EPortfolio, contenu de base d'un bon site web profil

De Wiki livre Netizenship
Révision datée du 20 juillet 2016 à 14:32 par Heriche (discussion | contributions) (3. Valorisation des compétences spécifiques (métier))

Notions-clés : contenu, profil, site perso, site web de profil, CV 2.0, eportfolio, compétences transversales, soft skills, savoir-faire, savoir-être, identité numérique, mise à jour, écriture web, critères qualité, mise en page, catégorie, qualités rédactionnelles.

Profils-clés : Ynternet.org, Berners-Lee Tim, Stallman Richard (RMS), Arpanet, Vallée Jacques, Wikipedia, Bondolfi Théo, Rousseau Raphaël.


Du CV à l’ePortfolio

Le site web, pour se profiler, personnellement ou au titre de (co-)représentant d'un groupe, peut aussi être nommé ePortfolio.

A la différence du CV, document statique, l'ePortfolio est une démarche, un processus et non un produit fini. L'idée est de mettre en valeur ses atouts, et de faire des mises à jour au fil des mois ou des années. Un CV géant, interactif, librement accessible à tous, notamment aux futurs employeurs. Un blog sur les aspects publics de la vie sociale et professionnelle d'une personne, avec ses références sur ses résultats, des preuves de personnes satisfaites, des projets en cours, des pistes pour bien coopérer.

Bref, un site pour se profiler, qui sera toujours en construction, à améliorer, insatisfaisant... Pour qu'un ePortfolio soit utile, il doit toujours être librement disponible pour son créateur, et non bloqué sur une plateforme, universitaire par exemple, dont l'accès pourrait ultérieurement être fermé. En effet, le propriétaire de l'ePortfolio doit toujours conserver la possibilité de le mettre à jour (tel un patrimoine). Première expérience de réalisation de site internet ? Vous recevez une belle offre qui mentionne :

  • le graphisme ;
  • l'hébergement ;
  • la durée ;
  • les délais ;
  • les coûts ;
  • et peut-être même les frais de mise à jour.

Dans ce brouhaha d'informations, il manque la mention du contenu : qui rédigera les textes et choisira les images ?

À vous de choisir et/ou produire. Sur le coup, vous ne mesurez pas l'importance de cette partie du projet de site internet. Et puis vient le moment fatidique où le webmaster vous demande : « Alors, ces textes et images, ils sont où ? ». Et là commencent les ennuis, car il faut bien le dire, nous ne sommes pas nés rédacteurs, nous ne sommes pas naturellement habitués à produire de l'écrit pour le web. Il faut des spécialistes en communication.

En revanche, comme on le voit en filigrane dans cet ouvrage, il est possible de devenir le média, en devenant soi-même un acteur. Justement, ça commence par le profil, dont l'idée est simple finalement : si j'arrive à me présenter moi-même, alors j'ai déjà fait un bon chemin vers la connaissance.

Mais très concrètement, que mettre dans mon site ? Des images, l'adresse de contact, le plan d'accès ? D'accord, c'est bien joli tout ça, mais pour le reste ? Je peux effectivement aller m'inspirer à gauche à droite sur les sites internet qui me plaisent. Est-ce suffisant ? En tout cas, c'est un moyen de développer mon esprit critique face aux sites web. Mais pour vous faire gagner du temps, voici pour la première fois les contenus de base d'un bon site web, rédigés par la fondation Ynternet.org et distribués dans les cours qu'elle propose.

À noter : le profil personnel et le profil d'un groupe (association, entreprise, etc.) ont des contenus qui sont vraiment très proches, même si le résultat semble bien différent.

Avez-vous fait ce même constat ? De plus en plus de sites traitent de sujets de manière très pointue, très professionnelle, mais sans présenter de manière large les auteurs ou le groupe qui animent la réflexion sur le sujet. Il est fréquent qu'il n'y ait que deux lignes, qu'un petit filet d'information sur les auteurs d'un site, et qu'on n'ait donc pas une vision claire des motivations du groupe, voire pas de moyen d'en contacter les auteurs autrement que par un formulaire impersonnel.

C'est un indicateur qui démontre l'opacité de l'organisation et n'est donc guère rassurant sur ses motivations. Ceci est tout aussi valable pour les leaders des services web (en 2015 : Google, Facebook...), dont l'information sur la mission, les valeurs, les principes de fonctionnements, n'est pas facilement accessible. On utilise leurs services web, mais on ne connaît pas bien les intentions qui les amènent à nous les proposer gratuitement.

L'importance des œuvres

L'intérêt de penser à tous les contenus de base d'un bon site internet, dans une culture de plus en plus participative, c'est de montrer que les groupes sont forts, car chaque contributeur a une identité spécifique et forte. Par exemple, sur Wikipedia, il est possible de voir les contributions de chaque participant. Les contenus de base d'un bon site internet se retrouvent dans les sites de la plupart des grands artisans du bien commun dans le monde numérique, comme Tim Berners-Lee, co-initiateur du web, Richard Stallman, co-initiateur du mouvement du logiciel libre, Jacques Vallée, co-concepteur de morceaux d'Arpanet (première version d'internet) : tous exposent sur leurs sites perso comment les contacter, leurs activités présentes, leurs réalisations passées, certains de leurs centres d'intérêt et préférences, des actualités, leurs intentions pour le futur et leurs sources d'information.

Retournons à l'époque avant l'omniprésence d'internet, à la fin du XXe siècle. Pour informer des contacts professionnels ou des amis sur ses activités, on envoyait un curriculum vitae, une carte de visite ou parfois une présentation plus personnalisée à ceux à qui on voulait se présenter. En tant qu'entreprise ou groupe de travail, on réalisait une plaquette d'entreprise, qui présentait la mission et les prestations. Avec l'arrivée du numérique, tant le CV que la plaquette se retrouvent sur internet et en raison des propriétés socio-techniques numériques, la présentation est différente : d'une part, les propriétés et possibilités du numérique augmentent le potentiel du profil. D'autre part, sans profil, ce sont les autres qui feront notre réputation, non pas nous-même.

On a donc tout intérêt à maîtriser son identité ; à passer un message clair et cohérent sur soi-même auprès de ses différents interlocuteurs. Le gros défi consiste à réussir à passer un message qui distingue son profil des autres profils, et en même temps, qui conserve une base s'adressant à tous les interlocuteurs.

Quels sont justement ces contenus de base permettant de se profiler ? Voici dans le tableau qui suit les conseils qui ont la particularité de s'appliquer aussi bien au profil d'une personne qu'au profil d'un groupe. A noter qu'à l'image d'une fleur, autour de ces contenus de base, il y a d'autres contenus plus spécifiques qui sont à développer. Si vous devez rédiger ou mettre à jour le site internet présentant votre profil (pour mieux montrer qui vous êtes, pour trouver du travail, etc.) ou celui d'un groupe (entreprise, association, groupe de travail), ceci peut vous intéresser. Plutôt que de réinventer la roue, voici des contenus qui se retrouvent généralement dans les sites web pour se profiler.

Mémento d'un bon site web de profil

Menu Profil personnel

(l'individu, son profil public ou pour les collègues)

Profil d'un groupe

(PME, association, groupe de travail...)

Page d'accueil Message de bienvenue, menu, objectifs et cibles et résumé du contenu
Actualités : nouvelles/blog, dimension chronologique Carnets de route, billets d'humeurs, opinions, récits d'expériences,... Dernières prestations, informations nouvelles, appels à partenariat, annonces de recrutement
Orientations/préférences Centres d'intérêts, choix de vie socio-professionnels, croyances et valeurs Principes de fonctionnement, valeurs du groupe, mission, raison d'être
Passé : réalisations Compétences, réalisations, résultats, références, Curriculum Vitae Histoire dès les débuts : fondation, autonomisation, résultats et faits marquants
Présent : activités et prestations Quotidien ; engagements actuels ; groupes de travail ; événements et activités régulières Services et produits ; type de prestations fournies ; conditions d'accès aux prestations ; mission de l'organisation ; exemples de clients ; tarifs (séparés).
Avenir : projets envisagés Projets de développement socioprofessionnels, espoirs et perspectives, intentions,... Annonces des prochains produits à venir, partenariats possibles,
Réseaux d'information Types et sources d'informations par supports (outils dynamiques des réseaux sociaux), remerciements Partenaires, éventuellement fournisseurs, liens sur les médias
Contact (comment aborder) Coordonnées, modes de contact dans divers contextes Heures d'ouverture, plan d'accès, personne de contact,...

Il est intéressant de noter que plusieurs des contenus de base d'un bon site web de profil sont similaires pour une personne ou pour un groupe. Notez aussi que par un groupe, on entend autant une entreprise, une association qu'un groupe de travail, car tous ont les mêmes préoccupations de base.

Les critères qualité d'un ePortfolio

Pour qu'il atteigne ses objectifs (intéresser le lecteur, lui donner une idée précise de votre identité professionnelle, inspirer confiance, fournir des informations directement utilisables, etc.), votre ePortfolio doit présenter certaines caractéristiques d'ensemble, au-delà des contenus et qualités de chacun des articles. Quatre critères globaux ont été retenus pour évaluer la qualité générale de votre ePortfolio.

Voici donc quelques extraits du Guide ePortfolio de la fondation Ynternet.org. Ce travail collaboratif, mené depuis 1999, est un objet de raffinements successifs et d'expériences pilotes dans le cadre de projets, notamment européens, consacrés à l'innovation socio-pédagogique. Ils sont pilotés par Théo Bondolfi et inspirés par Raphaël Rousseau[1].


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1. Clarté du projet

La quête de notre identité est au cœur du développement social et professionnel. Quel est votre destin ? Vous n'êtes pas né(e) par hasard. « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l'univers. », disait Socrate, il y a plus de 2 500 ans.

Pour rester concentré sur l'ePortfolio, l'objectif est de définir quel est votre projet social et professionnel. Gagner de l'argent n'est pas une finalité. Vos employeurs, collègues, votre entourage social, tous souhaiteront avoir quelques pistes aussi simples que solides pour mieux vous connaître. Saurez-vous réussir ce tour de force consistant à vous présenter de manière à toucher votre public, en lui donnant envie d'en savoir plus ?

À vous aussi de définir quel est votre public cible. En d'autres termes, à qui parlez-vous ?

Uniquement à un employeur à la fois, avec un ePortfolio sur mesure pour chacun ? Auquel cas vous devrez envisager un ePortfolio accessible uniquement par mot de passe, composé de diverses parties pour orienter chaque contact sur une ou plusieurs pages conçues sur mesure ; mais c'est fastidieux, sans compter que vous pourriez ne pas viser juste et passer à côté d'une opportunité inattendue...

Vous adressez-vous à tous les internautes ? Auquel cas il sera judicieux de se rappeler que « qui trop embrasse, mal étreint » et de ne donner que certaines faces de votre personnalité, celles qui vous qualifient le mieux, sans viser l'exhaustivité. À vous de savoir trancher et vous positionner, pour avoir un projet clair pour un public bien défini. De la réponse à cette question (quel projet pour quel public ?) découleront :

  • une terminologie (tout public ou d'un domaine spécialisé) ;
  • des contenus ;
  • une forme ;
  • un ton.

Est-ce que la formulation du projet est adéquate pour le public cible ? Attention à ce dernier élément :

  • trop spécifique, vous allez passer à côté d'un auditoire qui pourrait être malgré tout intéressé par vos propos, voire contribuer à votre démarche ;
  • trop large, vous allez susciter des attentes vis-à-vis d'un lectorat qui, finalement, n'y trouvera pas son compte.

Ici, le fond et la forme doivent se retrouver, la seconde au service du premier, afin de donner des éléments d'appréciation, non verbaux, afin que votre cible puisse se reconnaître.

2. Valorisation des compétences transversales

La démarche ePortfolio se concentre sur les compétences. Le résultat final, issu de votre démarche, doit permettre au public-cible de reconnaître vos atouts socioprofessionnels, de pouvoir vous citer sur les thématiques que vous développez dans cette vitrine et de vous contacter sur les sujets qui sont au cœur de votre activité et/ou de vos préoccupations.

Définition des compétences génériques : Compétences génériques signifient compétences de savoir-être. On parle aussi de compétences transversales (en anglais soft skills ou key competences). Elles sont utiles quel que soit votre métier ; savoir négocier, communiquer, s'organiser, gérer des conflits et finaliser sont des compétences génériques[2].

Voici des exemples de compétences génériques pour que vous puissiez évaluer celles que vous pratiquez le mieux et celles que vous souhaitez valoriser :

  • conseil d'auto-évaluation : pour vous auto-évaluer au mieux, il est utile de demander à d'autres (collègues, participants à la session de création d'ePortfolio) de valider votre perception de vos propres compétences génériques. Ceci vous permet de confronter votre analyse avec celle de ceux qui vous entourent. C'est le principe de validation par les pairs ;
  • procédure de valorisation : une procédure simple consiste à visiter les pages internet listant ces compétences et copier celles pour lesquelles vous vous considérez comme très compétent. Contextualisez les compétences que vous souhaitez valoriser dans votre ePortfolio sous forme de récits d'expériences. Par exemple, si vous savez repérer l’information, la regrouper et l'organiser en utilisant la technologie et les systèmes d’information appropriés, vous pouvez réaliser un récit d'expériences ;
  • liste de vérification finale pour les compétences transversales : lors de la rédaction de votre ePortfolio, vous avez procédé à l'identification et à la mise en forme de vos compétences générales/transversales. Vous avez ensuite développé la description de ces compétences dans vos différents articles. Vérifiez que toutes vos compétences sont bien représentées et évaluez la manière dont vous les avez présentées. Pour cela, mettez-vous dans la peau de votre lecteur en vous posant les questions suivantes : « Si je ne connaissais pas cette personne (vous-même !), cet ePortfolio me permettrait-il de mieux l'appréhender ? Aurais-je envie de coopérer avec cette personne ? Qu'a-t-elle de spécial, d'unique ? Cette personne peut-elle apporter une réponse claire à mes préoccupations, mes besoins ? ». Pour réaliser cet exercice d'évaluation, vous pouvez bien sûr faire appel à un camarade, qui aura sans doute une vision plus objective que la vôtre des qualités et défauts globaux de votre ePortfolio.

Pour que votre ePortfolio présente bien vos compétences transversales, veillez à ce que :

  • Toutes vos compétences soient listées ;
  • Toutes vos compétences soient valorisées ;
  • Toutes vos compétences soient rattachées à des exemples de réalisation ou d'engagement ;
  • Vos compétences soient hiérarchisées : le lecteur sait quelle est votre spécialité, quelles sont vos compétences transversales. Il sait pour quelles tâches ou missions il peut faire appel à vous.

3. Valorisation des compétences spécifiques (métier)

  • Les compétences spécifiques sont les compétences liées à votre métier.
  • Justification de mes compétences dans le domaine de spécialité ;
  • Emploi du vocabulaire adapté au domaine de spécialité ;
  • Exemples de réalisations dans le domaine ;
  • Précision suffisante sur mes apports dans le domaine ;
  • Liens avec d'autres organisations ou individus actifs dans le domaine.
    Copyright Julien Poulain sous LAL (Artlibre.org)


Vous devez indiquer clairement quels sont vos domaines de spécialité, qu'il s'agisse de spécialités professionnelles ou de spécialités personnelles. Vous indiquerez également la manière dont vous avez acquis des compétences dans ce domaine : formation initiale, formation continue, engagement associatif, lectures, participation à des projets collectifs... Soyez concret, sans tomber dans une profusion de détails. Exprimez précisément la nature de vos tâches et missions, leurs résultats. Mentionnez les personnes et/ou organisations avec lesquelles vous avez collaboré et la nature de ces collaborations.

4. Forme

Qualités rédactionnelles globales  utiles à développer pour un ePortfolio :

  • Sommaire attractif et répondant aux besoins des visiteurs ;
  • Vocabulaire et ton adaptés à la cible visée, le lexique et la sobriété étant les atouts les plus certains ;
  • Cohérence du style et du message entre les divers articles identitaires ;
  • Usage de formules neutres afin d'éviter l'obligation de mises à jour trop fréquentes ;
  • Fluidité du texte, avec des phrases agréables à lire et pas trop longues.

Dans chaque article, vous avez tout intérêt à avoir un titre attractif, une orthographe irréprochable (il existe des correcteurs y compris pour la correction sur un navigateur web), mais aussi une illustration visuelle, des chapitres, des liens contextuels, etc. C'est dans l'ensemble de sa production, et non en tant que tel, que cet article sera évalué par les visiteurs de votre site. Vos qualités rédactionnelles globales s'exprimeront dans votre capacité à prendre du recul et à produire un site globalement cohérent au niveau rédactionnel.

Un menu attractif, répondant aux besoins des visiteurs, facilitera la visite des pages de votre site. Ce sommaire doit présenter des mots-clés cohérents par rapport aux articles de base.

Exemple 1, très cohérent mais peu original : nouveautés, préférences, histoire, quotidien, avenir, contact, sources d'information.

Exemple 2, un peu moins cohérent mais plus original : blog, j'aime, ma situation, histoire passée, la futurologie, pour me joindre.

  • Le vocabulaire et le ton ont tout intérêt à être adaptés au public que vous souhaitez toucher prioritairement. Si vous visez tout type de public, l'usage de formules standard n'est pas suffisant. Il est essentiel de mettre un peu de personnalité et d'originalité afin de toucher le lecteur. Vous pouvez par exemple utiliser des techniques rédactionnelles standard, telles que le questionnement initial (qui pose une hypothèse ou suscite une interpellation), l'énumération, l'insertion de récits et d'histoires captivant l'attention, etc. Travaillez aussi votre lexique : utilisez un vocabulaire adapté aux sujets traités (exemple : nommez précisément des outils et procédures appartenant à un domaine technique particulier) et évitez le recours systématique à des mots trop vagues ou « fourre-tout », tels que les verbes avoir, être, représenter, venir (...), les adjectifs les plus communs tels que beau, grand, génial... N'abusez pas des expressions à la mode, des tics de langage, dont le succès peut passer très vite (cool, top, délire, vachement).
  • L'usage de formules neutres permet d'éviter que vos rédactions soient passées de date (obsolètes) trop rapidement : J'ai 24 ans donne Je suis né-e en 1984 ; J'habite depuis deux ans en Belgique serait mieux rédigé ainsi : Je réside en Belgique depuis 2007.
  • Votre rédaction doit être globalement fluide dans les articles, ce qui passe entre autres par des phrases courtes (surtout si vous n'avez pas un goût particulier pour la rédaction) et une structuration claire des textes en paragraphes. N'hésitez pas à insérer des titres et sous-titres dans vos articles, ils guident la lecture et mettent en évidence les articulations des textes. N'oubliez pas qu'un article ne s'écrit jamais en une seule fois...

C'est en faisant et refaisant que vous parviendrez à l'expression juste. N'hésitez donc pas à reprendre vos articles publiés, si vous pensez pouvoir y apporter des améliorations.


Ergonomie, graphisme et esthétique:

    • la navigation dans mon ePortfolio est facile ;
    • les couleurs et l'agencement visuel adoptés procurent l'impression souhaitée ;
    • tout le monde peut accéder à mon site, y compris les personnes ayant des difficultés de lecture. Lors des travaux d'élaboration de votre ePortfolio, vous avez pris connaissance des règles et bonnes pratiques d'édition de site internet.
    • les renseignements importants doivent être accessibles dès la page d'accueil. Utilisez pour cela des onglets ou des barres de menu latérales ;
    • si vous rédigez régulièrement des billets d'actualité, pensez à les regrouper en catégories thématiques, permettant ainsi au lecteur d'accéder à des articles anciens, qui ne figurent plus en page d'accueil ; ou bien optez pour le modèle du blog (à partir d'un template[3] par exemple).
    • choisissez des couleurs, des polices, une structuration des pages conformes à l'impression que vous souhaitez produire sur vos lecteurs, et en accord avec les compétences que vous valorisez dans vos articles. Pensez à formater vos images pour internet, en réduisant la taille et le poids. Pensez aux personnes souffrant de handicaps rendant difficile la lecture à l'écran : ne jouez pas de manière excessive sur les contrastes (par exemple texte noir sur fond rouge, très fatigant); choisissez une taille de police suffisante, joignez une légende à chacune de vos images.

5. Cohérence

Les différentes parties de l'ePortfolio sont-elles reliées par un fil rouge ? Quelques pistes :

  • les compétences et valeurs que j'expose sont-elles bien illustrées dans mes récits ?
  • inversement, mes récits ne mettraient-ils pas en évidence des compétences et valeurs que j'aurais oubliées de valoriser ?

Les compétences que je présente sont-elles en lien avec le projet ?

Quelques pistes :

  • ces compétences vont-elles bien servir mon futur socioprofessionnel ?
  • aurais-je mis en avant des compétences qui ne servent pas directement mon projet ?
  • la combinaison de ces compétences est-elle équilibrée par rapport à mes objectifs ? N'ai-je pas de grosses carences qui pourraient nuire à mon projet ?

Y-a-t-il une cohérence entre le projet et la façon dont je le présente, d'un point de vue graphique et rédactionnel ?

Quelques pistes :

  • pour des ambitions internationales, des pages en anglais sont incontournables ;
  • si l'ePortfolio porte sur des aspects créatifs et/ou artistiques, il doit lui-même en être la preuve et, surtout, contenir des éléments (images, vidéos, textes, etc.) permettant au lectorat d'être convaincu ;
  • dans un ePortfolio de cadre dirigeant, un ton trop familier peut desservir vos objectifs.
  • Compléter l'ePortfolio par des liens vers des réseaux sociaux, comme LinkedIn, montrant si possible des références et recommandations.

L'ensemble du ePortfolio donne-t-il une impression d'unité, ou de pièces juxtaposées ?

Quelques pistes :

  • le style est-il unifié (emploi du « je » ou « nous » ou du nom de l'entreprise dans les phrases, usage des temps, de l'infinitif...) ?
  • la mise en page (police de caractères, alignement, disposition) est-elle harmonisée d'une page à l'autre ?

Notes et références

Extraits du guide ePortfolio de la fondation Ynternet.org, travail collaboratif mené depuis 1999, objet de raffinements successifs et d'expériences pilotes dans le cadre de projets, notamment européens, consacrés à l'innovation socio-pédagogique, pilotés par Théo Bondolfi et inspirés par Raphaël Rousseau.

Pour aller plus loin, une vidéo sur l'ePortfolio citoyen est accessible sur www.ageneve.net.