Principes de fonctionnement général : Différence entre versions

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Dans l'empire Inca qui réunissait jusqu'à 20 millions de personnes, chacun recevait une terre à la naissance et elle était restituée à la communauté à sa mort. Il n'y avait donc pas d'héritage ni possibilité d'accumulation mais l'assurance que tout le monde ait un lieu pour vivre dignement.
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''"Une société écologique, c'est une société qui trouve le point d'équilibre entre la société matérialiste absolue dans laquelle nous sommes et une société qui voudrait tomber dans une spiritualité béate qui ne serait pas plus intéressante."'' Nicolas Hulot, Extrait de Nouvel Observateur - Mars 2004
Dans un Ecopol c'est la même chose. Mais comme Ecopol est non seulement un mode de fonctionnement durable mais aussi un lieu de transition d'une société d'hyper-consommation à une société durable, l'accès assuré à un espace personnel pour toute sa vie n'est pas proposé à tous. Seuls ceux qui auront fait plus de quinze ans sur place ou qui auront validé au moins 80% des micro-compétences de base nécessaires pour des pratiques de vie durable pourront en bénéficier.
 
  
Bénéficier d'un lieu pour la vie sans pouvoir le revendre est plus proche du statut de locataire que du statut de propriétaire. On peut changer de lieu mais on n'arrivera jamais à en posséder plusieurs en même temps et à pouvoir spéculer dessus. Lorsque on est locataire on pait un loyer, mais ce loyer n'inclut pas uniquement l'accès à son logement. Il inclut très souvent aussi des petites prestations complémentaires comme l'entretien du gazon et la coupe des arbres dans le jardin s'il y en a un,  le nettoyage du hall d'entrée par un concierge si c'est un immeuble avec plusieurs appartements, etc. Par contre, l'électricité et tout le reste sera généralement payée individuellement.
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=Les paragraphes de cet article=
  
Une des sources d'inspiration du projet Ecopol est les maisons Smala. Elles fonctionnent ainsi: les gens payent le loyer en fonction du nombre de mètres carrés privés qu'ils souhaitent et de la situation (si il y a un balcon, une vue, une entrée individuelle, du mobilier particulier etc.). Elles ont donc un tarif de base pour le lieu mais ensuite, au lieu de payer chacun leur connexion Internet, leur papier toilette, le sel et le sucre qu'ils vont utiliser dans la cuisine, ces ressources sont mises en commun. Poussons encore un petit peu plus la réflexion; quoi d'autre peut-être mis en commun? L'entretien d'un jardin potager qui permet à tout un chacun d'accéder à des fruits et légumes. Mais quoi d'autre? Du petit élevage: des lapins, des poules qui donnent des oeufs. Mais quoi encore? L'entretien des lieux communs: cuisines, salons, salles de bains mais aussi jardins et pourquoi pas espaces de récréation. Poussons encore un peu plus loin: un programme culturel minimal avec des activités comme un centre socioculturel de quartier, des espaces pour que les enfants puissent jouer et dans la foulée la contribution des frais d'écolage pour les enfants. Finalement, jusqu'où devons-nous considérer qu'il y a des ressources communes et à partir d'où est-il nécessaire de permettre à chacun de choisir ce à quoi il veut contribuer et ce dont il veut bénéficier? C'est là toute la subtilité d'un projet de société. Dans l'Ecopol cette liste évoluera avec le temps, mais ce qui est sûr, c'est que la proposition de base et l'indicateur de durabilité est basé sur le fait de permettre d'une part à tout un chacun d'avoir des initiatives individuelles, le propre d'une société dynamique qui n'est pas sclérosée par un état qui contrôle tout, et inversement, éviter que les ressources de base comme l'alimentation, l'éducation, ou l'entretien des espaces communs ne soient gérés par des personnes qui décident de la qualité seules.
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==Un lieu pour la vie==
C'est un système de pension complète (nourriture au kilo, logement, accès à des infrastructures communes (bibliothèques, transport interne), formations et validation des compétences, animations culturelles) mais comportant beaucoup d'options à la carte. Ce système de fonctionnement permet globalement de réduire largement les coûts individuels.
 
  
C'est grâce au système informatique que chaque personne peut choisir d'augmenter ou de baisser la quantité de biens ou de services qu'elle requiert. Par exemple une personne peut décider d'abandonner la possibilité de bénéficier de transports pour sortir de l'Ecopol et recevoir en contrepartie un espace de logement plus grand. L'alimentation est basée sur le principe de la nourriture en kilos. Des programmes à la carte permettent à chacun de bénéficier d'un niveau de confort en fonction des revenus qu'il génère et du niveau de compétence général selon les différentes micro-compétences, niveau savoir-faire, niveau maîtrise et niveau expertise.
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Dans l'empire Inca, qui comptait à son apogée jusqu'à 20 millions de personnes, chacun recevait une terre à la naissance. Cette terre était rendue à la communauté au décès de la personne. Il n'y avait donc '''pas d'héritage''' ni de possibilité '''d'accumulation de biens'''. Ce système assurait à chacun des conditions de vie dignes. Ecopol reprend le même principe de fonctionnement.  
  
Ce système de pension complète existe déjà dans de nombreuses sociétés; dans les écoles privées où les étudiants habitent sur place et plus largement dans les centres de formation qui accueillent des stagiaires pour quelques semaines ou quelques mois. Il existe aussi dans une bonne partie des communautés indigènes selon la culture du potlatch, aussi agriculture du don, qui consiste à assurer une bonne répartition des ressources et que tout le monde ait accès à tout puisque tout le monde contribue à la communauté. Lorsque la communauté qui est globalement équilibrée constate que quelqu'un ne contribue pas au bien-être et au bien-vivre de la communauté, les êtres les plus sages vont discuter avec les membres qui déséquilibrent la communauté pour leur demander de redevenir des contributeurs. Ce même système existe aussi dans les maisons pour personnes âgées pas nécessairement médicalisées, qui justement sont des lieux où les personnes souhaitent continuer à vivre dans la dignité sans être dans une situation dépendante tout en ayant accès à des ressources qu'elles peuvent utiliser ensemble: un service de restauration, des services de nettoyage, des activités culturelles, etc. Il existe enfin dans la majorité des monastères sur terre où l'ensemble des cohabitants (moines, soeurs) mettent en commun leurs ressources et accèdent chacun à un logement, une part de nourriture, etc. L'intérêt particulier d'Ecopol est que le fait de mettre en commun des ressources et de demander à chacun de payer une pension complète ne contraint pas à suivre un rythme collectif. Chacun a la liberté de rythme et donc chacun peut se développer comme il le souhaite et vivre comme il le souhaite.
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C'est un '''lieu de transition''' d'une société d''''hyper-consommation''' vers une '''société durable'''. L'accès à un espace personnel pour toute la vie n'est pas proposé à tous. Seuls ceux qui auront résidé plus de quinze ans sur place et/ou qui auront validé au moins 80% des '''micro-compétences''' de base nécessaires pour des pratiques de vie durable pourront en bénéficier.
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===Le locataire lambda===
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Ne pas posséder les terres, mais seulement les occuper, rapproche les habitants du statut de locataire. Dans cette situation, il est possible de changer de lieu de vie mais il sera impossible de '''spéculer''' sur ce lieu.
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<br> Le loyer payé dans l'Ecopol n'inclut pas uniquement l'accès à son logement. Il comprend de nombreuses prestations complémentaires comme l'entretien du gazon, la taille des arbres, le nettoyage du hall d'entrée, etc... Par contre, l'électricité et les autres charges seront généralement payés séparément.
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==La vie en communauté==
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Ce mode de fonctionnement a déjà été expérimenté dans les maisons Smala. Dans ces communautés, les habitants paient un loyer en fonction du nombre de mètres carrés qu'ils occupent, et des conditions de vie qu'ils choisissent (balcon, vue, entrée individuelle, mobilier particulier, etc.). Au delà de cette part variable, la connexion Internet, le papier toilette, le sel, le sucre, l'usage et l'entretien des différents équipements (machine à laver, lave-vaisselle...) sont mis en commun et payés par tous.
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Si nous souhaitons aller plus loin:
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<br>Quoi d'autre pourrait être mis en commun?
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<br>L'entretien d'un jardin potager qui permet à chacun de consommer des fruits et légumes frais et sains.
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<br>Mais quoi d'autre?
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<br>Un petit élevage de lapins ou bien de poules qui donnent de la viande et des œufs.
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<br>Et quoi encore?
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<br>L'entretien des lieux communs: cuisines, salons, salles de bain et pourquoi pas les espaces de récréation.
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<br>Poussons encore un peu plus loin:
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<br>Imaginons:
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*un programme culturel commun
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*un centre socioculturel de quartier ouvert à tous
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*des espaces pour que les enfants puissent jouer
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*le partage des frais de scolarité
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* etc...
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Au final, si on réunit toutes ces ressources partagées, on arrive au système d'école avec pension complète.
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===Et la liberté individuelle?===
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Une des grandes questions de la '''vie communautaire''' est de savoir où placer la limite entre ce qui est de l'ordre des décisions collectives et ce qui appartient à l'appréciation individuelle. Autrement dit: <br>Quelles sont les ressources communes et quelles sont les décisions individuelles?
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Dans Ecopol, ces décisions évolueront avec le temps. La proposition de base sera faite de façon à tendre vers la '''durabilité'''. Ainsi, l'alimentation, l'éducation, ou l'entretien des espaces communs seront gérés en commun de façon à ce que ce ne soit pas une poignée d'individus qui décident seuls de leur organisation et de leur qualité, l''''intelligence collective''' permettra de tendre vers un système hautement efficace.
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<br> Néanmoins, la volonté de créer une société dynamique va de pair avec l'idée que les propositions peuvent évoluer et être remises en question.
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==En pratique==
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Les habitants d'Ecopol paient un forfait incluant:
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*le logement
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*la nourriture au kilo
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*l'accès aux infrastructures communes (bibliothèques, transport interne)  
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*une formation pour la validation des compétences
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*les animations culturelles au choix
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<br>Ce système de prise en charge collective permet de réduire les coûts individuels.
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Bien que tous ces biens et services soient proposés de manière forfaitaire, chacun peut choisir d'y accéder ou non, grâce au système informatique.
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<br>Par exemple, si une personne décide de ne pas bénéficier de transports pour sortir d'Ecopol, elle se verra attribuer en contrepartie un logement plus grand.
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=Encart de cet article=
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==Les petits plaisirs==
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Il y a trois zones de plaisir:
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*les plaisirs « bas-instinct » <br> La cigarette, l'alcool, la conduite de véhicule à moteur, l'alimentation très sucrée, et la télévision, par exemple, sont considérés comme des vices. Ils ne sont acceptables qu'à petite dose.
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<br>Des signaux d'alarme doivent être donnés si d'autres habitants constatent que ces plaisirs conduisent à la dépendance.
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*les plaisirs « délicieux »<br> Ils ne sont pas liés à la consommation de matière: les surprises, les balades, la méditation, le farniente, le sport, la lecture, la projection d'un film au cinéma... C'est en résumé toutes les activités qui renforcent le corps et l'esprit.
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*les plaisirs « en débat » <br>La communauté n'a pas une opinion claire. Il est nécessaire d'introduire un débat, reconsidérer les limites, s'inspirer de ce qui existe sur le web et ailleurs. <br>Ceci concerne: la propriété privée de certains objets, l'usage de matériaux en plastique, la notion de patrimoine, les comportements politiquement incorrects, le droit à l'erreur, le besoin d'exprimer sa rage en public... <br>La question est de savoir à quel point ces dérives ne sont pas néfastes pour la communauté. Si elles sont nécessaires elles peuvent avoir lieu lors de moments spécifiques comme par exemple sous forme de satires pendant les soirées culturelles.
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La dynamique Ecopol est de tendre vers une pratique de la simplicité volontaire, de la sobriété heureuse et de la jubilation dans l'effort de vivre. Ces trois expressions sont à la base du "vivre durable". Elles sont l'expression des  valeurs et des pratiques du bien commun et de la solidarité, en opposition aux messages et conditions de la société de consommation.  
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<br>Il y a de nombreuses choses merveilleuses dans la société moderne, il ne s'agit pas de tout rejeter, mais d'en profiter avec modération, au titre d'exceptions qui confirment la règle. Il s'agirait par exemple, d'un savoureux apéritif alcoolisé, d'un verre de vin rouge biodynamique, ou encore d'un bon film hollywoodien spectaculaire en projection sur grand écran.
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<br> Certains de ces éléments sont même à encourager. Le cinéma permet d'aborder le monde, de comprendre nos sociétés; l'informatique facilite et rend efficace de nombreuses activités quotidiennes. D'autres petits plaisirs, comme, par exemple l'usage d'une brosse à dents électrique, sont plus discutables. On s'assurerait une meilleure hygiène buccodentaire mais il est vrai que s'il y avait 7 milliards de brosses à dents électriques pour 7 milliards d'êtres humains, il y aurait un vrai défi de recyclage à assurer. Ce défi pourrait être réalisable, par exemple, par un système d'achat mutualisé de l'élément qui contient la batterie.

Version actuelle datée du 4 juin 2011 à 14:55

"Une société écologique, c'est une société qui trouve le point d'équilibre entre la société matérialiste absolue dans laquelle nous sommes et une société qui voudrait tomber dans une spiritualité béate qui ne serait pas plus intéressante." Nicolas Hulot, Extrait de Nouvel Observateur - Mars 2004

Les paragraphes de cet article[modifier]

Un lieu pour la vie[modifier]

Dans l'empire Inca, qui comptait à son apogée jusqu'à 20 millions de personnes, chacun recevait une terre à la naissance. Cette terre était rendue à la communauté au décès de la personne. Il n'y avait donc pas d'héritage ni de possibilité d'accumulation de biens. Ce système assurait à chacun des conditions de vie dignes. Ecopol reprend le même principe de fonctionnement.

C'est un lieu de transition d'une société d'hyper-consommation vers une société durable. L'accès à un espace personnel pour toute la vie n'est pas proposé à tous. Seuls ceux qui auront résidé plus de quinze ans sur place et/ou qui auront validé au moins 80% des micro-compétences de base nécessaires pour des pratiques de vie durable pourront en bénéficier.

Le locataire lambda[modifier]

Ne pas posséder les terres, mais seulement les occuper, rapproche les habitants du statut de locataire. Dans cette situation, il est possible de changer de lieu de vie mais il sera impossible de spéculer sur ce lieu.
Le loyer payé dans l'Ecopol n'inclut pas uniquement l'accès à son logement. Il comprend de nombreuses prestations complémentaires comme l'entretien du gazon, la taille des arbres, le nettoyage du hall d'entrée, etc... Par contre, l'électricité et les autres charges seront généralement payés séparément.

La vie en communauté[modifier]

Ce mode de fonctionnement a déjà été expérimenté dans les maisons Smala. Dans ces communautés, les habitants paient un loyer en fonction du nombre de mètres carrés qu'ils occupent, et des conditions de vie qu'ils choisissent (balcon, vue, entrée individuelle, mobilier particulier, etc.). Au delà de cette part variable, la connexion Internet, le papier toilette, le sel, le sucre, l'usage et l'entretien des différents équipements (machine à laver, lave-vaisselle...) sont mis en commun et payés par tous.

Si nous souhaitons aller plus loin:
Quoi d'autre pourrait être mis en commun?
L'entretien d'un jardin potager qui permet à chacun de consommer des fruits et légumes frais et sains.
Mais quoi d'autre?
Un petit élevage de lapins ou bien de poules qui donnent de la viande et des œufs.
Et quoi encore?
L'entretien des lieux communs: cuisines, salons, salles de bain et pourquoi pas les espaces de récréation.
Poussons encore un peu plus loin:
Imaginons:

  • un programme culturel commun
  • un centre socioculturel de quartier ouvert à tous
  • des espaces pour que les enfants puissent jouer
  • le partage des frais de scolarité
  • etc...

Au final, si on réunit toutes ces ressources partagées, on arrive au système d'école avec pension complète.

Et la liberté individuelle?[modifier]

Une des grandes questions de la vie communautaire est de savoir où placer la limite entre ce qui est de l'ordre des décisions collectives et ce qui appartient à l'appréciation individuelle. Autrement dit:
Quelles sont les ressources communes et quelles sont les décisions individuelles?

Dans Ecopol, ces décisions évolueront avec le temps. La proposition de base sera faite de façon à tendre vers la durabilité. Ainsi, l'alimentation, l'éducation, ou l'entretien des espaces communs seront gérés en commun de façon à ce que ce ne soit pas une poignée d'individus qui décident seuls de leur organisation et de leur qualité, l'intelligence collective permettra de tendre vers un système hautement efficace.
Néanmoins, la volonté de créer une société dynamique va de pair avec l'idée que les propositions peuvent évoluer et être remises en question.

En pratique[modifier]

Les habitants d'Ecopol paient un forfait incluant:

  • le logement
  • la nourriture au kilo
  • l'accès aux infrastructures communes (bibliothèques, transport interne)
  • une formation pour la validation des compétences
  • les animations culturelles au choix


Ce système de prise en charge collective permet de réduire les coûts individuels.

Bien que tous ces biens et services soient proposés de manière forfaitaire, chacun peut choisir d'y accéder ou non, grâce au système informatique.
Par exemple, si une personne décide de ne pas bénéficier de transports pour sortir d'Ecopol, elle se verra attribuer en contrepartie un logement plus grand.

Encart de cet article[modifier]

Les petits plaisirs[modifier]

Il y a trois zones de plaisir:

  • les plaisirs « bas-instinct »
    La cigarette, l'alcool, la conduite de véhicule à moteur, l'alimentation très sucrée, et la télévision, par exemple, sont considérés comme des vices. Ils ne sont acceptables qu'à petite dose.


Des signaux d'alarme doivent être donnés si d'autres habitants constatent que ces plaisirs conduisent à la dépendance.

  • les plaisirs « délicieux »
    Ils ne sont pas liés à la consommation de matière: les surprises, les balades, la méditation, le farniente, le sport, la lecture, la projection d'un film au cinéma... C'est en résumé toutes les activités qui renforcent le corps et l'esprit.
  • les plaisirs « en débat »
    La communauté n'a pas une opinion claire. Il est nécessaire d'introduire un débat, reconsidérer les limites, s'inspirer de ce qui existe sur le web et ailleurs.
    Ceci concerne: la propriété privée de certains objets, l'usage de matériaux en plastique, la notion de patrimoine, les comportements politiquement incorrects, le droit à l'erreur, le besoin d'exprimer sa rage en public...
    La question est de savoir à quel point ces dérives ne sont pas néfastes pour la communauté. Si elles sont nécessaires elles peuvent avoir lieu lors de moments spécifiques comme par exemple sous forme de satires pendant les soirées culturelles.

La dynamique Ecopol est de tendre vers une pratique de la simplicité volontaire, de la sobriété heureuse et de la jubilation dans l'effort de vivre. Ces trois expressions sont à la base du "vivre durable". Elles sont l'expression des valeurs et des pratiques du bien commun et de la solidarité, en opposition aux messages et conditions de la société de consommation.
Il y a de nombreuses choses merveilleuses dans la société moderne, il ne s'agit pas de tout rejeter, mais d'en profiter avec modération, au titre d'exceptions qui confirment la règle. Il s'agirait par exemple, d'un savoureux apéritif alcoolisé, d'un verre de vin rouge biodynamique, ou encore d'un bon film hollywoodien spectaculaire en projection sur grand écran.
Certains de ces éléments sont même à encourager. Le cinéma permet d'aborder le monde, de comprendre nos sociétés; l'informatique facilite et rend efficace de nombreuses activités quotidiennes. D'autres petits plaisirs, comme, par exemple l'usage d'une brosse à dents électrique, sont plus discutables. On s'assurerait une meilleure hygiène buccodentaire mais il est vrai que s'il y avait 7 milliards de brosses à dents électriques pour 7 milliards d'êtres humains, il y aurait un vrai défi de recyclage à assurer. Ce défi pourrait être réalisable, par exemple, par un système d'achat mutualisé de l'élément qui contient la batterie.