Manuel d'eCulture générale : Différence entre versions
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=== Intro Théo Bondolfi=== | === Intro Théo Bondolfi=== | ||
− | + | À mes premiers pas sur le web en 1993, je me suis dit qu'il existait mode d'emploi clair pour manier cet outil. Mais aucun des plus expérimentés que moi ne me passait spontanément un manuel général de culture numérique. Alors j'ai pensé que j'étais trop paresseux pour demander, me renseigner, chercher sur le web justement. J'ai donc commencé intuitivement, activant inconsciemment les zones créatives de mon cerveaux, ouvrant mon coeur à l'immense potentiel de ce nouveau monde. Dans ces moments d'immersion dans l'écran, j'ai essayé de relâcher mes muscles pour ne pas mélanger communion virtuelle et blocage du dos à cause d'une mauvaise position devant d'ordinateur. Sweet surf land, c'est si bon surfer dans les ondes numériques. C'est le nouvel eldorado des artistes. Alors j'ai commencé à réorienter ma profession d'imagineur en créant des sites et donnant des cours. Avec des amis nous avons lancé Ynternet.org pour contribuer à passer le message d'un Internet vecteur potentiel d'un monde plus juste. Nous gérions aussi de l'argent public au service de la société civile, aussi nous voulions éviter le gaspillage d'avoir à réinventer la roue en rédigeant des fiches pratiques déjà existantes. Nous pensions que vu que le permis de conduire existait pour les voitures, il devait y avoir des documents du même type pour Internet, avec des posters, tableaux et schémas. Et bien sûr sans références à des marques de produit spécifiques, afin de laisser le choix à l'utilsateur. Je pensais trouver des modes d'emploi simples et largement adoptés dans les écoles, les centres de formation pour adultes, dans les entreprises... Eh bien non. Juste les modes d'emploi de Microsoft ou parfois Apple, et encore. Même pas un tableau avec les 10 fonctions de base d'un système d'exploitation ou du traitement de texte. Ni même un tableau avec les contenus de base d'un bon profil perso sur le Web. Aucune base culturelle commune formalisée en français. Ni même en anglais. | |
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− | + | Ce manuel me manquait vraiment. | |
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+ | Bien sûr, cela fourmillait de modes d'emplois très intéressants. Mais la plupart n'offraient qu'une toute petite pièce du puzzle : soit un sujet très pointu comme l'histoire de la conception du protocole HTTP et des adresses IP, soit des produits spécifiques se prétendant généralistes comme MS-Word. Tous étaient trop loin de l'objectif d'inclusion numérique. | ||
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+ | Les seuls manuel généraux d'utilisation facilement disponibles étaient technique, du style ''Vous souhaitez apprendre ou mieux comprendre Internet? Ce site vous aide à utiliser votre navigateur, vos courriels, les forums, le clavardage, à créer votre site''. Ces manuels devenaient donc vite obsolètes, car les navigateurs changent, ainsi que les programmes de courriels, les plate-forme web... | ||
+ | Alors j'ai commencé à mieux formuler les question : quels codes de conduites adopter ? Comment anticiper les erreurs, identifier les sources et la qualité des informations sur le web ? Comment rédiger et diffuser de l'information au mieux ? Comment modérer les rédacteurs, administrer un groupe de rédacteurs, former les administrateurs, et expliquer que tous les internautes sont les co-administrateurs de la société de l'information ? Et comment mettre tout ça en perspective avec des mots simples, des images, des schémas ? | ||
+ | Pour obtenir des réponses, j'ai été voir les responsables de l'informatique dans les écoles, dans des foires informatiques, dans les magazins d'informatiques et chez les juornalistes responsable des rubriques multimédias. Mais il ne parlaient que des enjeux techniques, et ne maitrisaient pas les aspects sociaux de l'informatique. Et dans les rencontres experts des sciences sociales, ils traitaient de changement de société mais sans le relier aux aspects pratiques d'Internet : fonctions génériques, niveaux d'alphabétisation... Ou alors ils y parvenaient mais seulement sur un sujet : l'émergence des blogs, la fracture numérique. Je n'y trouvais pas l'approche globale nécessaire pour initier un nouvel internaute. En parallèle, j'étais à l'écoute des acteurs du terrain, ceux qui contrôles les serveurs Internet et nous facilitent la vie numérique. Ce sont au final eux qui m'ont donné la piste de la culture libre et la neutralité de l'Internet : liberté d'expression, logiciels libre, culture du dont, partage du savoir, reconnaissance des auteurs... Eux qui n'avaient pas le droit à l'erreur m'ont appris que la culture libre est la seule source fiable. J'ai compris que la culture libre était un gros morceau à découvrir avec patience, sur le long terme. | ||
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+ | C'est dans ce contexte que j'ai été nominé pour participer à des programmes d'innovation sociale. Ils m'ont conduit des banlieues de Dakar au siège de la Banque Mondiale à Washington à Porto Alegre au Brésil, en passant des dizaines de forums sur tous les continents. Sommets mondiaux de l'ONU, groupes de travail académique, rencontres entre professionnels, Forum Social mondial, j'y glanait quelques pièces du Puzzle, avec souvent des incursions dans des petites associations locales qui avaient trouvé des pistes innovantes pour l'alphabétisation numérique. Mis à part les nombreux piques-assiettes, j'y ai côtoyé des idéalistes qui avaient des résultats bien concrets dans leur domaine : Armelle Chatelier et le passeport Internet pour les jeunes au Sénégal, Mille Bojer et le réseau pionnersofchange.net, Thanguy Nzue Obame animateur du Forum des amis du Net au Gabon, Paromita Goswani libératrice d'esclaves en Inde, Kurt Woral-Clare formateur post-apparatheid de la police blanche dans l'Afrique du Sud de Mandela, tous connectés pour mieux coopérer. En Écosse j'ai participé à la réunion mondiale des étudiants AIESEC, qui utilisent leurs fraiches compétences en gestion d'entreprise pour monter des projets d'entraide tout en spéculant sur les noms de domaines. A Porto Alegre, durant les forums sociaux mondiaux 2002 et 2003, nous organisions des formations de leaders sociaux africains pour qu'ils puissent créer leur premier profil sur un réseau social. A Bamako en 200, au Sommet Mondial pour la société de l'Information en 2003 à Genève, à la WorldDidac de Bale 1998, nous étions toujours concentré sur cette idée d'un monde plus juste. | ||
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+ | Ainsi j'ai vu les devants et les coulisses de la scène de l'Internet mondial, tant solidaire que spéculatif. En filigrane de ces rencontres, il m'est apparu que que la plupart de mes interlocuteurs n'arrivaient pas à décrire globalement et précisément la culture numérique. | ||
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+ | La solution : chercher des perles rares compétentes dans plusieurs domaines complémentaires. Informaticiens pédagogues, fonctionnaires visionnaires humanistes, entrepreneurs sociaux branchés de la première heure. Plusieurs d'entre eux m'ont à nouveau aiguillé sur la culture libre. Et je les ai cherché. Ils sont accessibles. J'ai ainsi eux la chance les rencontrer, ces les ténors de communauté du libre, parmi lesquels Richard Stallman, Antoine Moreau, Lawrence Lessig, Bernard Lang, plus tard Jérémie Nestel, et surtout celui qui est devenu un certain frère d'esprit, Raphaël Rousseau. | ||
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+ | Grâce à eux l'image complète des pièces du puzzle a commencé à se dessiner. | ||
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+ | Réduisant mes revenus pour prendre des mois sabbatiques, regardant la mer au-dessus de l'écran sur la terrasse, cumulant les nuits blanches de voyage dans ce nouveau monde, j'ai organisé cet ouvrage dans l'espoir qu'il soit une base durable pour l'inclusion numérique. Qu'il puisse être distribué librement dans le monde du travail, de l'école et à la maison. | ||
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+ | Au final, la première version publique, qui date de 2010, a demandé deux ans de ma vie, par petites touches depuis 1998, | ||
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+ | Pour aimer cet ouvrage, mieux vaut aimer les collections de petits savoirs différents. | ||
+ | De ceux qui peuvent toucher tant le cœur que l'esprit, tant la raison que la passion. | ||
Les articles paraissent sauter du coq à l'âne. Du basique au complexe. Attisant la curiosité. Ils offrent un tour d'horizon qui peut être utilisé dans la vie pratique, comme pense-bête, comme solution dans des moments délicats, comme soupape de décompression. | Les articles paraissent sauter du coq à l'âne. Du basique au complexe. Attisant la curiosité. Ils offrent un tour d'horizon qui peut être utilisé dans la vie pratique, comme pense-bête, comme solution dans des moments délicats, comme soupape de décompression. |
Version du 4 septembre 2010 à 14:05
Sommaire
Reste à faire
Rajouter l'intro de Raph enregistrée, qu'il reprendra ! => fait (voir infra). Raph peut la reprendre of course
Reprendre le texte ci-dessous par théo
Titres et intros alternatives
Non disponible pour le moment
Corps de l'article
Intro Théo Bondolfi
À mes premiers pas sur le web en 1993, je me suis dit qu'il existait mode d'emploi clair pour manier cet outil. Mais aucun des plus expérimentés que moi ne me passait spontanément un manuel général de culture numérique. Alors j'ai pensé que j'étais trop paresseux pour demander, me renseigner, chercher sur le web justement. J'ai donc commencé intuitivement, activant inconsciemment les zones créatives de mon cerveaux, ouvrant mon coeur à l'immense potentiel de ce nouveau monde. Dans ces moments d'immersion dans l'écran, j'ai essayé de relâcher mes muscles pour ne pas mélanger communion virtuelle et blocage du dos à cause d'une mauvaise position devant d'ordinateur. Sweet surf land, c'est si bon surfer dans les ondes numériques. C'est le nouvel eldorado des artistes. Alors j'ai commencé à réorienter ma profession d'imagineur en créant des sites et donnant des cours. Avec des amis nous avons lancé Ynternet.org pour contribuer à passer le message d'un Internet vecteur potentiel d'un monde plus juste. Nous gérions aussi de l'argent public au service de la société civile, aussi nous voulions éviter le gaspillage d'avoir à réinventer la roue en rédigeant des fiches pratiques déjà existantes. Nous pensions que vu que le permis de conduire existait pour les voitures, il devait y avoir des documents du même type pour Internet, avec des posters, tableaux et schémas. Et bien sûr sans références à des marques de produit spécifiques, afin de laisser le choix à l'utilsateur. Je pensais trouver des modes d'emploi simples et largement adoptés dans les écoles, les centres de formation pour adultes, dans les entreprises... Eh bien non. Juste les modes d'emploi de Microsoft ou parfois Apple, et encore. Même pas un tableau avec les 10 fonctions de base d'un système d'exploitation ou du traitement de texte. Ni même un tableau avec les contenus de base d'un bon profil perso sur le Web. Aucune base culturelle commune formalisée en français. Ni même en anglais.
Ce manuel me manquait vraiment.
Bien sûr, cela fourmillait de modes d'emplois très intéressants. Mais la plupart n'offraient qu'une toute petite pièce du puzzle : soit un sujet très pointu comme l'histoire de la conception du protocole HTTP et des adresses IP, soit des produits spécifiques se prétendant généralistes comme MS-Word. Tous étaient trop loin de l'objectif d'inclusion numérique.
Les seuls manuel généraux d'utilisation facilement disponibles étaient technique, du style Vous souhaitez apprendre ou mieux comprendre Internet? Ce site vous aide à utiliser votre navigateur, vos courriels, les forums, le clavardage, à créer votre site. Ces manuels devenaient donc vite obsolètes, car les navigateurs changent, ainsi que les programmes de courriels, les plate-forme web... Alors j'ai commencé à mieux formuler les question : quels codes de conduites adopter ? Comment anticiper les erreurs, identifier les sources et la qualité des informations sur le web ? Comment rédiger et diffuser de l'information au mieux ? Comment modérer les rédacteurs, administrer un groupe de rédacteurs, former les administrateurs, et expliquer que tous les internautes sont les co-administrateurs de la société de l'information ? Et comment mettre tout ça en perspective avec des mots simples, des images, des schémas ? Pour obtenir des réponses, j'ai été voir les responsables de l'informatique dans les écoles, dans des foires informatiques, dans les magazins d'informatiques et chez les juornalistes responsable des rubriques multimédias. Mais il ne parlaient que des enjeux techniques, et ne maitrisaient pas les aspects sociaux de l'informatique. Et dans les rencontres experts des sciences sociales, ils traitaient de changement de société mais sans le relier aux aspects pratiques d'Internet : fonctions génériques, niveaux d'alphabétisation... Ou alors ils y parvenaient mais seulement sur un sujet : l'émergence des blogs, la fracture numérique. Je n'y trouvais pas l'approche globale nécessaire pour initier un nouvel internaute. En parallèle, j'étais à l'écoute des acteurs du terrain, ceux qui contrôles les serveurs Internet et nous facilitent la vie numérique. Ce sont au final eux qui m'ont donné la piste de la culture libre et la neutralité de l'Internet : liberté d'expression, logiciels libre, culture du dont, partage du savoir, reconnaissance des auteurs... Eux qui n'avaient pas le droit à l'erreur m'ont appris que la culture libre est la seule source fiable. J'ai compris que la culture libre était un gros morceau à découvrir avec patience, sur le long terme.
C'est dans ce contexte que j'ai été nominé pour participer à des programmes d'innovation sociale. Ils m'ont conduit des banlieues de Dakar au siège de la Banque Mondiale à Washington à Porto Alegre au Brésil, en passant des dizaines de forums sur tous les continents. Sommets mondiaux de l'ONU, groupes de travail académique, rencontres entre professionnels, Forum Social mondial, j'y glanait quelques pièces du Puzzle, avec souvent des incursions dans des petites associations locales qui avaient trouvé des pistes innovantes pour l'alphabétisation numérique. Mis à part les nombreux piques-assiettes, j'y ai côtoyé des idéalistes qui avaient des résultats bien concrets dans leur domaine : Armelle Chatelier et le passeport Internet pour les jeunes au Sénégal, Mille Bojer et le réseau pionnersofchange.net, Thanguy Nzue Obame animateur du Forum des amis du Net au Gabon, Paromita Goswani libératrice d'esclaves en Inde, Kurt Woral-Clare formateur post-apparatheid de la police blanche dans l'Afrique du Sud de Mandela, tous connectés pour mieux coopérer. En Écosse j'ai participé à la réunion mondiale des étudiants AIESEC, qui utilisent leurs fraiches compétences en gestion d'entreprise pour monter des projets d'entraide tout en spéculant sur les noms de domaines. A Porto Alegre, durant les forums sociaux mondiaux 2002 et 2003, nous organisions des formations de leaders sociaux africains pour qu'ils puissent créer leur premier profil sur un réseau social. A Bamako en 200, au Sommet Mondial pour la société de l'Information en 2003 à Genève, à la WorldDidac de Bale 1998, nous étions toujours concentré sur cette idée d'un monde plus juste.
Ainsi j'ai vu les devants et les coulisses de la scène de l'Internet mondial, tant solidaire que spéculatif. En filigrane de ces rencontres, il m'est apparu que que la plupart de mes interlocuteurs n'arrivaient pas à décrire globalement et précisément la culture numérique.
La solution : chercher des perles rares compétentes dans plusieurs domaines complémentaires. Informaticiens pédagogues, fonctionnaires visionnaires humanistes, entrepreneurs sociaux branchés de la première heure. Plusieurs d'entre eux m'ont à nouveau aiguillé sur la culture libre. Et je les ai cherché. Ils sont accessibles. J'ai ainsi eux la chance les rencontrer, ces les ténors de communauté du libre, parmi lesquels Richard Stallman, Antoine Moreau, Lawrence Lessig, Bernard Lang, plus tard Jérémie Nestel, et surtout celui qui est devenu un certain frère d'esprit, Raphaël Rousseau.
Grâce à eux l'image complète des pièces du puzzle a commencé à se dessiner.
Réduisant mes revenus pour prendre des mois sabbatiques, regardant la mer au-dessus de l'écran sur la terrasse, cumulant les nuits blanches de voyage dans ce nouveau monde, j'ai organisé cet ouvrage dans l'espoir qu'il soit une base durable pour l'inclusion numérique. Qu'il puisse être distribué librement dans le monde du travail, de l'école et à la maison.
Au final, la première version publique, qui date de 2010, a demandé deux ans de ma vie, par petites touches depuis 1998,
Pour aimer cet ouvrage, mieux vaut aimer les collections de petits savoirs différents. De ceux qui peuvent toucher tant le cœur que l'esprit, tant la raison que la passion.
Les articles paraissent sauter du coq à l'âne. Du basique au complexe. Attisant la curiosité. Ils offrent un tour d'horizon qui peut être utilisé dans la vie pratique, comme pense-bête, comme solution dans des moments délicats, comme soupape de décompression.
A vous qui vous baladez si souvent dans le cyberespace, quelle que soit votre profession, votre âge, votre histoire, cette expérience appelée Netizenship vous est dédiée.
dans un encart
Un point c'est tout. Bien avant d'explorer le cosmos numérique, j’ai eu un prof de maths qui m’a beaucoup marqué. Il s'appelait Monsieur Comment, et cet encart lui rend hommage. Dans un collège public de Lausanne de style très classique, il nous partageait pleins de savoirs hétéroclites. Par exemple, il nous expliquait la numérologie ou l'astrologie tibétaine, alors qu’on avait 10 ans. Avec ça, les mathématiques devenaient passionnant et on bossait nos cours. Il avait réussi à nous transmettre une telle dignité humaine que lorsqu’il sortait de la classe pendant des examens pour fumer sa pipe, personne ne trichait sur son voisin. Je crois que cela avait à voir avec la qualité de ce qu’il nous apprenait. Le savoir qu’il partageait forçait le respect. Par exemple, il nous a appris la définition mathématique du point. A l’école, avez-vous appris quelle est la définition du point ? Un point : c’est tout ! Eh oui, c’est _tout_ un point (pour ne pas dire n’importe quoi justement). Rétrospectivement, avec un savoir basique comme "un point, c’est tout", j’ai l’impression d’en avoir appris beaucoup. Cela a fortifié ma vision du monde. Je sais sur quel point danser.
Intro Raph
Depuis le milieu des années 90, lors de leur apparition, j'ai vu les fournisseurs d'accès à Internet vendre la connexion au réseau des réseaux en faisant miroiter deux choses à leurs potentiels clients :
- Utiliser Internet, c'est juste une question de matériel et de service. Il suffit d'une connexion internet et d'un ordinateur et vous voilà parés (lors de la souscription, vous recevez généralement un CD-ROM avec un kit de connexion et quelques logiciels dont un de navigation, pas grand-chose de plus),
- Internet, c'est un univers fabuleux, quasi irréel (dans leurs publicités, les fournisseurs d'accès internet, montraient des gens qui étaient dans des mondes virtuels, leurs salons se peuplaient de créatures en images de synthèse)
C'est cet imaginaire-là que les clients ont acheté mais aujourd'hui, avec quelques années de recul, ils se rendent compte de tous les problèmes que l'on peut rencontrer sur Internet : spams, arnaques, cyberintimidation, malcommunication, etc. Il devient évident qu'on a quand même un besoin de formation, d'acquérir un certain nombre de savoirs et de savoir-faire, d'avoir un minimum de perspectives, de comprendre un petit peu à la fois le «qui est qui», qui fait quoi sur Internet et de connaître les enjeux de l'information médiatisée par l'électronique. Beaucoup cantonnent Internet à un nouveau minitel, un nouveau catalogue de vente à distance, un nouveau système postal ; tous ceux-là passent à côté du réel potentiel d'Internet, et en même temps Internet passe à côté de leur immense potentiel.
Par ailleurs, toute une frange de la population a été plutôt rebutée par cette vision d'un Internet de loisirs et de consommation, recherchant plutôt un outil qui leur permettrait de faciliter leur quotidien, de se relier aux autres, de renforcer leurs engagements au sein de la société.
Enfin, il y a tous les adultes qui n'ont pas de temps à perdre avec ces trucs-là et dont l'informatique n'est pas le truc ; ceux-là sont aujourd'hui légions et ne savent pas par quel bout prendre cette problématique : peur de se retrouver perdus dans un dédale sans repère, peur de s'adresser à leurs amis qui ont pris le train en marche depuis trop belle lurette pour perdre leur temps à revenir au B-A-BA, peur de demander à leurs enfants qui baignent dedans et s'agacent vite dès qu'on leur pose deux fois la même question, peur de ce que ces mêmes enfants pourraient faire à leur insu en tant qu'agresseurs ou victimes dissimulés derrière un écran...
C'est pour m'adresser à tous ces publics-là, que je rencontre depuis des années, que j'ai voulu participer à l'écriture de ce livre, car il aborde la plupart des sujets qui devraient faire partie de la boîte à outils de l'internaute ; afin qu'ils sachent ce qu'il y a en filigrane: des enjeux qui dépassent le loisir et la futilité. Il était essentiel de montrer comment se débrouiller sur le Net sans avoir à devenir informaticien.
Citations diverses (en option)
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Encart-s (en option)
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Iconographie (en option)
Photo galerie de portraits de Théo Bondolfi et Raphaël Rousseau
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/17/Yin_yang.svg/466px-Yin_yang.svg.png
(à mettre dans biosphère/noosphère)
Sources (en option)
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Autres documents pour usages complémentaires (en option)
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