Humains & requins : Différence entre versions

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Quand on nage, on a peur des requins, mais est-ce justifié ? En fait, non.  
 
Quand on nage, on a peur des requins, mais est-ce justifié ? En fait, non.  
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C'est une programmation inventée par certaines croyances populaires et amplifiées par des films à sensation sans fondement scientifique. Avoir peur des requins, c'est un bon exemple de notre manière de vivre à crédit. Ceux qui vivent en harmonie avec la mer n'ont pas peur des requins. Cela signifie quelque chose pour eux. La nature n'a pas créé les requins pour rien. Mais les êtres humains de la société de consommation s'en balancent. Ils les exterminent parce qu'ils en ont peur et parce que les ailerons de requins sont considérés comme aphrodisiaque en Asie. Entre 100 et 200 millions par année sont tués par les pêcheurs, parce qu'ils nous dérnagent, on préfère les voir tous morts. Mais si on les extermine tous, on détruira la chaîne alimentaire maritime.  
 
C'est une programmation inventée par certaines croyances populaires et amplifiées par des films à sensation sans fondement scientifique. Avoir peur des requins, c'est un bon exemple de notre manière de vivre à crédit. Ceux qui vivent en harmonie avec la mer n'ont pas peur des requins. Cela signifie quelque chose pour eux. La nature n'a pas créé les requins pour rien. Mais les êtres humains de la société de consommation s'en balancent. Ils les exterminent parce qu'ils en ont peur et parce que les ailerons de requins sont considérés comme aphrodisiaque en Asie. Entre 100 et 200 millions par année sont tués par les pêcheurs, parce qu'ils nous dérnagent, on préfère les voir tous morts. Mais si on les extermine tous, on détruira la chaîne alimentaire maritime.  
  

Version du 8 février 2011 à 16:34

Voici l'adaptation d'un texte du film Sharkwater ("eau de requin") réalisé par Rob Stewart en 2006. Il a pour but de nous secouer un peu l'esprit pour mieux envisager les transitions des comportements de consommation à court terme vers des comportements durables.

L'océan est l'écosystème le plus important qui soit. Il régule le climat et nourrit la majeure partie de la planète. La vie sur terre dépend de la vie marine. En initiant des pôles d'écologie communautaire, il ne s'agit pas seulement de sauver la nature, mais aussi de sauver l'espèce humaine.

Selon moi, le problème c'est qu'on ne saisit pas vraiment qui on est. Au fond, on est rien de plus qu'un primate prétentieux. Mais on se considère comme des divinités, on se prend pour des dieux. On croit pouvoir décider de qui vivra et de qui mourra. De ce qui sera détruit et de ce qui sera sauvegardé. Mais en fait, on est qu'une bande de primates déchainés. On est au beau milieu d'une 3ème guerre mondiale. Cependant cette fois, l'ennemi c'est nous. Il faut protéger la planète contre l'Homme. Il ne faut pas s'attendre à ce que les gens, en général, interviennent. Ils ne l'ont jamais fait, et ils ne le feront jamais. Chaque changement social découle de l'intervention passionnée d'individu ou de petits groupes d'individus. L'esclavage n'a pas été aboli par un gouvernement ou une institution. Les femmes ont obtenu le droit de vote sans l'aide des gouvernements. Il en va de même en ce qui concerne les mouvements pour la défense des droits civiques. L'Inde a eu le Mahatma Gandhi, l'Afrique du Sud Nelson Mandela, on a besoin d'individus comme eux, d'individus passionnés et énergiques prêts à intervenir. Partout, sur la planète, je vois des individus et des organisations non gouvernementales participer, avec passion, à la protection des écosystèmes et des espèces. C'est ce qui me permet de rester optimiste, ce sont eux qui obtiennent des résultats.

Le point commun entre les initiatives de banques de semences pour préserver la diversité des végétaux, le microcrédit pour sortir les population de la misère en leur faisant confiance, la reforestation des terres brulées, c'est que ce sont des forces de proposition qui ignorent la peur. Notre environnement nous conditionne à avoir peur. Prenons par exemple la peur du requin. Les requins sont sur terre depuis 400 millions d'années. Ils façonnent notre monde depuis que la vie existe sur Terre. Ils ont presque complètement disparus. Le massacre des requins est une des plus grosses bombes à retardement écologique qui nous attend dans un avenir rapproché. Il ne faut pas oublier que le requin est le prédateur dominant de l'océan, mais qu'il n'est pas dangereux.

Quand on nage, on a peur des requins, mais est-ce justifié ? En fait, non.

C'est une programmation inventée par certaines croyances populaires et amplifiées par des films à sensation sans fondement scientifique. Avoir peur des requins, c'est un bon exemple de notre manière de vivre à crédit. Ceux qui vivent en harmonie avec la mer n'ont pas peur des requins. Cela signifie quelque chose pour eux. La nature n'a pas créé les requins pour rien. Mais les êtres humains de la société de consommation s'en balancent. Ils les exterminent parce qu'ils en ont peur et parce que les ailerons de requins sont considérés comme aphrodisiaque en Asie. Entre 100 et 200 millions par année sont tués par les pêcheurs, parce qu'ils nous dérnagent, on préfère les voir tous morts. Mais si on les extermine tous, on détruira la chaîne alimentaire maritime.

Vous arrivez à imaginer un océan sans poissons, sans algues, sans rien ?

Comme la majorité de l'oxygène provient de l'océan, on aurait intérêt à faire plus attention. Aucune espèce sur Terre n'a encore survécu en enfreignant les lois fondamentales de l'écologie. Pourtant c'est ce qu'on fait tous les jours. On enfreint ces lois fondamentales de bien des façons. Cela provoquera notre disparition à très court terme, en quelques dizaines d'années. Les générations futures nous considérerons comme des barbares. Tout comme nous considérons les marchands d'esclaves comme des barbares. Ils nous considérerons comme des barbares à cause de nos agissements. A cause du fait que nous sommes en train d'épuiser nos combustibles fossiles. Que nous vidons nos océans, que nous exterminons certaines espèces animales. Et le pire dans tout ça, c'est que nous sommes conscients de ce que nous faisons. Les scientifiques le sont, les environnementalistes le sont, les entreprises le sont et la population aussi. Pourtant on continue de le faire.

En tant que prédateur dominant, les requins ont toujours joué un rôle déterminant dans l'équilibre des océans. Aujourd'hui, c'est nous qui sommes les prédateurs dominants. La vie des requins est sacrée, tout comme la vie humaine est sacrée. Mais pour cela, il faut le mériter, en adoptant un comportement de respect des autres espèces, globalement. Il faut apprendre à vivre en harmonie avec la nature. Aujourd'hui, nous les humains, nous décidons des espèces qui nous serons utiles et de celles que nous exterminerons. Mais avons-nous suffisamment évolués pour survivre comme les requins l'ont fait jusqu'à présent? Notre oxygène nous vient, en grande partie, des océans. Ces océans que contrôlent les requins. Si les requins disparaissent, l'oxygène dont nous avons besoin pour respirer se fera plus rare. Nous sommes sur Terre depuis quelques millions d'années. Or, au cours des 100 dernières années, nous avons grandement altéré la vie marine. Cependant, nous avons aussi le pouvoir de renverser la vapeur. Les ONG qui luttent contre la destruction des requins ne manifestent pas seulement pour les requins. Elles manifestent pour la vie et pour nous.

Le système actuel est comme une erreur de parcours, le mécanisme, érigé en dogme au passage du 21e siècle, il est temps de redresser la barre et saluer ceux qui prennent soin de laisser un beau patrimoine aux générations futures.