Web 1.0, web 2.0, web 3.0, web 4.0 : Différence entre versions

De Wiki livre Netizenship
Ligne 1 : Ligne 1 :
 
''Web 1.0, Web 2.0, Web 3.0, Web sémantique''
 
''Web 1.0, Web 2.0, Web 3.0, Web sémantique''
 
-----
 
-----
 +
Au commencement était le web. Les humains utilisaient l'outil pour chercher des informations, envoyer des courriers, parfois faire leurs courses. Très vite, ils découvrirent les possibilité interactives du web. ils pouvaient évaluer les produits proposés, donner leur avis, transférer des infos à toute une communauté, publier leurs propres sautes d'humeur. Ils ne juraient plus que de ''web 2.0'', baptisant le web originel de web 1.0, figeant à jamais cette ère dans le préhistorico-numérique. Puis vint le web 3.0... Jusqu'où iraient-ils ensuite?
  
 +
== Une histoire de niveaux  ==
  
== Web 1, 2, 3 et 4 : une histoire de niveaux  ==
+
Web 1, 2, 3... Chaque niveau semble éloigner l'utilisateur des contingences matérielles et techniques, apporter de la transparence dans les échanges, et ouvrir sur de nouvelles fonctionnalités. Et comme la fonction crée l'organe, cela change en profondeur l'ensemble de la société.
  
Chaque niveau permet à l'utilisateur de s'éloigner de plus en plus loin des contingences matérielles et techniques. Ainsi, l'intervention de l'outil informatique devient de plus en plus ''transparente'' :
+
*Web 1.0 : il fait parler les ordinateurs entre eux. On réplique ce qui existe déjà au niveau des contenus et des dynamiques, on reste dans la diffusion, d’une personne vers plusieurs. Ce peut être la simple transposition d’un catalogue produit sur un site marchand.
  
* Web 1.0 : faire parler '''les ordinateurs''' entre eux. On réplique ce qui existe déjà au niveau des contenus et des dynamiques, on reste dans le ''broadcast'', de 1 vers n.
+
*Web 2.: il fait parler les gens entre eux. Les internautes sont participants. Ils sont à la fois consomm’acteurs et consomm’auteurs. Ils interagissent. Ils apportent une valeur au réseau et aux outils avec les données qu’ils publient et manipulent.
* Web 2.0 : faire parler '''les gens''' entre eux. Les internautes sortent de leur simple rôle de consommateurs pour devenir participants.
 
* Web 3.0 : faire parler '''les objets''' entre eux, avec émergence en force du ''Web mobile'' et du ''Web sémantique''. On parle aussi du Web des objets. '''Les informations sont enrichies'''. Par exemple la date "01 avril 2024" qui n'était auparavant qu'une simple succession de caractères, devient un objet reconnu comme une date par les programmes. Ainsi, elle peut devenir "April 1st, 2024" dans un système qui traduit les dates en anglais américain. On pourra aussi demander "les dates ultérieures au 1er janvier 2024", donc inclure les documents, comme celui-ci, qui parlent du "1er avril 2024". Idem avec les personnes, les lieux, les numéros de téléphone, les coordonnées géographiques... Bref, tout ce qui peut tirer avantage à ne pas être uniquement du texte, et prendre du sens (d'où l'adjectif ''sémantique'').  
 
* Web 4.0&nbsp;:  selon David Fayon, dans ''Web 2.0 et au-delà''<ref> [http://david.fayon.free.fr/livres.htm Web 2.0 et au-delà (2e édition), 2010, David Fayon, éd. Economica]</ref>, il s'agira de faire '''s'adapter les objets''' aux comportements, habitudes et préférences de l'utilisateur en laissant la place à l'implicite. Ce Web-là n'est pas pour tout de suite, car il nécessite des puissances de traitement phénoménales, qui pourraient se heurter à la barrière de l'évolution des composants informatiques, ou à l'épuisement des ressource naturelles.  
 
  
Pour le Web 3.0 qui est en cours de gestation&nbsp;: jusqu'à aujourd'hui, seuls des moteurs de recherche spécialisés peuvent tirer parti de ces informations, mais la contrainte est de rester dans des domaines spécifiques car les informations enrichies (dates, lieux...) sont renseignées par des humains dans des champs spécifiques de formulaires.  
+
*Web 3.: il fait parler les objets entre eux, avec l'émergence en force du web mobile et du web sémantique. On parle aussi de la conjonction du Web sémantique et de l’internet des objets. Les informations sont enrichies. Par exemple la date "01 avril 2024" qui n'était auparavant qu'une simple succession de caractères, devient un objet reconnu comme une date par les programmes. Ainsi, elle peut devenir "April 1st, 2024" dans un système qui traduit les dates en anglais américain. On pourra aussi demander "les dates ultérieures au 1er janvier 2024", donc inclure les documents, comme celui-ci, qui parlent du "1er avril 2024". Il en va de même avec les personnes, les lieux, les numéros de téléphone, les coordonnées géographiques... Bref, tout ce qui peut tirer avantage à ne pas être uniquement du texte, et prendre du sens (d'où l'adjectif sémantique). Le Web est prévu pour ces évolutions sémantiques avec des attributs que les développeurs de page peuvent adjoindre, de type « rel », « tag » qui visent à enrichir l’information.
  
Par exemple&nbsp;:  
+
*Web 4.0 : selon David Fayon, dans Web 2.0 et au-delà<ref>''Web 2.0 et au-delà'' (2e édition), 2010, David Fayon, éd. Economic</ref>, il s'agira de faire s'adapter les objets aux comportements, habitudes et préférences de l'utilisateur en laissant la place à l'implicite. Ce Web-là n'est pas pour tout de suite, car il nécessite des puissances de traitement phénoménales, qui pourraient se heurter à la barrière de l'évolution des composants informatiques, ou à l'épuisement des ressources naturelles.
  
* Un moteur de recherche immobilier où l'on peut rechercher des annonces parues depuis moins de sept jours et concernant une maison individuelle dans un rayon de trente kilomètres autour de Strasbourg&nbsp;;
+
 
* Un moteur de recherche pour l'emploi qui permet de trouver les offres d'emploi de moins de trois mois pour un poste à durée indéterminée dans le domaine de l'agronomie, pour un diplômé de Master, avec un salaire d'au moins trente mille euros annuels.  
+
Concernant le Web 3.0 qui est en cours de gestation : jusqu'à aujourd'hui, seuls des moteurs de recherche spécialisés peuvent tirer parti de ces informations.
 +
Par exemple :
 +
Un moteur de recherche immobilier où l'on peut rechercher des annonces parues depuis moins de sept jours et concernant une maison individuelle dans un rayon de trente kilomètres autour de Strasbourg ;
 +
Un moteur de recherche pour l'emploi qui permet de trouver les offres d'emploi de moins de trois mois pour un poste à durée indéterminée dans le domaine de l'agronomie, pour un diplômé de Master, avec un salaire d'au moins trente mille euros annuel.
  
  

Version du 12 mars 2013 à 17:32

Web 1.0, Web 2.0, Web 3.0, Web sémantique


Au commencement était le web. Les humains utilisaient l'outil pour chercher des informations, envoyer des courriers, parfois faire leurs courses. Très vite, ils découvrirent les possibilité interactives du web. ils pouvaient évaluer les produits proposés, donner leur avis, transférer des infos à toute une communauté, publier leurs propres sautes d'humeur. Ils ne juraient plus que de web 2.0, baptisant le web originel de web 1.0, figeant à jamais cette ère dans le préhistorico-numérique. Puis vint le web 3.0... Jusqu'où iraient-ils ensuite?

Une histoire de niveaux

Web 1, 2, 3... Chaque niveau semble éloigner l'utilisateur des contingences matérielles et techniques, apporter de la transparence dans les échanges, et ouvrir sur de nouvelles fonctionnalités. Et comme la fonction crée l'organe, cela change en profondeur l'ensemble de la société.

  • Web 1.0 : il fait parler les ordinateurs entre eux. On réplique ce qui existe déjà au niveau des contenus et des dynamiques, on reste dans la diffusion, d’une personne vers plusieurs. Ce peut être la simple transposition d’un catalogue produit sur un site marchand.
  • Web 2.0 : il fait parler les gens entre eux. Les internautes sont participants. Ils sont à la fois consomm’acteurs et consomm’auteurs. Ils interagissent. Ils apportent une valeur au réseau et aux outils avec les données qu’ils publient et manipulent.
  • Web 3.0 : il fait parler les objets entre eux, avec l'émergence en force du web mobile et du web sémantique. On parle aussi de la conjonction du Web sémantique et de l’internet des objets. Les informations sont enrichies. Par exemple la date "01 avril 2024" qui n'était auparavant qu'une simple succession de caractères, devient un objet reconnu comme une date par les programmes. Ainsi, elle peut devenir "April 1st, 2024" dans un système qui traduit les dates en anglais américain. On pourra aussi demander "les dates ultérieures au 1er janvier 2024", donc inclure les documents, comme celui-ci, qui parlent du "1er avril 2024". Il en va de même avec les personnes, les lieux, les numéros de téléphone, les coordonnées géographiques... Bref, tout ce qui peut tirer avantage à ne pas être uniquement du texte, et prendre du sens (d'où l'adjectif sémantique). Le Web est prévu pour ces évolutions sémantiques avec des attributs que les développeurs de page peuvent adjoindre, de type « rel », « tag » qui visent à enrichir l’information.
  • Web 4.0 : selon David Fayon, dans Web 2.0 et au-delà[1], il s'agira de faire s'adapter les objets aux comportements, habitudes et préférences de l'utilisateur en laissant la place à l'implicite. Ce Web-là n'est pas pour tout de suite, car il nécessite des puissances de traitement phénoménales, qui pourraient se heurter à la barrière de l'évolution des composants informatiques, ou à l'épuisement des ressources naturelles.


Concernant le Web 3.0 qui est en cours de gestation : jusqu'à aujourd'hui, seuls des moteurs de recherche spécialisés peuvent tirer parti de ces informations. Par exemple : Un moteur de recherche immobilier où l'on peut rechercher des annonces parues depuis moins de sept jours et concernant une maison individuelle dans un rayon de trente kilomètres autour de Strasbourg ; Un moteur de recherche pour l'emploi qui permet de trouver les offres d'emploi de moins de trois mois pour un poste à durée indéterminée dans le domaine de l'agronomie, pour un diplômé de Master, avec un salaire d'au moins trente mille euros annuel.


Notes et références

  1. Web 2.0 et au-delà (2e édition), 2010, David Fayon, éd. Economic