Passage des -isme en -ité : Différence entre versions

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Passage de -ismes en -ité
 
Passage de -ismes en -ité
  
Une transition intéressante qui est à l'œuvre aujourd'hui est celle du passage des ''-ismes'' en ''-ité''.  
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Une transition intéressante qui est à l'œuvre aujourd'hui est celle que l'on pourrait nommer métaphoriquement le passage des ''-ismes'' en ''-ité''. Elle induit la notion d'un retournement radical de modèle avec le passage à un modèle dominant transmis verticalement à un public passif à celui de savoir-faire et de '''pratiques''' raisonnés et responsables.
Dans l'ancien paradigme, on fait des choix de modèles de société que l'on nomme au choix capitalisme, communisme, socialisme ou, précédemment, christianisme, royalisme, etc. Dans une société globalisée où tout est relié, il ne s'agit plus de modèles, mais de boîte à outils. Il faut en permanence passer d'un modèle à l'autre et s'adapter en fonction des contextes. À la maison : un mode de fonctionnement ; dans les transports publics : un autre mode de fonctionnement ; au travail de madame : un fonctionnement ; au travail de monsieur : un autre mode de fonctionnement ; dans les rencontres sociales : d'autres modes de fonctionnements encore ; et, en voyage, plus que jamais.
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Cette transition demande un changement de comportement très profond.
  
Ainsi, on se confronte à d'autres modes de fonctionnement encore. Toutes ces cultures si diverses se mélangent dans notre tête, dans nos pratiques quotidiennes, dans notre être tout entier. On passe d'un système de pensée unique, rejetant tous les autres, à une combinaison de systèmes de pensée, de modes d'actions plus riches, plus complèts et bien plus variés. C'est pour cela qu'on passe d'un système de modèles à celui de la boîte à outils. La boîte à outils est plus complexe, elle s'exprime par des critères, des conditions. Le monde n'est plus seulement relatif, il est aussi conditionnel. Les conditions de succès ici ne seront pas les conditions de succès là-bas, et ainsi on ne parle plus de ''socialisme'', mais de ''sociabilité'', plus de ''capitalisme'', mais de ''capacité financière'', plus de ''christianisme'', mais de ''spiritualité'', etc. Il n'est plus tant question d'état de fait, souvent issu de ''ceux d'en-haut'', que de savoir-faire, de savoir-être qui demandent à être appris, assimilés et être utilisés avec justesse le moment opportun.
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Dans l'ancien paradigme, on fait des choix de modèles de société que l'on nomme  capitalisme, communisme, socialisme ou, plus avant, christianisme, royalisme, etc.  
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Dans une société globalisée où tout est relié, il ne s'agit plus de modèles, mais de boîte à outils. Il faut en permanence passer d'un modèle à l'autre et s'adapter en fonction des contextes.  
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À la maison : un mode de fonctionnement ; dans les transports publics : un autre mode de fonctionnement ; au travail de madame : un fonctionnement ; au travail de monsieur : un autre mode de fonctionnement ; dans les rencontres sociales : d'autres modes de fonctionnements encore ; et, en voyage, ceci est vrai, plus que jamais.
  
Les technologies numériques sont au cœur de ce transfert car elles donnent accès à tous et en tout temps à l'ensemble des outils  permettant de passer d'un mode de fonctionnement à l'autre. Ainsi, nous développons tous des capacités d'anthropologue en analysant les comportements humains, de politologue qui choisit un mode de fonctionnement de la cité en fonction du contexte. Les termes et concepts qui permettent de réunir différents antagonismes, dont notamment ''entrepreneuriat social'', qui encourage autant la dynamique d'entreprendre que la culture du bien commun, ''pionniers du changement'', qui sont les passeurs de la transition, ''créatifs culturels'' qui développent de nouvelles solutions face aux problèmes des passions des gens ou encore ''les médiateurs'' dans les domaines sociaux et professionnels : médiateur à la consommation, médiateur social, médiateur internet, etc. Les médiateurs et modérateurs qui font le lien.
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Ainsi, on se confronte à d'autres modes de fonctionnement encore. Toutes ces cultures si diverses se mélangent dans notre tête, dans nos pratiques quotidiennes, dans notre être tout entier. On passe d'un système de pensée unique, rejetant tous les autres, à une combinaison de systèmes de pensée, de modes d'actions plus riches, plus complets et bien plus variés.
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C'est pour cela qu'on passe d'un système de modèles à celui de la boîte à outils. La boîte à outils est plus complexe, elle s'exprime par des critères, des conditions. Le monde n'est plus seulement relatif, il est aussi conditionnel. Les conditions de succès ici ne seront pas les conditions de succès là-bas, et ainsi, on ne parle plus de ''socialisme'', mais de ''sociabilité'', plus de ''capitalisme'', mais de ''capacité financière'', plus de ''christianisme'', mais de ''spiritualité'', etc.
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Il n'est plus tant question d'état de fait, souvent issu de ''ceux d'en-haut'', que de savoir-faire, de savoir-être qui demandent à être appris, assimilés et être utilisés avec justesse le moment opportun.
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Les technologies numériques sont au cœur de ce transfert car elles donnent accès à tous et en tout temps à l'ensemble des outils  permettant de passer d'un mode de fonctionnement à l'autre. Ainsi, nous développons tous des capacités d'anthropologue en analysant les comportements humains, des pratiques de politologue qui choisit un mode de fonctionnement de la cité en fonction du contexte.  
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Les termes et concepts qui permettent de réunir différents antagonismes, dont notamment ''entrepreneuriat social'', un concept qui encourage autant la dynamique d'entreprendre que la culture du bien commun, ''pionniers du changement'', les passeurs de la transition, ''créatifs culturels'' qui développent de nouvelles solutions face aux problèmes des passions des gens ou encore ''les médiateurs'' dans les domaines sociaux et professionnels : médiateur à la consommation, médiateur social, médiateur internet, etc. Les médiateurs et modérateurs qui font le lien.
  
 
Ce passage révèle celui d'une culture théorique à une culture de mécanismes pratiques, un glissement du dogme aux faits et à la mobilité, l'agilité intellectuelle.
 
Ce passage révèle celui d'une culture théorique à une culture de mécanismes pratiques, un glissement du dogme aux faits et à la mobilité, l'agilité intellectuelle.

Version du 30 août 2010 à 14:57

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Passage de -ismes en -ité

Une transition intéressante qui est à l'œuvre aujourd'hui est celle que l'on pourrait nommer métaphoriquement le passage des -ismes en -ité. Elle induit la notion d'un retournement radical de modèle avec le passage à un modèle dominant transmis verticalement à un public passif à celui de savoir-faire et de pratiques raisonnés et responsables. Cette transition demande un changement de comportement très profond.

Dans l'ancien paradigme, on fait des choix de modèles de société que l'on nomme capitalisme, communisme, socialisme ou, plus avant, christianisme, royalisme, etc. Dans une société globalisée où tout est relié, il ne s'agit plus de modèles, mais de boîte à outils. Il faut en permanence passer d'un modèle à l'autre et s'adapter en fonction des contextes. À la maison : un mode de fonctionnement ; dans les transports publics : un autre mode de fonctionnement ; au travail de madame : un fonctionnement ; au travail de monsieur : un autre mode de fonctionnement ; dans les rencontres sociales : d'autres modes de fonctionnements encore ; et, en voyage, ceci est vrai, plus que jamais.

Ainsi, on se confronte à d'autres modes de fonctionnement encore. Toutes ces cultures si diverses se mélangent dans notre tête, dans nos pratiques quotidiennes, dans notre être tout entier. On passe d'un système de pensée unique, rejetant tous les autres, à une combinaison de systèmes de pensée, de modes d'actions plus riches, plus complets et bien plus variés. C'est pour cela qu'on passe d'un système de modèles à celui de la boîte à outils. La boîte à outils est plus complexe, elle s'exprime par des critères, des conditions. Le monde n'est plus seulement relatif, il est aussi conditionnel. Les conditions de succès ici ne seront pas les conditions de succès là-bas, et ainsi, on ne parle plus de socialisme, mais de sociabilité, plus de capitalisme, mais de capacité financière, plus de christianisme, mais de spiritualité, etc. Il n'est plus tant question d'état de fait, souvent issu de ceux d'en-haut, que de savoir-faire, de savoir-être qui demandent à être appris, assimilés et être utilisés avec justesse le moment opportun.

Les technologies numériques sont au cœur de ce transfert car elles donnent accès à tous et en tout temps à l'ensemble des outils permettant de passer d'un mode de fonctionnement à l'autre. Ainsi, nous développons tous des capacités d'anthropologue en analysant les comportements humains, des pratiques de politologue qui choisit un mode de fonctionnement de la cité en fonction du contexte. Les termes et concepts qui permettent de réunir différents antagonismes, dont notamment entrepreneuriat social, un concept qui encourage autant la dynamique d'entreprendre que la culture du bien commun, pionniers du changement, les passeurs de la transition, créatifs culturels qui développent de nouvelles solutions face aux problèmes des passions des gens ou encore les médiateurs dans les domaines sociaux et professionnels : médiateur à la consommation, médiateur social, médiateur internet, etc. Les médiateurs et modérateurs qui font le lien.

Ce passage révèle celui d'une culture théorique à une culture de mécanismes pratiques, un glissement du dogme aux faits et à la mobilité, l'agilité intellectuelle. Ce passage est d'autant plus ardu qu'il nous demande non seulement de participer à la création ou l'adaptation de ces modes de pensée mais aussi et surtout de les incarner. On ne peut plus se contenter de dicter comment les choses doivent être ; il faut aussi les mettre en œuvre, les habiter pour les faire vivre.

Un exemple issu de l'histoire de l'informatique libre est assez parlant à ce sujet : Linus Torvalds, peu après avoir diffusé le logiciel Linux, avait beaucoup de messages de professionnels de l'informatique qui lui suggéraient des modifications, des améliorations, souvent complexes et longues à mettre en œuvre. Pendant un temps, il a fait profil bas, en pensant qu'il aurait tort de ne pas tirer parti de l'expérience de personnes plus expérimentées, mais il a fini par se lasser des conseilleurs qui n'étaient pas les payeurs. Il a répondu à ceux, toujours prêts à suggérer jamais à s'impliquer : Parlez ne coûte rien. Montrez-moi plutôt le code (Talk is cheap. Show me the code en anglais) ; il marquait sa préférence pour ceux qui lui faisaient une proposition solide avec une mise en œuvre qui marche plutôt que ceux qui se contentaient de prodiguer des conseils sans mettre la main à la pâte.




Le saviez-vous ?

How to: "document, souvent court, décrivant comment réaliser certaines tâches. Il est généralement créé dans le but d'aider les moins expérimentés. Ainsi, dans une volonté de simplification, il laisse de côté certains détails réservés aux experts. On trouve un nombre important de howtos ou de « mini-howtos » pour la réalisation de certaines tâches sous Linux."

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