Les deux grandes inversions : Différence entre versions

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Un paradigme est un ensemble de principes qui fonde une époque. C’est un véritable étalon duquel découlent toutes les valeurs d’une civilisation. Dans l’histoire de l’humanité, nous avons assisté à deux grandes inversions :
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''Inversion, noosphère, biosphère, matériel, immatériel, société de l'information,  
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La première inversion : alors que le partage du savoir était limité par la matière, il est devenu illimité, grâce à l’électronique qui permet de le copier sans frais matériels.
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Aujourd'hui, nous changeons de civilisation et entrons dans un nouveau paradigme, qui a plein de surnoms : ''monde fini'', ''ère numérique, société de la connaissance, société de l'Information''. Ce nouveau paradigme s'exprime par une grande inversion de croyances.
  
La seconde inversion : on croyait que les ressources naturelles étaient illimitées. Pétrole illimité, eau potable illimitée, air pur illimité, capacités des hommes illimitées… Mais soudainement, on s’est heurté à l’infiniment grand et à l’infiniment petit. Certes, il reste de nombreux espaces à explorer. Mais nos ressources naturelles et nos territoires, qui paraissaient illimités, sont en fait limités, cela devient un fait accepté par la communauté scientifique.  
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--- Définition du mot paradigme ----
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Un paradigme est une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie.  
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  Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Paradigme
  
Albert Jaccard parle d’un passage du monde infini au monde fini.
 
  
Cette inversion des paradigmes, véritable bouleversement ontologique qui entraîne à sa suite le mode de fonctionnement de notre société, ses habitudes, ses croyances et ses aspirations, s’est déroulée parallèlement à notre entrée dans l’ère numérique. Nous avons face à face un monde matériel fini et fragile, et le monde de l’information immatériel, illimité et potentiellement tout-puissant. La noosphère devient plus dense, la biosphère toujours plus fragile.
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'''La grande bascule''' : alors qu'on croyait que les ressources naturelles étaient illimitées, il n'en était rien. Au contraire, le partage du savoir était rare, limité par la matière (comme l'impression sur papier des journaux), il est devenu illimité, grâce à l’électronique qui permet de le copier pour un coût proche de 0 (par unité). Les choses s'inversent : on ne peut plus contrôler l'information. On peut éventuellement contrôler son flux, en influant sur les opinions afin d'obtenir une majorité.
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Cette inversion bouleverse la vie sur Terre. Elle modifie le fonctionnement de notre société, nos habitudes, notre lien avec la nature, nos croyances et nos aspirations. L'entrée dans l’ère numérique en est le principal facteur. Tout d'un coup tout va plus vite, plus fort, plus loin. Et ainsi les limites apparaissent. Face à face, un monde matériel fini, fragile, délicat, et un monde d’informations immatériel, illimité et potentiellement tout-puissant. La '''noosphère''' devient plus dense, la '''biosphère''' toujours plus fragile.
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Comment articuler harmonieusement ces deux composantes ? Comment mettre la noosphère au service de la biosphère ? Comment conjuguer au mieux mondes immatériel et matériel pour réconcilier sciences et société ? Nous tentons de canaliser la culture industrielle pour éviter les gaspillages, en réduisant la volonté aveugle de toute puissance de la science. Nous disposons d’un outil immatériel bien plus puissant encore, la connaissance scientifique de toutes les découvertes du 20e siècle : sur les gènes, les atomes... Les potentiels sont importants, les risques aussi! Avec Internet, réseau social plus que technologie, nous avons une opportunité de tendre vers plus d'efficacité, de réaliser une prise de conscience bénéfique pour l’avenir de la Terre et des hommes ; et de réintroduire les notions de durabilité, de spiritualité et d’éveil dans nos consciences, pour assurer que les biens communs de base, comme l'eau, l'air et l'information, restent durablement disponibles pour tous, en toute équité. Le chemin pour y parvenir s'appelle la citoyenneté numérique.
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  ---- Ils ont dit ---
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"le monde produit aujourd'hui autant de données en deux jours qu'entre l'aube de la civilisation et 2003". Eric Schmidt, PDG de Google en 2008.
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  "Le temps du monde fini commence." ''Albert Jacquard citant Paul Valery''
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=== Sources et notes ===
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http://www.readwriteweb.com/archives/google_ceo_schmidt_people_arent_ready_for_the_tech.php
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http://www.monde-diplomatique.fr/2004/05/JACQUARD/11175
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http://www.ac-grenoble.fr/occe26/peda/jacquard.htm
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=== Sources iconographiques ===
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http://www.partipourladecroissance.net/wp-content/uploads/2010/05/Image-2.png
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http://www.lewagges.fr/rubrique/mondefini.JPG
 
   
 
   
Comment  articuler ces deux concepts harmonieusement ? Comment mettre la noosphère au service de la biosphère ? Comment réconcilier immatériel et matériel ? Nous sommes sortis de l’ère industrielle, de ses gaspillages, de sa volonté aveugle de toute puissance. Mais nous disposons d’un outil immatériel bien plus puissant encore. Potentiellement plus dangereux donc. Mais aussi potentiellement plus efficace pour réaliser une prise de conscience bénéfique pour l’avenir de la terre et des hommes. Et réintroduire les notions de durabilité, de spiritualité et d’éveil dans nos consciences. Pour le bien commun.
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Version actuelle datée du 3 octobre 2011 à 14:36

Inversion, noosphère, biosphère, matériel, immatériel, société de l'information,

Aujourd'hui, nous changeons de civilisation et entrons dans un nouveau paradigme, qui a plein de surnoms : monde fini, ère numérique, société de la connaissance, société de l'Information. Ce nouveau paradigme s'exprime par une grande inversion de croyances.

--- Définition du mot paradigme ----

Un paradigme est une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie. Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Paradigme


La grande bascule : alors qu'on croyait que les ressources naturelles étaient illimitées, il n'en était rien. Au contraire, le partage du savoir était rare, limité par la matière (comme l'impression sur papier des journaux), il est devenu illimité, grâce à l’électronique qui permet de le copier pour un coût proche de 0 (par unité). Les choses s'inversent : on ne peut plus contrôler l'information. On peut éventuellement contrôler son flux, en influant sur les opinions afin d'obtenir une majorité.

Cette inversion bouleverse la vie sur Terre. Elle modifie le fonctionnement de notre société, nos habitudes, notre lien avec la nature, nos croyances et nos aspirations. L'entrée dans l’ère numérique en est le principal facteur. Tout d'un coup tout va plus vite, plus fort, plus loin. Et ainsi les limites apparaissent. Face à face, un monde matériel fini, fragile, délicat, et un monde d’informations immatériel, illimité et potentiellement tout-puissant. La noosphère devient plus dense, la biosphère toujours plus fragile.

Comment articuler harmonieusement ces deux composantes ? Comment mettre la noosphère au service de la biosphère ? Comment conjuguer au mieux mondes immatériel et matériel pour réconcilier sciences et société ? Nous tentons de canaliser la culture industrielle pour éviter les gaspillages, en réduisant la volonté aveugle de toute puissance de la science. Nous disposons d’un outil immatériel bien plus puissant encore, la connaissance scientifique de toutes les découvertes du 20e siècle : sur les gènes, les atomes... Les potentiels sont importants, les risques aussi! Avec Internet, réseau social plus que technologie, nous avons une opportunité de tendre vers plus d'efficacité, de réaliser une prise de conscience bénéfique pour l’avenir de la Terre et des hommes ; et de réintroduire les notions de durabilité, de spiritualité et d’éveil dans nos consciences, pour assurer que les biens communs de base, comme l'eau, l'air et l'information, restent durablement disponibles pour tous, en toute équité. Le chemin pour y parvenir s'appelle la citoyenneté numérique.


  ---- Ils ont dit --- 
"le monde produit aujourd'hui autant de données en deux jours qu'entre l'aube de la civilisation et 2003". Eric Schmidt, PDG de Google en 2008.
 "Le temps du monde fini commence." Albert Jacquard citant Paul Valery

Sources et notes[modifier]

http://www.readwriteweb.com/archives/google_ceo_schmidt_people_arent_ready_for_the_tech.php

http://www.monde-diplomatique.fr/2004/05/JACQUARD/11175

http://www.ac-grenoble.fr/occe26/peda/jacquard.htm

Sources iconographiques[modifier]

http://www.partipourladecroissance.net/wp-content/uploads/2010/05/Image-2.png

http://www.lewagges.fr/rubrique/mondefini.JPG