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Depuis 1994, je participe avec un immense bonheur à la découverte du cyberespace. Artiste de nature, j'ai surnommé Internet le Sweet Surf Land. Entre 1998 et 2003, un projet m'a été confié dans le cadre de l'institut Ynternet.org, qui œuvre à propager la culture numérique et citoyenne. Objectif : appuyer les réseaux de solidarité Nord/Sud à utiliser Internet pour mieux coopérer. A l'époque, Internet balbutiait, il faisait couler plus d'encre que d'octets. Cela a donné le réseau Cooperation.net. Coopérer, œuvrer ensemble, échanger des idées, des biens et des services, encourager l'équité des chances, c'est ce qui me motive. Avec des amis francophones merveilleux, nous y bloguions en pionniers, créant des embryons de réseaux sociaux et imaginant l'esprit du web2. Nous ne visions pas à entrer en bourse. Notre raison d'être : le plaisir de voir des jeunes entreprenants prendre leur envol dans la vie professionnelle sans perdre l'esprit d'engagement social. Pour passer le message d'un Internet vecteur d'un monde plus juste, j’essayais de traiter le sujet social du numérique. J'ai donc participé à deux sommets mondiaux de la jeunesse organisés par le biais des Nations Unies, et rencontré des délégués de presque tous les pays du monde. Puis, j'ai été nominé pour participer à des programmes d'innovation sociale qui m'ont mené au siège de la Banque Mondiale à Washington et à Pretoria. J'y ai côtoyé des idéalistes qui avaient des résultats bien concrets : une libératrice d'esclaves en Inde, un formateur de la police blanche dans l'Afrique du Sud de Mandela. Des profils atypiques et très inspirants. En Écosse j'ai participé à la réunion mondiale des étudiants AIESEC, qui utilisent leurs fraiches compétences en gestion d'entreprise pour monter des projets d'entraide. A Porto Alegre, durant les forum sociaux mondiaux, j'ai organisé des formations de leaders sociaux africains à créer leur premier profil sur un réseau social. A la Worlddidac de Bâle 1998, pour les premiers contacts entre écoles du monde via le web. A Bamako 2000, au Sommet Mondial pour la société de l'Information. En 2001 à Genève, toujours concentré sur cette idée d'un monde plus juste. J'ai ainsi vu les devants et les coulisses de la scène de l'Internet solidaire mondial. En filigrane de ces rencontres, il m'est apparu que que la plupart de mes interlocuteurs ne comprenaient pas bien les concepts culturels d'Internet. Je gérais de l'argent public pour prolonger la mission de l'État au service de la société civile. Je voulais éviter le gaspillage d'avoir à réinventer la roue. Nous devions donner des cours d'alphabétisation numérique à des internautes débutants : comment fonctionnent les traitement de textes, quels sont les fonctions de base de la navigation web. Je pensais trouver des modes d'emploi simples et largement adoptés dans les écoles, les centres de formation pour adultes, dans les entreprises... Eh bien non. Même pas un modèle de charte. Ni un tableau avec les 10 fonctions de base d'un système d'exploitation. Ni même un tableau avec les contenus de base d'un bon profil perso sur le Web. Aucune base culturelle commune formalisée en français. Avec mes collègues nous pensions que vu que le permis de conduire existait pour les voitures, il devait y avoir des documents du même type pour Internet. Nous cherchions par tous les moyens. Je pensais trouver plus de documentation pédagogique en anglais. Même pas. Bien sûr, cela fourmillait de mode d'emploi, mais tous étaient trop spécifiques, trop vite obsolètes. J'ai alors cherché des perles rares compétentes dans plusieurs domaines complémentaires : informaticiens pédagogues, fonctionnaires visionnaires humanistes, entrepreneurs sociaux branchés de la première heure. Plusieurs d'entre eux m'ont aiguillé sur le monde des logiciels libres et de ses ténors. Eux aussi tentaient de partager avec tous leur passion d'un monde plus juste. Mais leur dialectique était celle d'informaticiens, au début de n'ai compris qu'une chose : Linux c'est gratuit. Ce n'était qu'un raccourci très réducteur d'une position fondamentale : la culture libre est la base d'une société humaine durable. Il m'a donc fallu presque une décennie et l'aide de nombreux guides, dont principalement Raphaël Rousseau, pour comprendre la force qui émane de la culture numérique libre, au-delà du seul domaine logiciel. On l'appelle "le libre" pour abréger. C'est en confrontant la proposition des promoteurs du libre avec des milliers d'autres propositions dans des dizaines de réunions internationales que j'ai acquis l'intime conviction que le libre est plus qu'une force; c'est la base du code de conduite éthique sur les autoroutes de l'information. C'est même la clé de la durabilité de la vie humaine sur terre au 21e siècle. Facile à dire. Bien plus difficile à prouver. Mais le chemin le plus difficile est aussi le plus court, disait déjà Lao Tseu il y a 2500 ans. Alors, depuis près de 15 ans je cumule des notes, des articles, des idées... Mais cela ne me suffisait pas pour pouvoir bien remplir ma mission. Car ce code restait essentiellement au service J'ai [Note de Samuel: il manque des choses-j'ai relu et corrigé qq coquilles, revu ponctuation. Reste des phrases bancales, que je reprendrais cet après-mid. le texte qui suit doit, je pense, être supprimé]
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Depuis 1994, je participe avec un immense bonheur à la découverte du cyberespace. Artiste de nature, j'ai surnommé Internet le Sweet Surf Land. Entre 1998 et 2003, un projet m'a été confié dans le cadre de l'institut Ynternet.org, qui œuvre à propager la culture numérique et citoyenne. Objectif : appuyer les réseaux de solidarité Nord/Sud à utiliser Internet pour mieux coopérer. A l'époque, Internet balbutiait, il faisait couler plus d'encre que d'octets. Cela a donné le réseau Cooperation.net. Coopérer, œuvrer ensemble, échanger des idées, des biens et des services, encourager l'équité des chances, c'est ce qui me motive. Avec des amis francophones merveilleux, nous y bloguions en pionniers, créant des embryons de réseaux sociaux et imaginant l'esprit du web2. Nous ne visions pas à entrer en bourse. Notre raison d'être : le plaisir de voir des jeunes entreprenants prendre leur envol dans la vie professionnelle sans perdre l'esprit d'engagement social.  
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Pour passer le message d'un Internet vecteur d'un monde plus juste, j’essayais de traiter le versant social du numérique. J'ai donc participé à deux sommets mondiaux de la jeunesse organisés par le biais des Nations Unies, et rencontré des délégués de presque tous les pays du monde. Puis, j'ai été nominé pour participer à des programmes d'innovation sociale qui m'ont mené au siège de la Banque Mondiale à Washington et à Pretoria. J'y ai côtoyé des idéalistes qui avaient des résultats bien concrets : une libératrice d'esclaves en Inde, un formateur de la police blanche dans l'Afrique du Sud de Mandela. Des profils atypiques et très inspirants. En Écosse j'ai participé à la réunion mondiale des étudiants AIESEC, qui utilisent leurs fraiches compétences en gestion d'entreprise pour monter des projets d'entraide. A Porto Alegre, durant les forums sociaux mondiaux, j'ai organisé des formations de leaders sociaux africains à créer leur premier profil sur un réseau social. A la Worlddidac de Bâle 1998, pour les premiers contacts entre écoles du monde via le web. A Bamako 2000, au Sommet Mondial pour la société de l'Information. En 2001 à Genève, toujours concentré sur cette idée d'un monde plus juste.  
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J'ai ainsi vu les devants et les coulisses de la scène de l'Internet solidaire mondial. En filigrane de ces rencontres, il m'est apparu que que la plupart de mes interlocuteurs ne comprenaient pas bien les concepts culturels d'Internet. Je gérais de l'argent public pour prolonger la mission de l'État au service de la société civile. Je voulais éviter le gaspillage d'avoir à réinventer la roue. Nous devions donner des cours d'alphabétisation numérique à des internautes débutants : comment fonctionnent les traitement de textes, quels sont les fonctions de base de la navigation web. Je pensais trouver des modes d'emploi simples et largement adoptés dans les écoles, les centres de formation pour adultes, dans les entreprises... Eh bien non. Même pas un modèle de charte. Ni un tableau avec les 10 fonctions de base d'un système d'exploitation. Ni même un tableau avec les contenus de base d'un bon profil perso sur le Web. Aucune base culturelle commune formalisée en français. Avec mes collègues nous pensions que vu que le permis de conduire existait pour les voitures, il devait y avoir des documents du même type pour Internet. Nous cherchions par tous les moyens. Je pensais trouver plus de documentation pédagogique en anglais. Même pas. Bien sûr, cela fourmillait de modes d'emploi, mais tous étaient trop spécifiques, trop vite obsolètes.  
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J'ai alors cherché des perles rares compétentes dans plusieurs domaines complémentaires : informaticiens pédagogues, fonctionnaires visionnaires humanistes, entrepreneurs sociaux branchés de la première heure. Plusieurs d'entre eux m'ont aiguillé sur le monde des logiciels libres et de ses ténors. Eux aussi tentaient de partager avec tous leur passion d'un monde plus juste. Mais leur dialectique était celle d'informaticiens. Au début de n'ai compris qu'une chose : Linux c'est gratuit. Ce n'était qu'un raccourci très réducteur d'une position fondamentale : la culture libre est la base d'une société humaine durable. Il m'a donc fallu presque une décennie et l'aide de nombreux guides, dont principalement Raphaël Rousseau, pour comprendre la force qui émane de la culture numérique libre, au-delà du seul domaine logiciel. On l'appelle "le libre" pour abréger. C'est en confrontant la proposition des promoteurs du libre avec des milliers d'autres propositions dans des dizaines de réunions internationales que j'ai acquis l'intime conviction que le libre est plus qu'une force; c'est la base du code de conduite éthique sur les autoroutes de l'information. C'est même la clé de la durabilité de la vie humaine sur terre au 21e siècle. Facile à dire. Bien plus difficile à prouver. Mais le chemin le plus difficile est aussi le plus court, disait déjà Lao Tseu il y a 2500 ans. Alors, depuis près de 15 ans je cumule des notes, des articles, des idées... Mais cela ne me suffisait pas pour pouvoir bien remplir ma mission. Car ce code restait essentiellement au service J'ai ['''Note de Samuel: texte manquant le texte qui suit doit, je pense, être supprimé''']
  
 
cas. De même son aspect entrepreneurial, tarifaire, les critères-qualités pour bien gérer un système de communication dans un réseau local ou global. Bref, je traitais tout ce qui concerne la Société dite de « l’Information ». Mais il n’existait pas un bon résumé traitant globalement de tous ces sujets sous une forme simple et citoyenne. Pour mener à bien cette mission, je me suis rendu compte progressivement que l’essentiel était de définir et promouvoir une identité commune à tous les opérateurs de projets en société. Par identité, j’entends mission commune, principes de fonctionnements communs, ressources communes. Dénominateurs communs. A priori cela paraît impossible. Je crois pourtant que ça l'est, et je propose de le démontrer dans ce livre. 

Quel rôle jouent les médias dans la démocratie ? Pourquoi et comment Internet ? Comment gagner sa vie honnêtement comme entrepreneur indépendant ou entrepreneur dans une entreprise ? Comment gérer un budget informatique pour une organisation ? Qui contrôle quoi finalement ? , j’ai cherché la réponse à ces questions. Dans les cybercafés des banlieues de Dakar aux Forum Mondial de la Jeunesse des Nations Unies j’ai puisé des sources d’explications. Par des expériences pratiques de formation basique à l’usage de l’informatique autant que de planification de développement de réseaux complexes, j'ai cherché des sources d'inspirations pour mieux échanger, mieux distinguer les pratiques à éviter et les pratiques à adopter afin de vivre dans un monde plus équitable.
 
cas. De même son aspect entrepreneurial, tarifaire, les critères-qualités pour bien gérer un système de communication dans un réseau local ou global. Bref, je traitais tout ce qui concerne la Société dite de « l’Information ». Mais il n’existait pas un bon résumé traitant globalement de tous ces sujets sous une forme simple et citoyenne. Pour mener à bien cette mission, je me suis rendu compte progressivement que l’essentiel était de définir et promouvoir une identité commune à tous les opérateurs de projets en société. Par identité, j’entends mission commune, principes de fonctionnements communs, ressources communes. Dénominateurs communs. A priori cela paraît impossible. Je crois pourtant que ça l'est, et je propose de le démontrer dans ce livre. 

Quel rôle jouent les médias dans la démocratie ? Pourquoi et comment Internet ? Comment gagner sa vie honnêtement comme entrepreneur indépendant ou entrepreneur dans une entreprise ? Comment gérer un budget informatique pour une organisation ? Qui contrôle quoi finalement ? , j’ai cherché la réponse à ces questions. Dans les cybercafés des banlieues de Dakar aux Forum Mondial de la Jeunesse des Nations Unies j’ai puisé des sources d’explications. Par des expériences pratiques de formation basique à l’usage de l’informatique autant que de planification de développement de réseaux complexes, j'ai cherché des sources d'inspirations pour mieux échanger, mieux distinguer les pratiques à éviter et les pratiques à adopter afin de vivre dans un monde plus équitable.

Version du 2 septembre 2010 à 11:04

Reste à faire

A reprendre par théo

Titres et intros alternatives

Non disponible pour le moment

Corps de l'article

Depuis 1994, je participe avec un immense bonheur à la découverte du cyberespace. Artiste de nature, j'ai surnommé Internet le Sweet Surf Land. Entre 1998 et 2003, un projet m'a été confié dans le cadre de l'institut Ynternet.org, qui œuvre à propager la culture numérique et citoyenne. Objectif : appuyer les réseaux de solidarité Nord/Sud à utiliser Internet pour mieux coopérer. A l'époque, Internet balbutiait, il faisait couler plus d'encre que d'octets. Cela a donné le réseau Cooperation.net. Coopérer, œuvrer ensemble, échanger des idées, des biens et des services, encourager l'équité des chances, c'est ce qui me motive. Avec des amis francophones merveilleux, nous y bloguions en pionniers, créant des embryons de réseaux sociaux et imaginant l'esprit du web2. Nous ne visions pas à entrer en bourse. Notre raison d'être : le plaisir de voir des jeunes entreprenants prendre leur envol dans la vie professionnelle sans perdre l'esprit d'engagement social.

Pour passer le message d'un Internet vecteur d'un monde plus juste, j’essayais de traiter le versant social du numérique. J'ai donc participé à deux sommets mondiaux de la jeunesse organisés par le biais des Nations Unies, et rencontré des délégués de presque tous les pays du monde. Puis, j'ai été nominé pour participer à des programmes d'innovation sociale qui m'ont mené au siège de la Banque Mondiale à Washington et à Pretoria. J'y ai côtoyé des idéalistes qui avaient des résultats bien concrets : une libératrice d'esclaves en Inde, un formateur de la police blanche dans l'Afrique du Sud de Mandela. Des profils atypiques et très inspirants. En Écosse j'ai participé à la réunion mondiale des étudiants AIESEC, qui utilisent leurs fraiches compétences en gestion d'entreprise pour monter des projets d'entraide. A Porto Alegre, durant les forums sociaux mondiaux, j'ai organisé des formations de leaders sociaux africains à créer leur premier profil sur un réseau social. A la Worlddidac de Bâle 1998, pour les premiers contacts entre écoles du monde via le web. A Bamako 2000, au Sommet Mondial pour la société de l'Information. En 2001 à Genève, toujours concentré sur cette idée d'un monde plus juste.

J'ai ainsi vu les devants et les coulisses de la scène de l'Internet solidaire mondial. En filigrane de ces rencontres, il m'est apparu que que la plupart de mes interlocuteurs ne comprenaient pas bien les concepts culturels d'Internet. Je gérais de l'argent public pour prolonger la mission de l'État au service de la société civile. Je voulais éviter le gaspillage d'avoir à réinventer la roue. Nous devions donner des cours d'alphabétisation numérique à des internautes débutants : comment fonctionnent les traitement de textes, quels sont les fonctions de base de la navigation web. Je pensais trouver des modes d'emploi simples et largement adoptés dans les écoles, les centres de formation pour adultes, dans les entreprises... Eh bien non. Même pas un modèle de charte. Ni un tableau avec les 10 fonctions de base d'un système d'exploitation. Ni même un tableau avec les contenus de base d'un bon profil perso sur le Web. Aucune base culturelle commune formalisée en français. Avec mes collègues nous pensions que vu que le permis de conduire existait pour les voitures, il devait y avoir des documents du même type pour Internet. Nous cherchions par tous les moyens. Je pensais trouver plus de documentation pédagogique en anglais. Même pas. Bien sûr, cela fourmillait de modes d'emploi, mais tous étaient trop spécifiques, trop vite obsolètes.

J'ai alors cherché des perles rares compétentes dans plusieurs domaines complémentaires : informaticiens pédagogues, fonctionnaires visionnaires humanistes, entrepreneurs sociaux branchés de la première heure. Plusieurs d'entre eux m'ont aiguillé sur le monde des logiciels libres et de ses ténors. Eux aussi tentaient de partager avec tous leur passion d'un monde plus juste. Mais leur dialectique était celle d'informaticiens. Au début de n'ai compris qu'une chose : Linux c'est gratuit. Ce n'était qu'un raccourci très réducteur d'une position fondamentale : la culture libre est la base d'une société humaine durable. Il m'a donc fallu presque une décennie et l'aide de nombreux guides, dont principalement Raphaël Rousseau, pour comprendre la force qui émane de la culture numérique libre, au-delà du seul domaine logiciel. On l'appelle "le libre" pour abréger. C'est en confrontant la proposition des promoteurs du libre avec des milliers d'autres propositions dans des dizaines de réunions internationales que j'ai acquis l'intime conviction que le libre est plus qu'une force; c'est la base du code de conduite éthique sur les autoroutes de l'information. C'est même la clé de la durabilité de la vie humaine sur terre au 21e siècle. Facile à dire. Bien plus difficile à prouver. Mais le chemin le plus difficile est aussi le plus court, disait déjà Lao Tseu il y a 2500 ans. Alors, depuis près de 15 ans je cumule des notes, des articles, des idées... Mais cela ne me suffisait pas pour pouvoir bien remplir ma mission. Car ce code restait essentiellement au service J'ai [Note de Samuel: texte manquant le texte qui suit doit, je pense, être supprimé]

cas. De même son aspect entrepreneurial, tarifaire, les critères-qualités pour bien gérer un système de communication dans un réseau local ou global. Bref, je traitais tout ce qui concerne la Société dite de « l’Information ». Mais il n’existait pas un bon résumé traitant globalement de tous ces sujets sous une forme simple et citoyenne. Pour mener à bien cette mission, je me suis rendu compte progressivement que l’essentiel était de définir et promouvoir une identité commune à tous les opérateurs de projets en société. Par identité, j’entends mission commune, principes de fonctionnements communs, ressources communes. Dénominateurs communs. A priori cela paraît impossible. Je crois pourtant que ça l'est, et je propose de le démontrer dans ce livre. 

Quel rôle jouent les médias dans la démocratie ? Pourquoi et comment Internet ? Comment gagner sa vie honnêtement comme entrepreneur indépendant ou entrepreneur dans une entreprise ? Comment gérer un budget informatique pour une organisation ? Qui contrôle quoi finalement ? , j’ai cherché la réponse à ces questions. Dans les cybercafés des banlieues de Dakar aux Forum Mondial de la Jeunesse des Nations Unies j’ai puisé des sources d’explications. Par des expériences pratiques de formation basique à l’usage de l’informatique autant que de planification de développement de réseaux complexes, j'ai cherché des sources d'inspirations pour mieux échanger, mieux distinguer les pratiques à éviter et les pratiques à adopter afin de vivre dans un monde plus équitable.


Et comme toutes ces questions tournaient autour de la Communication, j’ai pu forger ma propre vision de la Communication, surtout par voie électronique. J’ai tenté d’en cerner les enjeux et les cultures qui en découlent, le plus précisément possible.

Au début je devais expliquer aux élèves “cliquez ici”, enregistrez-vous dans telle communauté virtuelle, elle offre de bons services faites-moi confiance, rédigez ce que vous voulez comme texte, envoyez-le à qui vous voulez. J’aurais voulu partager avec eux un outil de réflexion critique, permettant d’apprendre non seulement la technologie (les programmes informatiques), mais aussi la culture de la communication par Internet, pour bien partager ses savoirs, pour présenter ses réalisations, pour gérer ses réseaux de contacts, pour finalement devenir un moyen de communication plutôt que de subir les moyens employés par quelques décideurs, là-bas, quelque part. J’ai trouvé quelques résumés excellents au niveau technologique : comment est né le web, quels sont les règles de comportement sur Internet, comment fonctionnent les noms de domaines et les PC. Mais l’informatique ne me semblait pas se limiter à des technologies. C’est aussi des méthodes de communication spécifiques, des contenus différents, des habitudes nouvelles … Par exemple je n’ai pas trouvé « les sujets des articles de base à publier pour monter sa vitrine personnelle sur le web », ou « les critères qualité pour un travail collaboratif avec des ordinateurs». Comment faciliter la coopération via le Net sans fiches-pratiques estampillées « jugé d’utilité publique » ? Je gérais de l’argent public, il me semblait essentiel de ne pas simplement transmettre des produits commerciaux et quelques conseils techniques du style « apprendre Microsoft Word en 10 leçons», mais bien de trouver des ouvrages de références pour se faire une idée critique de la Société dite de l’Information. J’ai cherché pendant toutes ces années un manuel d'utilisation de la Société de l'Information pour que les écoliers, les animateurs sociaux, les employés des PME et administrations puissent avoir la possibilité d’être acteurs dans l’informatique plutôt que d’en être consommateurs ou détracteurs. Je ne comprenais pas pourquoi il n'y avait pas un mode d’emploi clair et universel pour s’intégrer dans le cyberespace. Il y a bien un mode d’emploi pour la conduite routière, pour les premiers pas en cuisine ... Pourquoi pas aussi un mode d’emploi vraiment efficace pour la conduite les autoroutes de l’information ? Les documents de références sont essentiellement techniques, pour les garagistes de l'information, ceux qui boutiquent dans les programmes informatiques. Mais le reste de la communication ? Finalement, j’ai réussi à résumer toutes mes interrogations dans une seule : quels sont les points communs de toutes les opérations de communication par voie électroniques ? Voilà la question dont j’ai cherché la réponse dans des forums sociaux, des sommets Internet, en faisant des requêtes sur le web, en lisant des centaines de livres. Mais rien de simple n’émergeait. Aucune marche à suivre pour s’intégrer dans la Société de l’information, aucune liste de vérification, aucun critères-qualités. Je me suis littéralement arraché les cheveux certains soirs, en constatant que sur la plupart des sujets, tout était dit en long et en large de manière disparate et décousue, mais rien n’était suffisamment réuni, résumé, démocratisé, schématisé, simplifié. 

Je me suis rendu compte progressivement qu’il était impossible d’espérer installer un réseau de coopération via le Net qui soit durable et auto-suffisant si ces références de bases n’étaient pas définies et réunies dans un manuel théorique ET pratique. Et donc si ces « dénominateurs communs de toute opération de communication » n’étaient pas définis. 

Alors cette étude s’est transformée en quête : à la recherche du Graal de la communication, d’où découleraient de nombreux modes d’emploi, dont le fameux « mode d’emploi résumé pour développer les réseaux citoyens avec l’informatique ». Réunir des morceaux d’un puzzle essentiel pour vivre et non plus survivre dans la Société de l’Information, en participant à la danse des médias. Voilà la quête inattendue que j’ai menée. J'ai surtout trouvés les réponses par la pratique, et j’ai ensuite pu mieux en dégager des bases utilitaires. De ces points communs, j’ai pu identifier une théorie. La théorie, je l’ai appelée la Théorie de Conditionnalité. Cela rappelle que si on veut que les générations futures puissent vivre en harmonie sur terre, il faut que certaines conditions soient réunies. J’en ai dégagé une formule, mathématique, pour calculer l’impact d’une opération d’échange dans la société informatisée. Cette formule est utile pour la gestion de nos quartiers, des terres, de l’eau, de l’air, des réseaux de productions et de distribution mondiaux de nourriture, de ressources naturelles, et de tous les centres d’intérêts importants que nous partageons en tant qu’opérateurs en société. Cela nous permet de qualifier nos pratiques de consommations, en prenant en main ce que l’on appelle notre communauté de destin, l’humanité. Quant à la pratique la plus durable de l’humanité depuis qu’elle a adopté l’électricité, elle me semble passer par la Coopération via le réseau Internet. Je décris ce que je crois être le cœur de cette pratique, l’animation de Communautés Virtuelles « libres ». Réunies, ces descriptions théoriques puis pratiques sont des outils de gestion pour n’importe quel projet. 
Le résultat, c’est ce livre, outil d’éveil et porte d’entrée sur des pratiques de communication plus durables, que nous pouvons tous adopter à notre rythme, en fonction de nos réalités personnelles. Ce bouquin traite finalement simplement d'un sujet qui paraît théorique alors qu'il nous concerne au quotidien : les nouveaux paradigmes de vie. Les nouveaux paradigmes, ces nouveaux concepts sur lesquels nous basons nos choix culturels et nos pratiques, s’appuient sur l'idée que le « Monde est fini », comme le décrit si bien le scientifique Albert Jacquard. Car c’est ce que j’ai découvert entre les rencontres de la jetset sociale, les actions sur le terrain et les livres d’êtres éveillés (cf. bibliographie): le monde est sacrément fini, les ressources sont très limitées, et il ne faut pas espérer un miracle, mieux vaut le faire chacun un peu, ici et maintenant.

Pour écrire ce mode d’emploi, je me suis inspiré de 5 communautés qui ont des pratiques de vie très saines, et particulièrement la Communauté GNU/Linux (communauté dite des « informaticiens Libres »). Je me suis pénétré de leur culture de fonctionnement, de leur « écosystème. Je me suis auto-formé à leurs pratiques de communication très justes, avec l’appui de nombreux conseillers et guides, dont notamment Raphaël Rousseau. J’ai aussi rencontré de nombreuses complications, comme par exemple celle d’admettre que si tout le monde peut copier une œuvre et une idée, l’œuvre gagne néanmoins en valeur et permet à son créateur de générer plus de revenus avec plus d’équité des chances au niveau commercial. Je partage ici, avec vous, ce cheminement. En pratiquant toujours mieux leur culture de la Liberté, j’ai pu progressivement définir une boîte à outil pour mieux communiquer. On peut parler du “Libre au delà du logiciel”, en référence à Gnu/Linux, ce logiciel « libre » qui est symbole de succès d’une société de l’Information « Libre». Cette boîte à outils permet d’utiliser et d'animer de manière consciente ce que les gouvernements appellent les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC). Elle permet de “devenir le média”, plutôt que de le subir.

Dernier point important : le contenu de ce livre est régi par une licence d’exploitation qui vous permet de le copier à certains conditions. Les détails sont à la fin du livre.

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