Natifs et migrants numériques : Différence entre versions

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(Le chemin vers la qualité)
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''digital natif, digital native, digital migrant, monde numérique, hominisation, culture numérique, propriétés sociotechniques''
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'''Notions-clés :''' ''[https://groups.diigo.com/group/e_culture/content/tag/%22digital+native%22 digital native], [https://groups.diigo.com/group/e_culture/content/tag/%22digital+migrant%22 digital migrant], [https://groups.diigo.com/group/e_culture/content/tag/hominisation hominisation], [https://groups.diigo.com/group/e_culture/content/tag/%22culture+num%C3%A9rique%22 culture numérique], [https://groups.diigo.com/group/e_culture/content/tag/%22propri%C3%A9t%C3%A9s+sociotechniques%22 propriétés sociotechniques], [https://groups.diigo.com/group/e_culture/content/tag/%22homo+numericus%22 homo numericus], [https://groups.diigo.com/group/e_culture/content/tag/%22g%C3%A9n%C3%A9ration+C%22 génération C], [https://fr.wikipedia.org/wiki/Enfant_du_num%C3%A9rique, natif du numérique], [https://fr.wikipedia.org/wiki/Geek Geek],  [https://groups.diigo.com/group/e_culture/search?what=Slash+G%C3%A9n%C3%A9ration Slash Génération].''
  
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'''Profils-clés :''' ''[https://groups.diigo.com/group/e_culture/search?what=Jo%C3%ABl+de+Rosnay Joël de Rosnay],
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'' [https://groups.diigo.com/group/e_culture/content/tag/%22Pierre+Mounier%22 Pierre Mounier],
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''[https://groups.diigo.com/group/e_culture/search?what=Jos%C3%A9e+B%C3%A9langer Josée Bélanger],
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''[https://groups.diigo.com/group/e_culture/search?what=Olivier%20le%20Deuff Olivier le Deuff],
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''[https://groups.diigo.com/group/e_culture/search?what=Beno%C3%AEt+Sillard Benoît Sillard],
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''[https://groups.diigo.com/group/e_culture/search?what=gamer Gamers]. ''
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[[Fichier:Born digital native.jpg|thumb|« Non, tu n'as pas été téléchargé : je t'ai mis au monde ! »]]  
 
[[Fichier:Born digital native.jpg|thumb|« Non, tu n'as pas été téléchargé : je t'ai mis au monde ! »]]  
 
[[Fichier:Generation_y_digital_natives.jpg‎|thumb|Le savoir au bout des doigts…]]
 
[[Fichier:Generation_y_digital_natives.jpg‎|thumb|Le savoir au bout des doigts…]]
 
[[Fichier:Digital divide.jpg|thumb|Un digital migrant en difficulté]]
 
[[Fichier:Digital divide.jpg|thumb|Un digital migrant en difficulté]]
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== Un quiz pour l'apéritif  ==
 
== Un quiz pour l'apéritif  ==
 
 
Question : Je m'impatiente très vite. J'ai tendance à fuir les bancs d'école. Mon plaisir à apprendre se développe principalement à travers le jeu et la consommation. Je suis à l'aise pour accomplir plusieurs tâches à la fois. J'ai de bonnes intuitions. Je suis flexible. Le compliment qui me touche le plus, c'est lorsqu'on me dit que je suis un être spécial et unique. Qui suis-je ?  
 
Question : Je m'impatiente très vite. J'ai tendance à fuir les bancs d'école. Mon plaisir à apprendre se développe principalement à travers le jeu et la consommation. Je suis à l'aise pour accomplir plusieurs tâches à la fois. J'ai de bonnes intuitions. Je suis flexible. Le compliment qui me touche le plus, c'est lorsqu'on me dit que je suis un être spécial et unique. Qui suis-je ?  
  
'''Réponse'''
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A) Un rebelle moderne
 
 
A) Un rebelle moderne  
 
  
 
B) Un génie informatique  
 
B) Un génie informatique  
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C) Un digital natif  
 
C) Un digital natif  
  
Selon plusieurs études<ref>http://www.digitalnative.org/#home ; http://www.marcprensky.com/</ref>, la bonne réponse serait « natif numérique » – en anglais ''digital native''.  
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La bonne réponse est « natif numérique » – en anglais ''digital native''.  
  
À la différence des « migrants numérique», qui doivent progressivement se « reprogrammer pour adopter de nouvelles pratiques bizarres et ne pas se retrouver exclus », les natifs numériques, ont intégré dès l'enfance à leur quotidien les outils numériques tels que l'ordinateur et le téléphone portable. '''Pour les natifs, le monde numérique est naturel'''. Ainsi les enfants d'aujourd'hui savent de plus en plus souvent photographier avec un smartphone avant même de savoir lire. L'écrivain et chercheur Joël de Rosnay les décrit comme des sortes de mutants, à qui on ne fait que trop rarement confiance. On les dit superficiels, incapables de se concentrer, n'appréciant que l'ultrarapide. Mais ces défauts peuvent se retourner en qualité et favoriser la spontanéité, l'interactivité, la gratification spontanée, la solidarité, le partage, la gestion naturelle de la complexité, la vision stratégique…
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== Place à la nouvelle génération ==
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À la différence des « migrants numériques », qui doivent progressivement se « reprogrammer pour adopter de nouvelles pratiques bizarres et ne pas se retrouver exclus », les natifs numériques, ont intégré dès l'enfance les outils numériques tels que l'ordinateur et le téléphone portable.  
  
'''Encadré : Néologismse '''
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Pour les natifs, le monde numérique est naturel. Ainsi les enfants d'aujourd'hui savent de plus en plus souvent photographier avec un smartphone avant même de savoir lire. L'écrivain et chercheur Joël de Rosnay<ref>Le macroscope - Vers une vision globale, Joël de Rosnay, Le Seuil (1977).</ref> les décrit comme des sortes de mutants, à qui on ne fait que trop rarement confiance. On les dit superficiels, incapables de se concentrer, n'appréciant que l'ultrarapide. Mais ces défauts peuvent être convertis en qualité et favoriser la spontanéité, l'interactivité, la gratification spontanée, la solidarité, le partage, la gestion naturelle de la complexité, la vision stratégique…
  
Nous vivons le passage spectaculaire de l' ''Homo Sapiens'' à l' ''Homo Numéricus''. C'est d'ailleurs l'expression du chercheur français Pierre Mounier, auteur précurseur du livre ''Les maîtres du réseau'' et du blog ''Homo Numéricus'', sous-titré « Comprendre la révolution numérique ».
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[[Fichier:Almin009-05.gif|thumb]]
  
Au Québec, un terme émergent est "génération C". Une étude de Josée Bélanger en 2009, intitulée ''portrait d'une jeunesse citoyenne'', montre que dans les motivatiosn à s'engager de cette nouvelle génération est passablement différente. Une synthèse est reprise par un centre d'appui à la vie citoyenne, le CEFRIO, sous le titre "conseils pour mobiliser les jeunes citoyens et mieux les servir". La voici :
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|'''Digital natives, Homo Numericus : des néologismes'''
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Nous vivons le passage spectaculaire de l' ''Homo Sapiens'' à l' ''Homo Numericus''. Expression chère au chercheur français Pierre Mounier, auteur précurseur du livre ''Les maîtres du réseau'' et du blog ''Homo Numericus'', sous-titré « Comprendre la révolution numérique ».
  
 
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Au Québec, un terme émergent est « génération C ». Une étude de Josée Bélanger en 2009<ref>Portrait d’une jeunesse citoyenne, Josée Bélanger, Forum Jeunesse Montérégie Est (2009), cité dans Génération C : les "C" en tant que citoyens, Cefrio, vol. 1, n°1 (2011).</ref>, intitulée ''Portrait d'une jeunesse citoyenne'', montre que dans les motivations à s'engager de la nouvelle génération sont différentes.
Les motivations à s'engager pour le bien commun identifiées chez jeunes nés nés après 1990
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# La possibilité de connaître de nouvelles expériences de travail
{| class="wikitable style="background-color:#DBDEDD"
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# La présence des amis
!
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# Leur intérêt pour la cause ou pour l'organisation
! Les motivations  des jeunes d’après les organisations
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# L'impression de pouvoir faire une différence
! Les motivations réelles des jeunes, selon l'étude de J. Bélanger
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# La possibilité de pouvoir faire des rencontres
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| Motivation n° 1
 
| L'impression qu'ils ont de faire une différence
 
| La possibilité de connaître de nouvelles expériences de travail
 
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| Motivation n° 2
 
| Leur intérêt pour la cause ou pour l'organisation
 
| La présence des amis
 
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| Motivation n° 3
 
| Leur sens du bien commun
 
| Leur intérêt pour la cause ou pour l'organisation
 
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| Motivation n° 4
 
| La possibilité de prendre part aux décisions
 
| L'impression de pouvoir faire une différence
 
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| Motivation n° 5
 
| Le sentiment d'être valorisé
 
| La possibilité de faire des rencontres
 
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== Le chemin vers la qualité  ==
 
== Le chemin vers la qualité  ==
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Une maxime du film ''Matrix'' est restée célèbre&nbsp;: «&nbsp;Certaines choses changent, et d'autres ne changent pas.&nbsp;» En l'adaptant au sujet de cet article, on peut dire que même si les natifs numériques disposent de nouvelles compétences par rapport aux générations qui les ont précédées, l'époque et l'environnement contemporains ne doivent dispenser personne de l'effort à se connaître soi-même&nbsp;, c'est là une base incontournable si l'on espère être heureux. La culture numérique, qui est née au cœur de la société de consommation, et qui continue d'y baigner, comporte de nombreux effets pervers. Il est essentiel de savoir les identifier et les éviter. C'est ainsi que certains des «&nbsp;usagers&nbsp;» se laissent dominer par l'outil et échouent par conséquent à mettre en place une démarche durable et saine à l'égard du numérique.
  
Une maxime du film ''The Matrix'' est restée célèbre&nbsp;: «&nbsp;Certaines choses changent, et d'autres ne changent pas.&nbsp;» En l'adaptant au sujet de cet article,on peut dire que même si les natifs numériques disposent de nouvelles compétences par rapport aux générations qui les ont précédées, l'époque et l'environnement contemporains ne doivent dispenser personne de l'effort à se connaitre soi-même&nbsp;: c'est là une base incontournable si l'on espère connaître l'univers. La culture numérique, qui est née elle aussi au cœur de la société de consommation et continue d'y baigner, comporte de nombreux effets pervers qu'il est essentiel de savoir identifier et éviter. C'est ainsi que certains de ses «&nbsp;usagers&nbsp;» se laissent dominer par l'outil et échouent par conséquent à mettre en place, à l'égard du numérique, une démarche durable, saine et méritocratique.  
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Le défi principal consiste à résister à la dictature de l'immédiat, à l'impatience du tout, tout de suite. Cela demande de prendre du recul sur ses habitudes de traitement des informations, de se ménager du temps pour comprendre les enjeux et pratiques durables du numérique, afin de mieux maîtriser ses faits et gestes numériques. Au fond, cela demande d’adopter un régime, une hygiène, qui transcende les différences générationnelles. Au même titre que nous devons tous nous brosser les dents et nous soumettre à un contrôle périodique de prévention tartre et carie, nous avons tout intérêt à utiliser les raccourcis claviers pour optimiser le temps passé devant l’écran, à prévenir les pertes de données en assurant une sauvegarde régulière, à traiter du courriel en répondant entre les lignes, à éviter l’exploitation de nos données privées (photos de famille, centres d’intérêts) à des fins marchandes, à comprendre la différence entre libre et gratuit et à savoir choisir au cas par cas en connaissance de cause, etc.
  
Le défi principal consiste à '''résister à la dictature de l'immédiat''' – à l'impatience – et à la tentation de rejeter loin de soi toute responsabilité, par manque de suivi et de finalisation de ses « faits et gestes numériques ». Or apprendre à respecter ses engagements, à préserver et à magnifier les biens communs, sont des démarches indispensables, qui le demeureront tant que nous resterons nous-mêmes en devenir, membres d'une espèce en voie d'hominisation.
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|'''Le pouvoir de l'ici et maintenant'''
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Une étude réalisée par la BBC chiffre à neuf secondes la tolérance moyenne de l'utilisateur à l’attente sur internet. Le temps moyen passé sur un site est, lui, de 56 secondes. 65&nbsp;% des ''digital natives'' considèrent internet comme leur première source d’information. Entre 2008 et 2009, le temps consacré par les internautes aux réseaux sociaux a augmenté de 200&nbsp;%. Et 74&nbsp;% des 11-15 ans utilisent désormais le Net pour communiquer entre eux<ref>The Nielsen Company. [http://blog.nielsen.com/nielsenwire/online_mobile/social-networking-and-blog-sites-capture-more-internet-time-and-advertisinga/ ''Social Networking and Blog Sites Capture More Internet Time and Advertising''], article du 24 septembre  2009, sur blog.nielsen.com </ref>.
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Dans un effort de dialogue et d'enrichissement mutuel, chacun d'entre nous, qu'il soit digital migrant ou natif, est donc à même de proposer des grilles de lecture pertinentes, complémentaires par leurs différences, et non exclusives. L'important reste la transmission, la connaissance des clés de la culture du numérique et des enjeux qu'elle pose.  
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Migrants ou natifs ont globalement les mêmes défis pour adopter ces bonnes pratiques. Les migrants ont plutôt des difficultés à comprendre comment adopter ces bonnes pratiques numériques, ils perçoivent le changement (de logiciel, de manière de traiter l’information, etc.) comme des changements délicats et complexes. Tandis que les natifs, qui sont assez à l’aise pour changer d’outils et de pratiques, ne sont pas souvent motivés à remettre en question leur façon de faire. Plus largement, ils n’ont pas assez de recul pour croire que les pratiques responsables sont réellement utiles pour leur développement personnel et celui de la collectivité.
  
'''Les propriétés sociotechniques du numérique''' s'apprécient par raffinements successifs. Leur compréhension ne s'affine que progressivement. Insuffisante, elle peut, sur certaines périodes, donner lieu à des déviances ou à des excès dans l'usage des outils numériques. En la matière la vigilance est donc requise : l'excès est toujours nocif — le mieux est l'ennemi du bien. Et « science sans conscience n'est que ruine de l'âme ».  
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Dans un effort de dialogue et d'enrichissement mutuel, chacun d'entre nous, qu'il soit natif ou migrant du monde numérique, est donc à même de proposer des micro-formations pertinentes à d’autres internautes. Qu’un père propose à sa fille adolescente de parler pendant le repas du soir de l’exploitation des données privées par les réseaux sociaux, ou qu’une stagiaire propose spontanément à la direction d’une PME d’installer un bloqueur de publicité sur les navigateurs des ordinateurs du bureau, l’acte est chargé des mêmes intentions : s’entraider de manière personnalisée, partager les savoir-faire et les savoir-être.  
  
'''Encadré : Le pouvoir de l'ici et maintenant'''
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Au final, il s’agit de bien saisir les propriétés socio-techniques du numérique1. Pour appréhender cette complexité du monde numérique, tant les natifs que les migrants ont besoin de temps et de pratiquer concrètement, progressivement.
  
Une étude réalisée par la BBC a chiffré à neuf secondes la tolérance moyenne de l'utilisateur à l’attente sur l'Internet. Le temps moyen passé sur un site est, lui, de cinquante-six secondes. 65&nbsp;% des ''digital natives'' considèrent l'Internet comme leur première source d’information. Entre 2008 et 2009<ref>Social Networking and Blog Sites Capture More Internet Time and Advertising, 24
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== L'essor des gamers<ref>[http://www.maitres-ou-esclaves.com/ Maîtres ou esclaves du numérique], Benoît Sillard, Eyrolles, Paris (2011)</ref>==
septembre  2009 : http://blog.nielsen.com/nielsenwire/online_mobile/social-networking-and-blog-sites-capture-more-internet-time-and-advertisinga/</ref>, le temps consacré par les internautes aux réseaux sociaux a augmenté de 200&nbsp;%. Et 74&nbsp;% des 11-15 ans utilisent désormais le Net pour communiquer entre eux.
 
  
'''Encadré : L'école de demain '''
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Ils symbolisent très bien les digital natives. Gamers, c'est le nom que se donnent les amateurs de jeux électroniques. A leur propos circulent de nombreux stéréotypes, émanant le plus souvent de commentateurs dépourvus d'expérience en la matière : ils réduisent les gamers à des caricatures de princes sauveurs de princesses ou de tueurs nihilistes évoluant en permanence au sein d'univers ultraviolents.
  
En France, selon une étude réalisée par ''Le Monde de l'éducation'' ainsi qu'une étude BVA pour France Info<ref>L’élève numérique : comment pensent et apprennent les Digital Natives ? mai 2008.</ref> <ref>http://www.liberation.fr/societe/01012347505-l-education-priorite-n-1-des-francais-devant-l-emploi</ref>, seuls 30 % d'étudiants se disent satisfaits du système éducatif, contre 60 % il y a moins de 20 ans. Il est vrai que l'utilisation de l'Internet et des outils numériques se développe fort peu à l'école. Dès lors les ''digital natives'' supposent, intuitivement, qu'ils apprendront davantage hors du cadre scolaire. La culture participative n'en émerge pas moins, petit à petit, en milieu scolaire, et de nombreuses initiatives d'enseignants vont dans le sens des nouveaux paradigmes de la culture numérique&nbsp;: utiliser Wikipédia à l'école, encourager les élèves à partager leurs savoirs sous la supervision du professeur…
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Ce qu'ignorent ces observateurs inquiets, c'est qu'avec la culture internet, les jeux ont considérablement évolué. La plupart d'entre eux traitent de sujets sérieux : l'édification d'une ville, la gestion d'une ferme, l'animation d'un collectif, ou encore la levée de fonds à objet social... Si le risque de dépendance au jeu existe, il ne faut pas pour autant négliger les aspects positifs de celui-ci. Aujourd'hui, ceux qui sont nés avec les jeux sur écran sont trentenaires. Ils ont mûri et les jeux avec eux. Si l'esprit ludique permet, au final, de mieux s'engager dans des projets concrets, le passage par l'étape du jeu virtuel prend tout son sens.
  
== Traits positifs et négatifs  ==
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== Bon points et mauvais points<ref>[http://www.guidedesegares.info/author/admin/ Le Monde de l'éducation], Olivier le Deuff (2008).</ref>==
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La culture ''digital native'' a ses avantages et inconvénients:
  
'''Positifs&nbsp;:'''  
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'''Points positifs:'''  
  
 
* Travailler en multitâche, cool, en jouant&nbsp;;  
 
* Travailler en multitâche, cool, en jouant&nbsp;;  
Ligne 86 : Ligne 76 :
 
* Culture hypertexte, très flexible.  
 
* Culture hypertexte, très flexible.  
  
'''Négatifs&nbsp;:'''  
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'''Points négatifs:'''  
  
* Importance de la consommation et des loisirs&nbsp;;  
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*Prépondérance de la consommation et des loisirs ;  
* Dictature de l'immédiat, frustration rapide&nbsp;;  
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* dictature de l'immédiat, frustration rapide ;  
* Demande de reconnaissance individuelle.
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* demande de reconnaissance individuelle.  
  
'''Source&nbsp;:''' ''Le Monde de l'éducation'', avril 2008. Dr Olivier le Deuff.
 
  
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| '''Connaissez-vous la ''Slash Génération'''
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La culture digital native, c'est déjà du passé pour la ''génération slash'', alias ''SlashGen''. Voici un extrait du blog d'une slasheuse qui explique ce qu'on entend par cette nouvelle typologie socio-culturelle :<ref>[http://www.sophiemenart.info/?s=slasheuse Je suis une slasheuse, what else ?], Sophie Ménart.
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Pour savoir si vous êtes un vous aussi un « geek », faites le « geek test » sur [http://www.innergeek.us/ innergeek.us]. Voir aussi les sites www.marcprensky.com et www.digital-native.org.
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Le geek est celui qui s’évade grâce à son imaginaire, c’est-à-dire qui se divertit grâce à celui-ci, en se passionnant pour des domaines précis (science-fiction, fantastique, informatique, etc.) dans lesquels il aura une connaissance poussée et en s’insérant au sein de communautés actives de passionnés :
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www.innergeek.us/francais.html </ref>
  
'''Encadré : Gamers '''
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''« Je suis une slasheuse, what else ? Ça fait des années que je ne rentre plus dans aucune case, et encore je ne suis même pas sûre d’être rentrée un jour dans une case. Ça fait des années que je suis bien incapable de répondre à la question « Qu’est-ce que vous faites dans la vie ? », et encore moins à celle « Quel est votre métier ? ».<br>
 
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''Analyste programmeur / spécialiste systèmes réseaux / Ingénieur après vente / Product marketing manager / Chargée de com / Webmaster / Chargée de projet Web / Responsable markcom / coordinatrice technique dans la PAO / Rédactrice technique / auteur à l’occasion  et encore je ne mets pas tout,  respirons, respirons… j’ai rebondi de « / »  en « / » (slash dans le texte) en fonction des situations, du chômage, de mes envies et opportunités.<br>
Ils symbolisent très bien les ''digital natives''. Gamers, c'est le nom que se donnent les amateurs de jeux électroniques. Or à leur propos circulent de nombreux stéréotypes, émanant le plus souvent de commentateurs dépourvus de la moindre expérience en la matière&nbsp;: ils réduisent les gamers à des caricatures de princes sauveurs de princesses ou de tueurs nihilistes évoluant en permanence au sein d'univers ultraviolents.  
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''Pas de la génération  « X », et encore moins de la génération « Y », je me reconnais par contre dans la génération slash dite #slashgen, cette génération transversale sans critère d’âge (et là j’insiste) où l’on retrouve les touche-à-tout en quête de renouvellement permanent.  Ceux qui ont compris qu’il y a bien longtemps qu’on ne garde plus un job ou une activité pour la vie !
 
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''Certains slasheurs slashent uniquement pour assouvir leurs passions, moi j’alterne ou je cumule les envies et les obligations. Et oui, on ne fait pas toujours ce que l’on veut, surtout passé un certain âge, et il faut bien vivre mon pauvre Monsieur. Alors, ce que je ne peux pas assouvir dans ma vie active, je le slash dans ma vie privée, et là je deviens  photographe amateur  / blogueuse / socialnetworkeuse / curieuse de tout / électron libre. <br>
Ce qu'ignorent ces observateurs inquiets, c'est qu'avec la culture Internet, les jeux ont considérablement évolué. La plupart d'entre eux traitent de sujets sérieux&nbsp;: l'édification d'une ville, la gestion d'une ferme, l'animation d'un collectif, la levée de fonds à objet social… Si le risque de dépendance au jeu existe, il ne faut pas pour autant négliger ses aspects positifs. Aujourd'hui, ceux qui sont nés avec les jeux sur écran sont trentenaires. Ils ont mûri et les jeux avec eux. Si l'esprit ludique permet, au final, de mieux s'engager dans des projets concrets, le passage par l'étape du jeu virtuel prend tout son sens.
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''Je suis une slasheuse quoi ! »
 
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'''Source&nbsp;:''' ''Maîtres ou esclaves du numérique'', Benoît Sillard.
 
 
 
  
 
== Notes et références ==
 
== Notes et références ==
 
  <references/>
 
  <references/>
  
== Annexes ==
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== Liens externes ==
 
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* [http://www.marcprensky.com/ www.marcprensky.com]
=== Liens externes ===
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* [http://www.digitalnative.org/#home www.digitalnative.org]
* http://www.marcprensky.com/
 
* http://www.digitalnative.org/#home
 
* http://lefreddie.posterous.com/?sort=&search=digital+natives
 
* http://www.youtube.com/watch?v=gFxO2A0O9l0&feature=player_embedded
 
* http://www.france-info.com/chroniques-nouveau-monde-2010-04-23-comment-internet-faconne-les-digital-natives-433506-81-109.html
 
* http://grownupdigital.com/
 

Version actuelle datée du 15 juillet 2016 à 08:51

Notions-clés : digital native, digital migrant, hominisation, culture numérique, propriétés sociotechniques, homo numericus, génération C, natif du numérique, Geek, Slash Génération.

Profils-clés : Joël de Rosnay, Pierre Mounier, Josée Bélanger, Olivier le Deuff, Benoît Sillard, Gamers.


« Non, tu n'as pas été téléchargé : je t'ai mis au monde ! »
Le savoir au bout des doigts…
Un digital migrant en difficulté


Un quiz pour l'apéritif[modifier]

Question : Je m'impatiente très vite. J'ai tendance à fuir les bancs d'école. Mon plaisir à apprendre se développe principalement à travers le jeu et la consommation. Je suis à l'aise pour accomplir plusieurs tâches à la fois. J'ai de bonnes intuitions. Je suis flexible. Le compliment qui me touche le plus, c'est lorsqu'on me dit que je suis un être spécial et unique. Qui suis-je ?

A) Un rebelle moderne

B) Un génie informatique

C) Un digital natif

La bonne réponse est « natif numérique » – en anglais digital native.

Place à la nouvelle génération[modifier]

À la différence des « migrants numériques », qui doivent progressivement se « reprogrammer pour adopter de nouvelles pratiques bizarres et ne pas se retrouver exclus », les natifs numériques, ont intégré dès l'enfance les outils numériques tels que l'ordinateur et le téléphone portable.

Pour les natifs, le monde numérique est naturel. Ainsi les enfants d'aujourd'hui savent de plus en plus souvent photographier avec un smartphone avant même de savoir lire. L'écrivain et chercheur Joël de Rosnay[1] les décrit comme des sortes de mutants, à qui on ne fait que trop rarement confiance. On les dit superficiels, incapables de se concentrer, n'appréciant que l'ultrarapide. Mais ces défauts peuvent être convertis en qualité et favoriser la spontanéité, l'interactivité, la gratification spontanée, la solidarité, le partage, la gestion naturelle de la complexité, la vision stratégique…

Almin009-05.gif
Digital natives, Homo Numericus : des néologismes

Nous vivons le passage spectaculaire de l' Homo Sapiens à l' Homo Numericus. Expression chère au chercheur français Pierre Mounier, auteur précurseur du livre Les maîtres du réseau et du blog Homo Numericus, sous-titré « Comprendre la révolution numérique ».

Au Québec, un terme émergent est « génération C ». Une étude de Josée Bélanger en 2009[2], intitulée Portrait d'une jeunesse citoyenne, montre que dans les motivations à s'engager de la nouvelle génération sont différentes.

  1. La possibilité de connaître de nouvelles expériences de travail
  2. La présence des amis
  3. Leur intérêt pour la cause ou pour l'organisation
  4. L'impression de pouvoir faire une différence
  5. La possibilité de pouvoir faire des rencontres

Le chemin vers la qualité[modifier]

Une maxime du film Matrix est restée célèbre : « Certaines choses changent, et d'autres ne changent pas. » En l'adaptant au sujet de cet article, on peut dire que même si les natifs numériques disposent de nouvelles compétences par rapport aux générations qui les ont précédées, l'époque et l'environnement contemporains ne doivent dispenser personne de l'effort à se connaître soi-même , c'est là une base incontournable si l'on espère être heureux. La culture numérique, qui est née au cœur de la société de consommation, et qui continue d'y baigner, comporte de nombreux effets pervers. Il est essentiel de savoir les identifier et les éviter. C'est ainsi que certains des « usagers » se laissent dominer par l'outil et échouent par conséquent à mettre en place une démarche durable et saine à l'égard du numérique.

Le défi principal consiste à résister à la dictature de l'immédiat, à l'impatience du tout, tout de suite. Cela demande de prendre du recul sur ses habitudes de traitement des informations, de se ménager du temps pour comprendre les enjeux et pratiques durables du numérique, afin de mieux maîtriser ses faits et gestes numériques. Au fond, cela demande d’adopter un régime, une hygiène, qui transcende les différences générationnelles. Au même titre que nous devons tous nous brosser les dents et nous soumettre à un contrôle périodique de prévention tartre et carie, nous avons tout intérêt à utiliser les raccourcis claviers pour optimiser le temps passé devant l’écran, à prévenir les pertes de données en assurant une sauvegarde régulière, à traiter du courriel en répondant entre les lignes, à éviter l’exploitation de nos données privées (photos de famille, centres d’intérêts) à des fins marchandes, à comprendre la différence entre libre et gratuit et à savoir choisir au cas par cas en connaissance de cause, etc.

Le pouvoir de l'ici et maintenant

Une étude réalisée par la BBC chiffre à neuf secondes la tolérance moyenne de l'utilisateur à l’attente sur internet. Le temps moyen passé sur un site est, lui, de 56 secondes. 65 % des digital natives considèrent internet comme leur première source d’information. Entre 2008 et 2009, le temps consacré par les internautes aux réseaux sociaux a augmenté de 200 %. Et 74 % des 11-15 ans utilisent désormais le Net pour communiquer entre eux[3].

Migrants ou natifs ont globalement les mêmes défis pour adopter ces bonnes pratiques. Les migrants ont plutôt des difficultés à comprendre comment adopter ces bonnes pratiques numériques, ils perçoivent le changement (de logiciel, de manière de traiter l’information, etc.) comme des changements délicats et complexes. Tandis que les natifs, qui sont assez à l’aise pour changer d’outils et de pratiques, ne sont pas souvent motivés à remettre en question leur façon de faire. Plus largement, ils n’ont pas assez de recul pour croire que les pratiques responsables sont réellement utiles pour leur développement personnel et celui de la collectivité.

Dans un effort de dialogue et d'enrichissement mutuel, chacun d'entre nous, qu'il soit natif ou migrant du monde numérique, est donc à même de proposer des micro-formations pertinentes à d’autres internautes. Qu’un père propose à sa fille adolescente de parler pendant le repas du soir de l’exploitation des données privées par les réseaux sociaux, ou qu’une stagiaire propose spontanément à la direction d’une PME d’installer un bloqueur de publicité sur les navigateurs des ordinateurs du bureau, l’acte est chargé des mêmes intentions : s’entraider de manière personnalisée, partager les savoir-faire et les savoir-être.

Au final, il s’agit de bien saisir les propriétés socio-techniques du numérique1. Pour appréhender cette complexité du monde numérique, tant les natifs que les migrants ont besoin de temps et de pratiquer concrètement, progressivement.

L'essor des gamers[4][modifier]

Ils symbolisent très bien les digital natives. Gamers, c'est le nom que se donnent les amateurs de jeux électroniques. A leur propos circulent de nombreux stéréotypes, émanant le plus souvent de commentateurs dépourvus d'expérience en la matière : ils réduisent les gamers à des caricatures de princes sauveurs de princesses ou de tueurs nihilistes évoluant en permanence au sein d'univers ultraviolents.

Ce qu'ignorent ces observateurs inquiets, c'est qu'avec la culture internet, les jeux ont considérablement évolué. La plupart d'entre eux traitent de sujets sérieux : l'édification d'une ville, la gestion d'une ferme, l'animation d'un collectif, ou encore la levée de fonds à objet social... Si le risque de dépendance au jeu existe, il ne faut pas pour autant négliger les aspects positifs de celui-ci. Aujourd'hui, ceux qui sont nés avec les jeux sur écran sont trentenaires. Ils ont mûri et les jeux avec eux. Si l'esprit ludique permet, au final, de mieux s'engager dans des projets concrets, le passage par l'étape du jeu virtuel prend tout son sens.

Bon points et mauvais points[5][modifier]

La culture digital native a ses avantages et inconvénients:

Points positifs:

  • Travailler en multitâche, cool, en jouant ;
  • Approche intuitive, apprend en faisant ;
  • Culture hypertexte, très flexible.

Points négatifs:

  • Prépondérance de la consommation et des loisirs ;
  • dictature de l'immédiat, frustration rapide ;
  • demande de reconnaissance individuelle.


Connaissez-vous la Slash Génération

La culture digital native, c'est déjà du passé pour la génération slash, alias SlashGen. Voici un extrait du blog d'une slasheuse qui explique ce qu'on entend par cette nouvelle typologie socio-culturelle :[6]

« Je suis une slasheuse, what else ? Ça fait des années que je ne rentre plus dans aucune case, et encore je ne suis même pas sûre d’être rentrée un jour dans une case. Ça fait des années que je suis bien incapable de répondre à la question « Qu’est-ce que vous faites dans la vie ? », et encore moins à celle « Quel est votre métier ? ».
Analyste programmeur / spécialiste systèmes réseaux / Ingénieur après vente / Product marketing manager / Chargée de com / Webmaster / Chargée de projet Web / Responsable markcom / coordinatrice technique dans la PAO / Rédactrice technique / auteur à l’occasion et encore je ne mets pas tout, respirons, respirons… j’ai rebondi de « / » en « / » (slash dans le texte) en fonction des situations, du chômage, de mes envies et opportunités.
Pas de la génération « X », et encore moins de la génération « Y », je me reconnais par contre dans la génération slash dite #slashgen, cette génération transversale sans critère d’âge (et là j’insiste) où l’on retrouve les touche-à-tout en quête de renouvellement permanent. Ceux qui ont compris qu’il y a bien longtemps qu’on ne garde plus un job ou une activité pour la vie ! Certains slasheurs slashent uniquement pour assouvir leurs passions, moi j’alterne ou je cumule les envies et les obligations. Et oui, on ne fait pas toujours ce que l’on veut, surtout passé un certain âge, et il faut bien vivre mon pauvre Monsieur. Alors, ce que je ne peux pas assouvir dans ma vie active, je le slash dans ma vie privée, et là je deviens photographe amateur / blogueuse / socialnetworkeuse / curieuse de tout / électron libre.
Je suis une slasheuse quoi ! »

Notes et références[modifier]

  1. Le macroscope - Vers une vision globale, Joël de Rosnay, Le Seuil (1977).
  2. Portrait d’une jeunesse citoyenne, Josée Bélanger, Forum Jeunesse Montérégie Est (2009), cité dans Génération C : les "C" en tant que citoyens, Cefrio, vol. 1, n°1 (2011).
  3. The Nielsen Company. Social Networking and Blog Sites Capture More Internet Time and Advertising, article du 24 septembre 2009, sur blog.nielsen.com
  4. Maîtres ou esclaves du numérique, Benoît Sillard, Eyrolles, Paris (2011)
  5. Le Monde de l'éducation, Olivier le Deuff (2008).
  6. Je suis une slasheuse, what else ?, Sophie Ménart. Pour savoir si vous êtes un vous aussi un « geek », faites le « geek test » sur innergeek.us. Voir aussi les sites www.marcprensky.com et www.digital-native.org. Le geek est celui qui s’évade grâce à son imaginaire, c’est-à-dire qui se divertit grâce à celui-ci, en se passionnant pour des domaines précis (science-fiction, fantastique, informatique, etc.) dans lesquels il aura une connaissance poussée et en s’insérant au sein de communautés actives de passionnés : www.innergeek.us/francais.html

Liens externes[modifier]