Recrutement : Différence entre versions

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(((recrutement: partenaires, forum brésilien d'éco solidaire partenaires nationaux, régionaux, internationaux, (exp individuelle et collective) réseau de personnes déjà coopéré, gros réseau de diffusion pour le recrutement, se fait de manière naturelle, les gens viennent faire une période d'essai, et ensuite décident d'investir.)))
 
(((recrutement: partenaires, forum brésilien d'éco solidaire partenaires nationaux, régionaux, internationaux, (exp individuelle et collective) réseau de personnes déjà coopéré, gros réseau de diffusion pour le recrutement, se fait de manière naturelle, les gens viennent faire une période d'essai, et ensuite décident d'investir.)))
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Dans un pôle d'écologie communautaire, s'il quelqu'un vient dans une culture d'économie de marché pervertie, sa manière d'exprimer cette culture va être de ne pas se sentir à l'aise de ne pas être propriétaire du lieu. Elle va avoir ce besoin d'être propriétaire or, dans l'Ecopol il n'y a pas de propriété privée. Ce cas là sera réglé rapidement car la personne sera invitée à bénéficier de l'assurance d'avoir un lieu pour elle pour toute sa vie. En revanche elle ne pourra pas commencer à spéculer, à acheter, à revendre et donc rester dans cette idée « Je n'ai pas confiance en l'autre parce que c'est trop compliqué et comme je n'ai pas confiance je préfère contrôler tout seul ». Mais c'est un cas de figure qui sera réglé très rapidement.
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Par contre un deuxième cas est plus intéressant. Pour ça il faut sortir de l'Ecopol et regarder plus largement. Dans un environnement où quelqu'un cherche du travail et qu'on lui répond que ça sera en fonction ce qu'il mérite, il répondra souvent « non mais je veux l'assurance du travail ». On a eu ce cas très concrètement pour le recrutement; plusieurs personnes travaillaient pour l'assurance du salaire même s'ils n'avaient pas de résultat. Ils ne voulaient pas faire équipe avec l'autre et dire « on est sur le même bateau ». Ils voulaient dire « toi tu es le chef, c'est toi qui dois gouverner ta barque » Ils ne voulaient pas être associés ou alors seulement s'ils pouvaient gagner le jackpot. Être un associé et juste gagner correctement est très difficile à accepter pour la majorité des gens.
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Dans un Ecopol, il est donc beaucoup plus facile d'accueillir des gens qui sont dans une région où il n'y a ni l'assurance du salaire, ni l'assurance de l'aide sociale forte. De ce fait, la proposition de l'Ecopol sera plus attrayante que le fait d'avoir le filet de sécurité sociale. Parce que le filet de sécurité sociale amène beaucoup de gens à dire « c'est plus simple pour moi de gagner peu, de ne rien faire et de recevoir de l'aide, qu'inversement de gagner un peu plus, d'avoir des responsabilités, de devoir gérer des situations compliquées, etc. » Et c'est une situation très fréquente. Les gens disent que c'est une situation trop compliquée et qu'ils veulent un truc simple, ne pas avoir de complications et en face d'eux d'autres disent qu'ils sont prêts à gérer la complexité mais qu'ils veulent ramasser le jackpot.
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Toutes les personnes qui sont entre deux, qui ont cette culture du commerce équitable, sont les forces vives d'un projet comme Ecopol. On dit en effet qu'à priori, la majorité les gens est dans le commerce équitable. Mais dans la pratique on se rend compte qu'il n'y a pas une conscience de ce que c'est que le commerce équitable complet, global. Car ce n'est pas seulement acheter du café équitable, mais c'est être véritablement capable d'avoir une négociation, de s'engager à fournir une prestation, de tenir son engagement, de le livrer et d'obtenir la satisfaction du client. Mais que ce soit dans le domaine de l'éducation, de la production alimentaire, ou dans n'importe quel autre, on a constaté qu'il y avait un glissement progressif à cause de cette urgence, de ces technologies accélératrices. Les gens n'avaient plus le temps de regarder la qualité et étaient dans une économie de panique, de l'urgence et donc ils s'entrainaient les uns les autres dans une situation où ils vérifiaient trop peu la qualité et étaient tous en train de dire « je suis le mouvement ». Ils faisaient confiance aux organisations de consommateurs mais ces organisations n'ont pas les moyens de tout faire. J'en parle en connaissance de cause puisque je préside la fédération des consommateurs. Même si les fédérations de consommateurs font un excellent travail, c'est extrêmement dur et elles n'ont pas les moyens de dénoncer des abus dans les proportions que ça mériterait.
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Un autre chiffre qui est significatif nous est donné par une des fondatrices du projet Ecopol, Marie Jane Berchten, qui a été responsable administrative d'une des sections régionales de la lutte suisse contre le crime organisé: c'est qu'un mouvement financier en dessous de 10 millions échappe à la surveillance des banques. Donc typiquement, quelqu'un qui va faire de nombreux mouvements financiers de quelques centaines de milliers de dollars ou d'euros va passer en dessous du radar des malversations financières que les banques vont spontanément signaler. En résumé, il suffit donc de morceler en plein de petits morceaux pour passer ce qu'on veut. Et ça c'est fréquent. Et typiquement  on a là un exemple où les concurrences déloyales sont très fortes.
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La conclusion est que les gens qui sont dans une démarche de commerce équitable existent, malheureusement ils ne sont pas très nombreux à être conscients de le faire et à être capable d'éviter les déviances. Il y en a mais ce n'est pas si fréquent que ça. La plupart des gens qui font du commerce équitable sont un peu dans un circuit fermé, dans un petit groupe, un environnement paysan dans lequel ils vendent leurs produits, ils font un peu de troc. Mais dès qu'on entre dans une dynamique de salaire assuré les risques sont plus gros. C'est pour ça que la micro entreprise est vraiment au coeur de la culture de l'Ecopol. C'est-à-dire que les gens soient payés au résultat ce qui ne veut pas dire qu'ils n'ont aucun filet de sureté mais qu'ils ne sont pas dans une situation où ils ont l'assurance d'avoir quelque chose même si leur prestation n'est pas bonne. C'est-à-dire qu'ils doivent en permanence être capable d'assurer la qualité, d'être attentif et d'être entièrement responsables de ce qu'ils font. Et même si c'est globalement la cas de la majorité des gens, on a souvent des situations qui nous fragilisent et nous amènent à tendre vers l'assistantialisme ou la perversion de l'économie de marché.

Version du 4 mars 2011 à 18:03

Concernant le recrutement à proprement parler, nos différents partenaires régionaux, nationaux et internationaux nous permettront de diffuser notre projet à grande échelle, ce qui devrait amener un certain nombre de volontaires à se présenter spontanément.

((( Dynamique de groupe)))

(((recrutement: partenaires, forum brésilien d'éco solidaire partenaires nationaux, régionaux, internationaux, (exp individuelle et collective) réseau de personnes déjà coopéré, gros réseau de diffusion pour le recrutement, se fait de manière naturelle, les gens viennent faire une période d'essai, et ensuite décident d'investir.)))

Dans un pôle d'écologie communautaire, s'il quelqu'un vient dans une culture d'économie de marché pervertie, sa manière d'exprimer cette culture va être de ne pas se sentir à l'aise de ne pas être propriétaire du lieu. Elle va avoir ce besoin d'être propriétaire or, dans l'Ecopol il n'y a pas de propriété privée. Ce cas là sera réglé rapidement car la personne sera invitée à bénéficier de l'assurance d'avoir un lieu pour elle pour toute sa vie. En revanche elle ne pourra pas commencer à spéculer, à acheter, à revendre et donc rester dans cette idée « Je n'ai pas confiance en l'autre parce que c'est trop compliqué et comme je n'ai pas confiance je préfère contrôler tout seul ». Mais c'est un cas de figure qui sera réglé très rapidement. Par contre un deuxième cas est plus intéressant. Pour ça il faut sortir de l'Ecopol et regarder plus largement. Dans un environnement où quelqu'un cherche du travail et qu'on lui répond que ça sera en fonction ce qu'il mérite, il répondra souvent « non mais je veux l'assurance du travail ». On a eu ce cas très concrètement pour le recrutement; plusieurs personnes travaillaient pour l'assurance du salaire même s'ils n'avaient pas de résultat. Ils ne voulaient pas faire équipe avec l'autre et dire « on est sur le même bateau ». Ils voulaient dire « toi tu es le chef, c'est toi qui dois gouverner ta barque » Ils ne voulaient pas être associés ou alors seulement s'ils pouvaient gagner le jackpot. Être un associé et juste gagner correctement est très difficile à accepter pour la majorité des gens. Dans un Ecopol, il est donc beaucoup plus facile d'accueillir des gens qui sont dans une région où il n'y a ni l'assurance du salaire, ni l'assurance de l'aide sociale forte. De ce fait, la proposition de l'Ecopol sera plus attrayante que le fait d'avoir le filet de sécurité sociale. Parce que le filet de sécurité sociale amène beaucoup de gens à dire « c'est plus simple pour moi de gagner peu, de ne rien faire et de recevoir de l'aide, qu'inversement de gagner un peu plus, d'avoir des responsabilités, de devoir gérer des situations compliquées, etc. » Et c'est une situation très fréquente. Les gens disent que c'est une situation trop compliquée et qu'ils veulent un truc simple, ne pas avoir de complications et en face d'eux d'autres disent qu'ils sont prêts à gérer la complexité mais qu'ils veulent ramasser le jackpot. Toutes les personnes qui sont entre deux, qui ont cette culture du commerce équitable, sont les forces vives d'un projet comme Ecopol. On dit en effet qu'à priori, la majorité les gens est dans le commerce équitable. Mais dans la pratique on se rend compte qu'il n'y a pas une conscience de ce que c'est que le commerce équitable complet, global. Car ce n'est pas seulement acheter du café équitable, mais c'est être véritablement capable d'avoir une négociation, de s'engager à fournir une prestation, de tenir son engagement, de le livrer et d'obtenir la satisfaction du client. Mais que ce soit dans le domaine de l'éducation, de la production alimentaire, ou dans n'importe quel autre, on a constaté qu'il y avait un glissement progressif à cause de cette urgence, de ces technologies accélératrices. Les gens n'avaient plus le temps de regarder la qualité et étaient dans une économie de panique, de l'urgence et donc ils s'entrainaient les uns les autres dans une situation où ils vérifiaient trop peu la qualité et étaient tous en train de dire « je suis le mouvement ». Ils faisaient confiance aux organisations de consommateurs mais ces organisations n'ont pas les moyens de tout faire. J'en parle en connaissance de cause puisque je préside la fédération des consommateurs. Même si les fédérations de consommateurs font un excellent travail, c'est extrêmement dur et elles n'ont pas les moyens de dénoncer des abus dans les proportions que ça mériterait. Un autre chiffre qui est significatif nous est donné par une des fondatrices du projet Ecopol, Marie Jane Berchten, qui a été responsable administrative d'une des sections régionales de la lutte suisse contre le crime organisé: c'est qu'un mouvement financier en dessous de 10 millions échappe à la surveillance des banques. Donc typiquement, quelqu'un qui va faire de nombreux mouvements financiers de quelques centaines de milliers de dollars ou d'euros va passer en dessous du radar des malversations financières que les banques vont spontanément signaler. En résumé, il suffit donc de morceler en plein de petits morceaux pour passer ce qu'on veut. Et ça c'est fréquent. Et typiquement on a là un exemple où les concurrences déloyales sont très fortes. La conclusion est que les gens qui sont dans une démarche de commerce équitable existent, malheureusement ils ne sont pas très nombreux à être conscients de le faire et à être capable d'éviter les déviances. Il y en a mais ce n'est pas si fréquent que ça. La plupart des gens qui font du commerce équitable sont un peu dans un circuit fermé, dans un petit groupe, un environnement paysan dans lequel ils vendent leurs produits, ils font un peu de troc. Mais dès qu'on entre dans une dynamique de salaire assuré les risques sont plus gros. C'est pour ça que la micro entreprise est vraiment au coeur de la culture de l'Ecopol. C'est-à-dire que les gens soient payés au résultat ce qui ne veut pas dire qu'ils n'ont aucun filet de sureté mais qu'ils ne sont pas dans une situation où ils ont l'assurance d'avoir quelque chose même si leur prestation n'est pas bonne. C'est-à-dire qu'ils doivent en permanence être capable d'assurer la qualité, d'être attentif et d'être entièrement responsables de ce qu'ils font. Et même si c'est globalement la cas de la majorité des gens, on a souvent des situations qui nous fragilisent et nous amènent à tendre vers l'assistantialisme ou la perversion de l'économie de marché.