Fracture numérique
Sommaire
Fracture numérique
Internet : nouvelle source d’inégalités ?
700 millions de Chinois, et moi et moi et moi... J'y pense et puis j'oublie, c'est la vie c'est la vie. Dans les années 1960, quand Jacques Dutronc chantait cette chanson, ces 700 millions de chinois nous paraissaient si loin, si inaccessibles... Mais avec l'essor d'Internet, les distances se sont réduites. Vite. Beaucoup. Alors que nous considérions à leurs débuts, que l’ordinateur et Internet n’étaient que des gadjets, destinés à une minorité de personnes, nous savons aujourd’hui qu’il s’agit en fait de nécessités, partout dans le monde. Internet est devenu un réel enjeu de société. Il permet une large diffusion de l’information gratuite, l’égalité des chances, la création de réseaux, propose des outils qui facilitent la vie de tous les jours. Mais si internet contient les moyens de réduire les fractures sociales entre utilisateurs, il a largement creusé l’écart entre utilisateurs et non utilisateurs du net, amplifiant ainsi les écarts déjà existants, en créant une fracture numérique. Fracture numérique, c’est le nom donné à l’inégalité d’accès aux nouvelles technologies, comme Internet. Ceux qui sont du bon côté de cette fracture ont l’espoir pouvoir utiliser le net pour défendre leurs droits, leurs idées, ou autres utilisations. Ceux qui n’ont pas accès à cette technologie subissent un désavantage supplémentaire : ils sont totalement exclu d’une nouvelle dimension de la société qui leur échappe. Paragraphe à reprendre.
Petite histoire d’une révolution…
Dans de nombreuses régions du monde, les commerçants des métropoles régionales s'entendent sur l'achat des récoltes des paysans. Ainsi, lorsqu'un commerçant arrive dans un village avec un camion pour le remplir de la récolte locale, il dit implicitement aux paysans : « vous n'avez pas le choix ! C'est moi qui décide du prix, car je suis le seul à venir dans votre village éloigné pour acheter votre récolte ». Le commerçant attend que les paysans du village soient au bout du rouleau, qu'ils craquent et acceptent son prix. Depuis l'arrivée des téléphones mobiles et d'Internet, les paysans peuvent maintenant lui répondre : « désolé cher commerçant, nous venons de nous renseigner sur le web ou par téléphone. Nous constatons que le prix moyen serait supérieur si nous allions vendre nos denrées en ville par nous-mêmes. Si vous n'acceptez pas notre prix de vente, nous pouvons louer un camion et descendre dans la métropole pour les vendre. Vous ne tenez plus le couteau par le manche. C'est maintenant nous qui décidons. Proposez-nous un prix équitable, c'est la condition pour continuer à commercer avec vous. » Et de ses laissés pour compte Sur Terre au début du 21e siècle, 2,6 milliards d'humains vivent avec moins de 2 dollars par jour. Ils sont tout en bas de l'échelle sociale. Et, tout en haut, un cinquième de la population mondiale consomme à lui seul environ 90% des ressources disponibles. Ces chiffres ont été publiés dans un état des lieux alarmant des Nations Unies en 2010. Si vous lisez ce texte, vous êtes probablement déjà bien informé, vous avez accès aux médias, à Internet. Et donc vous l'avez expérimenté : les technologies de l'information, dites "numériques", permettent d'accélérer les mouvements d'informations, d'avoir plus d'équité sociale, et de devenir plus autonome dans ses actions quotidiennes. Et vous avez aussi remarqué, peut-être sans y prêter attention, qu'Internet vous donne un avantage sur ceux qui n'y ont pas accès. Tout va plus vite : les décisions, et aussi l'impact des décisions. Un train déraille dans une région bien connectée, et rapidement des transports alternatifs sont organisés. Dans une région mal connectée, tout le monde attend, les solutions s'organisent bien plus lentement, l'information passe mal.
ilets de sécurité en permanence : il existe encore des endroits dans lesquels l'information est rare, et qui sont des sociétés dans lesquels l'information est rare, et non pas abondante.
Fracture numérique est en fait une fracture sociale. (au niveau des langues aussi). Terminer idée.
=> décliner ici la petite histoire, partager entre les motifs et les facteurs.
Inclure plutôt qu'exclure
Permettre de passer par-dessus les intermédiaires qui se sucrent sans vraie valeur-ajoutée : voilà un des intérêts fondamentaux d'Internet. C'est dans cet esprit que de nombreuses actions citoyennes ont été mises en place afin de lutter contre la fracture numérique. On les désigne avec les termes suivants : e-inclusion, inclusion socio-digitale, réduction de la fracture numérique, insertion socio-numérique... Dans un premier temps, les initiatives pour réduire cette fracture visaient les personnes qui n'ont pas accès à l'information, les régions isolées, les populations sans les moyens financiers d'accéder aux technologies numériques. Progressivement, les actions d'inclusion numérique visent aussi personnes qui ont des handicaps physiques, les séniors, bref, toutes les communautés. Internet permet aussi de relocaliser l'économie et de préparer ainsi l'après pétrole. Des initiatives d'inclusion numérique se lancent dans toutes les régions et pour tous les buts.
Sources iconographiques
http://www.almin.be/newsletter/pics/almin009-05.gif
http://artic.ac-besancon.fr/histoire_geographie/BJacquet/cartographie/images/web03.gif
http://civitas.blog.tdg.ch/media/01/02/1623193681.jpg
Sources et notes
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fracture_num%C3%A9rique#Probl.C3.A9matiques
Rapport sur la fracture numérique en Suisse, par la CEAT (MM Vodoz, Steiner, etc) : http://www2.unil.ch/cwp/rap_int_pnr51.pdf
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/internet-monde/fracture-numerique.shtml
Version numérique, à reprendre
Des milliards de dollars sont en effet investis chaque année par gouvernements et institutions parapubliques (fondations, associations) pour tenter d'éviter un nouveau drame social mondial : la fracture numérique, alias le fossé digital (digital divide en anglais).
Selon les gouvernements et la plupart des grandes ONG qui gèrent des projets de réduction de la fracture, il s'agit d'une fracture entre connectés et déconnectés, entre internautes réguliers et ponctuels, entre webmasters et analphabéTICs (TIC signifie dans le jargon institutionnel "Technologies de l'Information et de la Communication"). Pour cela, ils font appel à des représentants de la « Société Civile » (PME, associations) et leur fournissent des ordinateurs. Ainsi, ils facilitent la connexion au réseau Internet, financent quelques cours de Word et organisent de nombreuses conférences sur la nécessité de réduire la fracture. En marge, ils font une photo d’enfants et de femmes devant les ordinateurs pour justifier l’usage de l’argent, fournissent des chiffres impressionnants, et parfois organisent un forum sur Internet et un site qui va durer quelques années avant de s’arrêter faute de moyens... Et voilà, hop, le tour est joué, il y a eu un « acte visible de réduction de la fracture numérique ».
Pour justifier leurs démarches, ils utilisent des arguments quantitatifs : il y a autant de téléphones à New-York que dans toute l'Afrique. Un ordinateur coûte au moins 4 ans de salaire moyen au Bangladesh et seulement 1 mois salaire moyen en Angleterre. Une entreprise suisse a accès à autant d'informations stratégiques pour ses affaires chaque jour qu'une entreprise de Bolivie en une année. Mais, concrètement, est-ce en livrant des technologies qu’on réduit une fracture sociale ?
Nous l'avons dit: la vraie fracture est sociale. Elle coupe l’humanité entre une minorité qui contrôle les ressources, et une majorité qui les subit, consommateurs involontaires. Mais les mesures pour réduire cette fracture de manière qualitative ne sont pas des mesures visibles dans l’économie de la panique, modèle de gestion dominant en occident.
Encart 1
Argent public et fracture numérique
Difficile d’utiliser l’argent public pour atteindre des objectifs qualitatifs. Les gouvernements ont besoins de résultats à court terme, de chiffres impressionnants. Mais la fracture est entre ceux qui contrôlent l’information par voie numérique, et ceux qui la subissent. Elle réside entre ceux qui se sentent otages des ordinateurs pour assurer leur avenir professionnel, et ceux qui apprécient ces outils pour devenir plus autonomes dans leur développement général. Elle existe entre les responsables informatiques des grandes organisations et les directions des ces organisations qui ne comprennent pas les enjeux des choix qu’ils doivent faire. Elle se loge enfin entre ceux qui ont compris comment « devenir le média », et ceux qui ne voient dans l’E-communication qu’un système moins cher que la poste. Cette fracture creuse chaque jour plus les inégalités sociales. Si l’électronique dope les dynamiques, il faut s’assurer que nous dopons une dynamique de construction de la planète, et non de destruction de la planète.
Définitions
La fracture numérique est une fracture sociale accentuée par les progrès technologiques liés à l'informatique et à Internet. Elle peut être définie comme "l'inégalité dans l'accès et l'usage des technologies numériques."
Socio Digital inclusion : descriptif de ce que c'est Socio digital inclusion ainsi qu'illiteracy (alphabétisation numérique) et fluidité numérique (digital fluency), les différents niveaux de compétences de l'eculture, avec les médiateurs tout en haut et encore les pilotes en disant que ça se fait partout, etc. Comparatif Wikimedia, Debian (chaque fois des développeurs, membres d'un conseil, etc.)
Version en ligne
Reste à faire
Théo: synthèse
important: de toute façon y a une volonté citoyenne, donc de toute façon ça va dans le bon sens, mais parfois ça frise, voire c'est carrément contre-productif, et souvent ça a un impact faible par rapport aux moyens investis, parce que y a des brides et des déviances involontaires et non anticipées, et ça pose problème
Tableau
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