Mais où est passée la fracture numérique ?

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Réduire la fracture avec de la proximité
 En résumé. Il s’agit d’expliquer que si l’électronique dope les dynamiques, il s’agit simplement de s’assurer que nous dopons une dynamique de construction de la planpte, et non de destruction de la planète.

Aujourd'hui, des milliards de Dollars $ sont investis chaque année par des gouvernements et institutions parapubliques (fondations, associations) pour tenter d'éviter un nouveau drame social mondial: la fracture numérique, alias le fossé digital (the digital divide).
 Selon les gouvernements et la plupart des grandes ONG qui gèrent des projets de réduction de la fracture, il s'agit de la fracture entre connectés et déconnectés, entre internautes réguliers et ponctuels, entre webmasters et analphabéTICs (TIC signifie dans le jargon institutionnel "Technologies de l'Information et de la Communication"). Pour cela, ils trouvent des représentants de la « Société Civile » (PME, associations) et leurs fournissent des ordinateurs. Ainsi ils facilitent la connexion au réseau Internet, financent quelques cours de word et d’explorer, et organisent de nombreuses conférences et discours sur la nécessité de réduire la fracture. En marge, ils font une photo d’enfants et de femmes devant les ordinateurs pour justifier l’usage de l’argent, donne des chiffres impressionnants (l’Agence de la francophonie a livré 400 ordinateurs pour installer Linux en Afrique), et parfois organisent un forum sur Internet et un site qui va durer quelques années avant de s’arrêter faute de moyens, et voilà, hop, le tour est joué, il y a eu un « acte visible de réduction de la fracture numérique ».

Pour justifier leurs démarches, ils utilisent des arguments quantitatifs : • Il y a autant de téléphones à New-York que dans toute l'Afrique. • Un ordinateur coûte au moins 4 ans de salaire moyen au Bangladesh et seulement 1 mois salaire moyen en Angleterre. • Une entreprise suisse a accès à autant d'informations stratégiques pour ses affaires chaque jour qu'une entreprise de Bolivie en une année.

Mais concrètement, est-ce en livrant des technologies qu’on réduit une fracture sociale ?

A mon avis la vraie fracture est sociale, car elle coupe l’humanité entre une minorité qui contrôle les ressources, et une majorité qui les subis, consommateurs involontaires. Mais les mesures pour réduire cette fracture de manière qualitatives ne sont pas des mesures visibles dans l’économie de la panique qui est le modère de gestion dominant en occident. Difficile d’utiliser de l’argent public pour atteindre des objectifs qualitatifs. Les politiciens ont besoins de résultats à court terme, de chiffres impressionnants

Selon mon expérience réunie dans ce premier chapitre, la fracture est entre ceux qui contrôlent l’information et ceux qui la subissent. Il s’agit donc de fournir aux citoyens éveillés des outils dans les 4 piliers : des outils pour se profiler, pour partager son savoirs, pour développer les bonnes méthodologies d’E-communication et enfin bien sûr des outils informatiques (matériels, logiciels réseaux). Mais pas uniquement des ordinateurs et des cours pour utiliser des programmes informatiques. Le moyen que je décris ici pour réduire la fracture est presque considéré comme un tabou chez ceux qui tiennent les cordons de la bourse pour réduire cette fracture.



Fracture entre ceux qui contrôlent l’information par voie numérique, et ceux qui la subissent. Fracture entre ceux qui se sentent otages des ordinateurs pour assurer leur avenir professionnel, et ceux qui apprécient l’outil informatique pour devenir plus autonome dans leur développement général. Fracture entre les responsables informatiques des grandes organisations, et les directions des ces ordinations qui ne comprennent pas les enjeux des choix qu’ils doivent faire et font confiance. Fracture entre ceux qui ont compris comment « devenir le média », et ceux qui ne voient dans l’E-communication qu’un système moins cher que la poste.

Cette fracture creuse chaque jour plus les inégalités sociales.

Mais de quelle fracture s’agit-il exactement ?