Les cyberdépendances et comment les combattre : Différence entre versions
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=== Comment sortir d’une cyberdépendance === | === Comment sortir d’une cyberdépendance === |
Version du 10 septembre 2011 à 14:18
Sommaire
Encadré mots-clés
Cyberdépendance, dépendance numérique, jeux vidéo, violence, construction de l'identité, communication, réseaux sociaux, divertissement, dépendance mondiale.
La cyberdépendance individuelle
1990. Claude, jeune fille de 18 ans passe ses soirées et son temps libre dans les centres commerciaux. Entre deux conversations avec ses copines, elle s'achète des vêtements et regarde une quantité d'objets loufoques dans les vitrines. Elle grignote sur le pouce, téléphone à sa cousine en observant de loin la paire de chaussure fluo de ses rêves. Son aire de jeux c’est la ville. Ses parents s’inquiètent de la voir trainer dans les rues. Les experts y voient le signe probable d’une dépendance à la consommation.
2011. Claude, jeune homme de 18 ans passe ses soirées et son temps libre sur le web. Entre deux ou trois conversations sur les réseaux sociaux, il s’achète des vêtements en ligne et regarde une quantité astronomique de vidéos loufoques en ligne. Il mange devant son écran, téléphone devant son écran et depuis peu s’endort devant ce même écran. Son aire de jeux c’est la webosphère. Ses parents s’inquiètent de le voir passer des heures sur son ordinateur. Les experts y voient le signe probable d’une cyberdépendance.
Des cas comme Claude il en a existé et il en existe des millions, de tous les âges et niveaux sociaux ! Moins dangereuses que l’alcoolisme, que la dépendance aux médicaments ou drogues dures, la dépendance à la consommation et la cyberdépendance constituent tout de même des états réels à surveiller… mais sans paniquer.
Une vision négative
Ah... la jeunesse ! Qu’elle est (re)belle ! Chaque génération amène son lot de surprises et d’innovations sur un arrière-plan d’évolution technologique. Chaque génération vieillissante s'inquiète des activités des plus jeunes. On s’inquiéta de l’apparition du stylo à bille, de la télévision, des jeux vidéo… D’ailleurs ces derniers se développent considérablement depuis la fin des années 1980 et ne cessent de défrayer les chroniques. Des années ont passé depuis les premiers prototypes, mais la stigmatisation des joueurs reste. La peur inspirée par la blogosphère n’a fait qu’augmenter. Même si aujourd’hui la moyenne d’âge des joueur-euse-s est de 35ans, la société continue à s’inquiéter des activités numériques de sa plus jeune génération. Les jeux vidéo sont devenus responsables de tous les troubles et maux de l’adolescence. Parmi ceux-là les jeux vidéo violents sont les plus ravageurs, semble-t-il. Tous encouragent l’exclusion de la société, le mal-être, l’agressivité et la violence.
L’intérêt des jeux vidéo
Pourquoi les jeux vidéo sont-ils si attrayants ? N’en déplaise aux défenseurs de la thèse d’exclusion, ils représentent la possibilité de communiquer avec d’autres joueurs partageant la même passion. Les jeux sur le Net les plus populaires sont ceux dans lesquels les moyens de communication sont bien développés, dans lesquels pour gagner on s’allie à un groupe. La socialisation est donc au cœur des jeux vidéo, tout comme la formation d’un esprit critique par l’émulation, ou comme l’éclosion d'une personnalité par le biais de la diversité de l'activité socio-éducative. Dans son livre « maîtres ou esclaves du numérique », Benoît Sillard met en lumière les compétences souvent antagonistes qui sont développées sur cette aire de jeux : coordination et compétition, concentration et détente, combativité et partage, répétition et motivation, apprentissage et plaisir ainsi que isolement et ouverture. Dans l’ensemble, Internet propose aux internautes des activités de toutes sortes, accessibles d’un seul clic : vidéos, jeux virtuels, réseaux sociaux, courriels, blogs, wikis, sites pornographiques, messageries instantanées,… Chacun peut donc rapidement y trouver son bonheur. Internet fournit également une panoplie très interactive d’informations. Pour trouver, il faut chercher, il faut participer, poser des questions sur des forums,… de quoi développer d’intéressantes compétences netoyennes !
De l’intérêt à l’obsession
Porter un grand intérêt aux jeux vidéo ou à Internet n’est intrinsèquement pas déraisonnable. Il est tout à fait possible de s’épanouir en pratiquant une activité numérique qui nous plaît. Cependant il faut être très attentif au fait de ne pas devenir esclave de cette activité, de ne pas vendre son âme contre quelques nouvelles actualisations de sa page Facebook. Dans ce cas, on parle d’obsessions incontrôlables qui dirigent notre bien-être, au lieu d'être à son service. Le passage de l’intérêt à l’obsession se fait en général de manière tout à fait anodine et inconsciente. On commence par s’intéresser à Internet et y développer des capacités connexes, puis on plonge dans cet univers fantastique qui apporte satisfaction et/ou affection. Enfin, Internet peut se muter en échappatoire de la vie réelle, une sorte d’Eden retrouvé.
Comment sortir d’une cyberdépendance
« La dépendance peut toujours revenir, l’essentiel est de la prévenir » (Proverbe Zen, auteur inconnu)
La cyberdépendance n’est pas forcément simple à combattre. Allumer l’ordinateur, naviguer sur le Web, obtenir des réponses rapides, quoi de plus simple comme activité bon marché et proche de chez vous ? Internet garantit beaucoup de services en un temps record et bride de ce fait les autres activités extérieures parfois bien plus bénéfiques. Beaucoup d’experts recommandent de trouver une nouvelle activité (sportive, musicale, culturelle,…) proche du lieu de résidence afin de diminuer au mieux les risques de flemme ou d’abandon. Ils préconisent également l’application dans la vie réelle des éléments et comportements appris sur le cyberespace.
Cyberdépendance mondialisée
1990. Claude prend le train les écouteurs de son walkman jaune dans les oreilles. Elle aperçoit de loin un agent de mouvement prêt à abaisser un levier pour aiguiller les rails du train.
2011. Claude prend le train les écouteurs de son smartphone dans les oreilles. Il n’aperçoit pas d’agents de mouvement sur les rails : tout est informatisé. Ils aiguillent les trains de leur bureau, en quelques clics.
Les structures sociétales ont créé de nouvelles aires de coordination des efforts totalement dépendantes du numérique. Aujourd’hui notre vie est informatisée et il est difficile de s’en détacher. D’une part parce qu’Internet est devenu l’outil de cohésion social numéro un, et d’autre part car il n’existe aucune autre alternative. Ce manque de solutions crée une vraie dépendance nouvelle : la cyberdépendance collective. Quels sont les gardes-fous nécessaires à toute augmentation de la qualité, du confort mais aussi de la complexité et des risques associés?
La dépendance ultime
Bien avant le célèbre Matrix, les romans d'Isaac Asimov décrivaient un monde où les robots sont au service de l'homme. Celui-ci imagine un garde-fou pour éviter que les robots ne se rebellent. Le garde-fou se déclinent en trois règles:
Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, restant passif, permettre qu'un être humain soit exposé au danger.
Un robot doit obéir aux ordres que lui donne un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi.
Un robot doit protéger son existence tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi.
Quelques sites utiles
http://www.epn-ressources.be : site destiné à tester sa cyberdépendance
http://www.medsyn.fr : site renseignant les échelles de dépistage de la cyberdépendance
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Sources et notes
http://www.controle-parental.net/cyberdependance.html
http://www2.umoncton.ca/cfdocs/saee/psychologie/pdf/cyberdependance.pdf
http://www.redpsy.com/infopsy/cyberdependance.html
Sources iconographiques
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