afghanistan ou d'Irak, des dépêches d'ambassades américaines ou n'importe quel autre secret mis au jour par WikiLeaks, réfléchissez sur l'importance pour tous les médias d'être en mesure de rapporter librement ces informations. WikiLeaks n'est pas le seul à publier les télégrammes diplomatiques américains. D'autres médias, notamment ''The Guardian'' au Royaume-Uni, ''The New York Times'' aux Etats-Unis, ''ElPais'' en Espagne et ''Der Spiegel'' en Allemagne ont publié les mêmes câbles édités. Le Premier ministre australien, Julia Gillard, et la secrétaire d'Etat Hillary Clinton n'ont pas émis la moindre critique à leur encontre. En effet, ''The Guardian'', ''The New York Times'' et ''Der Spiegel'' sont de grands et vieux journaux, tandis que WikiLeaks est encore jeune et petit. Nous sommes des laissés-pour-compte. Le gouvernement Gillard essaie de tuer le messager, car il ne veut pas que la vérité soit révélée, y compris l'information concernant ses propres manœuvres diplomatiques et politiques. Dans son jugement qui a fait jurisprudence dans l'affaire dite des "papiers du Pentagone" [en 1971, The New York Times a publié de larges extraits d'un rapport secret-défense sur l'implication politique et militaire des Etats-Unis dans la guerre du Vietnam], la Cour suprême américaine avait déclaré : "Seule une presse complètement libre peut révéler efficacement les manipulations du gouvernement." La tempête qui s'abat aujourd'hui sur WikiLeaks ne fait que renforcer cette nécessité de défendre le droit de tous les médias à révéler la vérité.
 
 
 
''Julian Assange, The Australian (extraits) Sydney''
 
 
 
 
 
 
 
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Version du 14 septembre 2011 à 16:13

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