Société en métamorphose : Différence entre versions

De Wiki livre Netizenship
(Une triple transition)
(La grande bascule)
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Doit-on se sentir coupables face à nos comportements maladroits ? Pas du tout ! Car ces maladresses ne sont qu'une étape, personnelle et collective, dans une grande transition. Pourquoi ne pas prendre cela comme un défi ? Le défi d'une évolution vers plus d'habileté dans nos pratiques en société, vers plus d'opportunités aussi de voir éclore nos projets ?
 
Doit-on se sentir coupables face à nos comportements maladroits ? Pas du tout ! Car ces maladresses ne sont qu'une étape, personnelle et collective, dans une grande transition. Pourquoi ne pas prendre cela comme un défi ? Le défi d'une évolution vers plus d'habileté dans nos pratiques en société, vers plus d'opportunités aussi de voir éclore nos projets ?
  
===La grande bascule===
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==La grande bascule==
  
 
Aujourd'hui, nous changeons de civilisation et entrons dans un nouveau paradigme, aux dénominations les plus variées : monde fini, ère numérique, société de la connaissance, société de l'Information… La marque la plus visible de ce nouveau paradigme, c'est l'inversion de certaines croyances fondamentales. Certains la nomme la grande bascule.
 
Aujourd'hui, nous changeons de civilisation et entrons dans un nouveau paradigme, aux dénominations les plus variées : monde fini, ère numérique, société de la connaissance, société de l'Information… La marque la plus visible de ce nouveau paradigme, c'est l'inversion de certaines croyances fondamentales. Certains la nomme la grande bascule.

Version du 23 novembre 2012 à 22:56

Cap sur l'évolution !

Les outils numériques évoluent tellement vite qu'ils peuvent faire peur ou être simplement démotivants. A quoi bon se mettre à jour si tout est différent le lendemain ? Pourquoi s'aventurer dans cet univers numérique aux contours indéfinis ? Qui ne s'est jamais senti impuissant et un peu bête devant son ordinateur ? Qui n'a jamais perdu des fichiers importants ? Qui n'a jamais transféré à ses contacts un courriel découvrant ensuite que c'était un canular ou un virus, propagé à l'insu de son plein gré ? Ah l'erreur, la bourde !

Doit-on se sentir coupables face à nos comportements maladroits ? Pas du tout ! Car ces maladresses ne sont qu'une étape, personnelle et collective, dans une grande transition. Pourquoi ne pas prendre cela comme un défi ? Le défi d'une évolution vers plus d'habileté dans nos pratiques en société, vers plus d'opportunités aussi de voir éclore nos projets ?

La grande bascule

Aujourd'hui, nous changeons de civilisation et entrons dans un nouveau paradigme, aux dénominations les plus variées : monde fini, ère numérique, société de la connaissance, société de l'Information… La marque la plus visible de ce nouveau paradigme, c'est l'inversion de certaines croyances fondamentales. Certains la nomme la grande bascule.

On croyait les ressources naturelles illimitées, on s'aperçoit qu'il n'en est rien. La planète montre les limites. Quant au partage du savoir, longtemps limité par la matière (l'impression des journaux sur papier, par exemple), il est devenu illimité grâce à l'électronique qui permet de diffuser toute connaissance pour un coût proche de zéro (par unité). Avant, la matière était abondante et l'information rare. Aujourd'hui, l'information abonde et la matière se raréfie.

La grande bascule est à l'œuvre. De plus, il n'est plus possible de contrôler l'information. Seul le flux d'informations reste encore éventuellement contrôlable, par exemple pour influencer les opinions afin d'obtenir une majorité. Voulons-nous laisser à quelques uns ce pouvoir de contrôle? Ne faut-il pas mieux envisager de se l'approprier en vue du bien commun, comme le font déjà de nombreux cybercitoyens ?

Internet, réseau social plus que technologie, nous offre non seulement des opportunités, mais aussi des responsabilités. La prise de conscience de cette grande bascule passe par la citoyenneté numérique.

Une transition est à l’œuvre

L'arrivée des outils numériques n'est pas une simple révolution technologique, que nous pourrions regarder de loin, sans nous sentir concernés. En réalité, nous devons faire face à une évolution complexe et rapide des us et coutumes de notre civilisation:

Un changement de paradigme est en cours. L'Internet est un nouvel environnement qui nous permet de passer du statut de consommateur passif à celui de consomm'acteur, co-créateur d'information et de services. Nous ne sommes plus séparés, mais tous reliés, tous à même d'apporter notre pierre à l'édifice. Nous intégrons une nouvelle culture (la e-Culture) où le modèle n'est plus celui de la privatisation, mais celui du librement partagé, co-construit, co-pensé, co-géré.

Nous ne pouvons plus apprendre comme avant. Si on veut éviter la fracture numérique, il faut désormais envisager de se former tout au long de sa vie. L'important n'est plus tant le contenu des connaissances initiales (en perpétuelle évolution, et donc potentiellement désuet) que la capacité à savoir gérer l'évolution de nos savoirs : savoir-faire et savoir-être ! Il s'agit d'intégrer des pratiques et méthodes qui nous permettront d'adapter nos connaissances aux changements rapides de notre temps.

Nous ne pouvons plus diriger comme avant. Le gestionnaire d'hier, qui s'appuyait sur son statut de supérieur hiérarchique pour asseoir son autorité dans une logique productiviste, est une espèce en voie de disparition. Le gestionnaire de demain sera un coordinateur, capable de mobiliser des compétences transversales (c'est-à-dire multiples) aussi bien chez lui que chez ses très nombreux collaborateurs. Dans cette nouvelle gestion de la complexité et des flux d'information (« workflow management »), l'idée n'est pas de faire encore et toujours plus, mais de faire différemment, en associant des partenaires. Un maître mot : la collaboration!

Acquérir de nouvelles compétences est une étape essentielle pour qui souhaite porter des projets dans un contexte où la donne est radicalement en train de changer. Le collectif Ariadne (voir notre avant-propos), qui vise à soutenir cette transition du management, a élaboré un modèle de compétences pour le gestionnaire de l'économie sociale et solidaire. Ce référentiel s'applique aussi au gestionnaire de l'économie numérique. Il sera bien évidemment évoqué dans cet ouvrage.