Les réseaux sociaux
Ma participation à différents réseaux sociaux internationaux comme locaux, œuvrant pour "un monde meilleur", valorisant le bien commun, la justice, les pratiques durables, m'a montré à quel point, ces groupes n'étaient pas homogènes et qu'ils représentaient une grande diversité. Comme les valeurs défendues par ces groupes me paraissaient essentielles et profondes, il m'a semblé important de contribuer à densifier les liens entre eux (vous trouverez ci dessous le nom de ces différents réseaux ainsi que leurs liens sur le web). La densification du réseau représente la dimension quantitative des liens. Assurer la qualité des liens, c'est à dire une plus grande capacité, entre les acteurs, à coopérer sur des bases encore plus précises, encore plus saines, encore plus efficaces, est peut être plus importante. Dans le contexte d'urgence qui caractérise notre société, et après plus d'un siècle de destruction de la planète, cette densification ne doit plus que jamais être quantitative et surtout qualitative.
Mais comment faire concrètement? Il faut tout d'abord, accepter de s'ouvrir à certaines pratiques de la culture dite "néolibérale". Des outils comme les objectifs "smart", comme les indicateurs de performances et plus largement comme le "scoring" et le "rating" assurent la qualité de la gestion et permettent d'évaluer la contribution des personnes constituant un groupe. Néanmoins, on ne peut ignorer que ces contributions de qualité ont pour finalité la vente d'arme par exemple. Bien que cette entreprise génère des revenus permettant de nourrir toute une région, ce qui est important, la finalité reste de fabriquer et de distribuer des armes. L'application de ces outils de gestion peut effectivement être considérée comme inutile car contribuant à une activité fortement critiquable. On peut étendre cette réflexion à l'industrie automobile par exemple. C'est un secteur créateur d'emploi, mais également fortement polluant et dont la finalité n'est pas indispensable.
Lorsque, et c'est l'objectif de cet article, on peut mettre ces outils au service du renforcement des liens entre des acteurs et de la qualité d'un projet ces outils deviennent parfaitement utiles. Imaginez que dans des réseaux tels que: les pionniers du changement, l'économie solidaire, le microcrédit ou la reforestation; des acteurs proposent l'utilisation d'une plateforme web avec des indicateurs permettant d'avoir un "feedback" réel, sur la qualité de leurs contributions. Cette plateforme pourrait recueillir les réactions des partenaires, des clients et des prestataires, elle pourrait leur permettre de valider si, oui ou non, la prestation a été réalisée dans les délais. Pour s'assurer de la bonne utilisation de la plateforme un contrat écrit simple, clair, lisible et défini avec précision serait établi. De plus, les coûts budgétaires pourraient être maitrisés et complétés selon le type de prestation. Ces éléments de la culture du "management" d'entreprise, utilisés par les acteurs des réseaux cités ci-dessus serviraient les valeurs communes et permettrait de respecter les engagements pris envers l'ensemble de leurs réseaux.
Pourquoi mettre en place tout ceci? Une des grandes limites des acteurs du bien commun et de l'innovation sociale est leur capacité à "faire confiance" ou à "coopérer" avec des acteurs n'appartenant pas à leur réseau social. Il est plus simple de faire confiance aux personnes avec qui on entretient des liens direct, qu'avec ceux que l'on connait peu. Il n'existe, à ce jour, aucun réseau, combinant la qualité du management et les valeurs de durabilité, éthique, solidarité et bien commun. Un des éléments fondamentaux de cette culture numérique libre est de proposer cette combinaison. Au sein de l'Ecopol, cette innovation sera mise en place. Tant dans le lieu central que dans le réseau d'ambassades.
Les compétences nécessaires pour atteindre cet objectif ne sont pas tant des compétences de "surhomme", bardé de diplômes et agissant mécaniquement. Au contraire, ce sont des compétences larges, basées sur la curiosité, la capacité à se remettre en question, la faculté d'apprendre de ses erreurs, l'humilité, l'engagement régulier sur le long terme, et la connaissance de ses faiblesses tant sociale que professionnelle. Ces compétences permettent au quotidien de ne pas déranger collègues et compagnons de vie. afin qu'elles ne pèsent pas sur les partenaires et collègues dans la vie. Les acquérir est une des clé d'Ecopol, cela demande une certaine expérience de la vie, une fois acquises elle sont de vrais armes à l'heure de comprendre et de relever les défis contemporains.
Au sein de l'Ecopol, cette démarche d'acquisition sera faite en commun, tous ensemble intuitifs ou expérimentés. Elle deviendra réalité si nous acceptons que la technologie soit au service de l'homme, de façon à réduire l'écart entre nos valeurs et nos pratiques. L'outil web d'Ecopol, nécessitera que chacun fasse l'effort: de se profiler, de présenter ses projets à ses pairs, de demander des retours et des évaluations sur la qualité de ses prestations. Ainsi, le degré de fiabilité et la qualité des projets (ampleur, durée, impact, enjeux) sera raisonnablement mesurable, ce qui permettra des mises en relation entre "entrepreneurs sociaux, agents du changement..."
Cette nouvelle utilisation du web et la nouvelle manière de considérer les compétences de chacun permettra d'allier éthique et efficacité. A travers tout cela, c'est un immense message d'espoir qui se dessine.