Conclusion : quelles priorités ?
Pourquoi mettre la citoyenneté numérique en haut de la liste de nos priorités ? Doit-on se surcharger de missions, de défis, de raisons d'être ? En famille, au travail, dans nos formations, nos foyers, nos professions, quelles priorités choisir ?
Les réponses qui viennent en premier sont souvent : préserver sa santé physique et mentale, trouver la joie de vivre au quotidien. Peut-on y parvenir sans développer une conscience de citoyens du net ? Internet sans conscience n'est-il pas ruine de l'âme ? La grande science aujourd'hui est celle de l'information. Elle rejoint justement les enjeux du numérique. Ces nouveaux codes de conduite sont autant sociaux qu'économiques. Ils englobent tout.
Pour bien agir local, peut-on faire autrement que penser global ?
La durabilité demande de se poser les bonnes questions, de regarder les impacts indirects de nos actes. On l'a vu, dans la société de l'information, quelques grands gagnants ramassent tout, car ils occupent le marché avant les autres. Puis, ils abusent de leur position dominante pour influencer les opinions, en maîtrisant les flux d'informations.
Le Libre offre une chance de stimuler une économie durable, car il offre un environnement radicalement loyal. Certains considèrent que c'est une utopie. D'autres le pratiquent et gagnent leur vie avec. Nous pouvons prendre part à l'action mondiale, à notre mesure. Là où cela fait sens pour nous.
Malgré l'image négative d'un monde privatisé, les initiatives des netizens ont fait leurs nids. Beaucoup n'ont pas attendu pour construire le monde de demain. On constate dans ce livre un foisonnement d'initiatives inspirantes, d'avant-garde, sans doute les futurs modèles de demain. Il ne dépend que de nous de reconnaître leur rôle clé dans une société durable. Wikipediens, Debianistes, promoteurs du Libre, citoyens du net ; nous pouvons les inviter dans nos discussions. Ils ont tant de savoir-faire à nous partager pour faire d'internet un outil chaque jour un peu plus citoyen.