L'émergence du Copyleft : Différence entre versions
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Version du 6 septembre 2010 à 15:51
Sommaire
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Corps de l'article
Pour le jeune Richard Stallman, tout bascule au début des années 1980. Informaticien au MIT, l'imprimante Xerox de son laboratoire se met à avoir des soucis de bourrage de papier. Il décide alors d’améliorer le logiciel qui gère l'imprimante afin de régler le problème. Surprise: le code du logiciel est inaccessible. Et personne ne veut le lui fournir. Les employés de Xerox lui rappellent que c'est interdit. Il comprend alors que l’éthique hacker est en péril et qu’il faut agir. La base logicielle d'un ordinateur, c'est le système d'exploitation. Stallman annonce donc le développement d’un système d’exploitation qu’il nomme GNU, en référence notamment au gnou, un type de bovidé africain rapide comme une antilope. Peu après, il crée la Free Software Foundation (FSF), un organisme à but non lucratif, qui permettra l’embauche de programmeurs et la mise sur pied d’une infrastructure légale pour la communauté du logiciel libre. En janvier 1984, il quitte son emploi au MIT pour se consacrer à plein temps au projet GNU. En 1985, Stallman publie Le Manifeste GNU, dans lequel il fait connaître les motivations et les objectifs du projet et fait appel à l’appui de la communauté informatique mondiale.
Afin de s’assurer que tous les logiciels libres développés pour le système d'exploitation GNU restent libres, Richard Stallman popularise le concept de copyleft (inventé par Don Hopkins), une astucieuse utilisation du droit d’auteur permettant d’assurer la protection légale des [quatre libertés fondamentales] des utilisateurs d’ordinateurs telles que définies par la FSF.
Encart
L'expression « Logiciel libre » fait référence à la liberté et non pas au prix. Pour comprendre le concept, vous devez penser à la « liberté d'expression », pas à « l'entrée libre ».
L'expression « Logiciel libre » fait référence à la liberté pour les utilisateurs d'exécuter, de copier, de distribuer, d'étudier, de modifier et d'améliorer le logiciel. Plus précisément, cela signifie que les utilisateurs ont les quatre libertés essentielles : [texte manquant]
En 1989, la première version de la licence publique générale GNU est publiée. Validée par des juristes, elle sert le bien commun au niveau des logiciels. Le système GNU est alors très avancé, mais encore incomplet : il manque le noyau du système. En 1990, la plupart des éléments du système GNU sont prêts, à l’exception du noyau (ou kernel). C’est à ce moment-là que la FSF commence le développement de Hurd, mais son développement se révélera long (et n’est toujours pas finalisé).
La naissance du noyau Linux en 1991 permet la combinaison des outils GNU et du noyau Linux (après que celui-ci fut publié sous licence GPL) pour former le système d’exploitation GNU/Linux. D'où l’appellation "politiquement correcte" de GNU/Linux pour, entre autres, que ne soit pas occulté le but du projet GNU, à savoir, permettre l’utilisation d’un système entièrement libre et garantir les libertés fondamentales de manière générale.
L’incarnation de Linus Torvalds en sauveur de l’informatique moderne — idée reçue des médias via la popularité du projet Linux — l’agace car Linus lui-même refuse ce rôle, qui pour des raisons historiques et de logique, reviendrait normalement à Richard pour sa lutte sans faille depuis le début du mouvement. D’autres comme Eric Raymond l’accusent de discréditer l’idée aux yeux des entreprises. Ce dernier a lancé le terme « open source » en opposition à Richard pour favoriser l’aspect technique plutôt que l’aspect éthique. Richard s’est toujours opposé à ce terme car il mène à la confusion et relègue les libertés aux bas fonds des priorités, Richard ayant toujours été intransigeant sur le respect de l’idéologie initiale.
RMS, faits réels
* En 1999, Richard Stallman a lancé dans The Free Universal Encyclopedia and Learning Resource, les idées à la base de Wikipédia. * Richard Stallman a écrit la Free Software Song, hymne des logiciels libres. * Il a écrit la nouvelle Le droit de lire, une mise en garde qui se passe dans un avenir où des technologies de contrôle de la copie sont employées pour restreindre la lecture des livres. * Il parle couramment anglais et français, assez couramment espagnol, et un peu indonésien. * Il a déclaré à plusieurs reprises « Je puis expliquer la base philosophique du logiciel libre en trois mots : liberté, égalité, fraternité. Liberté, parce que les utilisateurs sont libres. Égalité, parce qu'ils disposent tous des mêmes libertés. Fraternité, parce que nous encourageons chacun à coopérer dans la communauté ».[2] * Le vendredi 9 juin 2006, il est allé à Paris afin de présenter une pétition de 165 000 signatures contre la loi DADVSI à l’Hôtel Matignon. Mais il y est refoulé, une décision « mûrement réfléchie » selon le chef de la sécurité de la résidence du Premier Ministre.[3] * Le journaliste américain Sam Williams lui a consacré une biographie, Free as in freedom, que Stallman n’a jamais agréée. La communauté Framasoft lui demandant son concours pour une édition en français de cette biographie, il a accepté d’en écrire la préface à condition de pouvoir annoter largement l’œuvre originale.[4] * L’astéroïde 9982 Stallman a été nommé en hommage à Richard Stallman, l’astéroïde numéroté 9965 porte le nom du projet GNU. * Richard Stallman a inauguré à Berga la première rue du logiciel libre au monde le 3 juillet 2010.
Adapté de Wikipedia
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Sources (en option)
Le Manifeste GNU: http://www.gnu.org/gnu/manifesto.fr.html
Autres documents pour usages complémentaires (en option)
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