Sous les pavés numériques, la page web

De Wiki livre Netizenship

Reste à faire

Relire par Théo

Titres et intros alternatives

Non disponible pour le moment

Citations diverses (en option)

Non disponible pour le moment

Encart-s (en option)

Non disponible pour le moment

Corps de l'article

Sous les pavés numériques, la page web

Pourquoi un tel titre? Parce que pendant que des étudiants, à Paris, à Prague, aux Etats-Unis, à Mexico et ailleurs sur terre, réclamaient un regain de sens au système global, des créatifs - notamment réunis par Grégory Bateson, fondateur du mouvement de l'écologie spirituelle dans ce qui allait devenir la Silicon Valley- faisaient des expériences finalement très proches de la contestation culturelle qui entoure l'année 68 et de la philosophie qui l'accompagnait. Ils faisaient de la méditation, ils prenaient des substances qui modifiaient leur état de conscience, et ils faisaient aussi tout un travail de purification. Donc ils cherchaient, ils tâtonnaient dans pleins de sens différents, mais ils avaient comme point commun une expérience académique d'envergure, notamment au niveau anthropologique, au niveau psychologique et au niveau mathématique, donc trois domaines qui faisaient que leur thématique générale était l'écologie spirituelle. L'écologie spirituelle au sens de mettre de la cohérence, du sens et de la durabilité dans les relations qu'on a avec soi-même et avec le monde. Ils ont ainsi élaboré de nombreuses théories. (Il y avait d'ailleurs les anciens comme Shannon et Weather qui ont participé.) Il y en avait un parmi eux, qui était un peu de son côté mais qui participait: Doug Engelbart. C'est le découvreur d'un nombre assez important d'outils numériques d'aujourd'hui. C'est lui qui a découvert la souris, le lien hypertexte et le bureau graphique. Tous ces gens-là ont donc fait émerger internet, et on peut dire que c'est le plus beau cadeau de la culture de mai 68 au monde: c'est qu'en fait, en parallèle avec les revendications et les comportements extrêmes qui choquaient les mœurs, il y a eu une révolution qui n'était pas télévisée, comme l'a dit à l'époque Gil Scott-Heron, mais qui se passait en profondeur, et qui traitait justement spécifiquement d'écologie numérique avant l'heure, puisqu'on parlait à l'époque d'écologie spirituelle, et plus largement des enjeux de la société de l'information. Et puis, parmi les grands mouvements qui ont émergé, à part le mouvement du numérique, il y a eu le mouvement de la programmation neurolinguistique, qui en est directement issu et qui est l'un des corollaires du web. Il y a une interdépendance forte: lorsqu'on parle de l'un, il est difficile de ne pas parler de l'autre. C'est vrai qu'il est logique de parler en même temps d'une culture internet, hypertexte, et puis d'une culture de programmation neurolinguistique et de conscience des modes de communication et des programmations mentales. En résumé, l'émergence de l'internet s'est faite en parallèle, en marge et dans la foulée de l'émergence de la culture dite soixante-huitarde.

Iconographie (en option)

Non disponible pour le moment

Sources (en option)

Non disponible pour le moment

Autres documents pour usages complémentaires (en option)

Non disponible pour le moment