Manuel d'eCulture générale : Différence entre versions

De Wiki livre Netizenship
Ligne 27 : Ligne 27 :
 
'''Un point c'est tout.
 
'''Un point c'est tout.
 
'''
 
'''
''Bien avant d'explorer le cosmos numérique, j’ai eu un prof de maths qui m’a beaucoup marqué. Il s'appelait Monsieur Comment, et cet encart lui rend hommage. Dans un collège public de Lausanne de style très classique, il nous partageait pleins de savoirs hétéroclites. Par exemple, il nous donnait des cours de sensibilisation à la langue tibétaine et à la numérologie, alors qu’on avait 10 ans. Avec ça, les mathématiques devenaient passionnant et on bossait nos cours. Il avait réussi à nous transmettre une telle dignité humaine que lorsqu’il sortait de la classe pendant des examens pour fumer sa pipe, personne ne trichait sur son voisin. Je crois que cela avait à voir avec la qualité de ce qu’il nous apprenait. Le savoir qu’il partageait forçait le respect. Par exemple, il nous a appris la définition mathématique du point. A l’école, avez-vous appris quelle est la définition du point ? Un point : c’est tout ! Eh oui, c’est _tout_ un point (pour ne pas dire n’importe quoi justement). Rétrospectivement, avec un savoir basique comme "un point, c’est tout", j’ai l’impression d’en avoir appris beaucoup. Cela a fortifié ma vision du monde. Je sais sur quel point danser.''
+
''Bien avant d'explorer le cosmos numérique, j’ai eu un prof de maths qui m’a beaucoup marqué. Il s'appelait Monsieur Comment, et cet encart lui rend hommage. Dans un collège public de Lausanne de style très classique, il nous partageait pleins de savoirs hétéroclites. Par exemple, il nous expliquait la numérologie ou l'astrologie tibétaine, alors qu’on avait 10 ans. Avec ça, les mathématiques devenaient passionnant et on bossait nos cours. Il avait réussi à nous transmettre une telle dignité humaine que lorsqu’il sortait de la classe pendant des examens pour fumer sa pipe, personne ne trichait sur son voisin. Je crois que cela avait à voir avec la qualité de ce qu’il nous apprenait. Le savoir qu’il partageait forçait le respect. Par exemple, il nous a appris la définition mathématique du point. A l’école, avez-vous appris quelle est la définition du point ? Un point : c’est tout ! Eh oui, c’est _tout_ un point (pour ne pas dire n’importe quoi justement). Rétrospectivement, avec un savoir basique comme "un point, c’est tout", j’ai l’impression d’en avoir appris beaucoup. Cela a fortifié ma vision du monde. Je sais sur quel point danser.''
  
 
=== Intro Raph ===
 
=== Intro Raph ===

Version du 4 septembre 2010 à 13:50

Reste à faire

Rajouter l'intro de Raph enregistrée, qu'il reprendra ! => fait (voir infra). Raph peut la reprendre of course

Reprendre le texte ci-dessous par théo

Titres et intros alternatives

Non disponible pour le moment

Corps de l'article

Intro Théo Bondolfi

Dès mes premiers pas sur le web en 1993, j'ai pensé qu'il y devait bien y avoir un mode d'emploi clair pour manier cet outil. Comme personne ne me passait un manuel général de culture numérique, j'ai d'abord pensé que j'étais trop paresseux pour demander, me renseigner, chercher sur le web justement. J'ai donc commencé intuitivement, activant inconsciemment les zones créatives de mon cerveaux, ouvrant mon coeur à l'immense potentiel, relâchant les pores de ma peau pour ne pas mélanger communion avec le réseau humains mondial et blocage du dos à cause d'une mauvaise position devant l'écran d'ordinateur. Surfer c'est vibrer, se fondre dans les ondes. J'ai commencé à monter des projets de site en pionnier de l'Internet solidaire, à donner des cours et les rédiger. Et là ce manuel me manquait. La seule chose que je trouver c'était des trucs du genre "Vous souhaitez apprendre ou mieux comprendre Internet? Ce site vous aide à utiliser votre navigateur, vos courriels, les forums, le clavardage, à créer votre site. Mais les codes de conduites ? Comment identifier la source et évaluer la qualité d'une information sur le web, contribuer en rédigeant, modérer les rédacteurs, administrer un groupe de rédacteur, former les administrateurs, et expliquer que tous les internautes sont les co-administrateurs de la société de l'information ? C'est en posant ces questions que j'ai vu que les réponses existaient mais sans être réunies et facilement accessible. Alors j'ai pris des notes, pris des mois sabbatique en ermite, regardant la mer au-dessus de l'écran sur la terrasse, cumulant les nuits blanches de voyage dans ce nouveau monde. Au final, la première version publique de cet ouvrage a demandé deux ans de ma vie, par petites touches entre 1995 et 2010, sous forme de discussion avec certains des grands détecteurs de l'eCulture que j'ai eux la chance de rencontrer, comme Richard Stallman, Antoine Moreau, Lawrence Lessig, Raymond Morel, ... et celui qui est devenu un certain frère d'esprit, Raphaël Rousseau.

Aimer cet ouvrage, c'est aimer les collections de petits savoirs différents. De ceux qui peuvent toucher tant le cœur que l'esprit, tant la raison que la passion.

Les articles paraissent sauter du coq à l'âne. Du basique au complexe. Attisant la curiosité. Ils offrent un tour d'horizon qui peut être utilisé dans la vie pratique, comme pense-bête, comme solution dans des moments délicats, comme soupape de décompression.

A vous qui vous baladez si souvent dans le cyberespace, quelle que soit votre profession, votre âge, votre histoire, cette expérience appelée Netizenship vous est dédiée.


dans un encart

Un point c'est tout. Bien avant d'explorer le cosmos numérique, j’ai eu un prof de maths qui m’a beaucoup marqué. Il s'appelait Monsieur Comment, et cet encart lui rend hommage. Dans un collège public de Lausanne de style très classique, il nous partageait pleins de savoirs hétéroclites. Par exemple, il nous expliquait la numérologie ou l'astrologie tibétaine, alors qu’on avait 10 ans. Avec ça, les mathématiques devenaient passionnant et on bossait nos cours. Il avait réussi à nous transmettre une telle dignité humaine que lorsqu’il sortait de la classe pendant des examens pour fumer sa pipe, personne ne trichait sur son voisin. Je crois que cela avait à voir avec la qualité de ce qu’il nous apprenait. Le savoir qu’il partageait forçait le respect. Par exemple, il nous a appris la définition mathématique du point. A l’école, avez-vous appris quelle est la définition du point ? Un point : c’est tout ! Eh oui, c’est _tout_ un point (pour ne pas dire n’importe quoi justement). Rétrospectivement, avec un savoir basique comme "un point, c’est tout", j’ai l’impression d’en avoir appris beaucoup. Cela a fortifié ma vision du monde. Je sais sur quel point danser.

Intro Raph

Depuis le milieu des années 90, lors de leur apparition, j'ai vu les fournisseurs d'accès à Internet vendre la connexion au réseau des réseaux en faisant miroiter deux choses à leurs potentiels clients :

  • Utiliser Internet, c'est juste une question de matériel et de service. Il suffit d'une connexion internet et d'un ordinateur et vous voilà parés (lors de la souscription, vous recevez généralement un CD-ROM avec un kit de connexion et quelques logiciels dont un de navigation, pas grand-chose de plus),
  • Internet, c'est un univers fabuleux, quasi irréel (dans leurs publicités, les fournisseurs d'accès internet, montraient des gens qui étaient dans des mondes virtuels, leurs salons se peuplaient de créatures en images de synthèse)

C'est cet imaginaire-là que les clients ont acheté mais aujourd'hui, avec quelques années de recul, ils se rendent compte de tous les problèmes que l'on peut rencontrer sur Internet : spams, arnaques, cyberintimidation, malcommunication, etc. Il devient évident qu'on a quand même un besoin de formation, d'acquérir un certain nombre de savoirs et de savoir-faire, d'avoir un minimum de perspectives, de comprendre un petit peu à la fois le «qui est qui», qui fait quoi sur Internet et de connaître les enjeux de l'information médiatisée par l'électronique. Beaucoup cantonnent Internet à un nouveau minitel, un nouveau catalogue de vente à distance, un nouveau système postal ; tous ceux-là passent à côté du réel potentiel d'Internet, et en même temps Internet passe à côté de leur immense potentiel.

Par ailleurs, toute une frange de la population a été plutôt rebutée par cette vision d'un Internet de loisirs et de consommation, recherchant plutôt un outil qui leur permettrait de faciliter leur quotidien, de se relier aux autres, de renforcer leurs engagements au sein de la société.

Enfin, il y a tous les adultes qui n'ont pas de temps à perdre avec ces trucs-là et dont l'informatique n'est pas le truc ; ceux-là sont aujourd'hui légions et ne savent pas par quel bout prendre cette problématique : peur de se retrouver perdus dans un dédale sans repère, peur de s'adresser à leurs amis qui ont pris le train en marche depuis trop belle lurette pour perdre leur temps à revenir au B-A-BA, peur de demander à leurs enfants qui baignent dedans et s'agacent vite dès qu'on leur pose deux fois la même question, peur de ce que ces mêmes enfants pourraient faire à leur insu en tant qu'agresseurs ou victimes dissimulés derrière un écran...

C'est pour m'adresser à tous ces publics-là, que je rencontre depuis des années, que j'ai voulu participer à l'écriture de ce livre, car il aborde la plupart des sujets qui devraient faire partie de la boîte à outils de l'internaute ; afin qu'ils sachent ce qu'il y a en filigrane: des enjeux qui dépassent le loisir et la futilité. Il était essentiel de montrer comment se débrouiller sur le Net sans avoir à devenir informaticien.

Citations diverses (en option)

Non disponible pour le moment

Encart-s (en option)

Non disponible pour le moment

Iconographie (en option)

Photo galerie de portraits de Théo Bondolfi et Raphaël Rousseau


http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/17/Yin_yang.svg/466px-Yin_yang.svg.png (à mettre dans biosphère/noosphère)


Sources (en option)

Non disponible pour le moment

Autres documents pour usages complémentaires (en option)

Non disponible pour le moment