Big Brother contre les Netizens
Dans son livre 1984 George Orwell décrit une société où des caméra surveillent en permanence les mouvements des gens. Écrit dans les années 50, il a inspiré de nombreuses sous-cultures, notamment des mouvements de notre ère informatique. Le plus important est le mouvement qui rejette la présence des machines dans la vie au quotidien. Argument principal: l'usage des machines sert une minorité de gens au pouvoir au détriment d'une minorité de dominés. Big Brother est aussi le nom d'une des premières et plus fameuses émissions de télé-réalité dans laquelle des jeunes sont enfermés dans une maison et filmés 24h/24. Le livre initial, 1984, décrit Big Brother principalement comme un système visant à détruire l'esprit critique du peuple. C'est une forme de religion moderne, un opium du peuple. Dans le détail, la méthode Big Brother consiste à réduire le nombre de mots dans le dictionnaire pour que les gens ne réfléchissent plus à tous ces concepts. C'est aussi le constat d'un mouvement parti du Brésil nommé Théologie de la libération. Ce qu'il est étonnant de constater c'est que les participant à l'émission de télé-réalité Big Brother ont fait le choix volontaire de signer des contrats dans lequel ils s'engagent à avoir des comportements dictés par les producteurs de l'émission. Ceci va bien au-delà de ce qu'avait imaginé George Orwell. C'est un choix d'annihilation volontaire pour briller dans le monde du spectacle. Inversement, de nombreux mouvements proposant des critiques et des alternatives au système dominant dans la société technologique du XXIème siècle ont émergé. Ils utilisent particulièrement Internet comme moyen de mettre en valeur la diversité des idées, pratiques et regards sur le monde. C'est notamment eux qui permettent aux différentes cultures, ethnies, langues, d'êtres mises en valeur. La plupart des leaders de ces mouvements se réfèrent notamment à une phrase prononcée par Jello Biafra dans les années nonante: « Deviens le média plutôt que de le subir » et donc ne pas rejeter la technologie mais l'utiliser consciemment. C'est dans cet esprit que la gestion informatique de l'Ecopol est pensée depuis plusieurs années. Elle s'appuie sur des expériences concrètes qui ont fait leurs preuves telle que Wikipedia et Debian et plus largement les communautés du logiciel libre.
L'effet Netizen : soit le média !
En 1996, Jello Biafra, musicien et activiste de la culture punk américaine donnait une conférence sur les enjeux des médias. À quelqu'un qui lui demandait s'il ne fallait pas se méfier des médias et les rejeter comme dans le monde du 1984 d'Orwell, Biafra répondit: « Don't hate the media, become the media! » (Ne hais pas le média, soit le média!). Autrement dit : le média n'est qu'un moyen, tout dépend de la façon dont on l'utilise. Tout un chacun peut monter son propre réseau pour proposer des systèmes équitables de partage de l'information. L'action citoyenne s'amplifie grâce aux nouveaux médias, et donc, les nouveaux citoyens sont les ... citoyens du net. On les surnomme les netizens.