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Cette utilisation individuelle du ''crowdfunding'' suscite à l'époque une pluie de louanges : « simple », « brillant », « unique », « ingénieux »... Les observateurs ne tarissent pas d'éloges, à l'exception d'un journaliste du ''Washington Post'', Don Oldenburg. Il y voit une monstruosité marketing rassemblant tous les ''pop-ups'' indésirables que tout internaute sain d'esprit cherchera à fuir : « Après avoir vu le site, une bonne douche virtuelle s'impose », s'exclame-t-il.<br/> | Cette utilisation individuelle du ''crowdfunding'' suscite à l'époque une pluie de louanges : « simple », « brillant », « unique », « ingénieux »... Les observateurs ne tarissent pas d'éloges, à l'exception d'un journaliste du ''Washington Post'', Don Oldenburg. Il y voit une monstruosité marketing rassemblant tous les ''pop-ups'' indésirables que tout internaute sain d'esprit cherchera à fuir : « Après avoir vu le site, une bonne douche virtuelle s'impose », s'exclame-t-il.<br/> | ||
Ce ''one-shot'' spéculatif et lucratif pointe une nouvelle fois les possibilités immenses d'Internet pour qui veut bien faire preuve de créativité. | Ce ''one-shot'' spéculatif et lucratif pointe une nouvelle fois les possibilités immenses d'Internet pour qui veut bien faire preuve de créativité. | ||
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Version du 8 janvier 2013 à 15:01
pixel, crowdfunding
Le crowdfunding selon Alex
Quoi de plus virtuel que des pixels ? Du virtuel au réel, pourtant, il n'y a qu'un pas. L'aventure d'Alex, un jeune étudiant anglais, va le démontrer.
Les jeunes diplômés du Royaume-Uni débutent leur vie d'adulte endettés. L'éducation étant très onéreuse dans leur pays, ils contractent en effet des prêts importants auprès de leur gouvernement. Ils s'engagent à les rembourser une fois leurs études terminées, lorsqu'ils décrochent leur premier emploi.
Refusant cette logique, Alex, avant d'intégrer l'université de Nottingham, décide de lever de l'argent en boudant la manne du gouvernement.
En août 2005, il crée une page Web d'un million de pixels. Il décide de les vendre pour un dollar l'unité. Chaque pixel acheté permet à l'acquéreur de placer une image ou le logo de son entreprise ainsi qu'un lien vers son site Web. Deux mois après le lancement de la page, avec un coup de pouce médiatique qui favorisa l'emballement, 500 900 pixels filent vers 1 400 clients appâtés par l'inédit. Encore deux mois plus tard, 999 000 des 1 000 000 de pixels sont vendus. Cinq mois après le lancement de sa page, et après avoir vendu aux enchères les 1 000 derniers pixels sur eBay, Alex se retrouve en possession de 700 000 dollars, taxes et donations au Prince's Trust déduites. Autant dire que ses frais de scolarité sont largement couverts...
Cette utilisation individuelle du crowdfunding suscite à l'époque une pluie de louanges : « simple », « brillant », « unique », « ingénieux »... Les observateurs ne tarissent pas d'éloges, à l'exception d'un journaliste du Washington Post, Don Oldenburg. Il y voit une monstruosité marketing rassemblant tous les pop-ups indésirables que tout internaute sain d'esprit cherchera à fuir : « Après avoir vu le site, une bonne douche virtuelle s'impose », s'exclame-t-il.
Ce one-shot spéculatif et lucratif pointe une nouvelle fois les possibilités immenses d'Internet pour qui veut bien faire preuve de créativité.