Discussion:Introduction au chapitre4 : Différence entre versions

De Wiki livre Netizenship
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== Introduction prélancement octobre 2011 ==
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== Intro / intention ==
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Sujets à aborder :
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- panorama des initiatives citoyennes dans la société de l'information
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- nouvelle forme de militantisme
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- conscience qu'il y a un bien commun à préserver
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Usages du numérique sans conscience:
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- les journalistes qui disent site internet au lieu de site Web
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- usage des écrans en rétro-projection ou d'un écran d'ordinateur
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- usage des logiciels libres ou propriétaires
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- diversité des fournisseurs d'accès favorisant la neutralité du net
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== Intro sur démocratie karmique ==
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Au début de l'histoire de l'humanité, nous avions des comportements reptiliens : qui avait envie de quelque chose se l'appropriait sans états d'âme. Petit à petit, des embryons de règles ont permis de favoriser l'émergence d'une équité des chances. La première règle est la loi du talion : tant que tu me fiches la paix, je te fiche la paix ; si tu me crèves un œil, je te crève un œil, et pour les dents, même motif, même punition. Puis sont apparus les royaumes, dirigés par des souverains plus ou moins bienveillants, qui prodiguèrent divers services à leurs sujets eux-mêmes plus ou moins consentants, en échange de la reconnaissance de leur royal statut. La Grèce antique, d'abord, puis la fin du Moyen Age, donnèrent naissance aux premières formes de démocratie, bientôt suivies, en Europe, par les premières constitutions, chargées de réduire le pouvoir monarchique et d'encourager les groupes méritants, à commencer par la bourgeoisie, la plus apte, alors, à gérer les questions de commerce. Les révolutions anglaise, française, américaine, sans oublier le reste du monde, déclenchèrent l'éclosion des démocraties dites modernes : chacun y a le droit de s'exprimer, notamment par un droit de vote progressivement accordé à tous les citoyens mâles propriétaires d'une terre, puis même à ceux qui n'en possèdent pas. Enfin, mais tardivement, le droit de vote fut consenti aux femmes. Ce que l'on appelle aujourd'hui la démocratie universelle, fruit de ces avancées successives, s'appuie sur la Déclaration des droits de l'homme.
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L'histoire n'en a pas pour autant atteint son terme. Ainsi la fin du vingtième siècle a vu l'apparition d'initiatives encore inédites, parmi lesquelles, par exemple, le système de budget participatif développé à Porto Alegre : les élus locaux de cette ville brésilienne ont en effet proposé aux habitants des quartiers de décider eux-mêmes de l'usage qui sera fait de leurs impôts - amélioration de la sécurité policière, aménagement d'un parc, financement d'un centre d'animation sociale ou culturelle, création de micro-entreprises, c'est à eux de choisir ; quelle que soit l'option adoptée, elle témoigne du développement d'une forme de démocratie plus vivante que jamais.
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A quelle étape faut-il se préparer, après cette démocratie qu'on peut appeler participative ? Peut-être la démocratie "karmique". En théorie, on pourrait la décrire comme le système organisant le contrôle de l'"agenda" collectif par les plus méritants des citoyens. Prenons l'exemple d'une communauté virtuelle où sont postés des articles que chacun est invité, s'il le souhaite, à commenter. Tous les membres de cette communauté disposeraient d'un capital de points à attribuer aux commentaires existants afin de marquer leur approbation ou leur désapprobation.
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Dans un tel système, le visiteur qui n'a pas le temps de lire tous les commentaires publiés passera, de fait, moins de temps devant son écran ; il pourra se limiter à la lecture des plus importants. Mais surtout, les contributeurs dont les commentaires auront obtenu le plus de suffrages (points)seront logiquement considérés comme les plus méritants : ils auront permis d'éviter que le débat ne tourne en rond, ne dévie de sa direction originelle, et souvent aidé à le clarifier, parfois même à le conclure (provisoirement) par la pertinence de leurs arguments. Aux plus méritants reviendra donc le meilleur karma, dont les spiritualités orientales nous ont appris qu'il représente la somme des contributions de chacun dans ses « vies antérieures » et les étapes précédentes de son existence en cours. La démocratie karmique repose sur l'idée que les détenteurs du meilleur karma obtiennent le droit de déterminer les prochains débats portés sur la place publique, parmi les nombreux thèmes proposés par les participants à la communauté. Ceux qui se retrouvent ainsi à contrôler l'agenda collectif ne sont donc pas des élus d'un jour, indéboulonnables et indéfiniment décisionnaires, quels que soient leurs mérites réels. Le pouvoir "karmique" n'est plus monnayable, ce qui permet de faire sauter l'un des derniers verrous de la démocratie - le contrôle abusif ou usurpé de l'agenda collectif. La culture du mérite permet de briller, par la qualité de ses interventions, ou de disparaître ; les participants actifs se sont peu à peu formés, ils ont conquis une légitimité propice à leur insertion sociale. Ils laisseront des traces témoignant qu'ils ont su gagner auprès de leurs pairs une large reconnaissance.
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Ces communautés d'un type nouveau existent déjà. Les plus légitimes et les plus actives d'entre elles sont notamment celles qui traitent des enjeux sociotechniques soulevés par la société de l'information, telles que Slashdot dans le monde anglophone et ??(15'17)dans le monde francophone : l'une et l'autre abordent les thématiques les plus amples. La démocratie karmique gagne également peu à peu du terrain dans le monde journalistique, grâce à des médias tels que Mediapart, qui invite à noter les commentaires, ou des journaux comme OMA news, qui rémunère ses contributeurs en fonction de la qualité et de la quantité de leur apport, validées par les autres lecteurs, autrement dit par les pairs, par les « consomm'acteurs » de l'information. Il n'est pas interdit d'imaginer une application encore élargie de la démocratie karmique, en particulier aux questions liées à la gestion des ressources communes comme l'eau, l'air, l'électricité, ou à l'alimentation ; en l'espèce, des initiatives embryonnaires ont déjà vu le jour.
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''définir le principe en s'ouvrant un petit peu, mettre en évidence les solutions de la démocratie karmique qui sont dominantes, qui sont encore assez peu au service du bien commun, comme par exemple le mouvement Open Source dont Google est un des acteurs et justement tous ces mouvements un peu intermédiaires, les Creative Commons aussi. On voit qu'il y a déjà cette culture de reconnaissance et de valeur, mais qu'elle est pas suffisamment affinée, et de l'autre côté ben justement on reprend les slashdot...
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Citoyen: Slashdot, Linuxfr, etc.
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Proches de Condorcet, rappeler que la démocratie karmique englobe Condorcet, dire que c'est l'union de la culture occidentale et orientale
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== Paragraphe repris de l'article "Fracture numérique" ==
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La fracture numérique sépare ceux qui se servent des nouvelles technologies pour s'auto-exclure, consciemment ou non, de la société des hommes, et ceux qui y voient au contraire une façon de consolider leur inclusion/insertion. Internet est une arme qui peut, s'il n'y prend pas garde, se retourner contre son utilisateur ; affecter son équilibre physique et mental en déconnectant son corps de son esprit. Le transformer en consommateur-pollueur au lieu de lui donner les moyens, en la matière, de réduire les dégâts. L'omniprésence d'Internet a ses effets pervers. C'est pourquoi il est indispensable d'apprendre à utiliser les nouveaux outils numériques de manière attentive, cohérente, mesurée - sans se laisser envahir par eux. Il est nécessaire d'apprendre à distinguer la publicité de l'information, et à débattre de ses différents usages possibles. D'apprendre à identifier les sources de cette information et sa pertinence ; à résister à la dictature de l'immédiat ; à se changer les idées et à sortir le nez de l'écran chaque fois que c'est possible ; à ne pas dévoiler sa vie privée sur le Web tout en réussissant à se "profiler" convenablement. Il est également primordial d'apprendre à lire les conditions d'utilisation des services Web, et à savoir dire non lorsque les conditions proposées semblent iniques, quand bien même on aurait tous ses amis rassemblés sur le réseau social en question, par exemple... Dans le grand supermarché numérique, on aura tout avantage à apprendre à faire des choix, pour ne pas être réduit, comme une oie qu'on gave, à la consommation indifférenciée de l'information. Mieux vaut devenir acteur à part entière de la société de l'information. Enfin, on n'hésitera jamais à tendre la main à son prochain, et à l'aider à s'inclure au sein d'une société qui a vocation à relier chacun de ses membres en leur assurant un partage équitable des savoirs.
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L'ambition est aisée à exprimer, plus difficile à concrétiser. Mais le chemin est ouvert : à la différence de l'argent, l'information prend de la valeur lorsqu'elle est partagée.
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Conclusion, reprise de l'article "histoire d'internet" :
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Forte de trois grandes technologies ouvertes, la société de l'Information est celle de l'intelligence collective et de la démocratie participative ou karmique. A ce jour l'humanité et Internet sont l'une et l'autre en phase d'adolescence et de construction - d'observation et d'apprivoisement mutuels ; le nouveau continent n'est encore habité de manière responsable que par de petits groupes de pionniers. Leur message, on ne peut plus clair, nous invite à "pratiquer" le monde numérique sur ces mêmes bases responsables, sans cesser d'être nous-même et en continuant à nous développer.
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Intro reprise de "à l'assaut des encyclopédies virtuelles"
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==Des ressources bien gardées==
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Jadis, le monde était composé de régions qui avaient chacune en leur centre une cité plus ou moins protégée par de hauts murs.
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Pour se le représenter, il suffit de revisiter le cinéma d'inspiration médiévale, d'''Ivanhoé'' à ''Monty Python Sacré Graal''...
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<br>La vie du bourg s'organisait autour du château et de la cathédrale ou de l'église.
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<br>En cas d'attaque, la cité était protégée par ses remparts, que l'ennemi devait inévitablement franchir. Ces remparts protégeaient la population.
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<br>Prendre le contrôle de la cité, c'était ''de facto'' avoir la main mise sur toute la région. Une fois la ville conquise, ses nouveaux maîtres pouvaient régner sur toutes les terres environnantes, engranger le produit des richesses locales et percevoir l'impôt.
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La conquête de nouvelles cités répondait en l'espèce à un besoin primaire de l'être humain: la volonté d'accéder à des ressources rares.
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==Aujourd'hui tout a changé==
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Nous vivons dans une société d'abondance : il y a trop de nourriture sur Terre. Une grande partie des récoltes de céréales nourrissent des animaux entassés dans des élevages industriels, qui finiront en burgers dans les assiettes des pays dits développés. Dans le même temps, au Sud, les cultures vivrières, celles qui nourrissent les populations, ont été remplacées par ces exploitations céréalières. Pour le dire de façon prosaïque, les populations des pays en développement n'ont rien à mettre dans leur assiette sinon des miettes, ou les produits venus du Nord, souvent trop onéreux pour eux.
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Qui a la chance de posséder un passeport délivré en Europe par un pays de l'espace Shengen, par les Etats Unis, l'Australie ou le Japon, dispose d'un vrai laissez-passer. Mais si les habitants de la planète sont de plus en plus nombreux à pouvoir en faire le tour, il demeure toutefois des espaces interdits au tout-venant : salons VIP, assemblées des groupes d'intérêts économiques privés, site d'accueil des réunions du G8 ou du G20, forums économiques du type Davos et, bien sûr, zones militaires.
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Dans les sociétés où manger ne pose pas de problème à la majorité des citoyens, les révoltes populaires n'ont généralement plus pour objet l'accès aux ressources naturelles mais la résistance aux pouvoirs en place et notamment le libre accès à l'information, ressource immatérielle et inépuisable.
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Les ressources matérielles autrefois convoitées par les sociétés prospères et l'information, si précieuse aujourd'hui à leurs yeux, ont des propriétés opposées: alors que l'échange fait varier la valeur de l'une, l'autre ne change pas de nature. Ainsi lorsque plusieurs personnes se partagent une somme, chacune d'entre elles en possèdera un certain pourcentage ; mais si plusieurs personnes partagent une information, chacune détiendra exactement la même chose.
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Version du 3 octobre 2011 à 19:58

A ajouter dans la conclusion de ce chapitre. Tel quel ou en reprenant le même état d'esprit.


Si Wikipedia, Debian, Firefox et quelques autres, décidaient de nommer un délégué à la coordination de l'ultime refuge de l'esprit, et qu'il allait voir Obama et l'équipe du G8, ainsi que Ban Ki Moon de l'ONU et leur dise « Écoutez, on serait ouverts à l'idée de vous accepter dans notre partenariat, c'est maintenant nous qui dirigeons le monde à travers des outils numériques dont vous êtes devenus complètement dépendants, on a décidé de vous tendre la main et de vous donner la possibilité de faire partie, vous ainsi que les personnes qui contrôlent les grands médias du monde, vous la voie du monde analogique, nous la voie du monde numérique, on est prêts à avoir un échange, parce que vous avez quand même un petit peu de contrôle sur notre corps, et comme nous on a un contrôle sur l'esprit, on pense que on peut avoir un bon partenariat, mais on veut pas vous contraindre parce que de toute façon on sait très bien que l'esprit est à la base des décisions sur le corps... » Et c'est vrai que les nations, les dirigeants des grands médias, ils se diraient « Mais c'est qui ces crétins, ils se prennent pour qui, etc. Et alors qu'en fait c'est la réalité, c'est déjà la réalité en 2010. »


Article dont le contenu a en partie été intégré à d'autres articles :


Ancien article : eCulture et Netizenship: kesako?

eCulture = culture numérique

L'expression eCulture désigne les comportements et pratiques dans un écosystème numérique, tant au niveau individuel que collectif. Par exemple, la manière de traiter les courriels, de partager des informations sur le Web, de gérer la formation à distance, d'animer une communauté virtuelle... L'eCulture est un domaine transdisciplinaire, à la croisée des chemins de plusieurs sciences sociales et techniques.

Sémantiquement, eCulture est le condensé de « culture de la communication par voie numérique ». Le "e" symbolise l'électronique numérique, comme dans eCommerce, ePortfolio...

En matière d'orthographe, la tendance croissante est à l'usage de eCulture plutôt que e-culture, ePortfolio plutôt que e-portfolio, bien qu'on utilise plus e-Commerce que eCommerce...

Domaines d'usage : on utilise le terme eCulture tant dans les arts que dans l'économie, la science ou la politique. Il existe diverses notions qui recoupent ce même paradigme, telles que l'ère numérique, le monde digital, la société de l'Information, l'infosphère ou encore la cyberculture.


Netizenship = citoyenneté dans le monde numérique

Le savoir appartient à tout le monde, comme Shakespeare et l'aspirine.

Le terme Netizen a été utilisé dès les années 1990 pour parler des citoyens d'Internet. Il est issu de la contraction de Net (le réseau, Internet) et de citizen (citoyen). Quand on parle de [politique], on fait référence à la vie de la cité. Aussi, netizenship évoque la "vie de la cité à l'ère du numérique". Le mot politique est trop souvent associé aux affaires politiciennes, notamment de malversations, qui ternissent l'image des élus et perturbe le bon fonctionnement des institutions. Or, on peut aborder sous l'angle citoyen tout acte de relation sociale, pas uniquement le fait de voter. Par exemple :

  • notre consommation (nos choix de produits sont des actes politiques)
  • nos relations avec nos voisins (dynamiques communautaires)
  • notre relation avec la nature (animaux, plantes)
  • nos principes de base (règles en famille, à l'école, au travail).

Écosystèmes = ensemble des vies interconnectées.


Écosystème = ensemble formé par une association ou une communauté d'êtres vivants qui interagissent. Par exemple, l'écosystème d'un lac est formé de la faune et la flore du lac : il est influencé par les minéraux, les bateaux, les rivières qui alimentent le lac, les rejets de produits d'usines et d'engrais dans les sols aux alentours... Bref, c'est un ensemble vivant. Idem pour Internet.



Bien commun = base pour tous


Le bien commun est un bien accessible à tous les membres d'une communauté ; chacun peut l'employer ou le consommer sans que les autres membres puissent l'en empêcher, chacun peut l'endommager ; le bien commun est limité en quantité.

L'eau, l'air, la diversité des espèces vivantes sont en général considérés comme des biens communs. C'est souvent le cas pour l'éducation, la santé, l'environnement, voire l'énergie (mais là se pose le problème d'éviter le gaspillage).

Les logiciels, les médicaments, les gènes, les semences agricoles font l'objet d'une lutte entre ceux qui voudraient en faire des biens communs universels et ceux qui tentent de se les approprier, notamment à travers l'extension du domaine des brevets (brevets logiciels, brevets sur le vivant).

Plus récemment, des objets plus surprenants viennent rejoindre cette catégorie de biens, tels que la place disponible pour de nouveaux satellites en orbite géostationnaire ; celle-ci étant maintenant encombrée d'épaves de satellites hors d'usage et de débris, on demande aux opérateurs de "garer" leurs satellites en fin de vie sur une orbite de rebut (notons ici qu'il n'existe qu'une seule orbite géostationaire, située à 35 786 km d'altitude et sur le plan de l'équateur).

Adapté de Wikipedia

Lire aussi Du Bien Commun Mondial à l'âge de l'Information, de Philippe Quéau, UNESCO, 1999.


L'eCulture s'immisce dans toutes nos pratiques, grâce à son principal outil : Internet. L'ordinateur fait maintenant partie du quotidien de beaucoup d'entre nous. A ce titre, non seulement sommes-nous tous des citoyens de nos propres états, mais aussi tous des netizens. Qui en parle ? En ce début de millénaire les médias évoquent abondamment le développement durable, la responsabilité sociale des entreprises, la bonne gouvernance. Les préoccupations les plus brûlantes sont notamment le droit à des services de base pour tous (alimentation, eau, air), le respect des minorités et des espèces en voie d'extinction, l'adoption des énergies renouvelables, la qualité des conditions de travail, la non-discrimination, l'écologie dans le domaine industriel, le commerce équitable, etc. La citoyenneté numérique fait partie intégrante de ces enjeux. Plus encore, cet ouvrage suggère que le numérique devient le fil rouge des enjeux citoyens au travail, en famille ou à l'école. C'est une évolution radicale. C'est un fait difficile à accepter. Internet peut faciliter nos pratiques dans tous les domaines : recherche, éducation, commerce, protection de la nature... Comment? En nous amenant, par écran interposé, à développer de nouveaux réflexes, de nouveaux comportements. Comme par exemple celui de partager l'information spontanément, de valider, de modérer, de vérifier et de respecter les sources, de s'auto-former, de reconnaître l'incertitude,... Autant de nouvelles compétences essentielles pour mieux gérer la complexité des relations humaines. Cette nouvelle culture numérique contribue fortement à faire sauter les verrous des querelles anciennes qui brident la coopération sociale.

Pourtant, les outils numériques évoluent tellement vite qu'ils peuvent faire peur ou être simplement démotivants. A quoi bon se mettre à jour si tout est différent le lendemain ? Pourquoi s'aventurer dans ce Far West  ? Qui ne s'est jamais senti impuissant et un peu bête face à de satanées machines ? Qui n'a jamais perdu des fichiers importants ? Qui n'a jamais transféré à ses contacts un courriel de demande d'aide reçu d'un autre internaute, découvrant ensuite que c'était un canular ou un virus, propagé à l'insu de son plein gré ? Ah l'erreur, la bourde ! Aussi malpropre que de faire tomber un déchet en plastique dans une rivière !

Doit-on se sentir coupables face à nos comportements maladroits ? Pas du tout ! Car ces maladresses ne sont qu'une étape, personnelle et collective. Pourquoi ne pas prendre cela comme un défi ? Le défi d'une évolution vers plus d'habileté dans nos pratiques en société. Essayons de voir les choses ainsi : le monde n'est pas malade, il enfante (Xavier Sallatin). Cet ouvrage donne des pistes pour expliquer pourquoi et comment accompagner cette transition, comment favoriser l'accouchement d'une société plus durable en mettant plus de conscience dans la (techno)science. Il donne quelques outils pour mieux faire votre part d'actes citoyens, en connaissance de cause. Notre seul parti pris : se concentrer sur des faits le plus objectivement possible, au service de l'intérêt des générations futures. C'est un message d'espoir. Concrètement, espérons que demain l'éducation au civisme intégrera aussi les enjeux sociétaux de ce nouvel espace citoyen qu'est Internet.



Article connexe : Biosphère & Noosphère


Encart : Netizen

On peut traduire Netizen en français par netoyen, ce qui donne netoyenneté pour netizenship. Ou par citoilien, Ces francisations sont très peu utilisées. Aussi, si l'essentiel des termes et des notions clés de cet ouvrage sont en français, le terme netizen est l'exception qui confirme la règle.

Encart 2

"Le monde n'est pas malade, il enfante." Xavier Sallantin, inspiré par Teilhard de Chardin.


Sources et notes

http://fr.wikipedia.org/wiki/Netizen http://fr.wikipedia.org/wiki/Eculture http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cosyst%C3%A8me

Sources iconographiques

http://www.manager-leader.fr/Image/accueil_2/deux_cerveaux_hbr.jpg

prévoir de demander autorisation d'usage si nécessaire


Introduction prélancement octobre 2011

Intro / intention

Sujets à aborder :

- panorama des initiatives citoyennes dans la société de l'information

- nouvelle forme de militantisme

- conscience qu'il y a un bien commun à préserver


Usages du numérique sans conscience:

- les journalistes qui disent site internet au lieu de site Web

- usage des écrans en rétro-projection ou d'un écran d'ordinateur

- usage des logiciels libres ou propriétaires

- diversité des fournisseurs d'accès favorisant la neutralité du net


Intro sur démocratie karmique

Au début de l'histoire de l'humanité, nous avions des comportements reptiliens : qui avait envie de quelque chose se l'appropriait sans états d'âme. Petit à petit, des embryons de règles ont permis de favoriser l'émergence d'une équité des chances. La première règle est la loi du talion : tant que tu me fiches la paix, je te fiche la paix ; si tu me crèves un œil, je te crève un œil, et pour les dents, même motif, même punition. Puis sont apparus les royaumes, dirigés par des souverains plus ou moins bienveillants, qui prodiguèrent divers services à leurs sujets eux-mêmes plus ou moins consentants, en échange de la reconnaissance de leur royal statut. La Grèce antique, d'abord, puis la fin du Moyen Age, donnèrent naissance aux premières formes de démocratie, bientôt suivies, en Europe, par les premières constitutions, chargées de réduire le pouvoir monarchique et d'encourager les groupes méritants, à commencer par la bourgeoisie, la plus apte, alors, à gérer les questions de commerce. Les révolutions anglaise, française, américaine, sans oublier le reste du monde, déclenchèrent l'éclosion des démocraties dites modernes : chacun y a le droit de s'exprimer, notamment par un droit de vote progressivement accordé à tous les citoyens mâles propriétaires d'une terre, puis même à ceux qui n'en possèdent pas. Enfin, mais tardivement, le droit de vote fut consenti aux femmes. Ce que l'on appelle aujourd'hui la démocratie universelle, fruit de ces avancées successives, s'appuie sur la Déclaration des droits de l'homme. L'histoire n'en a pas pour autant atteint son terme. Ainsi la fin du vingtième siècle a vu l'apparition d'initiatives encore inédites, parmi lesquelles, par exemple, le système de budget participatif développé à Porto Alegre : les élus locaux de cette ville brésilienne ont en effet proposé aux habitants des quartiers de décider eux-mêmes de l'usage qui sera fait de leurs impôts - amélioration de la sécurité policière, aménagement d'un parc, financement d'un centre d'animation sociale ou culturelle, création de micro-entreprises, c'est à eux de choisir ; quelle que soit l'option adoptée, elle témoigne du développement d'une forme de démocratie plus vivante que jamais. A quelle étape faut-il se préparer, après cette démocratie qu'on peut appeler participative ? Peut-être la démocratie "karmique". En théorie, on pourrait la décrire comme le système organisant le contrôle de l'"agenda" collectif par les plus méritants des citoyens. Prenons l'exemple d'une communauté virtuelle où sont postés des articles que chacun est invité, s'il le souhaite, à commenter. Tous les membres de cette communauté disposeraient d'un capital de points à attribuer aux commentaires existants afin de marquer leur approbation ou leur désapprobation. Dans un tel système, le visiteur qui n'a pas le temps de lire tous les commentaires publiés passera, de fait, moins de temps devant son écran ; il pourra se limiter à la lecture des plus importants. Mais surtout, les contributeurs dont les commentaires auront obtenu le plus de suffrages (points)seront logiquement considérés comme les plus méritants : ils auront permis d'éviter que le débat ne tourne en rond, ne dévie de sa direction originelle, et souvent aidé à le clarifier, parfois même à le conclure (provisoirement) par la pertinence de leurs arguments. Aux plus méritants reviendra donc le meilleur karma, dont les spiritualités orientales nous ont appris qu'il représente la somme des contributions de chacun dans ses « vies antérieures » et les étapes précédentes de son existence en cours. La démocratie karmique repose sur l'idée que les détenteurs du meilleur karma obtiennent le droit de déterminer les prochains débats portés sur la place publique, parmi les nombreux thèmes proposés par les participants à la communauté. Ceux qui se retrouvent ainsi à contrôler l'agenda collectif ne sont donc pas des élus d'un jour, indéboulonnables et indéfiniment décisionnaires, quels que soient leurs mérites réels. Le pouvoir "karmique" n'est plus monnayable, ce qui permet de faire sauter l'un des derniers verrous de la démocratie - le contrôle abusif ou usurpé de l'agenda collectif. La culture du mérite permet de briller, par la qualité de ses interventions, ou de disparaître ; les participants actifs se sont peu à peu formés, ils ont conquis une légitimité propice à leur insertion sociale. Ils laisseront des traces témoignant qu'ils ont su gagner auprès de leurs pairs une large reconnaissance. Ces communautés d'un type nouveau existent déjà. Les plus légitimes et les plus actives d'entre elles sont notamment celles qui traitent des enjeux sociotechniques soulevés par la société de l'information, telles que Slashdot dans le monde anglophone et ??(15'17)dans le monde francophone : l'une et l'autre abordent les thématiques les plus amples. La démocratie karmique gagne également peu à peu du terrain dans le monde journalistique, grâce à des médias tels que Mediapart, qui invite à noter les commentaires, ou des journaux comme OMA news, qui rémunère ses contributeurs en fonction de la qualité et de la quantité de leur apport, validées par les autres lecteurs, autrement dit par les pairs, par les « consomm'acteurs » de l'information. Il n'est pas interdit d'imaginer une application encore élargie de la démocratie karmique, en particulier aux questions liées à la gestion des ressources communes comme l'eau, l'air, l'électricité, ou à l'alimentation ; en l'espèce, des initiatives embryonnaires ont déjà vu le jour.

définir le principe en s'ouvrant un petit peu, mettre en évidence les solutions de la démocratie karmique qui sont dominantes, qui sont encore assez peu au service du bien commun, comme par exemple le mouvement Open Source dont Google est un des acteurs et justement tous ces mouvements un peu intermédiaires, les Creative Commons aussi. On voit qu'il y a déjà cette culture de reconnaissance et de valeur, mais qu'elle est pas suffisamment affinée, et de l'autre côté ben justement on reprend les slashdot...

Citoyen: Slashdot, Linuxfr, etc. Proches de Condorcet, rappeler que la démocratie karmique englobe Condorcet, dire que c'est l'union de la culture occidentale et orientale

Paragraphe repris de l'article "Fracture numérique"

La fracture numérique sépare ceux qui se servent des nouvelles technologies pour s'auto-exclure, consciemment ou non, de la société des hommes, et ceux qui y voient au contraire une façon de consolider leur inclusion/insertion. Internet est une arme qui peut, s'il n'y prend pas garde, se retourner contre son utilisateur ; affecter son équilibre physique et mental en déconnectant son corps de son esprit. Le transformer en consommateur-pollueur au lieu de lui donner les moyens, en la matière, de réduire les dégâts. L'omniprésence d'Internet a ses effets pervers. C'est pourquoi il est indispensable d'apprendre à utiliser les nouveaux outils numériques de manière attentive, cohérente, mesurée - sans se laisser envahir par eux. Il est nécessaire d'apprendre à distinguer la publicité de l'information, et à débattre de ses différents usages possibles. D'apprendre à identifier les sources de cette information et sa pertinence ; à résister à la dictature de l'immédiat ; à se changer les idées et à sortir le nez de l'écran chaque fois que c'est possible ; à ne pas dévoiler sa vie privée sur le Web tout en réussissant à se "profiler" convenablement. Il est également primordial d'apprendre à lire les conditions d'utilisation des services Web, et à savoir dire non lorsque les conditions proposées semblent iniques, quand bien même on aurait tous ses amis rassemblés sur le réseau social en question, par exemple... Dans le grand supermarché numérique, on aura tout avantage à apprendre à faire des choix, pour ne pas être réduit, comme une oie qu'on gave, à la consommation indifférenciée de l'information. Mieux vaut devenir acteur à part entière de la société de l'information. Enfin, on n'hésitera jamais à tendre la main à son prochain, et à l'aider à s'inclure au sein d'une société qui a vocation à relier chacun de ses membres en leur assurant un partage équitable des savoirs. L'ambition est aisée à exprimer, plus difficile à concrétiser. Mais le chemin est ouvert : à la différence de l'argent, l'information prend de la valeur lorsqu'elle est partagée.

Conclusion, reprise de l'article "histoire d'internet" :

Forte de trois grandes technologies ouvertes, la société de l'Information est celle de l'intelligence collective et de la démocratie participative ou karmique. A ce jour l'humanité et Internet sont l'une et l'autre en phase d'adolescence et de construction - d'observation et d'apprivoisement mutuels ; le nouveau continent n'est encore habité de manière responsable que par de petits groupes de pionniers. Leur message, on ne peut plus clair, nous invite à "pratiquer" le monde numérique sur ces mêmes bases responsables, sans cesser d'être nous-même et en continuant à nous développer.


Intro reprise de "à l'assaut des encyclopédies virtuelles"

Des ressources bien gardées

Jadis, le monde était composé de régions qui avaient chacune en leur centre une cité plus ou moins protégée par de hauts murs. Pour se le représenter, il suffit de revisiter le cinéma d'inspiration médiévale, d'Ivanhoé à Monty Python Sacré Graal...


La vie du bourg s'organisait autour du château et de la cathédrale ou de l'église.
En cas d'attaque, la cité était protégée par ses remparts, que l'ennemi devait inévitablement franchir. Ces remparts protégeaient la population.
Prendre le contrôle de la cité, c'était de facto avoir la main mise sur toute la région. Une fois la ville conquise, ses nouveaux maîtres pouvaient régner sur toutes les terres environnantes, engranger le produit des richesses locales et percevoir l'impôt.

La conquête de nouvelles cités répondait en l'espèce à un besoin primaire de l'être humain: la volonté d'accéder à des ressources rares.

Aujourd'hui tout a changé

Nous vivons dans une société d'abondance : il y a trop de nourriture sur Terre. Une grande partie des récoltes de céréales nourrissent des animaux entassés dans des élevages industriels, qui finiront en burgers dans les assiettes des pays dits développés. Dans le même temps, au Sud, les cultures vivrières, celles qui nourrissent les populations, ont été remplacées par ces exploitations céréalières. Pour le dire de façon prosaïque, les populations des pays en développement n'ont rien à mettre dans leur assiette sinon des miettes, ou les produits venus du Nord, souvent trop onéreux pour eux.

Qui a la chance de posséder un passeport délivré en Europe par un pays de l'espace Shengen, par les Etats Unis, l'Australie ou le Japon, dispose d'un vrai laissez-passer. Mais si les habitants de la planète sont de plus en plus nombreux à pouvoir en faire le tour, il demeure toutefois des espaces interdits au tout-venant : salons VIP, assemblées des groupes d'intérêts économiques privés, site d'accueil des réunions du G8 ou du G20, forums économiques du type Davos et, bien sûr, zones militaires.

Dans les sociétés où manger ne pose pas de problème à la majorité des citoyens, les révoltes populaires n'ont généralement plus pour objet l'accès aux ressources naturelles mais la résistance aux pouvoirs en place et notamment le libre accès à l'information, ressource immatérielle et inépuisable.

Les ressources matérielles autrefois convoitées par les sociétés prospères et l'information, si précieuse aujourd'hui à leurs yeux, ont des propriétés opposées: alors que l'échange fait varier la valeur de l'une, l'autre ne change pas de nature. Ainsi lorsque plusieurs personnes se partagent une somme, chacune d'entre elles en possèdera un certain pourcentage ; mais si plusieurs personnes partagent une information, chacune détiendra exactement la même chose.



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Numérique = nouvel environnement global

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