Pervers et idiots de l'Ecovie: : Différence entre versions

De Wiki livre Netizenship
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Appellons un chat un chat : l'humanité est fragile. Récemment, elle a beaucoup trop abusé de son environnement naturel. Et aucun discours technocentriste n'y changera rien : nous sommes condamnés à résidence sur terre pour encore de nombreuses générations. Alors ce qui nous pend au nez dans ce 21e siècle, c'est une décroissance brutale, un choc global bien plus terrible qu'une crise de 1929 ou qu'une guerre mondiale. En conséquence le futur ne peut être ni "nice", ni "easy" sans rester fondamentalement abuseur. Seul les idiots et les pervers font passer ce message de l'écologie "facile" et jolie". Idiots parce qu'ils ne comprennent pas que l'écologie n'est pas compatible avec le paraitre, la publicité pour des produits de consommation, les engagements écologiques non vérifiables de la plupart des grands groupes industriels. Pervers parce qu'ils savent bien que le marché vert est une mine d'or peut ceux qui savent créé une belle image et la vendre à tous ceux qui ont les moyens d'acheter du "temps de cerveaux disponible", expression utilisée par les publicitaires. Idiots et pervers, souvent un peu des deux.. Et sous ses airs merveilleux, car un écolieu peut être merveilleux, s'engager dans un ECOPOL, c'est faire preuve d'une sacrée dose d'effort, d'engagement au quotidien. Les comportements individuels et collectifs ne peuvent qu'être à la mesure des enjeux. Une démarche d'écologie "superficielle" est simplement "contre-productive". Car elle programme les participants à l'idée que sauver la planète c'est facile et joli, alors que c'est une mission difficile et courageuse (à contre-courant de la surconsommation). Ceux qui rêvent d'un monde meilleur par un tour de magie risquent donc d'être déçu. De dire que c'est "trop dur", que cela ne leur convient. Ce jour-là nous devons être capable de leur dire "on vous avait sensibilisé au fait que les générations passées nous ont légué un monde souffrant, nous ont contraint d'être les accoucheurs dans la douleur d'un enfant prématuré. Votre engagement ne peut être que profond. C'est dans cette profondeur que vous pouvez trouver la beauté, la jubilation dans l'effort de vivre et non plus la souffrance dans l'effort de survivre. Concrètement, cela signifie par exemple pour la plupart des participants à l'aventure Ecopol :
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Je ne suis pas le premier à le dire et à le rappeler: la planète est fragile. L'homme par son comportement la fragilise encore plus. Certains disent que notre maitrise des sciences nous sauvera. Mais cela n'a pas encore été prouvé.  
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Tant que nous n'aurons pas trouvé de nouveau lieu où vivre, la Terre sera notre seule et unique maison. Au rythme auquel nous l'abimons, il ne restera bientôt même plus de mur. Un choc brutal nous menace. Nos grands parents ont vécu deux guerres mondiales et une crise financière dévastatrice, nous nous sommes menacé par l'effondrement de notre système, par la décroissance brutale.
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L'avenir est donc à redéfinir, de nouveaux choix quant à nos modes de vie doivent être faits. Penser durable, adopter un comportement écolo, n'a rien de facile, ni de joli. Les idiots et les pervers tentent pourtant de nous le faire croire.
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Pour les idiots, être écolo est une mode. Quelque chose que l'on affiche. Ils ne mesurent pas la dimension politique et citoyenne derrière ce mouvement. Il suffit de coller un petit symbole vert sur un produit, pour justifier d'une production respectable de l'environnement. Il suffit de se dire écolo, pour être honoré et admiré.
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Pour les pervers, l'écologie est un marché, les écolo des consommateurs. Le label vert est le meilleur argument de vente. Acheter un produit respectueux de l'environnement, donne l'illusion au consommateur qu'il respecte lui même l'environnement.
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Idiots ou pervers, pervers et idiots, nous risquons tous de tomber dans ces dérives si nous ne prenons pas de réels engagements vis à vis de notre planète.
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Mais qu'est ce qu'un engagement réel en matière d'écologie?
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Si l'on veut protéger la planète, on ne peut pas le faire à moitié. Consommer écolo, faire du vélo, oui mais encore? Une démarche d'écologie "superficielle" est simplement "contre-productive". Sauver la planète n'est pas quelque chose de facile et de joli. C'est une mission dangereuse et difficile, qui implique un changement brutal de nos habitudes.  
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Ceux qui rêvent d'un monde meilleur par un tour de magie risquent donc d'être déçu. Nous avons hérité d'un monde souffrant et c'est dans la douleur que nous accoucherons d'un nouveau monde.
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Quelle forme peut prendre ce nouveau monde?
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Celle d'un écolieu,  où les règles de vie seraient différentes à celles que l'on suit aujourd'hui. Le village ECOPOL au Brésil répond à ces nouvelles contraintes. Y vivre implique:
  
* pour les étrangers, se préparer à ne pas pouvoir faire les aller-retour avec ses racines culturelles (Europe, Amérique du Nord...) en avion 1-2 fois par an, mais en bateau (8 à 12 jours de traversée avec 4 à 6h de travail quotidien à la cuisine, au nettoyage... dans le bateau) chaque 2 ans
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*ne pas rentrer chez soi (Europe, Amérique du nord) 1 à 2 fois par an en avion, mais prendre le bateau seulement tous les deux ans (traversée de 8 à 12 jours) et s'impliquer dans la vie du navire
* pour les brésiliens, se déshabituer de la télévision allumée en permanence dans la maison
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*éteindre sa télévision
* pour tous, être attentif à chaque instant, réduire son égo, ne pas prendre les difficultés personnellement et savoir se remettre en question, devenir passablement végétarien, abandonner la plupart des produits de consommation préfabriqués au profit de produits maison moins raffinés (raffiner = pétrole) comme le coca, les cosmétique.
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*apprendre à vivre en communauté, être attentif à l'autre, taire son égo, relativiser
* ne pas pouvoir sortir de l'écovillage pour aller "boire un verre" en voiture tous les soirs
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*changer sa consommation: éviter les produits industriels, éviter de manger de la viande, manger moins, préférer les produits naturels
* considérer la plupart des produits de consommations comme exceptionnels
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*apprendre à se satisfaire de ce que l'on a, ne pas chercher l'ivresse des loisirs, apprécier la vie dans l'écolieu, ne pas ressentir le besoin de sortir pour aller à un concert, au casino ou dans un bar.
* manger moins...
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Bien que ces règles demandent certains « sacrifices », elles apportent également de nombreuses satisfactions dont on ne peut pas bénéficier dans nos sociétés:
 
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*redécouvrir le silence et les bruits de la nature
Cela signifie aussi bénéficier d'opportunités moins habituelle dans la société de consommation :
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*partage et écoute avec les co-opérants et co-habitants
* nuit vraiment paisibles, avec les bruits de la nature et non plus des voitures
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*vie plus saine et meilleure forme physique
* qualités d'écoute des co-opérants et co-habitants supérieure à celle (à compléter)
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*équité avec les autres membres, etc
* beaucoup moins d'ennuis de santé (après une étape de nettoyage corps-esprit qui peut durer quelques années et avoir quelques secousses)
 
* équité des chances
 
etc...
 

Version du 25 janvier 2011 à 21:30

Je ne suis pas le premier à le dire et à le rappeler: la planète est fragile. L'homme par son comportement la fragilise encore plus. Certains disent que notre maitrise des sciences nous sauvera. Mais cela n'a pas encore été prouvé. Tant que nous n'aurons pas trouvé de nouveau lieu où vivre, la Terre sera notre seule et unique maison. Au rythme auquel nous l'abimons, il ne restera bientôt même plus de mur. Un choc brutal nous menace. Nos grands parents ont vécu deux guerres mondiales et une crise financière dévastatrice, nous nous sommes menacé par l'effondrement de notre système, par la décroissance brutale. L'avenir est donc à redéfinir, de nouveaux choix quant à nos modes de vie doivent être faits. Penser durable, adopter un comportement écolo, n'a rien de facile, ni de joli. Les idiots et les pervers tentent pourtant de nous le faire croire. Pour les idiots, être écolo est une mode. Quelque chose que l'on affiche. Ils ne mesurent pas la dimension politique et citoyenne derrière ce mouvement. Il suffit de coller un petit symbole vert sur un produit, pour justifier d'une production respectable de l'environnement. Il suffit de se dire écolo, pour être honoré et admiré. Pour les pervers, l'écologie est un marché, les écolo des consommateurs. Le label vert est le meilleur argument de vente. Acheter un produit respectueux de l'environnement, donne l'illusion au consommateur qu'il respecte lui même l'environnement. Idiots ou pervers, pervers et idiots, nous risquons tous de tomber dans ces dérives si nous ne prenons pas de réels engagements vis à vis de notre planète. Mais qu'est ce qu'un engagement réel en matière d'écologie? Si l'on veut protéger la planète, on ne peut pas le faire à moitié. Consommer écolo, faire du vélo, oui mais encore? Une démarche d'écologie "superficielle" est simplement "contre-productive". Sauver la planète n'est pas quelque chose de facile et de joli. C'est une mission dangereuse et difficile, qui implique un changement brutal de nos habitudes. Ceux qui rêvent d'un monde meilleur par un tour de magie risquent donc d'être déçu. Nous avons hérité d'un monde souffrant et c'est dans la douleur que nous accoucherons d'un nouveau monde. Quelle forme peut prendre ce nouveau monde? Celle d'un écolieu, où les règles de vie seraient différentes à celles que l'on suit aujourd'hui. Le village ECOPOL au Brésil répond à ces nouvelles contraintes. Y vivre implique:

  • ne pas rentrer chez soi (Europe, Amérique du nord) 1 à 2 fois par an en avion, mais prendre le bateau seulement tous les deux ans (traversée de 8 à 12 jours) et s'impliquer dans la vie du navire
  • éteindre sa télévision
  • apprendre à vivre en communauté, être attentif à l'autre, taire son égo, relativiser
  • changer sa consommation: éviter les produits industriels, éviter de manger de la viande, manger moins, préférer les produits naturels
  • apprendre à se satisfaire de ce que l'on a, ne pas chercher l'ivresse des loisirs, apprécier la vie dans l'écolieu, ne pas ressentir le besoin de sortir pour aller à un concert, au casino ou dans un bar.

Bien que ces règles demandent certains « sacrifices », elles apportent également de nombreuses satisfactions dont on ne peut pas bénéficier dans nos sociétés:

  • redécouvrir le silence et les bruits de la nature
  • partage et écoute avec les co-opérants et co-habitants
  • vie plus saine et meilleure forme physique
  • équité avec les autres membres, etc